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Critiques de Jonathan Dee (148)
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Ceux d'ici

Allez. C'est presque un coup de coeur ❤.C'est surtout une belle découverte, un beau détour, une parenthèse autour du 11 septembre. Le recouvrement. La guérison. Les caractères. La Vie des gens. Leurs blessures. Les choses qui ne se réaliseront jamais ; les désillusions. Entre histoires familiales, politiques, roman fleuve et roman réaliste, Jonathan Dee, a, je trouve, une écriture juste et lisse, fluide et simple. Dans la première partie, le roman est bien construit. J'aime le début du roman et son récit hautement désabusé, critique et moqueur, acerbe et vif sur les dérives d'une Amérique qui a égaré son rêve américain et qui haït les étrangers. L'argent. Money money money. Et l'ambition. La cellule familiale d'abord. L'auteur réussit à dépeindre l'égocentrisme et l'égoïsme, l'hypocrisie et la froideur des familles américaines face à l'adversité. Le romancier pointe du doigt les failles dans une fresque sociologique. Passionnant, même si la fin laisse sur sa faim.



▪MON AVIS pendant la lecture : Ce weekend j'ai entrepris de relire le début de "Ceux d'ici" de Jonathan Dee. Car j'avais le sentiment d'avoir loupé quelque chose du début. Et comme je voyais sur instagram que beaucoup d'entre vous ont aimé ce roman... ▪Juste à l'incipit, avant que le titre n'apparaisse en grand comme au cinéma "Ceux D'ici" je n'avais pas su comprendre l'humour noir du personnage. Après 60 pages de relecture, me voici rassurée. Ce roman est une petite perle finalement. Comme je les aime tant ces romans qui dépeignent une Amérique états-unienne qui tente de recomposer son visage, recoller les morceaux, après le terrible attentat du 11 septembre 2001. Il faut se demander : qu'y a-t-il à reconstruire ? Toute une société sûrement. Des individus cassés, perdus, Américains pure souche ou pas pure souche qui à la sueur de leur front se construisent un avenir meilleur et en oublie l'Autre, le voisin, l'étranger, le pauvre dans la rue,... Pour montrer la vie ordinaire d'un couple de la middle class et mieux briser le rêve américain, Jonathan Dee déploie toute une fresque de personnages qui évoluent comme dans un feuilleton à l'américaine. ▪La suite au prochain numéro. ▪ Il vous tente ?
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Ceux d'ici

Jonathan Dee fait se croiser différents personnages sur une petite décennie, dans le sillage de l'attentat du World Trade Center, qui souffrent à des degrés divers du phénomène de repli sur soi d'une Amérique déboussolée. Roman à l'atmosphère sombre, creuse, où les gens semblent animés par la peur du lendemain, essentiellement, sans énergie pour aucune autre entreprise. Si l'on sent que fondamentalement ce roman identifie avec pas mal de justesse le mal qui ronge l'Amérique contemporaine, il n'en reste pas moins que les personnages manquent quelquefois de profondeur. Jonathan Dee parvient à créer certains personnages dont on comprend en partie les mobiles, tel que Mark l'entrepreneur, qui se laisse entraîner dans la fuite en avant immobilière. Toutefois, les motivations d'autres personnages tels que Philip Hadi, le richissime New-Yorkais, restent totalement floues, ce qui nous laisse sur notre faim. De la même manière, l'auteur laisse en plan toute une galerie de personnages, évoqués au cours du roman, mais dont finalement on attendait autre chose.

En résumé, impression mitigée pour ce livre, dont les thèmes explorés sont finalement assez convenus.
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Les privilèges

Adam et Cynthia... pauvres jeunes gens si riches. Un mariage qui doit être mémorable, une réussite sociale bien voyante, deux enfants parfaits... Mais comme je les plains, ces si beaux si riches New-Yorkais. Tout est parfait, l'appartement, les enfants, la carrière, le mariage... Non, je ne suis pas jalouse! je n'échangerais pour rien au monde ma vie banale conte la leur. Est-ce une vie d'ailleurs? Ou plutôt un théâtre?

"La joie ne naît pas des choses de que l'on possède" a dit le pape. Aurait-il lu Les privilèges? Il aurait alors choisi le sous-titre parfait.
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Les privilèges

Des personnages qui ont tout reçu de la vie, beauté, richesse, bons métiers et beaux enfants, mais que j'ai trouvé tellement ternes et antipathiques que j'ai refermé ce roman avant qu'il ne se passe quelque chose !
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Mille excuses

Voilà un roman américain plutôt de forme classique sur la middle class de l'est du pays. Un peu longue à se mettre en place l'histoire d'Helen qui divorce de Ben, son avocat de mari, ressemble d'abord à beaucoup d'autres. Une fille adoptée ado, des revenus assez confortables revus à la baisse, une rupture consommée. Comment Helen va-t-elle rebondir? Elle se découvre alors un don assez étonnant pour amener les hommes d'influence, pouvoir, affaires à faire une sorte de coming out qui ne concerne pas du tout les préférences sexuelles, ce qui nous change un peu du tout venant, mais bien les erreurs de gestions, les ententes illicites, les combines en tous genres. Mark Twain n'écrivait-il pas déjà "Fuyez, tout est découvert". Mille excuses décortique habilement l'American way of life à travers Helen qui, si douée pour la rédemption des autres, gère difficilement sa propre existence.



Depuis longtemps, depuis les confessions des évangélistes par exemple, qui font qu'au pays de l'Oncle Sam, les turpitudes, pour peu qu'elle soient intelligemment mises en scène lors des aveux, deviennent la plupart du temps un tremplin, on sait que s'épancher et se flageller peut être avantageux. Roman américain typique et critique à la fois, zébré de l'ironie et de l'humour de Jonathan Dee, Mille excuses évolue aussi avec les personnages secondaires, Sara, 14 ans, chinoise et accessoirement parfaite peste experte à manipuler les divorcés, son petit ami brutal et prototype du bad boy, mais il faudrait lui aussi l'excuser, n'est-il pas noir, puis Hamilton, star de cinéma qui fut l'ami d'enfance d'Helen, pas mauvais cheval mais un tantinet pusillanime et aux lendemains post-poudreux et amnésiques.



Ainsi va Helen Armstead, ingénue et exigeante à la fois, mère esseulée en proie au doute, paumée comme c'est pas possible, mais qui ne manque pas de ressort et le roman parvient à garder un ton moraliste sympathique et finaud, jamais moralisateur. Vous n'aurez pas d'excuses à ignorer Mille excuses.

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Les privilèges

Bien écrit , ce roman propose une vision assez réaliste de la vie des riches américains. Finalement tout va pas trop mal chez eux, ce qui fait que ,sans être ennuyeuse ,le manque de tension dramatique de l'histoire finie quand même par se faire sentir.
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La fabrique des illusions

J'y ai cru... j'ai plongé avec intérêt dans les premières pages de ce livre... et puis, petit à petit, je ne voyait pas où l'on voulait en venir ... j'ai abandonné.. peut être à tort ?!!!
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La fabrique des illusions

Le résumé était prometteur d'une histoire prenante et palpitante mais la lecture de ce roman s'est révélée lassante et poussive, à tel point que j'ai stoppé ma lecture à la 110ème des 446 pages de ce pavé.

Tout avait pourtant bien commencé. Ce roman s'ouvre sur la vie de Molly que l'on suit dès son plus jeune âge, petite fille timide et renfermée que sa mère conduit à un casting photo. Puis sans autre forme de procès, on passe à la vie de John, jeune publicitaire dont on découvre la vie professionnelle dans une agence de publicité où il ne semble pas très heureux. Et les chapitres se succèdent ainsi passant d'un personnage à l'autre, avec un déséquilibre, de mon point de vue, entre les deux car autant Molly m'est apparue sensible et attachante autant j'ai ressenti John comme fade et quelconque.

Alors à la lecture du résumé on sait que ces deux-là se sont rencontrés et on attend avec impatience de plonger dans le vif du sujet. Mais rien de vient et au bout de 100 pages, après une lecture déjà rendue difficile par les longueurs et la densité du style, mon intérêt pour cette histoire s'est envolé et l'envie de continuer a cédé la place à l'envie de plonger dans une autre histoire.

Je ne dis pas que ce roman est mauvais (j'ai bien aimé le personnage de Molly) mais il n'a pas su maintenir mon intérêt et mon envie de tourner les pages.

Bref, un roman à lire quand aucun autre de vous attend derrière.
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Les privilèges

Roman très prometteur, et ce, dès les premières lignes car l'écriture est très fluide et le ton, ironique et parfois sarcastique, est très juste. Les pensées et les émotions sont très bien rendues.

Cependant, j'ai été déroutée durant toute la lecture car j'attendais à chaque chapître que quelque chose bouleverse enfin le destin parfait de Cynthia et Adam. Dès leur mariage, tout leur réussit: ils ont deux beaux enfants et Adam se révèle être un brillant financier et investisseur ce qui leur permet de devenir immensément riches.

Mais aucun évènement fracassant ne survient. Ils sont au sommet de l'échelle sociale et rien ne semble les menacer.

Cependant, ces "heureux du monde" vivent sans passion, sans joie et sans peine, et sans éclat. C'est ce qui rend ce livre touchant, car on peut se surprendre à envier leur richesse mais tout semble si froid dans leur univers: ils n'ont pas d'amis, pas de cercle familial et ne voient pas leurs enfants dériver sans but.

Une fois qu'on comprend que l'auteur ne délivrera pas de morale, qu'il veut juste nous décrire ce qui fait avancer ces gens, comment ils fonctionnent, on comprend mieux le propos.

Donc intéressant, très bien écrit mais déroutant.

J'insiste cependant sur l'écriture que je trouve talentueuse.



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Les privilèges

Adam et Cynthia Morey sont des privilégiés. Mariés très jeunes, aussitôt parents, ils s’installent à Manhattan. Cynthia décide de rester à la maison s’occuper de ses deux enfants tandis qu’Adam découvre qu’il est assez doué pour la haute-finance. Très vite, l’argent coule à flots, il n’est rien que les Morey ne puisse s’offrir…



Le roman s’ouvre sur le mariage de Cynthia et Adam. Dans un chapitre remarquable par sa construction littéraire, l’auteur nous promène d’un convive à l’autre, dans leurs pensées, leurs doutes et leurs espoirs. On pense à Virginia Woolf. Tout nous ramène à Adam et Cynthia. Ils sont jeunes, riches, beaux et tout à fait conscients que leur avenir est rempli de promesses. Construisant leur monde autour de leur couple,follement amoureux l’un de l’autre, ils forment un tout, isolés du monde extérieur, un diamant dont les reflets illuminent leur entourage mais ne le réchauffe pas. Seuls leurs enfants viennent agrandir ce monde. Leurs parents ? à peine plus qu’une corvée, un souvenir déjà qui s’estompe… Des amis ? pas vraiment… Et pourtant, au regard de cette vie facile, dont ils grimpent les échelons avec un détachement déconcertant, chacun d’eux éprouve de temps en temps le besoin irrépressible de se tester, d’aller au bout de ses limites. Mais pour un couple pareil, quelles limites pourrait-il y avoir ? La réponse viendra peut-être des enfants : April et Jonas. Par tableaux successifs, le roman balaye leur vie pendant près de trente ans. Une légère ironie surplombe ensemble : elle ira en s’accroissant jusqu’au final…
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Les privilèges

Le premier chapitre, description par le menu d'un mariage, est époustouflant. Les privilèges, de Jonathan Dee, commence fort : plume ironique, talent d'observation rare, galerie de personnages plus ou moins déjantés, humour acerbe ... Le dernier chapitre, une trentaine d'années plus tard, est décevant. Au fil des pages, l'auteur a dressé une barrière autour de ses personnages, Cynthia, Adam, et leurs deux enfants, les cloisonnant dans leur monde de super-riches, empêchant toute empathie et nous les rendant quasi abstraits, caricatures d'êtres humains. Entre temps, les deux autres segments du roman, chacun conçu comme une photographie ponctuelle de l'état de leur vie, décrit un couple amoureux, lui ne pensant qu'à "faire" de l'argent, elle se consacrant à des oeuvres de charité et veillant sur sa petite famille. En gros, c'est l'histoire de deux êtres beaux et intelligents qui se marièrent et eurent beaucoup d'argent. Jonathan Dee, contrairement à ce que l'on pourrait attendre (espérer ?) ne se livre pas à un jeu de massacre, il se contente de raconter leur existence avec des mots glacés en guise de microscope, et en s'abstenant de juger. Pas d'adultère en vue, quelques frasques des enfants pour une rébellion timide, mais la famille reste unie, à croire que l'argent fait le bonheur. Le leur, en tous cas. Le roman est brillant, mais guère "aimable" sur le fond, ne se départissant jamais d'une froideur cynique, posture tenue de bout en bout, au risque de passer pour un exercice de style.
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Les privilèges

Le roman d'un couple à la réussite insolente. Ils atteignent les sommets, gagnent toujours plus d'argent, plus de pouvoir, sont toujours aussi beaux et amoureux l'un de l'autre. Mais je n'ai pas saisi où l'auteur voulait m'emmener. Je m'attendais à une chute, une dégringolade, même, après une telle ascension. Mais non. Le seul bémol vient peut-être de leurs enfants qui ont du mal à trouver leur place au milieu de cette profusion, ce luxe, cette facilité... Pas désagréable, mais il m'a manqué un peu de sens (une morale ?) à cette histoire. (octobre 2011)
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Sugar Street

Echapper à sa vie. Est-ce seulement possible ?



Avec une voiture et 168 548 dollars, le narrateur taille la route.



Le but ? Se déposséder de tout, y compris la voiture. 



Reste le cash, pour assurer le minimum vital.



Pas d'identité, pas de papiers, pas de compte bancaire ni n° de sécu.



Eviter au maximum les caméras de surveillance.



Bref, toujours rester sous les radars.



Cette volonté de vouloir s'effacer va conduire l'homme à regarder différemment ce et ceux qui l'entourent.

 

Evidemment, il est recherché.



Pas de paranoïa mais une forte méfiance, jusqu'au coup du sort...



Des réflexions sur la société, ce qu'elle engendre, l'impact d'une vie en marge et ses tracas quotidiens.



Une écriture vivante, moderne, un parcours atypique qu'on se plaît à suivre.



A découvrir !




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Sugar Street

Il y a longtemps, j'ai lu Jonathan Dee "Les privilèges" et ses autres romans dont je garde de bons souvenirs.

J'étais donc très curieuse de découvrir ce nouvel opus de l'auteur sur une Amérique dont il y a toujours tant a dire.

Peut-on devenir un inconnu : fuir sa vie passé et tout recommencer ?

C'est l'histoire d'un homme qui veut disparaître des radars et ne laisser aucune trace, pas facile de nos jours avec le tout numérique, le traçage, les empreintes.

C'est un homme qui veut réapprendre autrement à se reconnecter à l'essentiel, en se déconnectant de toute la modernité. Il a tout quitté et il est parti avec un paquet d'argent, de quoi subvenir à son périple et pour moi lectrice, de quoi me poser mille questions. D'où vient cet argent ? Que fuit-il ? qu'a-t-il fait ? Il finit par élire domicile à Sugar Street, chez une femme Autumn qui loue une chambre. Les ennuis vont commencer.

Le roman dont le propos nourri, est tout à fait convainquant et fait réfléchir, est toutefois un chouia trop impersonnel. L'homme n'est jamais nommé, il donne des faux noms quand il est obligé de le faire, mais c'est bien joué de la part de l'auteur de jouer sur l'identité, sur le côté inconnu. Mais j'aurais aimé avoir encore plus de détails sur l'histoire de cet homme et aussi d'Autumn, même si c'est un personnage secondaire. Je m'attendais un road movie à l'américaine, donc je reste un peu sur ma faim.

D'autres thématiques sont abordés comme l'immigration, la gentrification, la paupérisation, le racisme, les clivages ancestraux de population noir-blanc. Donc sans aucun doute un livre riche et assez engagé. A découvrir ! Merci à la masse critique Babelio et les escales de me l'avoir envoyé.







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Ceux d'ici

Le roman s’ouvre sur un chapitre 0 étonnant et détonnant sur le lendemain du 11 septembre, vécu à New York par un type un peu escroc qu’on ne reverra plus par la suite et un entrepreneur en bâtiment, Mark, l’un des habitants de la petite ville de Howland, Massachusetts, cadre de l’histoire.



Howland, donc : une petite bourgade sans histoire, qui, par sa proximité avec New-York, attire de riches vacanciers qui contribuent aux finances de la ville et font travailler les locaux (« ceux d’ici ») comme Mark, sa famille, ses parents, son frère, sa soeur, son ouvrier, la tenancière du bistrot du coin, l’unique policier municipal... tout un petit monde désabusé qui joint difficilement les deux bouts et qui voudrait croire encore au fameux rêve américain « Mais on est en Amérique... on est censé se dépasser. On est censé voir grand. Non ? »

Arrive le richissime Philip Hadi, new-yorkais venu se réfugier dans sa résidence secondaire qu’il transforme en Fort Knox et qui décide de devenir maire de Howland . Il la dirige selon son bon plaisir et avec ses dollars jusqu’à ce qu’il se lasse de son jouet et retourne à New York.



Peinture de l’ Amérique des classes moyennes de petits blancs qui regardent avec envie la réussite éclatante de Hadi et abandonnent leurs libertés démocratiques au paternalisme et au clientélisme du milliardaire qui résout leurs problèmes à coup de fonds privés avant de les abandonner à leur triste sort et à leurs déficits !



Ce n’est certes pas inintéressant mais j’avoue n’avoir pas été passionnée par le sort de tous ces personnages et m’être même pas mal ennuyée à cette lecture, hélas !
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Ceux d'ici

Découvert en France avec Les Privilèges en 2011, l'Américain Jonathan Dee décrit ici de manière diablement critique l'élection d'un millionnaire new-yorkais à la tête d'une petite bourgade du Massachusetts, que ce nouvel arrivant soucieux de « rompre » avec le ronronnement politique habituel vient bouleverser de fond en comble à grands renforts d'oseille. Une hubris catastrophique observé par des locaux débordés, qui n'est pas sans rappeler les pratiques de l'ex-président Trump..
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Mille excuses

Une vie bourgeoisement comme il faut, tout est rangé et ordonné et puis patatrac, pour une médiocre envie de sexe. Chez Jonathan Dee, il y a toujours les apparences et ce qui se cache derrière. Dans ses histoires et dans son écriture. C'est simple, banal et puis cela devient sarcastique et un peu plus complexe qu'il n'y paraît. Est-ce que l'excuse efface la faute ? Le livre est drôle, plein d'humour, désopilant (des personnages sont désopilants et on se dit "bien fait pour eux"), mais la critique de la bienséance et de la "bonne société" est plutôt subtile.

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La fabrique des illusions

Ce qui m'a interpellée dans ce roman, c'est sa construction :

Au début, on suit tour à tour John, trentenaire en quête de reconnaissance professionnelle, de stabilité amoureuse, un peu perdu parfois...et Molly, petite fille qui grandit au sein d'une famille névrosée, son enfance, puis son adolescence.



Et voilà qu'à 17 ans, elle rencontre John...que l'on continue à suivre dans ses péripéties de trentenaire...

J'ai beaucoup aimé cette structure, plutôt inhabituelle.



Les deux fils finissent pas se rejoindre mais j'ai trouvé la façon d'introduire les personnages originale.



L'histoire est intéressante mais je souligne surtout la maitrise de l'écriture (et de la traduction).

Voilà de la bonne littérature.

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Ceux d'ici

Il y a les autres, de plus loin, touristes, curieux... Et puis ceux d’ici. De là, d’Howland, petite commune du Massachusetts où chacun vit comme il peut, avec ses problèmes et ses petites tentations. Mais le rêve américain n’est plus qu’un mirage, la réalité à laquelle va s’affronter Mark et l’ensemble de sa famille.



Le récit commence brutalement, tant sur le fond que sur la forme avec une écriture dure, sèche, injurieuse, négative mais nous sommes le lendemain du 11 septembre 2011. Deux types ont rendez-vous avec un avocat d’affaires pour tenter de récupérer un peu d’argent sur les escroqueries en ligne dont ils on été victimes. L’avocat est absent, tout est ralenti, comme un silence de morts, forcément... Ils n’ont plus qu’à rentrer respectivement chez eux. L’un des deux est Mark Firth, entrepreneur en bâtiment mais qui espère faire fortune, l’autre va en profiter pour lui voler sa carte bancaire.



Une fois de retour chez lui, Mark va rencontrer Philip Hadi, un milliardaire newyorkais qui veut effectuer quelques travaux dans sa maison juste achetée d’Howland. Il deviendra ensuite maire de la ville faisant comme bon lui semble avec ses deniers personnels. Mais des opposants font entendre leurs voix, dont Gerry, le frère de Mark qui a laissé son entreprise pour se lancer dans l’aventure immobilière… la suite à découvrir…



Entre les parcours des uns et des autres, c’est un enchainement sans fin qui agite tout le récit. Si l’écriture change de ton, les situations décrites restent rugueuses à l’image de cette Amérique où tout est permis, où tout est possible, où tout peut s’acheter, tout se défaire, tout s’achever, où tout vaut quelque chose et quelque chose plus rien (« une maison c’était une valeur, pas une histoire »). A chaque description d’un cas individuel c’est tout le reflet d’une société qu’on aperçoit, société sans limites du moment que le pouvoir politique et la technologie s’entrechoquent, souvent pour le pire.



Si on ne peut progressivement pas se défaire de la lecture, elle jette un froid, loin d’un regard visionnaire, le roman plonge dans la réalité et un warning sonne dans votre tête. Parce que si Jonathan Dee dépeint une société américaine cruelle, narcissique, agressive, prête à dénoncer l’autre, rejetant son problème sur celui de son voisin, on peut y voir, hélas, une copie de l’autre côté de l’Atlantique…Comme par exemple « les périodes de crise faisaient ressortir le mauvais côté des gens, et cet Internet, c’était un cabinet de toilette géant où on pouvait se permettre de gribouiller toute la haine qu’on voulait ».



Grandiose et pathétique.


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Les privilèges

Voici le portrait d'un couple à qui tout réussi dans le décor de l'Amérique contemporaine. Adam et Cynthia Marley jeunes, riches et beaux, se marient et font fortune. Gestionnaire de fonds spéculatifs, Adam n'hésite pas à investir pour son propre compte et à construire une solide fortune don il fait bénéficier ses deux enfants April et Jonas.

Alors qu'April flirte avec la délinquance dans le monde de la nuit et de la drogue, Jonas explore l'art contemporain et va à la découverte de nouveaux artistes.

Cynthia qui gère une importante fondation caritative perd son père et s'aperçoit un peut tard dans quel désert affectif elle a évolué jusqu'alors.

Ces portraits de riches américains laisse vraiment le lecteur sur sa faim , les personnages n'étant que simplement esquissés et leur déboires ,ne les rendent même pas plus sympathiques

j'ai été déçue par ce livre qui ne présente qu'un vague intérêt documentaire et ne fait vraiment pas partie de la grande littérature américaine
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