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Critiques de José Carlos Somoza (421)
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La clé de l'abîme

isbn:9782742784929
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Le mystère Croatoan

Voici un roman qui rejoint la courte liste de mes romans préférés parmi tous les romans fantastiques et d'horreur que j'ai pu lire. J'ai découvert cet auteur très récemment en fouillant dans le fond des éditions Actes Sud.



Le mystère Croatoan est une légende qui remonte à l'époque des premiers colons d'Amérique quand toute une colonie s'est évaporée et dont aucun membre n'a jamais été retrouvé.



Juan Carlos Somoza s'empare de ce mythe qui entoure la véritable disparition des ces gens pour en faire un roman d'horreur qui a réussi à faire frissonner même une lectrice rompue comme moi au genre.



La tension monte au fur et à mesure que les survivants d'on ne sait encore quelle épidémie s'enfuient vers un observatoire, seul refuge envisageable. Les infectés, eux, semblent poursuivre un chemin qu'eux seul connaissent.



Nous ne sommes pas très loin d'un roman de zombis, les infectés ici leur ressemblent beaucoup.



L'auteur mélange les genres de thriller scientifique avec une série Z post apocalyptique en jouant sur les terreurs humaines face à certaines espèces animales.



Je n'en dirai pas plus sauf que ce roman est un vrai bijou qui plaira sans aucun doute aux amateurs de romans horrifiques et aux aficionados des zombis.
Lien : http://www.evadez-moi.com/20..
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La Théorie des cordes



Du début du roman jusqu’au séjour des scientifiques sur l’île, l’intrigue se construit et le roman se laisse assez lire. Et ce, bien que les personnages soient presque ridicules de platitude et de stéréotypes, que l’écriture est pénible (surtout les anticipations répétées à outrance du genre « c’est le dernier moment de bonheur de Elisa, bien qu’elle ne le sache pas encore ») et que le contenu scientifique est simplement nul.



Et puis, après le retour de l’île, ça part en quenouille. Pour moi, ce fut 300 pages d’ennui. La narration devient pénible, brouillonne, confuse, les personnages n’évoluent pas, voire même restent figés dans leur stéréotypes (le personnage de Elisa en particulier), l’histoire se perd dans un charabia d’horreur.



Pour moi, c’est 1/5.
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La Théorie des cordes

Livre en 9 parties. Cette histoire m'a beaucoup fait penser à un film avec Julia Roberts et Kevin Bacon, l'expérience interdite. Sauf un détail, les protagonistes dans ce livre ne joue pas avec la mort (quoique) comme dans le film mais avec le passé... Et de leurs expériences, ils ramènent une espèce d'entité malfaisante qui leur veut du mal. 2005 : un groupe d'élites scientifiques se réunit sur une île afin de tester la théorie du séquoïa. Théorie selon laquelle, en tirant les cordes du temps, il serait possible de retourner dans le passé... 2 périodes les intéressent, la ville de Jérusalem à l'ère du christ et l'ère jurassique. Ils y parviennent mais non sans conséquences, ils appellent ça "l'impact".

2015 : Après les décès survenus de manière brutale et toujours inexpliqués de quelques uns d'entre eux, ils se réunissent de nouveau pour traquer ensemble "l'entité" qu'ils ont ramené de leur expérience 10 ans auparavant. Ils le nomment ZIGZAG.

Bon, mon résumé est extrêmement simplifié mais en gros c'est ça... Cela n'a pas été une lecture facile car moi et la physique c'est un amour non réciproque !! Mais ça reste très abordable ... J'ai aimé cette histoire mais l'auteur a une façon assez spéciale d'instaurer du suspens qui m'a un peu déconcertée ... Il lance l'action sans que nous comprenions quoique ce soit (du coup je me suis perdue à plusieurs reprises) et ce n'est qu'en continuant la lecture qu'il revient en arrière pour nous l'expliquer. (Donc je me retrouve lol) mais sur le moment, on a l'impression d'être un peu largué, d'être passé à côté d'un truc ... mais non c'est sa façon à lui de raconter ! Si vous vous lancez dans cette pavasse, il faut accepter de ne pas tout comprendre et d'être déstabilisé ... mais ne vous inquiétez pas, vous finirez par tout comprendre !

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Daphné disparue

Un roman vraiment spécial que j'ai adoré. Ça commence de manière assez simple, un écrivain amnésique mène une enquête pour savoir si les dernières lignes qu'il a écrites correspondent à la réalité. On se demande à quoi tout cela va nous mener, et cela nous emmène très loin !! Une enquête pleine de rebondissements, un vrai labyrinthe où réalité et fiction se mêlent totalement, où les personnages inventés deviennent des personnes réelles et vice-versa. Beaucoup d'humour aussi, d'autodérision du narrateur et on sent l'auteur s'amuser à nous emmêler et nous conduire là où il le veut.
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Etude en noir

Si j'ai choisi ce livre en bibliothèque c'est parce qu'il me semblait énigmatique et mettait en scène Arthur Conan Doyle.

Malheureusement je n'ai pas réussi à m'y attacher, je me suis tout de suite ennuyé, rebuté par le ton vieillot et l'intrigue trop longue à se mettre en place.

J'ai pourtant essayé de tenir jusqu'à l'apparition du célèbre éc6mais même à ce moment là je n'ai pas été accroché.

Après 140 pages de lecture fastidieuse, j'ai donc capitulé.

Je dois dire que je n'ai jamais été un grand amateurs des aventures de Sherlock Holmes ... Ceci explique sans doute cela.

En lisant les critiques plutôt élogieuses de ce roman , je me dis que je passe certainement à côté d'une très bonne énigme mais tant pis pour moi.
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Clara et la pénombre

L'auteur a écrit un ouvrage sur l'Art et en particulier la peinture mais pas comme nous la connaissons.



Les tableaux sont des êtres vivants ; vendus, torturés, peints, apprêtés, ratés, choquants, alternatifs, violents. Les humains sont transformés en chose, à la merci des créateurs.



D'autres sont transformés en meubles, en domestiques déshumanisés mais de luxe.



Lorsqu'une jeune fille est assassinée de manière très violente, certains parlent de l'assassinat d'une personne alors que d'autres ne parlent que de la destruction d'une oeuvre d'art très chère sans tenir compte de l'humain.



Avant de lire "Clara et la Pénombre", je ne connaissais pas José Carlos Somoza. Il a écrit là un livre dérangeant, qui fait froid dans le dos. Son écriture est fluide, prenante.
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Tétraméron

C'est assez compliqué d'écrire un billet sur une lecture dont on ressort perplexe. "Tétraméron" est un roman fantastique qui se présente sous forme de contes.



Soledad, collégienne qui vit avec sa sœur et son père - sa mère étant décédée - prend le car scolaire comme tous les jours sauf que, ce jour-là, elle a une drôle de sensation, celle de devenir transparente, comme un fantôme. Commence alors pour Soledad une aventure fantastique au sens littéraire du terme où la science-fiction le dispute à l'épouvante.



Il m'a été difficile d'entrer dans la narration, le propos est extrêmement abscons et même si le style ne manque pas de talent, le fait d'avoir à s'accrocher à chaque page gâche toujours mon plaisir.



Soledad n'est pas une Alice des temps modernes, bien que le début du roman puisse le faire penser. Sa rencontre avec les membres du Tétraméron, quatre conteurs de l'horreur, n'est pas fantaisiste ni joyeuse, c'est une plongée dans des mystères profonds, délirants, parfois obscènes, dérangeants.



Je ne sors pas édifiée de cette lecture, je pense que je l'oublierai vite. Mes quelques tentatives d'immersion dans la littérature espagnole ont hélas été non concluantes pour la plupart.





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Etude en noir

Comme on le sait, nombreuses ont été les tentatives de se saisir du personnage de Sherlock Holmes pour tenter d’ajouter à sa légende. Dans la production récente, je citerai volontiers les livres de James Lovegrove - qui s’amuse, avec un talent certain, à mêler le canon holmésien et le mythe de Cthulhu, cher à Lovecraft. Somoza s’essaye à son tour à l’exercice, dans le cadre d’une trilogie, dont le second volume est déjà paru en espagnol. Je spoile un peu en annonçant que ce second tome tournera autour du personnage de Lewis Carroll.

Disons le tout de suite, cette tentative est une franche réussite. Le parti pris est à peu près celui de l’excellente série télévisée Les mystères de Sherlock Holmes, avec Ian Richardson dans le rôle du Dr Bell. C’est à dire que l’on nous donne à voir un modèle possible du célèbre détective. Ici, Monsieur X, un supposé aliéné dans une maison de repos pour gentleman fortunés. Je ne dévoilerai pas l’intrigue qui repose en partie sur le thème de l’hypnose suggestive, en partie sur le jeu d’échecs. Elle pourra apparaître un peu complexe à certains et il faut faire de fréquents retours en arrière pour retrouver le fil précis. Sachez tout de même que ce roman un peu lent se termine par trois formidables twists, qu’on ne voit absolument pas venir. J’ai bien dit trois.

Mais le charme du roman est ailleurs. Il repose avant tout sur la peinture très réussie des principaux personnages et en particulier sur le « couple » formé par M. X et son infirmière, Anne McCarey. Une variation assez subtile sur le duo Holmes / Watson.

Somoza s’amuse bien sûr à placer ici et là des éléments très classiques du canon, en les détournant : le violon, les enfants informateurs, l’obsession pour des détails en apparence secondaire, la théorie du grenier - ici enrichie d’un palais de la mémoire. Et bien entendu la fameuse phrase sur l’impossible et l’improbable. Sans oublier l’ombre portée du professeur Moriarty (le chef des dix est un M.M, professeur de son état).

Mais son M. X est suffisamment original et mystérieux pour ne pas être qu’un pastiche. Et il doit d’ailleurs presque plus au chevalier Dupin, celui de La lettre volée, qu’au locataire de Baker Street.

Quant à Anne McCarey, c’est un très beau personnage féminin, en quête de liberté et d’indépendance dans une société plus que patriarcale.

L’autre intérêt du roman est sa peinture au vitriol d’une société victorienne engoncée dans une formidable hypocrisie et un système de classe rigide et injuste. Somoza retrouve ici quelques accents à la Dickens.

Et enfin, il y a le thème du théâtre qui innerve tout le roman - à la fois dans sa fonction première de spectacle divertissant mais aussi dans des dimensions symboliques et métaphoriques plus inquiétantes. J’en profite pour préciser que ce roman, qui n’est pas avare du mot « scandaleux », comporte un certain nombre de scènes et d’évocations qui pourront choquer certains lecteurs. En clair, l’époque victorienne ne protégeait pas spécialement les enfants de toutes sortes d’agressions.

En conclusion : un très bon roman, d’ambiance presque gothique, qu’il faut prendre le temps d’apprécier et qu’on goutera d’autant mieux si l’on connait bien le canon original.
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Etude en noir

Qu’est-ce qu’on peut attendre d’une histoire où Conan Doyle est un personnage de fiction au même titre que Sherlock Holmes ? Un seul mot pour décrire ce livre : Génial ! Somoza jongle très bien entre fiction et réalité. Il aide le personnage Conan Doyle à construir le personnage Sherlock Holmes en lui présentant le mystérieux M. X ; nous présente la gouvernante de Holmes dans la peau de l'infirmière Anne McCarey et enfin, qui va être le Dr Watson ? Comme les horribles crimes de mendiants que M X va résoudre sont liés à une salle de spectacle, on apprend beaucoup sur le théâtre du XIX en Angleterre surtout le théâtre clandestin et l’exploitation des enfants des rues. Il faut aussi remarquer que la critique sociale acérée est bien présente dans le récit très sherlockian.
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La Caverne des idées

Il s'agit du deuxième livre que je lis de cet auteur espagnol, Somoza, dont la formation de psychiatre contribue sans aucun doute à l'élaboration de récits aussi timbrés que leur auteur. Ce livre à la lecture assez complexe se révèle malsain et surprenant, et nous emmène dans des histoires parallèles reliées par un graphe relevant du jeu littéraire et de l'énigme, voire de la joute. On en ressort avec une perte d'équilibre doublée de quelques interrogations sur les substances dont l'auteur se sert pour sa rédaction. Lecture sympathique et technique parfaitement à mon goût.
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Etude en noir

ETUDE EN NOIR de José Carlos Somoza

La narratrice, Anne McCarey, infirmière, entretient une relation plutôt toxique avec un marin, Robert. Cherchant à quitter Londres elle trouve du travail à Portsmouth dans une clinique psychiatrique renommée.

Son travail va consister à s'occuper d'un seul patient, Monsieur X., un personnage difficile à cerner, aux rituels étranges et qui intrigue beaucoup la jeune Anne, fascinée par ses capacités déductives exceptionnelles.

Elle va essayer au fil des mois de faire sortir le patient de sa chambre qu'il ne quitte jamais. Avec le Docteur Doyle, ils vont bientôt former un trio de détectives chargés d'élucider les meurtres perpétués dans la ville, dans la population des mendiants. Parallèlement infirmière et médecin s'intéressent au théâtre clandestin, et Arthur Doyle a commencé à écrire son livre dont le personnage principal sera le célèbre Sherlock Holmes...

Un roman noir à l'histoire originale aux personnages atypiques, dont la psychologie est finement décrite, à l'ambiance glauque.

Un style vivant avec dialogues et descriptions précises, cependant le lecteur se perd un peu dans les méandres du récit, ne sachant plus très bien qui est qui des personnages de fiction, des personnages réels.

Un thriller un peu déconcertant mais intéressant.
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Etude en noir

Comment donc Somoza s'y prend il pour faire adhérer son lecteur de façon inconditionnelle à une histoire mêlant le fantastique à une trame policière plus classique ? Ce qui est sûr c'est qu'il y parvient et que malgré les invraisemblances et les fausses informations historiques, la lecture se fait addictive jusqu'au surprenantes révélations finales .

Les amateurs de Sherlock Holmes vont se régaler en découvrant le personnage qui a inspiré le célèbre détective, non pas le Docteur Bell qui fut le professeur du jeune médecin Arthur Conan Doyle, mais un mystérieux malade, confiné dans une clinique chic de Portsmouth.

Vivant dans l'obscurité d'une chambre aux rideaux constamment fermés face à la mer, Monsieur X a développé des facultés cognitives extraordinaires et un intérêt particulier pour le crime.

Quand deux mendiants sont successivement assassinés sur la plage, il ne peut que chercher à découvrir le (ou les) meurtrier aidé par une bande de gamins des rues qui lui servent d'oeil et d'oreille.

Anne Mc Carey son infirmière, ne tarde pas à être fascinée par la personnalité hors norme de ce malade auquel elle s'attache, nouant avec lui une étroite relation qui ressemble bien à de l'affection réciproque.

Le Docteur Conan Doyle , amené à lui apporter des soins, ne pourra pas s'empêcher d'attribuer certains de ses traits à son héros de papier le détective Sherlock Holmes.

L'intrigue est jusque là classique , si ce n'est que l'on va rapidement bifurquer vers d'autres voies moins conventionnelles annoncées d'ailleurs par de mystérieux intermèdes (comme souvent avec cet auteur qui aime surprendre ).

La ville de Portsmouth regorge de théâtres (officiels et clandestins) et les pièces qui y sont représentées jouent un rôle de catharsis bien particulière par la nudité des acteurs et les mises en scènes "scandaleuses" qui attirent la belle société victorienne avide de plaisirs coupables.

Le crime rôde et les innocents en paient le prix. Anne McCarey, courageuse et déterminée, n'hésitera pas à explorer les bas-fonds entrainant le Docteur Doyle sur les traces du mal.

Mais attention aux pouvoirs hypnoptiques du théâtre ! Le plaisir qu'il procure ne pourrait il pas conduite les spectateurs sur une voie très, très dangereuse ....

La splendide couverture des éditions Acte Sud ne peut qu'attirer le regard et le titre évoquant la célébrissime Etude en Rouge, apporter de l'eau au moulin de ceux qui, s'extrayant du corpus traditionnel holmesien, plaident pour une plasticité du héros se prêtant à bien des extrapolations.

Mais finalement ne seraient ce pas les multiples adaptations qui permettent à certaines figures centrales de la littérature de traverser les siècles avec intrépidité, permettant aussi aux contemporains qui les découvrent , de remonter à la source ? De l"Etude en rose" portée par l'impressionnant Benedict Cumberbatch au Lupin version Omar Sy, c'est tout un patrimoine littéraire mémoriel qui renaît pour notre plus grand plaisir.
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La Théorie des cordes

Il y a deux ans, je tombais amoureuse de la couverture d’un roman intitulé "Le Mystère Croàtoan" (2018) qui est en fait le portrait de la princesse Francesca Ruspoli par Leonor Fini, et je découvrais José Carlos Somoza. L’année suivante, je dévorais "La Clé de l’abîme" (2007) et j’ai profité de ma PAL spéciale pavés-de-l'été pour me plonger dans "La Théorie des cordes". A la croisée de la Science Fiction et du Thriller, ce livre met en scène la fuite effrénée de la physicienne Elisa Robledo qui cherche à échapper à son passé.



En 2015, alors qu’elle enseigne dans une université de Madrid, elle apprend le décès du professeur Marini avec qui elle a collaboré des années plus tôt pour un projet très secret. Cette mort s’inscrit à la suite d’autres incidents mystérieux qui semblent attester d’une sorte de malédiction comme celle ayant frappé les archéologues qui ont mis au jour la momie de Toutânkhamon au XXe siècle. Et le moins qu’on puisse dire c’est que la découverte d’Elisa et ses collègues dix ans plus tôt égale, si ce n’est dépasse, celle du tombeau du jeune pharaon puisqu’ils étaient parvenus à ouvrir des fenêtres sur le passé grâce à la théorie des cordes et à capter des images vieilles de plusieurs milliers d’années !



Cette lecture, comme les précédentes, est une preuve supplémentaire du talent de l’auteur à créer et alimenter une tension insoutenable qui nous fait passer par tous les états de l’horreur. En lisant ce texte, je me disais que Lovecraft l’aurait sans doute adoubé puisqu’il utilise deux procédés chers à l’auteur de Providence : faire naître le surnaturel de la science ce qui est un gage de sa crédibilité, et suggérer l’atroce sans jamais le décrire pour laisser notre imagination l’illustrer sans limite. En ouverture du sixième chapitre, la citation de l’écrivain Karl Schlechta, "Les scientifiques ne poursuivent pas la vérité : c’est la vérité qui les poursuit.", illustre parfaitement la portée dramatique de ce récit qui se lit à vos risques et périls 😉
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Etude en noir

Le dernier Somoza était il à la hauteur de ce que j'attendais ?



BE MY GUEST !



Eh ben…Déjà il faut savoir qu'un de mes romans préférés de cet auteur restera L'appât, où il est question de théâtre, et comme c'est le cas dans Étude en noir j'avais forcément une attente de connections entre les deux romans.



Étude en noir. Même si t'as jamais lu les bouquins de Conan Doyle - comme moi, mais que l'univers de Sherlock Holmes ne t'es pas inconnu (purée ma vieille, j'avais bouffé la série avec Benedict Cumberbatch t'imagines même pas), Somoza m'a directement replongé dans cette ambiance crasseuse londonienne, ce côté dark d'un Dickens sous absinthe et donnant au style gothique une pièce supplémentaire dans son juke-box délirant.



Pour ce qui est de l'intrigue ça m'a fait bizarre. Elle est beaucoup plus classique que d'habitude. Et légère, genre poreuse. Facile quoi. Pourquoi pas ?



Grossomerdo, dans les précédents romans je comprenais la moitié de ce que je lisais jusqu'à la fin où tout était expliqué. Dans celui-ci c'est une enquête classique sauce victorienne, avec quelques petite clins d'oeil à droite à gauche pas trop difficiles à capter pendant 350 pages et les 50 dernières pages…décevantes et limite tirées par les veuchs.



Pour autant, Une étude en noir fonctionne. Et c'est même ultra efficace…. C'est exactement le genre d'intrigues dans laquelle on a envie de se plonger complètement en automne.



Réconcilié ? Oui. Déçu ? Un peu. Mais ça m'a tellement conforté dans cette sensation ressentie à regarder les épisodes créés par Mark Gatiss et Steven Moffat que ce serait dommage de passer à côté 🖤




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Etude en noir

Réel hommage à l’écrivain Arthur Conan Doyle, ce roman noir historique nous ramène à ce qui est au fondement du polar classique : le plaisir inéluctable de la déduction. On côtoie les théâtres clandestins de l’Angleterre victorienne, à la recherche de ce mystérieux assassin qui cible les mendiants de Portsmouth. En compagnie de M. X au pouvoir de déduction infaillible – à moins que ce ne soit Sherlock Holmes lui-même – de son infirmière terre à terre et d’un Conan Doyle en recherche d’inspiration, nous tentons d’élucider ce crime énigmatique. Avertissement : ce roman est irrésistiblement scandaleux !
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La Théorie des cordes

L'idée du roman est géniale. L'auteur a réussi le défi de raconter une théorie scientifique sans aucunement s'enfoncer dans un langage scientifique "de bois".



Mais, je trouve qu'il a tout de même gâché le récit par la manière qu'il a choisie pour raconter les événements.



J'ai l'impression qu'il a fait durer le suspens un peu trop longtemps à mon goût. Je trouve la fin on ne peut plus décevante.
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Daphné disparue

Juan Cabo, écrivain né à Madrid en 1964, a un accident de voiture la nuit du 13 avril 1999 en sortant du restaurant La Floresta invisible. Lorsqu’il se réveille dans une chambre d’hôpital, il est indemne mais amnésique. Pour fixer sa mémoire, une femme médecin lui conseille de noter sur un cahier sa vie en deux colonnes ( les faits et les personnages marquants).

De retour dans sa maison de Mirasienna qu’il occupe depuis sept ans avec sa bonne Ninfa, il lit la phrase inachevée inscrite dans le carnet noir retrouvé dans sa voiture.

C’est une description sensuelle d’une femme en robe noire assise dos à lui au restaurant. Ce dos mis en valeur par l’échancrure de la robe et le chignon de cheveux châtains lui a fait tourner la tête. Il n’a plus qu’une obsession : retrouver cette femme. Mais existe-t-elle vraiment ?



Les détours labyrinthiques

Son enquête débute dans ce restaurant au concept particulier. Pendant leur repas, les convives sont invités à écrire leurs impressions, leurs fantasmes sur un cahier noir. Le restaurateur garde précieusement ces cahiers dans une pièce sécurisée. Un client du 13 avril a peut-être écrit quelque chose sur la femme mystérieuse de la table 15, lui donnant ainsi une réalité.

Etrangement, les textes ont été modifiés « en pleine fantaisie » laissant le doute sur l’existence d’une personne à cette table décorée de lauriers.

Juan Cabo engage un détective privé et critique littéraire. L’inconnu existe-t-elle vraiment ou n’est-elle qu’un personnage de roman?



La littérature est un labyrinthe

José Carlos Somoza nous entraîne dans le vertige des mises en abyme. Auteurs, personnages, fiction, réalité…l’esprit du lecteur doit jouer sur plusieurs dimensions. L’avantage de la fiction est que tout devient possible. L’auteur ne se prive pas de fantaisie. Les personnages sont truculents, les situations rocambolesques, les descriptions hautes en couleur. Et Le suspense est omniprésent.

Quelle écriture! Et je peux dire « C’est un livre délicieux, je l’ai dévoré. »

Parfois, le suspense est contenu dans une phrase, un paragraphe. On démarre avec une idée en tête que l’auteur vient déjouer d’un rebond.



La création littéraire

Ce roman truculent est aussi et surtout une réflexion sur la littérature. Cette littérature qui emporte de page en page, qui ne répond pas à nos questions mais les éclaire.

Mais aussi à ce besoin furieux d’écrire, à la place de la réalité et de la fiction dans une œuvre. Au travers de son roman, l’auteur se transforme en ses personnages, se métamorphose pour se trouver. Les métamorphoses d’Ovide sont un fil rouge de ce roman d’où le titre et la table 15 ornée de lauriers. Daphné, nymphe d’une grande beauté fut transformée en laurier par son père pour déjouer les plans amoureux d’Apollon.

José Carlos Somoza craint aussi cette prochaine ère qui placera l’éditeur en maître sur la création. Aux siècles passés, le personnage de roman ( Quichotte, Anna Karénine…) était l’élément principal. De nos jours, l’auteur est primordial. En s’effaçant derrière son personnage jusque dans les remerciements, on comprend pertinemment ce qui prévaut pour le génial José Carlos Somoza.

Gros coup de coeur pour ce roman et j’ai la chance d’avoir d’autres titres de l’auteur en réserve,
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Clara et la pénombre

Clara et la pénombre/José Carlos Somoza

Œuvre originale et imaginative, cette fiction nous emmène dans un monde étrange où les tableaux peints sont des êtres vivants nus, le plus souvent des adolescentes d’environ quatorze ans. En effet l’art hyperdramatique (HD) et ses avatars non seulement s’exposent mais encore se louent ou se vendent à des prix astronomiques.

Dans ce monde où les élucubrations sur l’art HD et le babil insipide et futile dont l’argent et le profit sont les thèmes récurrents occupent le plus clair du temps des protagonistes, on se sent un peu en marge ; on baigne dans une ambiance branchée et snob , homo et hétéro, perverse et toute de sensualité induite par des êtres farfelus et voyeurs qui s’adonnent aussi à la drogue en plus de disserter sur les collections d’espaces vides et de cultiver le paradoxe dans le cadre d’ une morbidité toute naturelle. On vit là dans un monde à la dérive où le luxe fait loi et où les œuvres d’arts se plaisent dans un masochisme qui donne des frissons.

Une mince intrigue policière suite à un sacrifice humain sur fond d’art HD constitue le fil conducteur de ce beaucoup trop long roman au style d’une pauvreté affligeante, peut-être mal traduit aussi. Ce qui se voudrait un thriller philosophique sombre peu à peu dans l’ennui faute de rebondissements malgré une entame de roman prometteuse. La démarche heuristique de l’auteur s’enlise hélas au fil des pages en raison de situations répétitives et de longueurs hypnagogiques interminables aussi bien dans les descriptions que dans les dialogues.

J’ai eu beaucoup de mal à terminer cette lecture ennuyeuse.

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Etude en noir

Etude en noir de José Carlos Somoza, est mon premier livre de cet auteur.



1882, Angleterre. Anne McCarey, veut quitter l’agitation londonienne et surtout Robert, une liaison toxique, avec un marin ivrogne et violent pour revenir dans la ville de son enfance, à Portsmouth.



Infirmière expérimentée, elle trouve très rapidement un poste, dans une institution psychiatrique, renommée sur la côte. Elle n’aura qu’un seul et unique patient : monsieur X, singulier et exigeant est déjà venu à bout de plusieurs infirmières.



Issu d’une famille puissante et richissime, l’homme a surtout un don particulier pour les déductions, cela lui permet de découvrir bon nombre de secrets, sur ceux qui passent la porte de sa chambre.



Dans cette atmosphère mystérieuse, une succession de meurtres commence à assombrir l’ambiance de cette ville.



M. X utilise ses dons de clairvoyance pour mener son enquête depuis sa chambre, avec l'aide du docteur Arthur Conan Doyle qui soigne notre « mentaliste », tout en peaufinant, le personnage principal de son futur roman, un certain Sherlock Holmes et de son infirmière privée.



Nous accompagnerons, ses trois compères dans l’avilissement des théâtres clandestins, où de jeunes enfants des rues, accompagnés de marginaux jouent des spectacles immoraux et interdits.



A la fois, une enquête policière, un conte cruel, une critique sociale.



Je n’ai pas détesté, mais beaucoup de lenteur et un manque évident de dynamisme. Ce n'est que mon avis.



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