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Critiques de Karine Reysset (213)
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La fille sur la photo

Tu avais envie de revenir un peu à tes fondamentaux en matière de lecture... aux auteurs qui te font vibrer d'habitude. Et Karine Reysset fait partie du lot. D'elle, tu avais déjà beaucoup aimé Les yeux au ciel, Comme une mère et A ta place... tu étais donc très intéressée par son dernier roman. Dans La fille sur la photo, nous suivons Anna, de retour dans cette grande maison de bord de mer qu'elle a quitté il y a un an pour suivre son amant. Dans cette maison elle était alors la compagne d'un réalisateur connu, beaucoup plus âgé quelle, et déjà père de trois enfants. Pendant dix ans, elle avait servi de mère de substitution, jusqu'à ne plus vraiment savoir qui elle était et où était vraiment sa place. Elle revient pour Garance, quatorze ans, qui est hospitalisée, et qui va très mal depuis son départ, depuis cet abandon. L'occasion pour Anna de se confronter à son passé, aux raisons de son départ (de sa fuite), et à la vacuité affligeante de son présent. Que faut-il donc faire ? Recoller les morceaux ? Fuir encore ? Anna oscille et tente, parmi ceux qui forment autour d'elle un semblant de famille, de savoir qui elle est réellement, ce qu'elle veut, et de retrouver surtout le chemin de l'écriture... son gagne pain et sa planche de salut. Et toi lectrice, tu es rentrée dans ce roman à pas feutrés car il est intime, effectivement vibrant et émouvant. Il parle très bien de la perte de repères que crée le manque de stabilité parentale, de l'amour qui répare, des liens qui n'ont pas besoin du sang pour exister... Tu as aimé la personnalité d'Anna, observatrice, d'apparence si peu actrice de sa vie, d'apparence si fragile, mais en réalité forte d'une volonté farouche de devenir enfin celle qu'elle est réellement, indépendante et vraie. Une lecture que tu posais de temps en temps, comme pour respirer entre chaque chapitre l'air marin de Saint Malo, et puis que tu reprenais comme on ouvre la grille d'une maison que l'on a trop bien connue et dont on perçoit dans tout son corps chaque bruit, chaque odeur.
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La fille sur la photo

Je n'ai pas vraiment apprécié ce roman qui part dans tous les sens. La 4eme de couverture m'avait pourtant attiré pour le thème abordé. Finalement cette histoire n'est pas aussi passionnante que je l'imaginais. La narratrice est assez centrée sur son vécu, et ses ressentiments, et c'est lassant. Il y a malgré tout, des passages descriptifs bien amenés, mais ce n'est pas suffisant pour donner du suspense dans la lecture.
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La fille sur la photo

Des avis très tranchés sur ce livre; je fais partie de ceux qui ont aimé; certes Karine Reysset écrit toujours dans un même univers...mais c'était aussi le cas du père de ses enfants, Olivier Adam ; c'est lui qui m'a fait découvrir Karine. Ce couple s'aime encore: 'A Karine plus que jamais" écrit celui qui fut longtemps mon écrivain préféré.

Anna, 35 ans, est appelée par Serge, un réalisateur célèbre qu'elle a aimé onze ans et quitté depuis peu. Une fille de celui-ci est hospitalisée pour anorexie. Elle rejoint son ancien compagnon mais ne se sent plus vraiment à sa place, elle qui est restée dans son ombre et qui s'est occupé de ses enfants. Et tiraillée entre son désir d'aller de l'avant et le besoin qu'a d'elle cette famille.

(bizarre, je ne reconnais pas ma chronique du livre!)
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La fille sur la photo

Les familles recomposées sur plusieurs générations, je n'ai rien contre (chez les autres). Mais quand on me raconte leur histoire, j'aime bien piger rapidement qui est l'ex de la mère du demi-frère, ou la belle-grand-mère du demi-neveu de qui.

Hélas ça part mal ici. Karine Reysset balance des dizaines de personnages dès les premières pages (et elle continue !), et faute d'arbre généalogique en début d'ouvrage, c'est coton pour s'y retrouver.

L'auteur en a peut-être eu conscience ? Son éditeur lui a-t-il demandé de mettre un peu d'ordre dans tout ça ? En faisant dire à sa narratrice : « Je passe du coq à l'âne, j'en ai le mal de mer. J'ai tellement gardé tout ça à l'intérieur, compressé », elle s'en sort par une belle pirouette - que j'appelle vite f*utage de gu3ule, quand je suis un peu énervée.



Voilà donc un récit confus et creux sur des thématiques dont Karine Reysset nous rebat les oreilles (tout comme l'auteur-réalisateur qui est/fut son compagnon, Olivier Adam) : Bretagne, falaises, suicide, mal-être, alcool, difficultés familiales, crise de l'adolescence, maternité, relations mère-fille.

Au milieu de tout ça, une trentenaire écrivain qui se regarde le nombril en geignant et faisant du surplace d'une côte bretonne à l'autre, via le sud de la France...



Dans la présentation de l'éditeur, c'est l'histoire de Garance, hospitalisée pour anorexie, qui m'avait attirée. Il est en fait très peu question de cette jeune fille.



Ne vous arrêtez pas à cet avis, ce roman plaira sûrement à ceux qui ne saturent pas sur les auto-fictions en général, et celles de cette auteur en particulier (j'ai retrouvé beaucoup - trop - de points communs avec 'A ta place', 'Les yeux au ciel', 'Comme une mère', 'Sors de ta chambre'... et avec quelques textes d'Olivier Adam).



Le mot de la fin à la narratrice, à propos de sa soeur : ce roman est « un genre de masturbation intellectuelle, [... Betty] a l'impression que je me suis servie de notre famille. »

Mêmes sentiments !



• Merci à Babelio et à Flammarion.
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La fille sur la photo

Anna est partie il y a un an. Elle a quitté Serge, ses deux filles dont elle a pourtant accompagné l’enfance et saint Malo pour écrire à Paris et survivre en étant sale de compagnie d’octogénaires.





Serge l’appelle à l’aide : Garance, sa plus jeune fille ne va pas bien et est hospitalisée. Anna va les retrouver et nous déroule son histoire compliquée, les problèmes avec sa mère, sa belle mère, sa famille recomposée, ses amies ... sa vie avec Serge , les raisons de son départ précipité ...



Ce dernier séjour lui permettra de boucler proprement certaines périodes de sa vie pour prendre un nouveau départ, un vrai départ, une renaissance ...



Un roman un peu complexe, parfois touffu mais où les personnages bien identifiés accompagnent le lecteur dans le récit de la vie d’Anna



Un roman qui ouvre des réflexions sur l’art : un cinéaste vaut-il davantage qu’un écrivain simplement parce qu’il gagne davantage d’argent ...



Je n’avais encore rien lu de cet auteur .... mais je vais me mettre en quête de ses autres romans.
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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La fille sur la photo

Ce livre est un peu comme le journal intime d'une femme au passé familial difficile, qui peine toute sa vie à trouver sa place. Anna est contrainte de revoir son ex-compagnon qui l'appel à l'aide pour sauver la petite dernière qui est en dépression sévère.

C'est alors qu'elle nous raconte son histoire comme une thérapie. En se remémorant ses souvenirs elle tente d'analyser les évènements et surtout de se trouver une place dans cette vie qu'elle a toujours dévouée autre sans s'occuper réellement d'elle. Le roman est terrible au début, il est écrit par une femme blessée et dépressive, mais les sourires et les belles images reviennent au fur et à mesure qu'Anna avance dans son analyse.

Un dénouement heureux pour l'héroïne qui pour la première fois ne prend pas la fuite mais assume son choix.



Ce roman traite de la place de chacun dans le monde du travail, la famille, par rapport aux autres. Il traite aussi de la maternité et du dévouement de la femme pour sa famille qu'elle soit de sang ou adoptée.



J'ai trouvé le style très agréable, je n'ai coupé ma lecture qu'à deux reprises car mes yeux se fermaient tout seuls. L'écriture est souple et agréable, les informations bien distillée. Et je trouve personnellement que l'auteur parle de la Bretagne comme seul des non-bretons la perçoivent. Je me retrouve dans ses mots et ses sentiments.



Un très bel ouvrage que je recommande à mon tour.


Lien : https://toimoieuh.blogspot.c..
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La fille sur la photo

Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.



J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel. et"L'ombre de nous même", qui nous livrait encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.



Dans "la fille sur la photo," dernier roman en date paru en début 2017 toujours chez Flammarion, son lien avec Olivier Adam tant ce récit clairement autobiographie présente et sur le fond et sur la forme des grandes similitudes avec l'auteur de Falaises ou Le coeur régulier .



Certes, La fille sur la photo continue à suivre le fil des précédents roman de Reysset, à travers le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et préféré prendre la fuite à travers Anna, personnage principal.



Mais on y trouve des décors- la Bretagne iodée et très incarnée de Saint Malo- des thématiques- la famille recomposée, les doutes moraux et intimes, la solitude, la difficile quête d'identité, les filiations complexes et croisées, le manque de confiance en soi, et un certain ton, enlevé et rythmé, entre dureté et tendresse, des tonalités chères à Adam.



Le personnage central, Anna, a eu un parcours pour le moins chargé , profondément rongée par la fuite de sa mère puis une vie adulte aussi compliqué, en tant que belle-mère d'enfants eux-même abandonnés par leurs mères...



Sa remise en question lors de ses retrouvailles avec le passé qui arrive à la surface est forcément touchant a priori..



Malheureusement, l'ensemble laisse une impression moins convaincante que les romans de ce dernier : ici, on est un peu perdu avec la profusion des personnages et de prénom qui surgissent dans les trente premières pages, et le récit, qui revient entre allers retours et présent compliqué, sent un peu trop l'auto-apitoiement et la complaisance.



Chronique familiale résolument contemporaine, La fille sur la photo se lit certes avec intérêt mais sans soulever d'enthousiasme particulier et devrait passer difficilement le cap des décennies ...




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La fille sur la photo

Anna, jeune femme douce et intelligente mais aussi fragile et un peu déphasée, a tout d'une âme errante qui s'est perdue elle-même au moment où commence son récit.



Rappelée à la raison, et peut-être à la vie, aux premières lignes du livre, elle se voit reconvoquée dans la vie qu'elle avait (ou qui l'avait?) délaissée lorsque son ancien compagnon l'appelle au chevet de sa fille, qu'ils ont élevée ensemble et qui a eu un singulier accident.



Petit à petit le lecteur comprendra que si Anna semble égarée à la vie même, elle a pour le moins quelques excuses; en effet l'année précédent cette histoire, notre narratrice a tour à tour perdu sa mère, son compagnon de toujours, ses filles d'adoption, son amant et quelques autres encore, et pas des moindres...



Profitant de l'occasion, voire de l'obligation, de penser dans laquelle la plonge ce retour au bercail breton, notre héroïne retrace pour elle-même surtout mais pour nous aussi, le cours de ses années de vie et tente de démêler certains fils qui à force d'emberlificotement l'ont un peu trop éloignée d'elle même... Et se rapprochant de son être profond, elle va, c'est bien connu, petit à petit retrouver la possibilité de se rapprocher aussi des autres... Ces étrangers si familiers qui sont les siens...



Récit délicat, intimiste et réflexif, "La fille sur la photo" est un joli bout de vie bien agréable à lire. Portant un regard honnête et profond sur le couple, la famille recomposée, et surtout sur la fragilité des êtres, de tous les êtres, ce roman a vraiment pour lui, outre sa jolie écriture, une douceur et une langueur qui m'en laissent comme un souvenir mélodieux bien que mélancolique d'avoir été doucement et un peu tristement bercée tout aux long de ces pages.

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La fille sur la photo

J'ai pu découvrir ce roman grâce à la masse critique Babelio que je remercie. Malheureusement, je me suis ennuyée...



Il y a beaucoup de personnages dès le début et l'auteur écrit de façon rapide, l'histoire se déroule à une vitesse folle et j'avais peur de rater des choses, de ne pas tout comprendre... Ce qui a dû arriver car j'ai des flous.



L'histoire de départ est plutôt intéressante, c'est même pour cela que j'avais postulé, mais le synopsis est trompeur. Je m'attendais à des retrouvailles entre cette femme et cette jeune fille qu'elle a quittée un an plus tôt, une ambiance d'hôpital, des révélations, des sentiments, de l'amour, des pleurs, la maladie... Mais rien de tout ça. Au contraire, Garance (l'hospitalisée) est un peu mise de côté au profit des sentiments intimes d'Anna, de sa remise en question, de ses retrouvailles avec le passé et de ses souvenirs d'un temps plutôt heureux. le roman est trop centré sur ce personnage d'Anna qui a quitté son amoureux ainsi que les 3 enfants qu'il avait eues de précédentes unions. Tout n'est que passé et souvenirs, mais dans un seul sens... le sien.



Ce n'est pas un mauvais texte, ce n'est simplement pas celui que j'attendais. Il plaira beaucoup, j'en suis sûre, car c'est un roman fort, avec beaucoup d'émotion. Et il est très actuel car les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. A lire pour se faire sa propre idée.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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La fille sur la photo

Voici tout à fait le style de livre que j'apprécie sur le moment mais que je vais certainement vite oublier. 



L'auteur nous embrouille dès le début avec une foultitude de personnages, j'ai même failli prendre des notes pour m'y repérer entre les enfants, les mamans, les ex, les frères, les sœurs. Au bout d'un moment on s'y repère mieux.



C'est un peu la pagaille dans la vie d'Anna, elle ne sait plus trop où elle en est, elle va nous faire suivre un chemin avec elle pour essayer de se retrouver.

Ce livre est doux-amer car elle revisite son histoire avec Serge et ses enfants qui sont un peu comme les siens.



Elle navigue entre regrets et espoir, heureusement que j'avais le moral avant de lire ce livre car il n'est pas d'une grande gaieté. 



Avec le recul je me dis que ce livre est très centré sur Anna et les autres personnages auraient sans doute mérité plus d'attention.



J'ai quand même aimé retrouver l'écriture de Karine Reysset.
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
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La fille sur la photo

Autofiction sur les familles recomposées.

Histoire intéressante et personnages attachants mais j'ai trouvé tout cela assez confus, surtout au début devant la quantité de personnages qu'il faut s'approprier rapidement.

Les passages "du coq à l'âne " sans prévenir peuvent être déroutants ...
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La fille sur la photo

Après une introduction confuse (pas simple de s'y retrouver dans le puzzle familial de la narratrice), je me suis laissée prendre par le récit. Quête d'identité, estime de soi, abandon et filiation sont au coeur de ce roman qui se lit facilement. Anna, la trentaine, revient sur son enfance cabossée, sur sa relation amoureuse dans l'ombre d'un réalisateur célèbre, sur les liens créés avec les enfants de ce dernier, sur son travail d'écriture et sur sa difficulté à trouver sa place et à s'affirmer dans ce bazar. Certes, par moment, "la masturbation intellectuelle" (j'emploie les mots de l'auteur) n'est pas loin, mais c'est joliment écrit, l'intrigue en flash - black dynamise le récit et l'auteur nous livre un portrait sympathique de l'héroïne.
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La fille sur la photo

Qu'est-ce qu'elle est torturée cette héroïne-narratrice !! Si peu sûre d'elle, toujours en proie au doute et perpétuellement "abandonnée"...tellement terrifiée à l'idée d'abandonner ses proches elle-aussi, comme dans une sorte de malédiction, de schéma répétitif...



Il faut dire que son enfance a été compliquée, marquée par la fuite de sa mère (dont elle sent qu'elle ne l'a peut-être jamais trop aimée ?), puis une vie adulte en tant que belle-mère d'enfants eux-même abandonnés par leurs mères...



Un rien compliqué tout ça ? Sans doute..d'autant qu'on se perd un peu au début dans les filiations énoncées et qu'il faut quelquefois réfléchir à qui est la mère/le père de qui ! Un brin confus parfois mais...ça tient la route pour le peu qu'on s'intéresse aux romans d'autofiction (on décèle ici et là quelques faits qu'on imagine autobiographiques), ou qu'on s'en tienne au rythme de ce livre, à la narration enlevée.



Pourtant, les thèmes sont sombres et les multiples questionnements de la narratrice, à la perpétuelle quête d'une vie plus "douce", en tout cas plus libre ou plus "indépendante", peuvent lasser. De la difficulté de trouver sa place, dans une famille recomposée comme dans la vie en général et de la difficulté aussi d'être une mère ou de choisir de ne pas l'être..



Dommage qu'on détecte, en filigrane, les mêmes ressorts que ceux qu'on trouve chez Olivier Adam : la Bretagne, les falaises à suicide, la dépression, les solitudes et les affres de l'amour...

Dommage aussi qu'on ne sache pas très bien d'où vient la dépression-anorexie de Garance (l'abandon encore une fois) ou quelle est la véritable maladie psychique de Gaspard.

C'est ce qui m'a le plus gênée finalement bien que l'ensemble m'ait plu et que j'ai lu le roman d'une traite !



Merci à Babelio et aux Editions Flammarion pour cette lecture qui m'a permis de découvrir l'auteur.
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La fille sur la photo

La fille sur la photo c'est Anna, la trentaine bien sonnée, écrivain de son état et accessoirement dame de compagnie . Alors qu'elle a quitté son "grand et fort amoureux"depuis un an, celui-ci l'appelle à la rescousse car sa benjamine va mal.

De retour dans la maison de St Malo où elle a vécu avec cet homme et ses enfants à qui elle a servi de mère de remplacement, la jeune femme se laisse submerger par les souvenirs de leur vie commune. Tous ces souvenirs pleins de tendresse et d'amertume se bousculent avec ceux de son enfance qui ont déterminé la femme qu'elle est aujourd'hui. Elle en démêle l'écheveau pour tenter de donner sens à sa vie en mettant à plat les différents épisodes marquants. Pour réussir à trouver sa place et enfin faire les bons choix...

J'ai été troublée en commençant la lecture de ce roman très intimiste, d'inspiration assez clairement autobiographique. La tentation est grande de chercher à déceler derrière les traits de l'amoureux d'Anna ceux de l'écrivain célèbre qui est le compagnon de l'auteur. Mais rapidement j'ai réussi a oublier ce "détail " pour m'attacher exclusivement à Anna qui nous fait, à travers l'autopsie de son fiasco amoureux, le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et fui.

Une très belle lecture que j'ai regretté d'avoir terminée si rapidement ! Je remercie Babelio et les éditions Flammarion de m'avoir permis de découvrir la plume tendre et sensible de Karine Reysset que je ne connaissais que de nom.
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La fille sur la photo

L' auteure choisit de se placer dans la peau d' une écrivaine pour se plonger dans les affres d'une famille plusieurs fois recomposée en quête d'amour maternel.

Il ne s'agit pas de découvrir un monde nouveau. L'exploration se dirige au fond de l' âme de son héroïne, Anna. Par petites touches.

Les flashbacks tous azimuts pourraient dérouter. Ils permettent de cerner peu à peu la complexité d'une personnalité acerbe, libre et attentive aux autres.

L'écriture est enlevée. Quelques piques ressemblent à des règlements de compte, mais évitent résolument la facilité. On se laisse prendre, les personnages sont convaincants. Merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour cette découverte.
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La fille sur la photo

Je remercie tout d'abord les éditions Flammarion et Babelio, pour ce livre que j'ai eu la chance de recevoir via les masses critiques.

Ce livre nous fait plonger dans l'histoire de Anna. On a l'impression qu'Anna nous raconte son histoire directement, comme elle pourrait parler à un ami ou tout simplement qu'elle réfléchit et nous avons un point de vu omniscient.

Cette histoire nous montre la vie d'une femme un peu perdue, qui s'est laissé portée d'histoire en histoire et qui a du mal jusqu'à la fin de l'histoire à prendre ses propres décisions.

Ce livre se lit très bien, cependant je suis un peu restée sur ma fin. Au final on ne sait pas vraiment ce qui s'est passé pour elle avec sa dernière histoire.

Autre point un peu négatif, trop d'histoires qui s'entrecoupent et parfois on a un peu de mal à se remettre dedans et à savoir de quel moment de sa vie elle parle.

Pas un coup de coeur, pas non plus un coup de gueule. Une lecture facile qui ne me laissera pas un très grand souvenir.
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La fille sur la photo

Bon, c'est l'histoire d'une fille qui est sur la photo...La photo de famille d'un grrrand réalisateur avec les trois enfants qu'il a eus de deux femmes différentes, et une troisième, sur la photo, qui n'est pas la mère des enfants, qui est sa nouvelle copine, et qui fait surtout la nounou pour pas cher : la fille sur la photo, donc. Vous me suivez ?

La fille sur la photo, Anna, est un peu en perdition. Elle ne sait pas trop qui elle est, ce qu'elle fait, où elle va. Alors elle va chez le grand réalisateur, comme ça, boum, et lui, qui travaille avec de grandes et superbes actrices, il reste avec elle...Mais elle se sent un peu complexée, dans l'ombre...Donc, pour se rendre utile, elle élève quasiment seule les trois enfants du grand réalisateur, qui ne sont pas les siens. Sympa, la fille sur la photo. Elle est aussi romancière, mais le grand réalisateur ne la prend pas très au sérieux. Alors, un jour, au bout de dix ans (tenace, la fille, quand même), elle se barre avec un de ses lecteurs ...Euh, tellement bizarre que moi, perso, j'aurais pas tenu une heure. Mais bon, on ne m'a rien demandé. Et puis un an après, le grand réalisateur l'appelle parce que la petite dernière fait des crises de nerfs et de l'anorexie...

J'ai oublié de dire que tout le monde dans ce roman a été abandonné par sa mère. Et que ça se passe au bord de la mer, à Saint Malo puis dans le Sud. Et que la mer, la fille, elle en peut plus. Grrrosse métaphore, limite allégorie.

Le grand réalisateur est insupportable. Les enfants sont trop beaux et trop sympas pour être vrais, la fille de la photo est, pfffou, on sait pas ce qu'elle veut et elle non plus, mais ce n'est pas très bien traité. Les autres personnages sont dessinés à gros traits.

Ca me rappelle un sketch des Inconnus "Ca te barbera (Santa Barbara) qui te dira pourquoi tu regardes ça ? ". Je l'avais dans la tête pendant toute ma lecture : La fille sur la photo, qui te dira pourquoi tu lis ça...Beh je l'ai lu quand même, l'écriture est fluide, mais pfffou...
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La fille sur la photo

Selon l'INSEE, un enfant sur dix vit dans une famille recomposée. Un tel phénomène de société vaut bien un roman... Qu'à cela ne tienne, Karine Reysset consacre justement son dernier roman, La fille sur la photo, aux relations entre belle-mère et enfants. L'attachement, puis lorsque les amants se séparent, vient le délitement des sentiments. Que reste t-il alors de cette jolie famille d'adoption ?



Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le "grand homme", réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a "abandonnés", après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le cœur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?



Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance. Elle nous dévoile au fil des pages et au gré des retours en arrière comment Anna a débarqué dans la vie de Serge et de ses trois enfants, pourquoi elle a fui ce bonheur familial d'adoption. Les problèmes de santé de Garance avec laquelle Anna entretenait une relation fusionnelle, la conduisent à reprendre contact avec les membres de cette famille. C'est empreinte de doutes et de culpabilité que l’héroïne refait surface. Alors que sa vie sentimentale est en déshérence, Anna se demande si elle ne devrait pas revenir vivre avec ceux qui ont finalement fait son bonheur ?



Karine Reysset nous livre un roman intimiste, introspectif, une histoire de famille recomposée, de famille décomposée comme il en existe tant de nos jours. Mais au milieu de ces histoires, des hommes, des femmes et des enfants qui même s'ils ne sont pas liés par le sang, partagent un bout de vie ensemble. Ils forment une famille jusqu'au jour où ils doivent affronter le déchirement de la séparation. C'est à travers le parcours sentimental d'Anna que ces thèmes sont abordés.



L'écriture de Karine Reysset est fluide, limpide. La multitude de personnages et la description des liens familiaux des uns et des autres peut perdre le lecteur. Mais une fois que l'on situe qui est le fils de l'ex-belle-mère de la nouvelle belle-mère des enfants du père, on se laisse bercer par ce conte familial des temps modernes, même si une fois refermé La fille sur la photo ne laissera pas un souvenir impérissable.



Quoi qu'il en soit, je remercie Babelio pour cette Masse critique ainsi que les Éditions Flammarion. Grâce à vous, j'ai découvert une auteure que je ne connaissais pas. Une chose est sûre, j'y reviendrai.


Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
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La fille sur la photo

La force du livre tient à sa voix qui vous enferme, vous agace parfois et vous bouleverse. La voix d'une adolescente de 35 ans, tôt abandonnée par sa mère et qui, toujours, craint d'être délaissée.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La fille sur la photo

Il se lit... assez vite même et ce n'est pas forcément rassurant.

La narratrice revient près de l'homme aimé pendant de nombreuses années et de la famille qu'il avait formé un jour sans elle.

Ce sont ces errances, ses hésitations, ses blessures, sa quête d'identité qu'est censé décrire la narratrice lors de ce retour.

Mais tout devient relativement attendu, un peu ennuyeux. On se demande ce qu'elle fait dans son histoire et nous aussi.

Je l'ai fini malgré tout, sans doute parce que j'avais un peu d'espoir c'est tout !
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