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Critiques de Karine Reysset (213)
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La fille sur la photo

Un peu de people pour commencer ce billet : Savez vous que l'épouse d'Olivier Adam, ce romancier dont j'aime énormément l'oeuvre (et dont j'ai parlé ici même) était également romancière certes moins connue, mais également bien talentueuse et elle s'appelle Karine Reysset.



J'avais lu un de ses premiers romans, Les Yeux au ciel, très jolie saga familiale autour de la mort d'une petite fille il y a quelques années (j'ignorais à l'époque son lien conjugal) avec notamment un très belle description du lien maternel. et"L'ombre de nous même", qui nous livrait encore de beaux portraits de femme, avec en filigrane la même thématique du rapport filial entre une mère et sa fille.



Dans "la fille sur la photo," dernier roman en date paru en début 2017 toujours chez Flammarion, son lien avec Olivier Adam tant ce récit clairement autobiographie présente et sur le fond et sur la forme des grandes similitudes avec l'auteur de Falaises ou Le coeur régulier .



Certes, La fille sur la photo continue à suivre le fil des précédents roman de Reysset, à travers le portrait d'une femme en perdition et plus largement de mères qui ont baissé les bras et préféré prendre la fuite à travers Anna, personnage principal.



Mais on y trouve des décors- la Bretagne iodée et très incarnée de Saint Malo- des thématiques- la famille recomposée, les doutes moraux et intimes, la solitude, la difficile quête d'identité, les filiations complexes et croisées, le manque de confiance en soi, et un certain ton, enlevé et rythmé, entre dureté et tendresse, des tonalités chères à Adam.



Le personnage central, Anna, a eu un parcours pour le moins chargé , profondément rongée par la fuite de sa mère puis une vie adulte aussi compliqué, en tant que belle-mère d'enfants eux-même abandonnés par leurs mères...



Sa remise en question lors de ses retrouvailles avec le passé qui arrive à la surface est forcément touchant a priori..



Malheureusement, l'ensemble laisse une impression moins convaincante que les romans de ce dernier : ici, on est un peu perdu avec la profusion des personnages et de prénom qui surgissent dans les trente premières pages, et le récit, qui revient entre allers retours et présent compliqué, sent un peu trop l'auto-apitoiement et la complaisance.



Chronique familiale résolument contemporaine, La fille sur la photo se lit certes avec intérêt mais sans soulever d'enthousiasme particulier et devrait passer difficilement le cap des décennies ...




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La fille sur la photo

L' auteure choisit de se placer dans la peau d' une écrivaine pour se plonger dans les affres d'une famille plusieurs fois recomposée en quête d'amour maternel.

Il ne s'agit pas de découvrir un monde nouveau. L'exploration se dirige au fond de l' âme de son héroïne, Anna. Par petites touches.

Les flashbacks tous azimuts pourraient dérouter. Ils permettent de cerner peu à peu la complexité d'une personnalité acerbe, libre et attentive aux autres.

L'écriture est enlevée. Quelques piques ressemblent à des règlements de compte, mais évitent résolument la facilité. On se laisse prendre, les personnages sont convaincants. Merci aux éditions Flammarion et à Babelio pour cette découverte.
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La fille sur la photo

Une famille recomposée un peu décomposée, tant c'est compliqué de se retrouver dans ces fratries et ces couples car l'auteur nous balance des prénoms sans vraiment les relier les uns aux autres. D'ailleurs elle nous le signale, qu'elle écrit dans le désordre. Bon il m'aura fallu arriver aux 3/4 du roman pour situer tout ce petit monde. Plus simple aussi de comprendre que Marlène ce n'est pas seulement la mère de Romain, son demi frère , mais aussi la sienne, comme elle ne l'appelle que par son prénom on ne le comprend pas tout de suite.

Ce roman c'est aussi un livre de souffrance. Des enfants trimballés, peu aimés, abandonnés. Anna en a bavé, sans doute la raison de son attitude souvent incohérente.

Sinon j'ai bien aimé ce roman qui ne m'a pas ennuyée. Si le fil du départ, l'anorexie de Garance n'est vraiment que l'amorce de l'histoire et pas plus, et c'est assez décevant, j'ai aimé me glisser dans cette histoire de famille.

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La fille sur la photo

J'ai pu découvrir ce roman grâce à la masse critique Babelio que je remercie. Malheureusement, je me suis ennuyée...



Il y a beaucoup de personnages dès le début et l'auteur écrit de façon rapide, l'histoire se déroule à une vitesse folle et j'avais peur de rater des choses, de ne pas tout comprendre... Ce qui a dû arriver car j'ai des flous.



L'histoire de départ est plutôt intéressante, c'est même pour cela que j'avais postulé, mais le synopsis est trompeur. Je m'attendais à des retrouvailles entre cette femme et cette jeune fille qu'elle a quittée un an plus tôt, une ambiance d'hôpital, des révélations, des sentiments, de l'amour, des pleurs, la maladie... Mais rien de tout ça. Au contraire, Garance (l'hospitalisée) est un peu mise de côté au profit des sentiments intimes d'Anna, de sa remise en question, de ses retrouvailles avec le passé et de ses souvenirs d'un temps plutôt heureux. le roman est trop centré sur ce personnage d'Anna qui a quitté son amoureux ainsi que les 3 enfants qu'il avait eues de précédentes unions. Tout n'est que passé et souvenirs, mais dans un seul sens... le sien.



Ce n'est pas un mauvais texte, ce n'est simplement pas celui que j'attendais. Il plaira beaucoup, j'en suis sûre, car c'est un roman fort, avec beaucoup d'émotion. Et il est très actuel car les familles recomposées sont de plus en plus nombreuses. A lire pour se faire sa propre idée.
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La fille sur la photo

Anna est partie il y a un an. Elle a quitté Serge, ses deux filles dont elle a pourtant accompagné l’enfance et saint Malo pour écrire à Paris et survivre en étant sale de compagnie d’octogénaires.





Serge l’appelle à l’aide : Garance, sa plus jeune fille ne va pas bien et est hospitalisée. Anna va les retrouver et nous déroule son histoire compliquée, les problèmes avec sa mère, sa belle mère, sa famille recomposée, ses amies ... sa vie avec Serge , les raisons de son départ précipité ...



Ce dernier séjour lui permettra de boucler proprement certaines périodes de sa vie pour prendre un nouveau départ, un vrai départ, une renaissance ...



Un roman un peu complexe, parfois touffu mais où les personnages bien identifiés accompagnent le lecteur dans le récit de la vie d’Anna



Un roman qui ouvre des réflexions sur l’art : un cinéaste vaut-il davantage qu’un écrivain simplement parce qu’il gagne davantage d’argent ...



Je n’avais encore rien lu de cet auteur .... mais je vais me mettre en quête de ses autres romans.
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La fille sur la photo

Anna, la narratrice, est séparée depuis quelques temps de son ancien amant, un célèbre réalisateur. Serge, plus âgé qu’elle, avait trois enfants d’unions précédentes. L’un de ses enfants, Garance, va mal et est hospitalisée. Serge appelle Anna à la rescousse. Anna retourne alors dans la maison de Serge, l’occasion pour elle de se remémorer les moments passés en famille.

Alors que je m’imaginais une belle histoire de relation entre Garance et son ex belle-mère, l’hospitalisation de Garance et son mal-être deviennent assez vite accessoires. Le livre n’a finalement pas grand-chose à voir avec son résumé et j’ai été déçue. De plus, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à l’héroïne qui se regarde un peu trop le nombril. J’ai aussi eu du mal à m’attacher à l’histoire que j’ai trouvée un peu désordonnée, difficile de comprendre qui est qui quand il y a trop de personnages.

En bref, un avis mitigé…

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion.

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La fille sur la photo

Bon, c'est l'histoire d'une fille qui est sur la photo...La photo de famille d'un grrrand réalisateur avec les trois enfants qu'il a eus de deux femmes différentes, et une troisième, sur la photo, qui n'est pas la mère des enfants, qui est sa nouvelle copine, et qui fait surtout la nounou pour pas cher : la fille sur la photo, donc. Vous me suivez ?

La fille sur la photo, Anna, est un peu en perdition. Elle ne sait pas trop qui elle est, ce qu'elle fait, où elle va. Alors elle va chez le grand réalisateur, comme ça, boum, et lui, qui travaille avec de grandes et superbes actrices, il reste avec elle...Mais elle se sent un peu complexée, dans l'ombre...Donc, pour se rendre utile, elle élève quasiment seule les trois enfants du grand réalisateur, qui ne sont pas les siens. Sympa, la fille sur la photo. Elle est aussi romancière, mais le grand réalisateur ne la prend pas très au sérieux. Alors, un jour, au bout de dix ans (tenace, la fille, quand même), elle se barre avec un de ses lecteurs ...Euh, tellement bizarre que moi, perso, j'aurais pas tenu une heure. Mais bon, on ne m'a rien demandé. Et puis un an après, le grand réalisateur l'appelle parce que la petite dernière fait des crises de nerfs et de l'anorexie...

J'ai oublié de dire que tout le monde dans ce roman a été abandonné par sa mère. Et que ça se passe au bord de la mer, à Saint Malo puis dans le Sud. Et que la mer, la fille, elle en peut plus. Grrrosse métaphore, limite allégorie.

Le grand réalisateur est insupportable. Les enfants sont trop beaux et trop sympas pour être vrais, la fille de la photo est, pfffou, on sait pas ce qu'elle veut et elle non plus, mais ce n'est pas très bien traité. Les autres personnages sont dessinés à gros traits.

Ca me rappelle un sketch des Inconnus "Ca te barbera (Santa Barbara) qui te dira pourquoi tu regardes ça ? ". Je l'avais dans la tête pendant toute ma lecture : La fille sur la photo, qui te dira pourquoi tu lis ça...Beh je l'ai lu quand même, l'écriture est fluide, mais pfffou...
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La fille sur la photo

Selon l'INSEE, un enfant sur dix vit dans une famille recomposée. Un tel phénomène de société vaut bien un roman... Qu'à cela ne tienne, Karine Reysset consacre justement son dernier roman, La fille sur la photo, aux relations entre belle-mère et enfants. L'attachement, puis lorsque les amants se séparent, vient le délitement des sentiments. Que reste t-il alors de cette jolie famille d'adoption ?



Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le "grand homme", réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a "abandonnés", après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le cœur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?



Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance. Elle nous dévoile au fil des pages et au gré des retours en arrière comment Anna a débarqué dans la vie de Serge et de ses trois enfants, pourquoi elle a fui ce bonheur familial d'adoption. Les problèmes de santé de Garance avec laquelle Anna entretenait une relation fusionnelle, la conduisent à reprendre contact avec les membres de cette famille. C'est empreinte de doutes et de culpabilité que l’héroïne refait surface. Alors que sa vie sentimentale est en déshérence, Anna se demande si elle ne devrait pas revenir vivre avec ceux qui ont finalement fait son bonheur ?



Karine Reysset nous livre un roman intimiste, introspectif, une histoire de famille recomposée, de famille décomposée comme il en existe tant de nos jours. Mais au milieu de ces histoires, des hommes, des femmes et des enfants qui même s'ils ne sont pas liés par le sang, partagent un bout de vie ensemble. Ils forment une famille jusqu'au jour où ils doivent affronter le déchirement de la séparation. C'est à travers le parcours sentimental d'Anna que ces thèmes sont abordés.



L'écriture de Karine Reysset est fluide, limpide. La multitude de personnages et la description des liens familiaux des uns et des autres peut perdre le lecteur. Mais une fois que l'on situe qui est le fils de l'ex-belle-mère de la nouvelle belle-mère des enfants du père, on se laisse bercer par ce conte familial des temps modernes, même si une fois refermé La fille sur la photo ne laissera pas un souvenir impérissable.



Quoi qu'il en soit, je remercie Babelio pour cette Masse critique ainsi que les Éditions Flammarion. Grâce à vous, j'ai découvert une auteure que je ne connaissais pas. Une chose est sûre, j'y reviendrai.


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La fille sur la photo

Anna a quitté son foyer, l’homme qu’elle aimait, les enfants de l’homme qu’elle a choyés et adorés, deux filles et un garçon, pour un amour chaotique mais peut être plus facile du moins au début.







Un an plus tard, Serge, son ancien compagnon, réalisateur de renom, lui lance un appel au secours. La benjamine, Garance est hospitalisée suite à une fête qui a dégénérée. Anna part en Bretagne et ce retour en arrière provoque une sorte de bilan de vie.







Son départ de la maison où elle se sentait prisonnière, les enfants qu’elle aimait mais sans aucun pouvoir de décision sur leur éducation, son syndrome de la page blanche. Cette impression de subir sa vie. Elle réfléchit à toute vitesse, ses souvenirs arrivent dans le désordre.







Anna nous raconte ou plutôt se remémore la mort de sa mère, sa présence à son chevet alors que sa mère a abandonné ses trois enfants des décennies plus tôt. Son désir de lui pardonner et de l’aimer, son ressentiment, le fait que personne ne la soutienne dans cette période à part un admirateur, le fameux avec qui elle partira plus tard, encore un mauvais choix dans sa vie. Il y a eu l’abandon du père aussi, qui refera sa vie, le placement chez leurs grand-parents. Sa grande soeur Betty aura une vie mouvementée, son petit frère aussi, chacun réagit au malheur comme il peut.







Anna restera dans le droit chemin sans se faire remarquer mais sans vivre aussi. D’études sans grand intérêt au job de garde d’enfants sans motivation, elle fera alors la rencontre de Serge sur un plateau de cinéma où elle s’apprête à dormir, étant plus ou moins sans-abri. Il l’héberge et le reste suit. Une vie facile pendant dix ans où elle se s’impose pas.







La mort de sa mère crée un bouleversement dans sa vie si lisse et si ses choix ne sont pas toujours bons pour elle, ils vont au moins lui faire comprendre qu’elle doit vivre pour elle. Un passage sur un chantier de sa soeur, un oeil sur son petit frère, des discussions sincères avec les enfants de Serge, une mauvaise rencontre et une fausse-couche suite à une fuite et une chute de trois mètres, Anna comprend enfin qu’elle doit vivre pour elle, devenir responsable, autonome, indépendante.







L’histoire est centrée sur Anna, personnage principal, mais loin d’être apitoyant, ce récit nous fait comprendre que les choix de la vie d’adulte viennent principalement de l’enfance. Anna doit vivre avec ce sentiment d’abandon et en être consciente.







J’ai retrouvé avec plaisir le style délicat et sensible de Karine Reysset, sa facilité à raconter les écorchés de la vie. À lire doucement et par petites touches.





Un grand merci à BABELIO et aux Éditions FLAMMARION




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La fille sur la photo

Anna est séparée depuis un an de son compagnon, un célèbre réalisateur. Démuni, face à la maladie de sa fille, celui-ci l'appelle au secours. Pendant 10 ans Anna s'est occupée des enfants de cet homme séduisant, de vingt ans son aîné, depuis que toute jeune, elle en est tombée amoureuse.



Ce court séjour en Bretagne est l'occasion pour Anna de mettre "à plat les différents morceaux de sa vie." Plusieurs retours en arrière nous renseignent sur ce qu'était sa vie d'avant. C'est là que le lecteur se perd un peu. Entre le passé et le présent, entre les différents membres de ces familles recomposées, j'ai mis un peu de temps à m'y retrouver.



Même si ce roman se lit plutôt bien, je n'y ai pas trouvé beaucoup d'intérêt ni de profondeur. Le fait de s'occuper avec beaucoup de dévouement et d'amour des enfants qui ne sont pas les siens suscite de l'admiration mais le sort d'Anna ne m'a pas vraiment touchée et j'ai eu du mal à m'y attacher.



Ce roman aux accents autobiographiques (comme Karine Reysset, Anna est écrivaine, auteure de romans jeunesse et partage la vie d'un homme connu) ne m'a pas impressionnée autant que je l'aurais souhaité mais il pourra plaire à certains lecteurs, plus sensibles aux aléas d'Anna et de sa famille. Cette lecture, sans être pour autant désagréable, ne me laissera donc pas un souvenir impérissable.



Je remercie Babélio et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre.
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La fille sur la photo

En découvrant la quatrième de couverture, je m'attendais à autre chose. Je pensais que l'intrigue serait centrée sur le personnage de Garance, cette adolescente anorexique qui va mal, qui vient d'être hospitalisée. Eh bien non. C'est aussi simple que cela. Le traitement de l'anorexie m'a presque semblé "magique" : certes, un traitement lourd est pratique mais Garance guérit assez rapidement. Elle est très très peu présente. 

Celle qui monopolise toute l'histoire, c'est Anna, Anna qui n'a jamais pu trouver sa place, et qui n'a jamais su s'imposer. Ah, si vous me connaissez, vous devez vous douter qu'abandonner son animal parce que son beau-fils est soi-disant allergique, puis partira ensuite très très vite de la maison, laissant Anna à ses regrets (!) puisque son chat s'est laisser mourir au refuge n'a pu que m'énerver. Puis, abandonner son animal par amour pour son conjoint et sa nouvelle famille, c'est un cliché. Je vous rassure, les clichés, Anna les aligne, elle qui a élevé les enfants de deux autres femmes, elle qui a vécu avec un artiste de vingt ans son aîné, dans son ombre, elle qui est pourtant une romancière publiée par une vraie maison d'édition (pourquoi, les petites maisons d'édition seraient-elles des fausses ?). Abandonnée par leur mère, puis par leur père, elle et sa soeur peinent à créer des liens - Bettina a voulu un enfant, elle ne parvient pas à être sa mère, même maintenant qu'il s'engage dans l'armée - besoin d'un cadre ? Puis, les accidents qui n'en sont pas  mais semblent des suicides à peine déguisés, l'accident qui provoque la stérilité... parfois j'ai eu l'impression d'être en plein mélodrame. 

Nous sommes toujours avec Anna, et avec Serge, dont elle supporte le caractère tortueux, même après leur séparation. Après tout, c'est un artiste. Mouais. J'ai déjà parlé de clichés, et s'en est encore un, le grand artiste devant laquelle la femme s'efface, fait tout dans l'ombre pour lui permettre d'avoir une vie aisée, sans souci, lui qui minimise son oeuvre à elle, et elle qui n'ose jamais.

Il y a la Bretagne aussi, je l'avais presque oubliée, et pourtant, j'adore cette région. Je ne me suis pas sentie en Bretagne en lisant ce livre, c'est peut-être le pire. 
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La fille sur la photo

Anna, jeune femme douce et intelligente mais aussi fragile et un peu déphasée, a tout d'une âme errante qui s'est perdue elle-même au moment où commence son récit.



Rappelée à la raison, et peut-être à la vie, aux premières lignes du livre, elle se voit reconvoquée dans la vie qu'elle avait (ou qui l'avait?) délaissée lorsque son ancien compagnon l'appelle au chevet de sa fille, qu'ils ont élevée ensemble et qui a eu un singulier accident.



Petit à petit le lecteur comprendra que si Anna semble égarée à la vie même, elle a pour le moins quelques excuses; en effet l'année précédent cette histoire, notre narratrice a tour à tour perdu sa mère, son compagnon de toujours, ses filles d'adoption, son amant et quelques autres encore, et pas des moindres...



Profitant de l'occasion, voire de l'obligation, de penser dans laquelle la plonge ce retour au bercail breton, notre héroïne retrace pour elle-même surtout mais pour nous aussi, le cours de ses années de vie et tente de démêler certains fils qui à force d'emberlificotement l'ont un peu trop éloignée d'elle même... Et se rapprochant de son être profond, elle va, c'est bien connu, petit à petit retrouver la possibilité de se rapprocher aussi des autres... Ces étrangers si familiers qui sont les siens...



Récit délicat, intimiste et réflexif, "La fille sur la photo" est un joli bout de vie bien agréable à lire. Portant un regard honnête et profond sur le couple, la famille recomposée, et surtout sur la fragilité des êtres, de tous les êtres, ce roman a vraiment pour lui, outre sa jolie écriture, une douceur et une langueur qui m'en laissent comme un souvenir mélodieux bien que mélancolique d'avoir été doucement et un peu tristement bercée tout aux long de ces pages.

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Les yeux au ciel

En lisant le résumé sur la quatrième de couverture, je n’étais pas particulièrement emballé : encore une famille qui se retrouve dans la maison des grands parents, encore des comptes à régler entre frères et soeurs..sauf que Karine Reysset arrive à traiter ce sujet pas franchement original avec une émotion communicative et en ménageant une sorte de suspense. Derrière les blessures, les non-dits, l’auteur invite son lecteur à soulever les tapis pour découvrir les secrets. Ça se passe sur la côte bretonne, ce qui ne gâche rien et une fois qu’on est parti à la rencontre des personnages tous bancals, on ressent une certaine tendresse pour eux et on a envie de les accompagner jusqu’au bout de ce week-end en famille. Malgré toutes ces qualités, un livre qui malheureusement ne va pas au dela du plaisir immédiat de la lecture et qui reste un peu trop classique
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Les yeux au ciel

C'est amusant de lire une histoire qui se passe dans un endroit que l'on connaît un peu, c'est ici le cas puisque c'est à Saint-Lunaire en Bretagne du Nord que l'auteur nous emmène. C'est surtout ma sœurette qui connaît parfaitement cette station balnéaire mais j'y suis aussi allée plusieurs fois.



Un week-end familial va se dérouler sous nos yeux et un coup de projecteur sera porté sur chacun des personnages tour à tour. C'est à l'occasion de l'anniversaire de Noé, le grand-père, que tout le monde se rassemble.

Chacun est venu avec ses tensions, ses joies, ses peines et surtout beaucoup de non-dits, le dialogue n'est pas toujours facile et on va découvrir peu à peu ce qui a fragilisé cette famille, un évènement vieux d'une trentaine d'années.



J'imagine assez bien qu'un film soit tiré de ce livre, les images se formaient sans peine devant mes yeux. J'ai passé un bon moment et je me suis attachée aux différents personnages avec leurs forces et leurs faiblesses.



Une lecture agréable, facile et rapide.
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Les yeux au ciel

Pour les 70 ans de Noé, tous les enfants et petits-enfants se retrouvent dans la grande maison de Bretagne.

Idyllique, non ?

Et bien non.

Il y a des rancœurs qui traînent, des cicatrices mal résorbées, des insatisfactions chez les uns et chez les autres.

Difficile d'être une famille unie.

D'ailleurs, est-ce que ça existe vraiment une famille sans conflits, plus ou moins larvés ?

En tout cas, chacun repartira de ces six jours en ramenant avec soi ses problèmes.

Un roman agréable à lire, bien structuré, bien écrit.

Même si tout n'a pas été parfait pour les personnages, ce petit séjour en Bretagne fut plutôt agréable.
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Les yeux au ciel

Je n’ai ni adoré ni détesté. Je l’ai vite lu et je pense l’oublier tout aussi vite. Cela est dommage car le quatrième de couverture m’attirait énormément. Au final, je n’ai pas trouvé ce que je pensais au sein du récit.

Ce sont principalement des histoires de famille (souvent dérangeantes) qui forment le noyau dur de ce livre. D’ailleurs, j’ai eu du mal à me repérer dans l’arbre généalogique de chacun. Les liens entre les membres de famille recomposée sont assez complexes à saisir, surtout au départ.

D’autant qu’il y a beaucoup de personnages dans l’histoire. Pour faire simple disons que chacun d’entre eux entretient des relations compliquées entre amour et haine avec les autres membres de la famille, le tout se cristallisant autour d’un drame du passé que l’on découvre au fur et à mesure de l’histoire. Une intrigue qui se déroule sur quelques jours et qui nous est narrée jour après jour par le biais d’une narration alternée où chaque membre de la famille prend la parole à tour de rôle, des aieux aux petits-enfants. Certains personnages ont droit à un temps de parole plus grand que d’autres même si on ne s’explique pas toujours pourquoi.

Le style de K. Reysset n”est pas déplaisant bien qu’un trop familier et cru parfois.

Non, ce qui m’a surtout dérangé dans ce roman c’est qu’à aucun moment un personnage ne m’a donné envie de m’attacher à lui. J’ai eu même l’impression que l’auteure elle-même n’éprouvait pas de sympathie envers eux, du coup moi non plus. Je sais pas mais c’est comme si elle les méprisait la plupart du temps. Le regard qu’elle pose sur eux est presque clinique, froid, détaché. Remarquez, je peux le comprendre, c’est vrai que les protagonistes de l’histoire sont des geignards antipathiques et des hypocrites. Et puis surtout, ils semblent éprouver un malin plaisir à se compliquer l’existence.

Ce n’est pas assez fouillé, ni assez approfondi. Le roman reste en surface des choses et par conséquent le lecteur aussi.

J’avoue avoir même pensé que nous avions tous assez de nos propres problèmes (familiaux ou autres) sans devoir s’occuper de ceux d’êtres fictifs. Bref, c’est un roman qui expose crûment des vies éclatées, des problèmes à régler et des blessures à panser mais sans jamais apporter ne serais-ce que l’amorce d’une solution ou une petite lueur d’espoir au bout du tunnel.

Ajoutez à cela une fin totalement insatisfaisante comme si l’auteure en avait assez de son récit et qu’elle décidait de tout laisser en plan.

C’est tout à fait le genre de roman contemporain qui m’agace car on y confond par trop l’intime avec le banal jusqu’à atteindre une certaine forme de nombrilisme tout en obligeant le lecteur à devenir voyeur. J’en attendais tout autre chose.
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Les yeux au ciel

j'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a été recommandé par le club de lecture de ma commune ! je ne connaissais pas cette écrivaine, et je pense m'y intéressé de plus près. C'est une saga familiale menée dans une ambiance faite de secrets, d'adoption, de drames.....suivie au jour le jour avec différents personnages.

Et c'est là que l'excellence arrive, car l'auteure nous laisse entrer dans cette histoire en simple spectateurs, sans aucuns sentiments de voyeurisme !

donc je le recommande vivement, ce fut une belle découverte !
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Les yeux au ciel

Pour les 70 ans de Noé, toute la famille, enfants et petits-enfants, se réunissent aux Myosotis, la villa familiale en Bretagne. C’est l’occasion de ressortir les vieilles histoires, les vieilles rancoeurs et les secrets de famille, l’occasion aussi pour certains de faire le point sur leur vie. Dans ce très joli roman, le lecteur entre dans la famille comme un spectateur, le temps d’un week-end et il s’attache très vite aux personnages. Le roman est très bien construit, chaque personnage raconte un morceau de l’histoire, ce qui donne très vite au lecteur l’envie d’en savoir plus, notamment sur le drame qu’a vécu la famille mais également sur les vies actuelles de chacun, sur leurs sentiments, leurs désirs, leurs doutes,… L’écriture de l’auteur est très juste avec de belles phrases imagées. Un très beau moment de lecture.
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Les yeux au ciel

Un roman qui commence avec une douce odeur de vacances, de retrouvailles en famille. Mais chaque personnage arrive dans la maison familiale du bord de mer avec son lot de casseroles et les parents ne sont pas en reste. C’est une histoire de secret de famille. Mais quelle est la définition d’un secret familial ? Pour les parents, ne pas parler d’un drame qui s’est passé il y a des décennies et qui continue à les faire souffrir et protéger leurs enfants. Pour les enfants, c’est ne pas avoir eu d’explications sur le même fait et se faire de mauvaises idées. Et si cette année était idéale pour tout mettre sur la table : les peurs, les angoisses, le chagrin, les regrets. Mais cela suffira-t-il ? La quête de vérité des uns n’est pas forcément la réalité des autres. Mais si l’amour est présent, c’est le principal. A lire au bord de la mer !
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Les yeux au ciel

Soixante dix ans, un sacré cap à passer! Et si nous nous retrouvions tous en Bretagne aux Myosotis? Voilà ce que nous propose Karine Reysset. Nous? Oui, nous car les lecteurs sont invités à pénétrer dans la grande demeure de la côte d'émeraude pour fêter Noé avec son épouse, ses quatre enfants et ses six petits enfants. Ce sera l'occasion de fêter aussi les retrouvailles de la tribu, une tribu recomposée au ciel changeant comme un ciel breton. Un coup douleur, un coup souffrance, doute,angoisse prise de conscience ou dépression. Un ciel parfois prêt à éclater sous l'orage des conflits ou cadenassé sous la chappe d'un lourd secret, celui qui les a tous frappés quelques trente ans auparavant.

Chacun parle à tour de role, ouvre la porte de son coeur, se dévoile et on écoute Léna l'ainée fatiguée qui prone la réconciliation,Achille le demi-frère, écoeuré de n'avoir jamais été accepté, père de triplés,Stella la cadette homosexuelle indécise face au ventre arrondi de sa compagne,Merlin l'ancien drogué, l'éternel enfant et Scarlett la petite fille en pleine crise d'adolescence qui découvre l'existence d'un fantome dans le coeur de ses grands parents.

Nous voilà coincés entre rires et larmes, entre passé et présent, entre trahisons et injustices où lorsque l'un promet de changer l'autre claque la porte.

Un joli livre écrit simplement,empreint d'émotions, facile à lire où l'auteur croque des personnages vrais qui veulent être aimés pour eux, des personnages qui pourraient être nous!
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