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Critiques de Ken Bruen (252)
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London Boulevard

Je n’irai pas par 4 chemins : il faut lire Ken Bruen, qui est un des auteurs les plus doués actuellement. Et même quand ce n’est pas son meilleur, cela reste un très bon roman, qui tient la comparaison avec beaucoup de romans publiés aujourd’hui. Formidable roman noir sur le destin d’un truand aux prises avec une ancienne actrice, grand hommage envers le film de Billy Wilder, c’est brillant, facile à lire, dialogué au cordeau avec une intrigue simple. C’est efficace, c’est du pur plaisir de lecture.

Mon seul regret : la couverture qui est moins belle que l'originale
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Toxic Blues

Le bouquin porte bien son titre car, non content d'être imbibé d'alcool à longueur de pages, Jack Taylor est cette fois accro aux drogues dures.


Sans doute avons-nous lu cette deuxième enquête trop tôt après la première (Delirium Tremens) : les vapeurs d'alcool ne s'étaient pas encore dissipées et on avait encore la gueule de bois.


Et du coup on a moins apprécié ce second épisode : l'ami Jack en fait vraiment un peu trop.


Bien sûr on retrouve l'essentiel de Ken Bruen et sa marque de fabrique : une intrigue très mince mais bien ancrée dans son Irlande à lui, prétexte à une belle galerie de personnages qui tournent autour de son détective, amateur d'alcools (et ici de coke), de bagarres, de bouquins et de musique.


L'enquête tourne autour des tinkers (littéralement, les rétameurs), qui sont peu à l'Irlande ce que sont les gitans au continent : des gens du voyage (même s'ils sont irlandais pure souche), anciens colporteurs, anciens métayers, expulsés et rejetés de partout, et qui, cette année à Galway semblent assassinés un peu plus souvent qu'à leur tour ...


Mais que cela ne vous empêche pas de découvrir l'Irlande de Jack Taylor avec le volume précédent : Delirium Tremens.
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Delirium tremens

Quasi 400 pages lues en 2 jours. Ecriture dynamique, inhabituelle, inattendue mais agréable.

Tout comme l'histoire, avec ce "détective"(?!) qui se bat - ou pas - contre l'alcool.

Des personnages attachants qu'ils soient gentils ou méchants, ou paumés.

On aimerait aider Jack Taylor mais il est le seul à pouvoir (vouloir?) décider...

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Sur ta tombe

Mon problème en écrivant cet avis est d’être à la hauteur de la qualité de ce roman, et du plaisir que j’ai eu à le lire. Je l’ai lu en anglais, voici quelques mois, puis je l’ai relu en français, c’est dire à quel point j’aime les oeuvres de Ken Bruen.

Ce qui est impressionnant aussi est la capacité de cet auteur à toujours renouveler ses intrigues, à être dans l’air du temps, sans jamais céder aux facilités. Je pense d’abord aux références culturelles : musique, lecture, Jack le cabossé recherche le meilleur. Une des manières les moins dangereuses pour sa santé d’apaiser ses douleurs.

Parce que sinon…. Jack augmente les doses : ses copains xanax et Jameson sont bien présents dès l’ouverture du roman. Comme le disent ses amis Stewart et Ridge, "heureux", et "Jack" dans une même phrase, c’est impossible. La suite des événements leur donne raison, et encore, ils ne connaissent pas toutes les étapes du chemin de croix de Jack, juste quelques-unes. L’Irlande va mal, Jack aussi, et certaines théories particulièrement puantes refont surface. Et se trouvent appliqués au pied de la lettre par des jeunes qui n’ont que cela à faire de leurs journées.

Certaines scènes sont difficilement soutenables. Cependant, jamais Ken Bruen ne les traite jamais comme de simples péripéties destinées à entretenir le suspens. Il montre une réalité crue, une violence toute aussi crue, dirigée contre des êtres qui ne peuvent se défendre. Il ne cache pas non plus le passé de l’Irlande, ces heures sombres, à la violence omniprésente – pour signifier aussi qu’elle est toujours là, si ce n’est qu’on en parle moins, en ces temps de paix.

Non, Jack n’est pas rattrapé par son passé, Jack est son passé, il le hante, il pourrit ses jours et ses nuits. Rien n’est réglé, et même le poids s’alourdit encore après cette neuvième enquête. Qui aurait pu la résoudre, à part lui ? Comme le dit son ami Stewart : On devrait demander son avis à Jack. Cinglé comme il est, il perçoit des cohérences étranges qui échappent aux esprits ordinaires.
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La main droite du Diable



Après tant d’années noyées dans l’alcool, qu’il a traversé sans les voir vraiment, Jack se retrouve dans une Irlande qu’il ne reconnaît plus, où tous ses repères ont disparu. L’enquête sur la mort du prêtre est presque secondaire, elle sert surtout de point de départ à une peinture désenchantée de cette nouvelle Irlande, à ce bouleversement des valeurs que connaît ce pays, et ses habitants, lancés dans une course effrénée au profit. On retrouve encore cette atmosphère très pessimiste propre à Bruen, et c’est aussi l’occasion pour lui de mener une violente charge anticléricale, contre cette toute-puissante église catholique, qui a façonné pendant des siècles la société irlandaise.

Encore un très bon Bruen !!!

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Le démon

Ce roman est très différent des précédents. On y retrouve, comme toujours, les traits caractéristiques de la série (un Jack acariâtre et dépendant aux psychotropes, une Irlande en pleine crise et l'humour noir de Bruen) mais aussi un côté mystique qui est nouveau.



On savait Jack lié à la religion à sa façon ( avec une dent contre l'Eglise et ses représentants), on le découvre croyant, allumant des cierges à l'église tout en se posant des questions sur le bien et le mal.

Surprenant.

Et l'apparition du Diable personnifié l'est encore plus.

Cette incursion du fantastique dans la série m'a déstabilisée.

Je n'ai pas aimé.

Je suis hermétique à ce qui touche aux démons, vampires ou autres créatures fantastiques...

Cependant, pour un lecteur moins obtus, cet opus peut s'avérer intéressant .

En effet, au niveau de l'écriture, c'est un Bruen en grande forme qu'on retrouve ici. L'humour est omniprésent, les dialogues savoureux et l'Irlande fout le camp plus que jamais... De quoi réjouir les fans et les novices.



Le démon est un bon cru - mais pas à mon goût.




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Delirium tremens

« Il n’y a pas de détectives privés en Irlande. Les habitants ne le supporteraient pas. Le concept frôle de trop près l’image haïe du « mouchard ».



Cependant, il y a Jack Taylor, ex-flic devenu privé, alcoolique, drogué, complètement à la dérive professionnellement et sentimentalement qui mène officieusement des enquêtes dans la ville de Galway, loin de l’Irlande idéale de carte postale.



Une excellente série de romans noirs, parfois drôle, souvent grinçante et amère, sans concession mais non sans humanité.



De plus, au fil des pages et des aventures de Jack, Ken Bruen rend hommage aux auteurs qu’il aime si bien que le lecteur quitte cet anti-héros, avec quelques nouvelles idées de lectures.
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Munitions

C’est la dernière enquête de Roberts et Brant. J’espère seulement qu’il s’agit de la dernière enquête parue à ce jour, et que j’aurai le bonheur, de lire, un jour, de nouvelles aventures de ces deux héros totalement hors-normes. Cette enquête est aussi la toute première que j’ai lu, mais j’ai fait le choix de la présenter en dernier, car elle clôture la série des sept tomes de R&B.

On a voulu tuer Brant !!! Je sais, ce n’est pas la première fois, sauf que le tueur a bien failli réussir. Moralité (déjà dite lors d’un autre opus) : on n’est jamais si bien servi que par soi-même et engager un tueur à gages et vraiment une idée absurde. Brant est im-bat-table, dans tous les sens du terme – il aurait vraiment fallu ne pas le rater.

Problème : personne, sauf Porter Nash, n’a réellement envie de savoir qui a commandité cette tentative de meurtre. Même le superintendant est navré que le tueur ait échoué, et il a du mal à contenir sa déconvenue. Nash, lui, mesure très vite l’ampleur de la tâche : ceux qui en veulent à Brant sont si nombreux qu’il ferait mieux d’abandonner immédiatement cette tâche titanesque.

Heureusement, Brant se remet – et s’il a souffert, s’il souffre encore, certains ne perdent rien pour attendre,et pour payer les dettes contractés à son égard. L’agent Falls ne dira pas le contraire. Quant à Mac Donald, il quitte définitivement l’univers de R&B.

Falls. C’est à cause de ce personnage et de l’incertitude de son avenir que je ne peux pas croire qu’un prochain opus ne verra pas le jour. En tout cas, je l’espère.
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R&B : Vixen

J’adore Ken Bruen et j’adore le sergent Brant – c’est dire, et je suis d’accord avec vous pour dire que ce genre de chose, cela peut devenir grave. Je suis d’ailleurs actuellement en train de me désintoxiquer de mon addiction à cet auteur. Très raisonnablement, je n’ai pas emprunté les quatre derniers titres disponibles à la bibliothèque.

Revenons à ce titre, Vixen. Cinquième volet des aventures de Roberts et Brant, tout va pour le plus mal dans le plus déglingués des mondes, et au milieu de tout ce foutoir, un trio de dingues choisit de faire exploser des bombes comme ça, un peu au hasard. Pas de revendications politiques, pas de volonté de tuer (ou si peu, vive l’amoralité), juste un moyen net et sans bavure de gagner un maximum d’argent. Comme quoi, les séjours en prison avec de gentils co-détenus peuvent vous fournir une idée grandiose pour s’en mettre plein les poches.

Seulement… il ne faut pas ennuyer Brant, il risque de le prendre personnellement, et pour lui aussi, toutes les méthodes sont bonnes pour parvenir à ses fins. Surtout que la Renarde a la mauvaise idée de prendre pour cible un lieu et des personnes qui lui sont proches et de choisir pour alibi une personne en qui Brant avait toute confiance – naaaaaaaaaaaaaan, pas Porter Nash, il ne faut pas exagérer, il est homosexuel, et ce n’est pas une tueuse en série qui le fera changer d’avis. Elle le fera simplement sortir de ses gonds, et vu son état de santé, ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle.

Brant est donc presque à plaindre, lui et Roberts devront faire tout le travail – et la Renarde leur en donne beaucoup. Le dénouement, s’il peut satisfaire le minimum syndical de la justice et de la moralité, reste quand même largement immoral, et sonne comme une promesse de retrouver un jour la Renarde.
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Delirium tremens

Un polar coup de cœur !



On peut être désarmé à la lecture de cet ovni. La forme déjà : des chapitres courts, des citations, des énumérations / listes, … le style ensuite, corrosif, percutant, cynique souvent, critique parfois. Et l’histoire, celle de Jack, qui a réussi à se faire virer de la Garda Siochana, ce qui est quasiment impossible. Un Irlandais pur souche, qui picole, qui parle le plus souvent sans y mettre de forme et qui a une drôle de façon d’enquêter, sans intervenir dans les affaires des autres, sans réelle investigation. De ce mélange, il ressort un très bon polar, un portrait de privé, noir jusqu’à la scène finale. Une lecture plus qu’agréable, une excellente découverte, je ne voulais tellement pas quitter cette lecture particulière que j’ai fait durer le plaisir alors que ça se lit vite !



Comme je le dis un peu plus haut, on a ici un véritable portrait, l’enquête policière n’est qu’un prétexte pour découvrir Jack, sa façon d’être, sa vision du monde, son entourage, ses problèmes, ses petites joies,… Et quel personnage ! J’ai vraiment beaucoup aimé Jack Taylor, il a un véritable problème avec l’alcool certes, mais c’est également un homme de bon sens quand il est à jeun. Il a une capacité d’écoute et un sens du tact assez particuliers. Et puis, il a une histoire. On découvre une grosse partie de son enfance, ses parents, puis la raison de son entrée dans la police irlandaise, pourquoi il s’est mis à boire et a continué. On apprend aussi à apprécier ses défauts parce qu’on entre-aperçoit de belles qualités. En plus, il aime lire et à un amour tout particulier pour la lecture et les livres. Mais il peut aussi se voiler la face, se mettre des œillères et jouer au con. Il est cynique et parfois drôle, il est coriace mais fragile. Vraiment Jack est touchant. C’est un authentique.



Le récit est essentiellement à la première personne, c’est encore une façon de plus de se rapprocher, de s’attacher à Jack. Parfois, il nous perd un peu dans son cerveau embrumé par les vapeurs d’alcool. Et d’autres moments où on aurait bien envie de descendre quelles pintes de Guinness avec lui !



C’est un gros lecteur et il aime le cinéma et la musique. Régulièrement dans le livre, on retrouve des extraits de films, des références livresques et cinématographiques, des extraits, des poèmes, des références musicales aussi. Ces intermèdes rythment le récit et donnent envie de découvrir plein de choses différentes (bon à la fin, je me suis rendu compte que je ne connaissais pas grand chose…). Encore de bonnes raisons pour s’attacher à lui !



Ce sont les relations entre Jack et les personnages qui font l’histoire, découvrir ses amis et leurs particularités, le livre est rempli de dialogues truculents, bourrés de sarcasmes et d’humour. On oscille sur une palette d’émotions : tendresse, violence, oubli, dégout, rage, … Jack va ouvrir les yeux sur certains éléments de sa vie et ça va faire mal.



L’action se déroule à Galway, on en apprend beaucoup sur la ville, sur la manière de vivre d’une partie des Irlandais, l’opposition avec les anglais, les traditions, et surtout sur la façon d’être, de penser, de réagir d’un peuple à la fois fier et réservé. La société, les personnages, oscille entre optimisme et pessimisme. Ken Bruen nous jette à la figure une Irlande sombre et quelque peu corrompue, où la police ne fait pas vraiment bien son travail. Un point de vue différent de ce que j’ai pu déjà lire sur ce pays. Tout n’est pas tout rose… ou tout vert, comme partout il y a des zones d’ombres.



J’en profite pour vous conseiller un excellent film avec un policier irlandais : L’irlandais de John Michael McDonagh, avec beaucoup d’humour noir. ça n’est pas le même personnage, ni la même histoire (ici c’est le choc des cultures Irlande / USA) mais dans le style et le ton, on retrouve de Delirium Tremens, alors si vous avez aimé ce livre, vous aimerez peut-être ce film atypique, que j’ai vu il y a presque un an au cinéma.



Une première aventure de Jack Taylor qui pose d’une façon brillante le personnage, moi je l’ai adoré, peut être que d’autres ne le supporteront pas, mais moi, c’est le genre d’anti héros que j’adore ! Je pense que je craquerais bientôt sur le second Toxic blues. Essentiellement pour replonger dans un humour pinçant et grinçant, un personnage atypique. Pour connaitre l’avenir de Jack, retrouver la verte Erin, ses traditions et ses côtés sombres.
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Le démon

Mon pote Jack Taylor revient, en grande forme et je ne sais comment vous dire le plaisir que j’ai eu de retrouver mon privé irlandais préféré. Nous l’avions laissé chez Gallimard Série noire, nous le retrouvons chez Fayard, avec un changement de traducteur en prime. Et comme pour tous les autres tomes de la série, les thèmes et le personnage évoluent, pour former un véritable cycle que l’on pourrait appeler : L’histoire contemporaine de l’Irlande vue au travers le prisme d’un détective privé sous amphétamines et sous fortes doses d’alcool. J’ai adoré cet épisode dont voici un bref résumé.



Jack Taylor a décidé de quitter son quartier, son pays, ses amis, pour rejoindre les Etats Unis, considérant qu’il a semé suffisamment de malheur derrière lui pour s’exiler. Mais, malheur de malheur, il est refoulé à la frontière, et est donc obligé de retourner dans sa verte contrée. A l’aéroport, il rencontre un étrange personnage, qui se prénomme Kurt, et qui semble bien malfaisant.



Dans une Irlande qui subit de plein fouet la crise financière, Jack reprend son métier de détective privé. Sa première affaire semble facile, il s’agit de retrouver un jeune étudiant qui se nomme Noel qui a disparu. Quand le corps de Noel est retrouvé horriblement mutilé selon des rites sataniques, quand des adeptes de Lucifer semblent harceler Jack, celui-ci va vite réagir … et plutôt violemment.



A force d’avancer dans le cycle Jack Taylor, je me suis souvent demandé si Jack n’était pas l’incarnation du mal, tant il semait le malheur auprès de ses amis, et tant il vouait une haine féroce envers l’église irlandaise et du père Malachy en particulier. Cet épisode va nous montrer qu’il n’en est rien, puisque Jack va devoir se battre en duel contre le diable lui-même, par meurtres et adeptes de sectes interposés. Je ne vous dirai pas qui va gagner, mais cela va nous donner des scènes d’anthologie où Jack va se mettre en rogne … et quand il est en colère, ça déménage.



Evidemment, il a besoin de soutien, pas tant de ses quelques amis restants, mais de ses excipients tels que le Xanax, le Jameson et la Guinness. Evidemment, l’enquête n’est pas forcément l’atout principal de ce roman, mais ce n’est pas ce qu’on y cherche. Les dialogues sont excellents, les répliques cyniques à souhait, et l’on rit jaune … ou noir comme le diable. D’ailleurs, la traduction m’a paru très bonne et légèrement différente de celles de Pierre Bondil, avec des phrases moins sèches et moins directes et plus humoristiques par moment.



C’est surtout l’image de l’Irlande que nous renvoie Ken Bruen qui montre toute la qualité de cette série. De l’image d’un homme enraciné dans son quartier de Galway, Ken Bruen le transforme en témoin de la déchéance d’un pays qui croyait pouvoir vivre éternellement au dessus de ses moyens. Et si Jack Taylor arrive à nous tirer un sourire amer, il est aussi et surtout en position de donneur de leçons.



Et puis Ken Bruen, comme son héros, est un amoureux des livres, peu avare de ses références, et n’hésitant pas à donner des coups de pouce. Une nouvelle fois, il nous offrira des citations de son cru ou d’auteurs pas forcément très connus, ainsi que des auteurs à découvrir (cette fois ci c’est Seamus Smith, dont je vous recommande la lecture). Bref, une nouvelle fois, ce démon est très bon, excellent même. Vous pouvez y aller les yeux fermés.
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London Boulevard

Mitch sort de prison au début du roman. On comprend très vite que ce n'est pas le genre de bonhomme qu'il faut taquiner.

Ses anciens potes s'empressent de lui proposer du boulot (braquage, racket...) mais une autre proposition lui tombe dessus par hasard. Boulot honnête et très bien payé: homme à tout faire chez une vieille actrice sur le déclin.

Il accepte et veut profiter de l'occasion pour se ranger mais dans le milieu des truands, on a toujours une dette à régler. Le retour à une vie normale ne sera pas pour tout de suite...



Dans ce roman l'intrigue est vraiment soignée (contrairement à la série Jack Taylor ou les enquêtes passent au second plan).

Truands, menaces, vengeances, trahisons, meurtres...On trouve de l'action, de la violence, un peu de sexe...tout ce qui fait un bon roman noir bien ficelé.

Avec en prime le style Bruen.



Donc avis aux amateurs, London Boulevard est un très bon polar!






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Le Dramaturge

Si vous cherchez un roman policier, je ne vous conseillerai pas ce livre. Oh, il y a bien des meurtres et un coupable, mais l'histoire sert plutôt de toile de fond à une description fascinante de l'atmosphère irlandaise (son climat pluvieux, ses pubs, son attachement à la religion, etc.). Et le personnage central, ex-policier qui essaie d'arrêter de boire et de combattre ses anciens démons, nous devient vite sympathique.

J'ai vraiment beaucoup aimé.
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Delirium tremens

Jack Taylor, ancien flic viré de la police, est devenu "privé". Alcoolique au dernier degré, il passe plus de temps à se cuiter qu'à enquêter. N'empêche, on lui confie une mission : prouver qu'une jeune "suicidée" a en réalité été assassinée. Ça sent le déjà lu, comme scénario, mais ce n'est pas un problème parce que dans ce livre, l'intrigue n'est pas l'élément majeur.

Des chapitres courts, des phrases courtes, des répliques percutantes (et souvent drôles) : le style est particulier et m'a plu. Les personnages sont intéressants et bien rendus, mais attention : c'est du noir noir, leurs histoires se terminent vite au fond du trou.

Bref, lecture agréable, mais il m'a manqué le côté intrigue.
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R&B : Blitz

Une grande découverte que Ken Bruen. L'histoire qui est assez simple, un tueur décide de buter des policiers, est surtout une trame pour tisser des personnages décalés et drôles. Une écriture sans fioritures, pas de grandes descriptions. Ken Bruen renoue avec le roman noir des Hammett et Chandler dans cette concision et ce traitement social du polar. Mais cela reste un roman qui traite de sujets très contemporains, racisme etc. dans une vision très personnelle (du point de vue des personnages : l'exemple de la policière qui protège un jeune skinhead du British National Party est assez flagrant. Pas de grande morale, plus de la brutalité, la loi du talion, la corruption. Mais tout cela traité avec beaucoup de distance. j'ai rarement autant ri en lisant un polar.
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Chemins de croix

Si je ne considérais que mes impressions au cours de la lecture, cela donnerait



1. Jack Taylor n'est pas plus enquêteur que moi. Par contre, il a un pouvoir de divination extraordinaire. Ici, il n'y a donc ni enquête, ni rebondissement, ni fausses pistes car Jack Taylor, dans le seul mystère dont il s'occupe, devine tout tout de suite. Dans celui qu'il délègue (un obscur vol de chiens), il va cherche midi à quatorze heures alors que c'est tout simple.

2. Jack Taylor se dit malheureux. N'est-il pas plutôt heureux de son sort (si on ne considère pas les morts qu'il y a autour de lui) ? Il n'est pas fait pour vivre avec une femme et des enfants...

3. C'est qui tous ces gens qui interviennent dans le roman ?



Si maintenant je regarde objectivement et "à froid" ma lecture (j'ai entendu cette expression aujourd'hui... je me suis demandée si cela correspondait à une lecture dans une chambre froide), j'en viens à me dire que les Jack Taylor sont publiés dans la série noire. Malgré le sous-titre, il faut passer outre l'enquête mais considérer le "noire" comme la description d'une société dans ce qu'elle peut avoir de sordide, de glauque et pour ce qui est de l'Irlande en particulier, des laissez-pour-comptes du miracle économique (bien sûr, on parle d'avant la crise). Jack n'est pas malheureux mais plutôt en colère contre cette nouvelle société irlandaise. Gamin de Galway, il se rappelle de "l'avant", des gens qui n'étaient pas forcément riches mais heureux. Il dénonce notamment les spéculateurs immobiliers qui dénature le centre de la ville. On a ici un véritable roman noir : la description d'une ville que l'on ne voit pas quand on est touriste (pour avoir visiter Galway, je vous en parle en tout état de cause).



Pour ce qui est des personnages secondaires, c'est la seul bémol que l'on peut adresser à Ken Bruen. Il a considéré que le lecteur de cette sixième aventure connaissait déjà Jack Taylor et donc qu'il n'avait pas besoin de détailler les personnages. Cela donne des personnages secondaires qui manque de profondeurs. Toujours objectivement, j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. Pour confirmer ces impressions, je suis allée dans ma librairie de quartier (qui contient toutes les réponses) et je me suis retrouvée avec Le martyre des Magdalènes dans mon petit sac.



La quatrième de couverture de cet ouvrage est la suivante :



Lessivé, rincé par sa dernière enquête, l'ancien flic de Galway Jack Taylor tente d'en faire passer le goût amer en éclusant des pintes de Guinness. Alors qu'il se répète à qui veut bien l'entendre qu'on ne l'y reprendra plus, il est contrait par un caïd psychotique à retrouver "l'ange des Magdalènes". Cette bonne soeur aurait, dans les années soixante, sauvé des jeunes filles mises au ban de la société dans le sinistre couvent des Magdalènes. Filles-mères reniées de tous, ces femmes y travaillaient comme blanchsseuses dans d'effroyables conditions pour s'y laver de leurs péchés, et cela même si elles avaient été violées par un frère, un père ou un voisin. Ce qui s'annonçait comme une mission rédemptrice va vite se transformer en chemin de croix. Le martyre de Jack Taylor ne fait que commencer.



J'ai trouvé ce livre absolument admirable dans sa construction. Il y a toujours deux enquêtes parallèles mais ici Ken Bruen met en scène deux sociétés : celle d'avant et celle d'après. Il dénonce dans l'enquête des Magdalènes la société ultrareligieuse des années soixante et dans l'enquête "moderne" une société qui ressemble aux séries américaines (la jeune femme tue son vieux mari pour hériter). Comme dans Chemins de croix, Jack Taylor se montre un enquêteur pas incorruptible (comprenez n'agissant pas forcément dans la légalité) mais il garde toujours ses principes.



Dans ce livre, c'est l'apparition des personnages que l'on retrouve dans Chemins de croix. Et là, j'ai compris quelque chose que beaucoup d'entre vous ont déjà compris : il vaut mieux lire les séries dans l'ordre chronologique de leur rédaction!



Chemins de croix est chroniqué dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio.
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Sombres desseins

Il s'agit d'un roman écrit à 2 mains par Ken Bruen et Jason Starr. On y retrouve bien la plume de Ken Bruen dont je suis fan.

Les dialogues sont toujours aussi truculents et plein d'humour, c'est un vrai délice.

Les personnages sont toujours aussi déglingos et dénués de tout sentiment ... Ça bute à tout va !!! A la fin, il ne reste pas beaucoup de survivants. L'histoire est complètement déjantée, ça va à 100 à l'heure, on tourne les pages sans jamais s'ennuyer.

C'est un roman policier bine noir mais assez léger et facile à lire. Et il faut le prendre pour ce qu'il est. Si vous recherchez de la profondeur, de la psychologie et des sentiments, il faut passer sa route.

Par contre, si vous voulez passer un bon moment, sans vous prendre la tête, et en vous fendant la gueule alors ce livre est fait pour vous. Bref du Ken Bruen pur jus, si on aime il ne faut pas passer à travers.
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Munitions

Un bar, parmi d'autres, une fusillade et policier à terre ".

Et tout part dans tous les sens, entre les états d'âme de plusieurs personnages, les bons et les moins côtés des uns et des autres, etc...

Tout est rapide, et avec une intrigue dispersée aux quatre coins du roman.

Bref, j'ai découvert cet auteur, mais ce livre ne m'a pas inspiré....
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Tower

Nick et Todd sont deux amis d’enfance ayant grandi dans les rues de Brooklyn. Nick entretient des relations conflictuelles avec son père, ancien flic devenu agent de sécurité dans la tour nord du WTC. Quoi qu’il fasse pour donner un sens à son existence, il ne rencontre que sarcasmes dans la bouche de son géniteur. Aussi, lorsque Todd lui propose d’entrer au service d’un truand notoire, Boyle, et de son homme de main, Griffin, Nick voit-il là non seulement la possibilité de se faire un peu de fric facile, mais en plus celle de déplaire souverainement à son paternel. Ce qu’il n’avait évidemment pas prévu, c’est que les petits boulots à exécuter allaient l’entraîner dans un dangereuse spirale de méfaits avec lesquels sa conscience aurait de plus en plus de mal à s’accommoder. Ni que son ami Todd puisse tout à coup être devenu aussi violent, au point de lui inspirer une certaine crainte.

Ecrit à quatre mains par deux noms importants du polar actuel (même si Coleman est moins connu, son style et son originalité ont déjà été remarqués, notamment par votre fanzine préféré, dans son numéro…), « Tower » déploie son intrigue tour à tour par la voix de Nick et par celle de Todd. Certains évènements se voient ainsi relatés deux fois, et les voir avec les yeux de l’un ou l’autre des deux personnages leur donne à chaque fois une toute autre dimension. Car Nick sait des choses que Todd ne sait pas et inversement. Si, au début de leur histoire, Nick et Todd semblent clairement campés dans leur rôle de jeunes gars pas méchants qui tournent mal, leur rôle va rapidement évoluer dans un sens que Coleman et Bruen ne laissaient pas du tout entrevoir. Le cheminement de leurs deux « héros », ballotés entre la bêtise et l’amoralité de leur employeur et l’amateurisme des forces de police, va tourner au cauchemar, surtout pour leur entourage proche. Il ne fait décidemment pas bon de tomber dans les bras d’un jeune malfrat, aussi belle gueule soit-il. Suprêmement noir, tant dans la violence de certaines scènes que dans l’humour qui transpire des dialogues crus, « Tower » ne tire Nick et Todd vers le haut que grâce à l’indéfectible amitié qui les lie, envers et contre tout. Et qui, jusqu’au bout, leur garantira de rester sur la même voie et de ne jamais douter l’un de l’autre.
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R&B : Blitz

Plus noir, les personnages en prennent plein la tronche, mais aussi moins drôle. CQFD. Mais toujours aussi bon.
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