Si j’avais un peu oublié Les Enfants du mal, j’ai vite replongé avec plaisir dans cette suite intitulée, avec beaucoup d’à-propos, Le Mirage de la justice.
Rapidement, Laure Barachin fait référence à son précédent livre, en rappelle certains événements essentiels, poursuivant l’aventure avec toujours de très intéressantes réflexions, de passionnantes discussions touchant au sens de la vie, à la religion et à la mort.
L’histoire oscille entre le début des années 2000 et la dernière décennie du XXe siècle. Je passe de Bombay, en Inde, à Rome, en Italie, avec un crochet par Marseille, après le récit du terrible accident qui coûta la vie aux parents d’Aurore, en 1978, dans les Pyrénées. Les freins du véhicule avaient été sabotés et la petite Aurore avait miraculeusement été sauvée.
En août 2001, à Bombay, Sœur Marie est en train de trier les affaires du bienfaiteur de sa congrégation, Mattia Bolucini, qui vient de mourir, à quarante ans, après avoir créé La Maison du Soleil afin de sauver de la rue, de la prostitution, des enfants comme Yselda.
Avec le premier cahier correspondant aux Enfants du mal, la religieuse commence à lire un second cahier dans lequel Aurore raconte et le roman de Laure Barachin est bien lancé.
Obsédée par l’accident qui a coûté la vie à ses parents médecins, Aurore est entrée dans la police italienne, devenant commissaire, ce qui suscite la jalousie de certains collègues aux relations pas très claires. C’est en faisant du bénévolat pour un centre d’hébergement de sans-abri qu’elle fait connaissance avec Mattia Bolucini qui, de procureur est devenu juge des investigations préliminaires. Rapidement, une amitié va naître et c’est là que tout se complique.
En effet, orpheline, Aurore dont le grand-père maternel est Italien, vit dans son pays depuis quatorze ans. Or, ce grand-père, Vincent Lombardi, a travaillé pour le père de Mattia, un homme d’affaires pas net du tout.
À partir de là, l’autrice me plonge dans le monde du trafic de drogue et de ses réseaux internationaux fort lucratifs. La quête d’Aurore pour connaître les responsables de la mort de ses parents commence à déranger fortement.
Si je ne peux guère en dire davantage pour ne rien divulgâcher, je me dois de souligner encore la qualité des débats et des discussions très philosophiques à propos de la vie, de la misère dans le monde et de ceux qui ne reculent devant rien pour accumuler les richesses.
Avec cela, Le Mirage de la justice mérite bien son titre car plusieurs exemples jalonnent le récit bien maîtrisé par Laure Barachin et prouvent que cette fameuse justice frappe d’abord les plus faibles et que ceux qui ont le pouvoir et l’argent n’hésitent pas à employer tous les moyens pour y échapper. Une fois de plus, cette fameuse balance censée la symboliser n’est jamais équilibrée.
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