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Critiques de Marc Villard (235)
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Kebab palace

Un titre qui claque, un oxymore graisseux et épicé. Un cours sur les cuites et le vomi sur fond d'Alsace enneigée. Et de chinoise assassinée. Subséquemment, Cécile et Lulu enquêtent et traquent. C'est sordide mais on sourit alors que ça va finir mal. Mais on ne va pas en faire un fromage. Douce France, doux pays de mon enfance...
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Les doigts rouges

Une courte nouvelle facile à lire pour les jeunes qui ne sont pas trop accros à la lecture.

Un jeune garçon qui aime beaucoup son frère et sa soeur tous deux plus âgés que lui, remarque un jour un changement dans leur attitude. Au même moment, un garçon de leur âge disparaît. Notre héros commence à se monter des histoires dans sa tête et à soupçonner ses aînés. Une histoire qui souligne l'importance de bien communiquer au sein d'un groupe et a fortiori d'une famille pour maintenir des relations de bonne qualité.
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La mère noire

Je suis une fan inconditionnelle de Jean Bernard Pouy depuis au moins 3 décennies, et quand j'ai vu qu'il avait collaboré avec Marc Villard, j'ai glissé illico ce roman dans ma liseuse ! 



La première partie de ce roman nous conte l'histoire de Clotilde, une préadolescente de 11 ans, qui vit à Paris avec son père, artiste peintre, depuis que sa mère les a quittés pour se réaliser et vivre dans un ashram en Inde, 5ans auparavant. Un peu rebelle, excellente élève, elle s'est prise de passion pour les poules et leur coq, Balladur, qui vivent dans leur 'maison de campagne - ancienne micro gare' en Bretagne, et dont un voisin s'occupent en leur absence.



An vacances dans leur paradis campagnard, leur quotidien est bouleversé quand un TGV s'y arrête, rempli de gilets jaunes qui s'en allaient en guerre à Rennes. La suite de l'histoire sera bien moins calme !



La deuxième partie du livre est le récit de Véro, qui n'est pas du tout partie en Inde, mais dans le Sud de la France. Débordée par la conjugalité et la parentalité, elle s'est envolée au bras d'un amant, pour grappiller quelques semaines de bonheur avant la chute suivie d'une lente reconstruction.



Un roman somme toute inégal, même si j'ai été fortement emballée par la première partie, tant par le père qui se démène pour élever et protéger sa fille tout en grapillant du temps pour avancer sur ses toiles, que pour la fille au caractère bien trempé mais qui sait déjà, à 11 ans, ménager ses arrières en se rebellant oui ... mais en assurant l'excellence scolaire ! 



La seconde partie m'a vite lassée, dans la mesure où je n'ai pas été en mesure de ressentir une quelconque empathie pour cette mère à la dérive.



Dommage ...



N'empêche, que je sais déjà que je ne résisterai pas au prochain roman de Jean Bernard Pouy ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ping-pong

Pouy / Villard : 18-21.. ah bah non, c'était il y a fort longtemps ca, maintenant le ping-pong se la joue en 11, mais ou va le monde ?

Ca se lit vite, de courtes nouvelles avec du rythme, des morts, flingués ou suicidés, des tampax méga-absorbants, de la came, des bavures policières, du Jazz et même du spiritisme.

J'ai trouvé par contre que les liens qui relient les nouvelles entre elles,(ah oui..c'est la particularité de ce livre, les histoires doivent avoir un lien de l'une à l'autre) étaient parfois un peu trop facile. Idem pour les références musicales, un peu trop de noms lancés comme ca, Coltrane, Mingus, Davis, Clash, My funny valentine, So What...

Peu d'intérêt, il aurait été plus sympa de les fondre dans l'histoire, que de les citer pour citer.

Mais ceci dit, ça restera une lecture sympa, avec des sourires, merci Mr Robert Tampax et Mr Zulmaski,et aussi merci pour ce fameux concert avec Edward.

Petit coup de coeur pour la nouvelle : No Way.

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La mère noire

Deux auteurs, deux plumes, deux styles différents mais oh combien jubilatoires pour notre plus grand plaisir, malgré les sujets graves.

Deux parties, chacune étant le reflet de l'autre, chacune mettant en lumière ces personnages torturés par la vie qui aspire.

C'est tout à la fois caustique et lumineux et c'est franchement bien écrit ! Que demander de plus à une lecture qui aborde des sujets de société, parfois bien moroses...


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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La mère noire

Dans la première partie, on fait la connaissance de Jean-Pierre et Cloclo sa fille, qui vivent tous les deux depuis que Véro la maman est partie 6 ans plus tot. Ils partent en vacances en Bretagne dans une gare désaffectée où Clotilde retrouve ses poules et son coq prénommé Balladur.



Ils vont se retrouver embarqués dans une manif qui tourne mal, Clotilde est blessée. Un jour en rentrant de l'école, elle découvre que sa mère est revenue. Elle n'est jamais partie en Inde mais a passé quelques années en maison de repos. Clotilde a du mal avec cette nouvelle réalité.



Dans la deuxième partie, Marc Villard s'attache au personnage de Véro, les raisons de son départ et ce qui l'a amené à rester en maison de repos.



J'ai beaucoup aimé le personnage de Clotilde qui du haut de ses 11 ans est très mature et essaie de faire sortir son père de son traintrain quotidien. Elle aime lire et on la découvre avec le roman Zazie dans le métro, et c'est exactement à Zazie que j'ai pensé en voyant Clotilde.



Les deux auteurs nous livre une histoire sociétale dénonçant la loi du fric, la pauvreté, comment des gens normaux plaquent tout pour se trouver.



Le seul reproche que je peux faire est que le roman est un peu court, j'aurais bien voulu passer plus de temps avec Cloclo.
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La mère noire

Ce livre est écrit à quatre mains par Jean-Bernard Pouy et Marc Villard.

Première partie (Pouy) : depuis le départ de sa mère, Clotilde, adolescente, vit avec son père, peintre.

Le style est léger avec de l’humour, Clotilde est une adolescente rebelle.

Mais ils se retrouvent dans un train de manifestants et l’épisode tourne mal…

Deuxième partie (Villard) : on découvre la mère qui est en fait dans une maison de repos / hôpital de jour, dans le Sud, suite à des problèmes sociaux et psychiatriques.

Là on est dans une ambiance plus noire autour de vies marginales.



L’ensemble s’imbrique (plus ou moins bien) et compose un roman où se mêlent tendresse pour les personnages et constat de la difficulté de vivre…

Je suis d'habitude une inconditionnelle de Pouy, et j’ai aussi lu de très bons livres de Marc Villard, là j’avoue que je suis restée un peu sur ma faim…

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La mère noire

Trois points de vue pour un roman du type « deux salles, deux ambiances ». Dans la première partie du roman, on écoute Cloclo, 11 ans, et son père nous raconter leur quotidien sans la mère de Cloclo, partie 6 ans plus tôt « au soleil » : féminisme précoce de Cloclo, vacances en Bretagne compromises par un train de manifestants...Dans la seconde partie, c’est le point de vue de la maman, à la vie dans l’ensemble plus mouvementée pendant ces 6 ans d’absence.

Un roman déconcertant : si la première partie est un peu foutraque, la seconde se lit d’une traite.
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La mère noire

Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique - Mauvais Genre.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cet envoi qui m'a vraiment fait plaisir.

J'apprécie beaucoup Jean-Bernard POUY dont j'ai lu quelques romans tous très intéressants sur des sujets de société, écrits d'une plume humoristique et mordante. Cet auteur est dans la veine de ces quelques excellents écrivains français de tendance libertaire, tels que Frédéric FAJARDIE, Thierry JONQUET, Patrick RAYNAL ou Daniel PENNAC.

Dans ce roman écrit à quatre mains, la première partie, qui lui incombe, ne déroge pas à son style, et j'ai adoré ce ping-pong entre le père un peu paumé et sa fille de 11 ans, dotée d'un fort caractère, avec l'absence de la mère en toile de fond.

Je ne connaissais pas du tout Marc VILLARD, et j'ai trouvé son écriture plus "banale", et la deuxième partie qui raconte l'histoire de cette mère pendant ces années d'errance, même si elle est touchante, n'est à mon avis pas tout à fait à la hauteur de la première.

Néanmoins, ce roman très court, qui se lit très rapidement, se dévore d'un seul trait car l'histoire est vraiment attachante et l'ensemble est quand même très bien écrit.

Je ne suis pas loin du coup de coeur !
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La mère noire

Ce roman écrit à quatre mains par deux fleurons de la littérature noire française raconte la vie d’une famille explosée. Jean-Bernard Pouy a imaginé avec malice une pré-adolescente précoce et impertinente élevée par son seul père artiste car sa génitrice est partie très loin vivre son rêve. Blessée lors d’une manifestation de cheminots, elle retrouve enfin cette mère inconnue. C’est Marc Villard qui prend le relais de cette narration pour expliquer les années d’absence et rétablir une vérité bien éloignée de la légende familiale. Deux récits différents qui se complètent pour former un beau roman noir sur la difficulté de vivre dans le mensonge fut-il pavé de bonnes intentions…
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Retour au Magenta

Vingt nouvelles brèves, comme une courte rafale dans la noire littérature de France... Aucun doute, Marc Villard est à son meilleur dans ces histoires de débines, de fuites, de vengeances... Vas-y mon gars, ça tire dans tous les coins.... Les héros éphémères s'en prennent plein la tronche, chacun à sa mesure. Pas le temps de s'apitoyer, de trop gamberger, qu'on passe au drame d'après! Et au suivant, au suivant!

C'est sordide, âpre, musical, poétique et parfois grandiose: Ce qu'il faut pour une lecture sur le fil.

Tendresse et vacherie, cela va bien ensemble.

C'est de la bonne, voire de la très bonne. Un peu comme des téquila-rapido que l'on s'envoie à la suite (vingt, tout de même) avec les paysages qui défilent.

Une fois le recueil fini, la bouteille vide, l'assiette léchée, on est tout chose... Enfin, en tout cas, moi Horusfonck.

Comme la drogue - Frédéric-H.Fajardie, il y a la dope - Marc Villard! J'en redemande!
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La mère noire

Deux auteurs, deux parties, deux récits qui se complètent dans La mère noire, le dernier roman de Jean-Bernard Pouy et Marc Villard qui raconte les aventures ou plutôt les mésaventures d'une famille décomposée. Dès le début de la première partie, Clotilde, dite Cloclo, une Zazie de douze ans en plus espiègle, inspirée par les Femen, est arrêtée in extremis au Musée d'Orsay avant qu'elle ne commette l'irréparable sur le déjeuner sur l'herbe. Véro, la mère est partie loin depuis longtemps, et papounet, peintre à ses heures, a un peu de mal avec sa préado rebelle. Donc, direction la Bretagne pendant les vacances scolaires, en train, car on sait que Pouy aime les trains et que ses personnages les empruntent avec plaisir (cf. Samedi 14) et aussi parce que le père a choisi la gare « désinfectée » » de Coat-Plougonnec comme résidence secondaire. le calme assuré, sauf que des cheminots défendant les petites lignes de chemin de fer (on approuve) viennent d'y faire un arrêt prolongé. La suite sera assez agitée, entre luttes sociales et convivialité bien arrosée, et se terminera à l'hôpital.

Dans la seconde partie, Marc Villard revient en arrière pour raconter le départ du foyer familial et la vie chaotique de Véro, la mère (pas si noire, finalement) de Clotilde, en rupture de famille et de liens sociétaux. Entre petits boulots, grosse connerie, dépression et petite délinquance, sa vie de galère ne l'empêche pas de garder un sacré moral qu'elle entretient par la lecture d'auteurs choisis (Char, Venaille, Brautigan) et la poésie. Véro a en plus de la gentillesse à revendre et de l'empathie pour ceux qui sont plus bas qu'elle. Alors elle se démène, dans l'institution qui l'a recueillie ou au SAMU social. Jusqu'au jour où les décisions importantes ne peuvent plus attendre.

Deux parties et deux écritures. Pour Jean-Bernard Pouy, style décontracté, très oral, jeux de mots (le titre, « L'art me ment », donne le ton) et double narration alternée par Clotilde et son père pour le rythme. Dans « Véro », le récit de Marc Villard est plus sobre, plus direct. On parle de choses sérieuses, dures et il y a peu de place pour les fioritures. Côté idées, on est dans le social tout au long du roman, dans le quotidien de ceux qui se battent pour que le monde conserve un peu d'humanité et de poésie et de ceux qui essaient tout simplement de na pas sombrer. Au milieu de tout cela, il y a une petite fille qui a des idées de grande mais qui reste une petite fille, et qui fait (un peu à ses dépens) l'apprentissage des luttes et de la vie.

Certains s'interrogeront sur la publication de la mère noire dans la Série noire. Pas de crime ni d'enquête mais plutôt un roman d'initiation assez tendre. Clotilde, dont le but avoué dans la vie est « de faire chier le monde » (complexe de Zazie) est attachante, comme ses géniteurs, l'un avec ses interrogations, l'autre avec sa rébellion. A dire vrai, côté polar, on reste un peu sur sa faim. Mais l'on sait, comme l'écrit François Guerif dans du polar (2016), que « le roman noir a la volonté de foutre le bordel, de braquer la lumière sur ce qui ne va pas. le social est la première de ses préoccupations. ».

La mère noire, Paris, Gallimard, coll Série noire, 2021.


Lien : https://www.polarsurbains.co..
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Tango flamand

Une petite bande dessinée qui a su me mené sur les lieux de mon enfance.

Tirée du coffret "Les petits polar du monde 2014", ce texte ne déroge pas au thème de l'année c'est une pur invitations au voyage dans le crime, avec pour cadre des lieux de villégiature. Et le texte de Marc Villard colle parfaitement au dessin de Jean-Christophe Chauzy


Lien : https://collectifpolar.com/
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Les petits polars du Monde - Saison 3

Panorama du polar contemporain français à travers treize nouvelles, qui sont autant d'invitations au voyage dans le crime ayant pour cadre des lieux de villégiature.



La volupté du billabong / Hervé Claude ; illustrations Loustal. Cannibales / Philip Le Roy ; illustrations Götting. La mule du coach / Dominique Sylvain ; illustrations Jean-Philippe Peyraud. Le corbeau / Romain Slocombe ; illustrations Jean-Claude Denis. Comme un crabe, de côté / Marin Ledun ; illustrations Charles Berbérian. Le cri de la fiancée / Anthony Pastor. Les cow-boys / Marcus Malte ; illustrations André Juillard. Tango flamand / Marc Villard ; illustrations Jean-Christophe Chauzy. Sur mes gardes / Franz Bartelt ; illustrations Honoré. Les pigeons de Godewaersvelde / Didier Daeninckx ; illustrations Mako. La veuve blanche / Jérémie Guez ; illustrations Miles Hyman. La capture du tigre par les oreilles / Jean-Bernard Pouy ; illustrations Florence Cestac. Une brume si légère / Sandrine Collette ; illustrations Dominique Corbasson



Des nouvelles d'auteurs français souvent reconnus. Pour compléter vos bibliothèques.

Perso je suis fan de cette collections et je me régale avec chaque texte et chaque petite BD
Lien : https://collectifpolar.com/
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La mère noire

Jean-Bernard Pouy et Marc Villard s'associent pour nous offrir un nouveau petit bijou de Série Noire.

Pouy se charge de raconter "les gentils" avec son style inimitable trempé dans la dérision qui ne parvient toutefois pas à masquer son amour des mots et sa tendresse pour ses personnages.

Villard s'occupe de l'histoire de la " fausse méchante " dans une prose rigolarde, un brin ironique, mais extrêmement touchante.

Et moi, lectrice consentante, je me laisse promener d'une page qui me serre le coeur parce que c'est un peu triste, à une autre qui me fait franchement rire parce que c'est tellement ça les gens.

Merci messieurs pour ce très bon moment.



#LaMereNoire #JeanBernardPouy #MarcVillard #SérieNoire #Gallimard #lecture #livres #chroniques #polar



Le quatrième de couverture :



Figures de proue de la Série Noire et du polar français, graphomanes talentueux, Jean-Bernard Pouy et Marc Villard ont entamé en 2005 un dialogue littéraire qui a donné naissance à plusieurs textes à quatre mains. Avec La mère noire, ils reforment leur duo pour la Série Noire et signent un roman riche des échanges et jeux de langage qui les caractérisent.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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La mère noire

Le libertaire Jean-Bernard Pouy renoue avec la Série Noire et l'écriture à quatre mains dans un polar surtout social signé avec Marc Villard.
Lien : https://focus.levif.be/cult..
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La mère noire

Je connais Jean-Bernard Pouy pour cette seule lecture dont le titre en dit long, c’est Spinoza encule Hegel. Il me fallait explorer de nouveau cet auteur et c’est avec La mère noire, dernier titre, sortie en 2020, écrit à 2 mains par la paire qu’il forme avec Marc Villard que je ke fais. C’est une des 1re fois que je lis un roman écrit par 2 auteurs.



Pour l’exercice de style Jean-Bernard Pouy et Marc Villard n’ont pas fait dans le compliqué. 2 auteurs, 2 parties, 2 histoires avec un lien ténu qui justifie à peine d’être réuni dans un seul roman. Avec des auteurs ayant autant de bouteilles, je m’attendais à un peu plus de travail.



La partie de Jean-Bernard Pouy navigue entre la voix d’un père et celle de sa fille. L’exercice est intéressant et le roman vire vers le social, le militant. On apprécie la verve mature de cette gamine de 12 ans. Pour la partie de Marc Villard cela m’a d’abord fait penser à un polar des années 70 avec une forme de simplicité de l’intrigue mais cela dérive vers une forme plus contemporaine, plus polar du tout. La série noire de Gallimard est plutôt grise, voire blanche.
Lien : http://livrepoche.fr/la-mere..
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La mère noire

Un quatre mains à deux styles. Deux auteurs du Noir, de la Série Noire pour être précis. Deux piliers de la littérature française, osons le dire. Un roman noir où l’amour est un effort et la désillusion une faute à pas de chance quand on additionne les petits mensonges de la vie.

Papinou et cloclo d’un côté, un père célibataire délaissé qui tente de trouver sa place avec une fifille qui a le cerveau qui carbure, jusqu’à ce que la vie, les adultes casse tout. Et Véro et sa désillusion de l’autre, celle d’une femme qui a tout plaqué.

La première partie est truculente et presque joyeuse. Un Pouy comme je l’aime, anarcho-gouailleur, pour tracer l’errance ferroviaire bretonne d’un couple père fille hors norme. Une gamine amoureuse de ses poules, à la gouaille qui claque et un père satellisé qui fait ce qu’il peut dans un monde où il est hors-jeu. La seconde, c’est Villard, l’aigre-doux. Lui s’occupe de la mère. Une femme trop fragile pour ne pas dériver. Une mère qui aurait pu partir à Katmandou ou à Goa. Il n’en est rien. La faute à un mauvais choix qui s’enquille dans un autre pour finir en Camargue dans un Mas psy.

Mais dans les deux cas, c’est toujours avec beaucoup d’émotions, qu’une tendresse couvre leurs personnages. Parfois cela semble désuet, une autre fois, un rire presque gras couvre la peur, enfin un soupçon de poésie éloigne la fatalité. Le noir de ce duo magique est tendu autour de Clothilde, Jean-Pierre et Véronique. Il tenu par une écriture maitrisé. Deux styles, deux raisons d’être. A chacun, le pendant d’une même histoire.


Lien : https://nigrafolia.fr
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Bird

Bird, c’est Charlie Parker, c’est le jazz qui susurre des mots lancinants au creux de l’oreille, c’est la vie effrénée qui improvise.



Bird, c’est le saxo qui sort le cœur de sa cage, c’est le bebop et l’alto qui explosent en une constellation étincelante.



Bird, c’est un musicien à la rue, c’est celui qui colle son oreille contre les portes des clubs qui lui sont interdits pour grappiller au vent quelques notes suaves. C’est l’homme invisible, qui illumine les trajets sur la ligne 14, celui que l’on regarde à peine et dont on voudrait pourtant retenir les accords éternels. Bird, c’est ce père qui a préféré se faire passer pour mort plutôt que d’entrainer sa fille unique dans la déchéance, c’est celui qui erre désormais dans les rues de Paris, devenu professionnel de la débrouille et de la survie.



Bird, c’est aussi Cécile, rescapée de la brune qui cherche obstinément à croiser son saxophoniste de père au détour d’une maraude du SAMU social. C’est l’écorchée au grand cœur qui tente de recoller les morceaux de son histoire.



Bird, c’est enfin le roman noir de la rue, de la pauvreté qui plante des tentes en bord de périf et qui se regroupe à République pour noyer sa solitude. C’est le conte urbain du chacun pour sa gueule qui fait esquiver le pire – en tout cas qui fait survivre jusqu’à demain. C’est la fable tétanisante d’une violence omniprésente, celle des descentes bourgeoises et des matraques ; celle surtout de la société qui a laissé tout un pan d’elle-même sombrer inexorablement dans les recoins sombres que seule une poignée d’âmes charitables hante encore, avec pour seules armes du café chaud et de l’humanité à revendre. Bird, c’est la plume cinglante de Marc Villard au service des laissés-pour-compte, c’est l’âpreté de la vie quand elle n’est plus que survie, c’est le combat de tous les jours pour parer les coups et rester humain, coûte que coûte.



Bird, c’est un roman fort comme une déflagration, qui a l’odeur de la clope froide, de la sueur et de la bière ; celles des caves lorsqu’on pouvait encore y entendre des bœufs endiablés, lorsqu’on pouvait encore y croiser la vie primitive.

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Le roi, sa femme et le petit prince

Je peux pas dire que ce livre m'a scotché mais il est plutôt sympa. C'est pas vraiment un polar, plutôt un roman noir avec un coté humour, du genre "ce pauvre gars à vraiment pas de bol". On s'y attache en plus à cet ados qui cumule un peu dans la loose.
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