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Citations de Margaret Mazzantini (170)


Souvent, nous ne nous rendons pas compte de ce que nous possédons, et manquons de reconnaissance à l'égard de la vie. Je touchais le côté de Giuliano, je sentais le parfum de son après-rasage qui m'arrivait par bouffées avec l'odeur de la mer, et je remerciais la vie de m'avoir offert cet homme bon.
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C’est ainsi que nous nous étions engagés dans la plaine de la normalité. Je craignais que, tôt ou tard, ce quotidien fait de débrouille, cette répétition de l’identique, ne finisse par nous ronger, nous aussi, et que le désenchantement ne se glisse entre les lattes des volets, par une journée de mauvais temps et de smog. Chacun se remettrait alors à ne penser qu’à soi, à ses problèmes, libéré de l’autre. Ce voile opaque qui retombe sur les couples, lorsque l’illusion s’achève et, avec elle, cette cécité bienveillante, finirait bien par s’abattre également sur nous.
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Le jeune photographe idiot n’a jamais réussi un scoop. Il déroule la pellicule, l’expose à la lumière. Il arrache Pietro l’Histoire, et il le met au monde.
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Je dois accepter l’idée que les enfants poussent comme de l’herbe, au hasard, là où le vent dépose les graines.
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Toute sa vie, il s'est efforcé d'être un bon exemple pour moi, qui ai toujours été un peu renfermée ; et c’est maintenant seulement que je mesure le privilège de l’avoir pour père, maintenant qu’il est parti, comme les mouches et le vent, comme toujours tout.
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On ne peut pas dire que nous soyons tristes ; nous sommes comme des troncs d'arbres dans le courant, qui descendent placidement vers la vallée. Nous sommes devenus plus indifférents. Nous ne voyons plus personne, nous inventons des excuses. Nous apprécions notre solitude.
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Je n’ai pas accouché. On ne guérit jamais de ce qu’on n’a pas, on s’adapte, on se raconte d’autres vérités. On cohabite avec soi-même, avec la nostalgie de la vie qui aurait pu être, comme le font les vieillards.
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Prends une extrémité du fil.
L’autre extrémité à la main,
Je parcourrai le monde.
Et sir je devais me perdre,
Tire, maman chérie.
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La vie est une suite de vides qui se remplissent les uns les autres étrangement.
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Ils ont longtemps été amis avant de devenir un couple. Ils sont allés au cinéma ensemble, ont discuté dans les bars des films qu'ils avaient vus et de sujets stupides. Ils ne parlaient jamais du reste, c'était facile, ils savaient déjà tout. C'était le silence qui parlait, comme une cure.
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Je n'étais plus très sûr de vouloir supporter son corps baptisé, dégoulinant de culpabilité, et qui semblait désormais laid.
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Et mon nom prononcé par lui, avec sa voix enrouée et profonde, mon nom qui naissait de son ventre et passait à travers sa gorge était le plus beau du monde, redonnait courage à ma misérable personne, glissait en moi et me conférait une identité, un lieu et un temps, et une origine certaine.
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Observés par-derrière, les gens portent le poids de leur destin, comme si dans la partie d'eux-mêmes qu'ils ne peuvent pas voir se concentraient toutes les souffrances, les pensées et les espoirs, les leurs et ceux de toutes les générations qui les ont précédés et qui semblent s'acharner contre eux, les derniers témoins, les poussant à aller de l'avant tout en riant d'eux, de la défaite qu'ils essuieront à leur tour.
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Il avait cette force-là, de celui qui peut détacher un évier du mur et briser une vitre pour sortir du mensonge.
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Vint l'adolescence, cette maladie. Pour moi ce fut comme demeurer une souris dans un monde jurassique. Les filles grandirent les premières. En cinquième, on aurait dit autant de maîtresses dans une classe d'enfants. Elles commencèrent a parler de leurs affaires de filles, et leur regard devint celui des lacs et des dragons, ces merveilleux sillons qui cachent l'enfer.
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Vito a recueilli la mémoire. D'un bidon de fer bleu, d'une chaussure. Quelqu'un, un jour, en aura besoin. Un jour un Afro-Italien aura envie de se retourner sur la mer de ses ancêtres et de trouver quelque chose. La trace de cette traversée. Comme un pont suspendu.
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Maintenant elle n'attend plus que son destin. Le dernier visage de l'histoire. Elle le guette, elle le cherche, la chair rongée par les éclats de sel, dans un endroit qui n'a plus d'horizon. Il n'y a que la mer. La mer qui devait apporter le salut et qui n'est plus qu'un cercle de feu mouillé. Un cœur noir.
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La mémoire est une couche de chaux sur les trottoirs du sang.
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Le figlie stanno con le madri, le guardano mentre si truccano, s'infilano le loro scarpe. E io, senza dare nell'occhio, avrei potuto defilarmi, restare in casa come una figura di sfondo, felpato, come un cameriere indiano.
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D'improvviso, spinto da un ridicolo moto di rivolto, cerchi l'osso dell'uomo che ti sarebbe piaciuto essere. Ma per tua fortuna sei avvolto da un bendaggio di adipe che si è ben assettato intorno a te per proteggerti dagli spigoli, e dalle stronzate che ogni tanto ti racconti.
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