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Jacques Finné (Traducteur)
EAN : 9782714313072
80 pages
José Corti (26/10/2023)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Bella est pauvre et les temps sont rudes. Pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa mère, elle se fait demoiselle de compagnie. Par quelque hasard providentiel, Bella trouve une place en or auprès d’une vieille veuve immensément riche et généreuse, la « bonne lady Ducayne ». Celle-ci vit en Italie, où Bella la suit et savoure, les premiers temps de son service, les délices d’une vie facile et heureuse. La bonne Lady n’est pas exigeante. Bella est très ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je remercie le hasard de m'avoir fait découvrir cette délicieuse nouvelle.
En cherchant des romans d'Elizabeth Bowen (dont hélas aucun n'était présent sur le rayonnage de cette grande enseigne de produits culturels), j'ai avisé là où j'aurais dû trouver un ouvrage de la romancière anglaise, cette nouvelle de Mary Elizabeth Braddon !
C'est une de mes auteures préférées, talentueuse et prolifique, reine du roman à mystère victorien, ayant l'art de faire naître chez le lecteur ce sentiment d'attente angoissée qu'on appelle aujourd'hui suspense. Elle est un peu le pendant féminin de Wilkie Collins.
Bella, belle mais pauvre, habite avec sa mère dans les pièces sombres d'une rue également sombre de Londres. Sa mère adorée confectionne des vêtements qui leur permettent de survivre. Pour subvenir à leurs besoins, Bella décide de tenter sa chance pour devenir demoiselle de compagnie. N'ayant aucune expérience en ce domaine, elle réussit néanmoins à être embauchée par une très vieille dame, richissime, qui loue généreusement ses services. Grâce à elle, elle va séjourner en Italie, pays qui l'émerveille. Mais ce bonheur n'aura qu'un temps, car Bella va mystérieusement perdre ses forces et son entrain naturel…
Le talent de l'auteure se révèle à travers la construction parfaite de cette nouvelle, au style limpide, non dénué d'humour. On ignore de quel mal est atteinte la jeune Bella mais son état n'augure rien de bon. La vieille dame sans âge, avec son visage de momie, accompagnée de son sinistre médecin sont des éléments du roman gothique, mais est-ce bien vers le surnaturel que Mary Elizabeth Braddon veut nous entraîner ? Comme toujours, l'arrière-plan victorien, bien qu'il reste secondaire par rapport à l'intrigue, est toujours instructif quand aux moeurs de l'époque, notamment la condition des femmes, très dépendantes d'un "bon" mari et de leur situation sociale. Les personnages sont pour la plupart attachants, même si peu approfondis (il s'agit ici, rappelons-le, d'une nouvelle, pas d'un roman) et on lit d'une traite ce récit dont l'intérêt est soutenu du début à la fin par la plume habile de l'auteure.
C'est une petite histoire très plaisante à la lisière du gothique, mais sans ses lourdeurs, ni son décorum parfois grotesque ou artificiel. Elle vous plongera dans une atmosphère victorienne mystérieuse le temps d'une soirée.
L'époque victorienne était caractérisée par son goût pour l'esthétisme et j'ai été ravi d'avoir entre les mains ce petit ouvrage soigné (couverture, choix de la police du titre, du papier…) proposé par les éditions Corti. C'est un plus de voir la forme épouser le fond. Et c'est rassurant de savoir qu'il existe encore des éditeurs pour nous proposer des perles d'un autre temps, hors des sentiers battus.
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Mary Elizabeth Braddon est une écrivaine anglaise du XIXe siècle très prolifique puisqu'elle a écrit plus de 80 romans et plus encore de nouvelles. Considérée comme l'Agatha Christie de l'ère victorienne (même si je ne suis pas totalement d'accord avec cette appellation), elle place au centre de ses livres un mystère qui va influer sur toute la trame, comme dans son célèbre roman, le Secret de Lady Audley.

Elle a également écrit une poignée de nouvelles fantastiques dont La bonne Lady Ducayne. Ce très court texte exploite le thème du vampirisme et peut s'apparenter à un Dracula symbolique. En effet, c'est l'histoire d'une jeune femme dans le besoin qui se fait engager par une riche vieille dame pour devenir sa demoiselle de compagnie. Néanmoins, au fur et à mesure des jours, notre héroïne dépérit, elle semble profondément anémiée. Les marques de « moustiques » sur ses bras sont-ils la cause de ce mal être ou s'agit-il de la vieille femme qui lui pompe toute son énergie ?

Cette nouvelle, à l'écriture délicieuse, est un texte délicat, un peu trop court mais qui n'en reste pas moins savoureux.
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