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Critiques de Maud Lethielleux (103)
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Dis oui, Ninon

Ninon est une petite fille ballottée entre sa maman et son papa. Ninon, elle dit oui à tout. Elle aime son père plus que tout, et même s’il est un peu crado, que les poules et les chèvres se baladent libres comme l’air dans la maison, elle préfère son papa et faire tout avec lui. Fabriquer des cache-misères pour l’assistante sociale, tourner le lait des biquettes pour en faire du fromage. Ninon elle est heureuse, elle ne mange pas de viande parce qu’elle entend au loin les bêtes pleurer quand on les emmène à l’abattoir. Elle est contre l’électricité parce que ça ravive les souvenirs la lumière, elle a un autocollant sur son cartable « non au nucléaire, faites l’amour pas la guerre ». Ninon c’est une petite fille drôlement intelligente et attachante. Elle n’a pas sa langue dans sa poche et déchiffre très bien les codes secrets des grands.



Dis oui, Ninon c’est un roman terriblement attendrissant avec des petites fleurs de tendresse sur un lit d’innocence. Un roman bleu et rose avec des enfants qui croient vraiment aux trésors au pied d’un arc en ciel. Dis oui, Ninon, un roman qui sourit même si on n’a pas de sous, plus de parents qui s’aiment, pas de toit pour se protéger de la pluie, une tête de guenon parce que le grand père est chinois. Raymond le chien, Coucou le chat et une petite fille qui saute dans le bonheur comme on saute dans les flaques. C’est un peu ça aussi la vie, avec des enfances bariolées à l’eau de vie, sans richesse autre que celle d’aimer.
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Tout près, le bout du monde

C'est un beau roman, poignant et optimiste, avec des personnages attachants et émouvants, marqués par la vie.

La forme m'a légèrement déstabilisée au départ : c'était assez compliqué de passer d'un personnage à un autre sans explication sur leur passé ou ce qui les avait amener dans cette ferme isolée. Et puis après quelques chapitres, les pièces du puzzle ont commencé à se mettre en place et j'ai trouvé mes marques. J'ai alors pris plaisir à passer d'un récit à l'autre à la recherche d'indices illustrant la lente évolution des trois jeunes vers un certain équilibre puis une forme de guérison.

Tout au long de la lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver une ressemblance avec Ensemble, c'est tout d'Anna Gavalda, à cause de ces quatre personnages cabossés par la vie et réunis un peu par hasard... le contexte est différent, le style et l'atmosphère aussi, mais on retrouve cette idée de vie "en communauté" pour se reconstruire alors que seul on piétine ou on s'enfonce.

Pour résumer, j'ai adoré ce roman et c'est à regret que j'ai tourné la dernière page : j'aurais voulu suivre encore un peu Malo, Jul et Solam, comme pour m'assurer que tout irait vraiment bien pour eux maintenant...
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Marre de l'amour

Il faut que je vous dise une chose. J’ai adoré Marre de l’amour de Maud Lethielleux. Mais vraiment et pas qu’un peu. Eh oui, je l’ai dit. Ce n’est pas parce que je ne suis plus une ado que je ne peux lire des livres qui s’adressent à eux, n’est-ce pas?



Ceci, j’avoue aussi que dès le quatrième de couverture parcouru, j’étais conquise. Et une fois n’est pas coutume, le livre a été à la hauteur de son bref résumé. Marre de l’amour est un savant mélange d’humour, de psychologie et de sociologie, qui nous raconte les aventures de Pierrot, dont la vie est bien différente de celle de tous ses amis. C’est que Pierrot vit avec ses deux parents, pas une semaine chez l’un et une semaine chez l’autre, non, des parents qui vivent ensemble. Et pire : qui s’aiment. Qui s’aiment tellement qu’ils passent leur vie à se bécoter pour la moindre raison. Non mais, un peu de tenue!



Or, Pierrot voudrait bien des parents normaux, pas ces adolescents attardés qui en portent le nom. Il va donc s’employer, avec la complicité de ses amis, à faire en sorte que ses parents se séparent. Parce que, c’est simple : il en a marre de l’amour. Vraiment marre? C’est ce que vous découvrirez si d’aventure vous vous plongez dans ce roman où tout défile à la vitesse grand V.



Il faut que je vous dise une chose. J’ai adoré Marre de l’amour. Et tant pis si je me répète.
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Dis oui, Ninon

J’ai reçu « Dis oui, Ninon » de Maud Lethielleux par une action ponctuelle de mon hebdomadaire favori.

Le livre est à une voix, celle de Ninon, 9 ans, petite cendrillon attachante que l’on accompagne pendant une année et à laquelle on pense encore après avoir refermé le livre.

Ninon se traite de guenon, car la teinte de sa peau et de ses cheveux est plus foncée que celle des autres enfants et parce qu’elle est dyslexique. Elle a une image tellement négative d’elle-même.

Et la différence ne s’arrête pas là : la vie n'est pas toujours facile quand l'argent manque. Ninon est en « fascination admirative » devant son père, marginal, dépassé, irresponsable qui n’arrive pas à gagner de quoi vivre avec son élevage de chèvres, sa fromagerie, la maison qu’il veut construire de bric et de broc, tout cela sans assistance. C’est ce que Ninon appelle une vie en « autarcique »…

Ninon n’existe pas. En réalité, il y a des milliers de Ninon, enfants négligés par les adultes. L’histoire se passe ici dans la campagne angevine mais comme partout ailleurs en France ou en Belgique, les parents ne peuvent pas faire n'importe quoi avec leurs enfants.

Lu en deux jours, j’ai adoré l’écriture de l’auteur, sa façon naïve de se mettre à la place de l’enfant au moyen des mots et des expressions. Qui ne l’aurait deviné, vu le nombre de citations que j’ai affiché…

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Dis oui, Ninon

Quel délicieux moment de lecture que ce livre !

Maud Lethielleux fait revivre l'enfant de neuf ans qu'elle a été et se faisant, lui rend tout l'amour qu'elle mérite !

Cette petite fille qui ne se sent pas vraiment aimable, parce qu'elle est moche, sale, mauvaise à l'école, repoussée par ses camarades de classe et parfois même par ses enseignants, se retrouve aujourd'hui sur le devant de la scène,et seule vraie héroïne d'un roman, en tant que narratrice en chef !

Le résultat est superbe et émouvant.

Sa fraîcheur, son humour, son grand cœur et sa langue bien pendue la rendent poète et en font une enfant irrésistible pour le lecteur.

Ninon nous raconte un épisode de sa vie qui l'a passablement bouleversée et vraisemblablement sévèrement malmenée.

Ses parents se sont séparés et il a fallut choisir avec qui habiter...

Avec sa mère, Zélie, qui refait sa vie avec l'Autre, Grocon, dans un pavillon propret à petits rideaux et gros frigo, ou avec son père, seul et désespéré, qui perd non seulement femme et enfants mais aussi la ferme...

Elle nous raconte comment elle choisit de suivre ce père et de l'aider dans ses projets de reconstruction...

Elle l'aidera à construire la maison, à s'occuper des chèvres, à faire les fromages et à les vendre sur les marchés...

Cette vie choisie mais difficile, elle l'aimera plus que tout autre chose, même si elle sait bien qu'un jour ça finira, à cause de l'école, où elle n'est pas assez présente, de la saleté qu'elle ne peut pas toujours écarter, des poux et de la teigne qui viennent à bout de ses belles boucles, de Madame Kaffe qui veille et qui décidera sans doute un jour qu'elle ne doit plus vivre dans ses conditions.

Les bons mots ne manquent jamais d'être des mots d'esprit et tricotent ce joli texte attachant pour nous parler directement au cœur.

Ninon nous donne à voir son âme, lumineuse et courageuse et sait nous dire que le bonheur n'a pas de chemin ni de cadre tout tracé. Elle nous rappelle qu'on peut le trouver loin du confort moderne et du conformisme social et culturel.

Elle nous parle si bien de l'amour qui la transporte, celui qu'elle éprouve si fort pour sa famille, ses animaux et la nature...

Un très joli texte, vraiment!

des images et des liens sur le blog :
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Dis oui, Ninon

nous croisons parfois des enfants maltraités comme Ninon.

Elle s'y adapte très bien

tout est iintéressant dans son hiistoire avec sa petite soeur et son père

tout à fait d'accord avec le résumé de Verobleue
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Tout près, le bout du monde

Trois jeunes en difficulté sont placés par les services sociaux chez une éducatrice, Marlène, officiellement pour l'aider à retaper une grange. Conformément au "projet éducatif", chacun doit consigner régulièrement ses sentiments sur papier. Malo, dix ans, évoque ses problèmes intestinaux et son passé avec Cynthia qui l'a élevé. Jul, anorexique, adresse ses écrits au jeune homme qu'elle aime et dont elle n'a plus de nouvelles - chaque texte est une déclaration d'amour. Pour Solam, ces pages sont d'abord des cris de colère, de haine, dirigés contre Marlène, "la truie", et qu'il accroche sur sa porte de chambre... En apprenant à se connaître, ces quatre êtres meurtris vont se réchauffer mutuellement, panser leurs blessures et réapprendre l'espoir, la vie "normale" et ses petits bonheurs...

J'aime la littérature jeunesse, les histoires d'adolescents, et pourtant, il m'est parfois difficile d'adhérer au parler "jeune" adopté par les auteurs. Ce fut longtemps le cas dans ce roman, tant sur la forme qui m'a souvent agacée (la prose de Solam), que sur le fond (notamment les lettres de Jul). Et puis, passé la désagréable et persistante sensation de "déja lu maintes fois", le charme a fini par opérer. J'ai trouvé le propos moins léger, moins convenu, moins prévisible et je me suis laissée convaincre et émouvoir crescendo par les deux cents dernières pages.

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Dis oui, Ninon

Dès la première page, j'étais conquise! Tout le roman a été un vrai régal.



Un mot de l'histoire pour celles et ceux qui l'ignoreraient : Zélie, maman de Ninon et d'Agathe quitte son mari Fred par amour pour "L'autre". "L'autre" a une maison bien chauffée qu'il ferme à clé, plus confortable que la ferme à biquettes de Fred.

Mais Ninon choisit de rester avec Fred, qu'elle aide de toutes ses forces à traire les chèvres et construire une nouvelle maison.

"Madame Kaffe", dont l'argent a servi à lui offrir une superbe robe, ne voit pas d'un bon oeil la vie de Ninon avec Fred, plus souvent parmi les chèvres qu'à l'école. Il faut dire que leurs conditions d'existence sont plutôt spartiates. Cette vie pourra-t-elle durer?



Une belle réussite, donc, qui se lit d'un trait. Ninon est irrésistible, sa vision du monde des adultes est intelligente et enfantine (c'est un compliment!). L'influence des adultes sur ses raisonnements et son langage est subtilement rendue.





Je peux citer plein de passages, allez, pour le plaisir:



"Et j'accepte de monter dans son camion vu qu'il ne m'a pas proposé les bonbons."



"On assume nos responsabilités d'êtres humains sur la planète Terre et j'en ai marre de madame Kaffe qui vient toujours fourrer son nez partout, marre marre marre, et si ça continue, un jour, je deviendrai malheureuse."



Ninon a ses définitions bien personnelles : "Un dessert, c'est un truc à manger très mauvais pour la santé mais très bon de goût que tu manges les soirs de fête."



"En m'endormant, je sens la respiration de ma petite soeur sur ma main, c'est chaud, c'est encore mieux que la tête de Raymond [le chien] sur mes jambes, c'est pas pareil, c'est comme si je ne serai jamais seule dans ma vie. Une petite soeur, elle l'est pour tout le temps."



Et un dernier qui me rappelle mes vacances quand j'étais enfant, oui, la brique et les flammes au plafond, j'ai connu, mais la maison était solide et étanche...

"Fred a mis une brique dans le feu, il fait comme Mémère quand elle était encore sa maman, il me fait une bouillotte avec la brique, il l'entoure d'un gros drap et après je pose mes pieds dessus, c'est magique, c'est vraiment magique, mes pieds me brûlent tellement ils ont chaud et à la fin ils sont secs. (...) Je regarde les flammes du feu petites et bleutées à cause du bois humide, je les regarde et après je rêve dans mon sommeil."
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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D'où je suis, je vois la lune

Moon est une jeune fille, au nom évocateur et à la bouille ronde. Elle vit sous des cartons dans l’entrée d’un magasin de fleurs qui mettent de la couleur dans ses yeux et dans sa vie. Autour d’elle on croise Boule, Slam, Fidji son amoureux, Comète son petit chien, Michou et Suzie qui vont et viennent au gré de leurs envies, de leurs besoins, de leurs secrets. Moon exerce le surprenant métier de vendeuse de sourires et son activité est plus ou moins lucrative selon les rencontres.

Après avoir volé un petit carnet, elle décide d’écrire l’histoire de Fidji et de la lui offrir pour Noël. Mais c’est l’image d’une petite fille, de Fred le papa et de Raymond le chien qui s’imposent sous la plume de Moon.

J’avais aimé la fraîcheur de Dis oui Ninon et j’ai retrouvé ici avec plaisir la jolie plume de Maud Lethielleux. Il faut prendre le temps de glisser tranquillement dans l’univers de Moon, laisser nos yeux se familiariser à la spontanéité des mots, à l'oralité de la jeune femme. Il faut prendre le temps d’apprivoiser le bitume pour ne pas rejeter d’emblée les sans-abri, les précaires. Il faut laisser Moon nous montrer le bon côté de la rue ; celui qui est solidaire, fidèle et libre. Elle nous entraîne dans sa réflexion et ses choix surprenants. On s’attache à Moon, on lui rend son sourire, on veut faire durer cet échange. Alors on s'assoit près d’elle et on regarde la lune avant... de la décrocher.

La petite note discordante que je formule est liée aux hésitations de Moon. Elle bafouille, elle tergiverse et me déçoit alors que son projet d'écriture prend forme.

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Dis oui, Ninon

Encore une découverte d'un auteur dont je rêverais de tout lire....



La vie, pas toujours facile, vue à travers les yeux de Ninon dont les parents se séparent et qui décide ,malgré les difficultés matérielles, d'aller vivre avec son père.



C'est émouvant, drôle, Ninon a l'art de juger le monde qui l'entoure....





J'ai eu beaucoup de mal à la quitter tant elle avait pris une grande place dans mes pensées.
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Tout près, le bout du monde

Ils sont trois à arriver chez Marlène, Malo, 12 ans, Julia et Solam, 17 ans. Ils ne se connaissent pas mais tous ont une histoire familiale un peu compliquée qui les a mené en famille d'accueil. Marlène n'est pas une éducatrice spécialisée mais elle a aussi pas mal galéré et a décidé d'ouvrir sa maison aux jeunes qui ont besoin d'un foyer. Chaque soir, elle force les jeunes à écrire pour raconter leur journée. C'est ces écrits, ces trois voix si différentes, qui nous permettent de suivre leur quotidien et leur évolution.



J'ai dévoré ce livre car je cherchais à en savoir plus, toujours plus, sur leur vie, leur famille, leurs secrets. Les informations arrivent petit à petit, les trois jeunes ne se livrant que rarement sur les faits qui les ont menés chez Marlène. J'ai passé un bon moment de lecture mais sans plus.
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Dis oui, Ninon

Touchant est le mot qui me vient en refermant le livre. Des petites phrases pleines d'amour, de tendresse et de vérité jalonnent le livre. Ce n'est pas de la grande littérature mais un petit livre agréable à lire.
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Tout près, le bout du monde

Un très beau livre sur la reconstruction de jeunes qui n'ont pas eu des parcours faciles. On entend la voix de trois d'entre eux à travers leur journal : un enfant placé, une jeune qui a failli mourir et un adolescent dont un parent est en prison pour une longue peine. Leur identité se construit peu à peu devant nos yeux.
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J'ai quinze ans et je ne l'ai jamais fait

Capucine a 15 ans et elle n'a pas encore fait l'amour mais elle y pense tout le temps. Elle est très intelligence et réfléchit beaucoup, notamment à sa première fois qu'elle intellectualise beaucoup. Elle fantasme sur son jeune prof d'histoire, interprétant toutes ses paroles ou ses regards.



En parallèle, on suit Martin, un jeune de la même classe, pas très scolaire, passionné de musique, qui joue de la basse dans un groupe avec deux copains. Le prof d'histoire est le petit ami de sa mère. Il l'apprécie beaucoup et a l'impression de trouver une figure paternelle en même temps qu'un ami.



Le hasard les fait tous aller à un concert où vont se croiser Capucine, l"intello", sa copine, "la fille à paillette", un peu innocente, Martin, le musicien introverti et ses copains musiciens, le prof d'histoire géo, qui est là pour soutenir le fils de sa petite amie et cette dernière. C'est un moment intense pour tout le monde, un moment où les relations sont modifiées, où les gens se découvrent enfin. A la suite de cette soirée, ces jeunes qui passaient à côté les uns des autres sans se voir réalisent qu'ils existent. S'en suit une belle expérience de travail en commun.



J'ai beaucoup aimé ce roman jeunesse, je l'ai trouvé très bien écrit, très juste, sur l'introspection de ces ados qui se découvrent eux-mêmes en découvrant les autres. Les personnages, les sentiments et les relations humaines sont très bien dépeintes.



Je pense que ce roman peut plaire aux filles comme aux garçons de 14 à 17 ans... Mais j'ai un peu peur que le premier chapitre axé entièrement sur Capucine et son obsession de la "première fois" puisse faire fuir les lecteurs masculins alors que le reste est plus universel. D'ailleurs, je ne me souviens pas qu'à 15 ans j'étais obsédée par la sexualité comme ça... j'étais peut-être un peu trop coincée...
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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D'où je suis, je vois la lune

Une belle surprise au retour de mes vacances, enfouie dans un tas de courrier sans intérêt, même racoleur genre la dame au coin à gauche, nichait une enveloppe bien bombée, à coup sûr un livre, mais lequel ? Je laissais tout le fatras épars, et déchirait l’enveloppe bombée.



Je fus heureuse de voir le rouge jaillir de cet emballage, un roman que j’attendais avec impatience, après avoir avalé XX romans durant mes vacances je me sentais un peu en indigestion, je le laissais donc reposé quelques jours bien en vue pour le moment propice… mais dès que j’eus fourré mon nez dedans, je ne pouvais plus le quitter…



Une histoire tout en brut, une pauvre môme flanquée sur le bitume avec un chiot, qui est vendeuse de sourires, qui croit à son premier amour et y tient, mais comme sa bonne étoile ne daigne pas briller, elle finit par perdre aussi son chéri, lui reste plus que les mots pour lui faire oublier qu’elle n’ a rien, qu’elle est presque plus personne. L’histoire s’enchaîne naturellement, avec le style particulier de Maud Lethielleux, bien que ce titre ne soit pas la suite de Dis oui Ninon, on ne peut que faire un rapprochement avec Fred, la petite, alors si cet opus serait l’avant Ninon ? du moins un écho d’un vécu…



Un petit roman sans grande phrase bureaucratique, comme le dit si bien Moon, mais un grand roman chargé d’espérance, d’humanisme, de réalité, et de vérité pas toujours bonne à dire, mais parfois ça fait du bien de mettre à la lumière la face cachée de notre société… avec des mots simples qui respirent l’authenticité comme sait si bien le faire Maud.



A suivre sur le blog, billet entrecoupé de citations du livre, merci
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J'ai quinze ans et je ne l'ai jamais fait

Le titre est à l'image de l'héroïne du roman : provacateur et direct. Je dois avouer qu'en premier lieu, j'ai eu très peur d'être déçue. Capucine ne me plaisait pas du tout, avec son ton de pimbêche trop sûre d'elle et ses grands airs. Puis j'ai découvert qu'il s'agissait d'un roman à deux voix : un chapitre sur deux partagé entre la narration de Capucine et celle de Martin. Et j'ai alors eu un gros coup de coeur pour Martin, ce type fourré à la sympathie et à la nonchalance. J'ai trouvé ce personnage très vrai dans ses doutes, ses remarques sur Capucine, son point de vue sur les amours de sa mère,... Et petit à petit, je me suis mise aussi à comprendre un peu mieux Capucine, qui cache une fragilité insoupçonnée sous sa carapace de grande fifille indépendante. Et puis, le roman est bluffant tellement il monte en puissance. D'un début peu enthousiasmant pour moi à première vue, je me suis laissée emporter très facilement par la suite, comme si Martin avait monté le volume du son à fond. Une belle plongée dans le(s) coeur(s) des ados.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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J'ai quinze ans et je ne l'ai jamais fait

J'ai quinze ans et je ne l'ai jamais fait est un roman qui n'est pas ce qu'il paraît être et c'est une très bonne surprise. Capucine et Martin sont deux ados avec des préoccupations d'ados mais grâce à l'écriture de Maud Lethielleux à la fois juste et percutante, le récit dépasse largement cette thématique.



Dans de courts chapitres, on découvre tour à tour et avec pudeur l'univers de ces deux ados attachants qui se croisent mais ne se voient pas vraiment, on partage leurs rêves, leurs déceptions, leurs peurs.

Et puis malgré la gravité parfois, et l'émotion qui se dégagent de leur histoire, ils m'ont souvent fait sourire...Parce qu' il faut bien le dire, on se reconnait un peu au même âge, qui n'a pas flashé sur un de ces profs ou qui n'a pas pogoté sur le dancefloor un samedi soir ?!




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Tout près, le bout du monde

Trois âmes écorchées, une maison isolée à la campagne, une éducatrice pas comme les autres qui croit au pouvoir de l'écriture et au projet de retaper une grange...des fils de destins fragiles qui se croisent et se dévoilent avec émotion dans les pages de leurs cahiers d'écriture!!



« Moi j'aime bien l'idée du journal. Il paraît que personne ne lira ce que j'écris alors je peux tout dire, c'est pratique, j'aime bien tout dire quand personne ne peut l'entendre. Je sais pas ce que je peux raconter, si je dois dire mon âge et me présenter, par exemple écrire sur la première page " Bonjour, je m'appelle Malo, je viens d'arriver chez Marlène... " ou si je dois parler de ce qu'on fait tous les jours, ou plutôt de mes pensées, de mes rêves ou de mes cauchemars. Je sais pas si je peux parler de Jul et de Solam. Je sais pas si je dois expliquer pourquoi je suis là, toute façon, je suis pas sûr et certain de savoir. »



Il a longtemps traîné sur ma table, ce livre. La couverture est déjà un appel à la rêverie, une fenêtre pour s'échapper vers la nature, vers sa propre nature. Très tentant. Et puis il y avait ces nombreux avis enthousiastes, ceux même de mes zélèves et collègues.



Mais j'ai préféré attendre. Je n'étais pas à la bonne "température de lecture" pour des extraits de journaux intimes, des témoignages d'enfances cabossées qui font monter les larmes au yeux et gonflent la poitrine de colère devant les aléas injustes de la vie. Le petit Malo, son mal de ventre et sa maman si spéciale que les services sociaux ont du mal à faire tenir dans leurs cases. Solam, l'ado rebelle qui aboie son indépendance et qui pourtant sait faire tant de bien aux autres quand il veut. Et Jul, la jeune fille qui a vu son amour la conduire dans la rue sous les coups et qui pourtant n'écrit qu'à celui à qui son coeur s'accroche encore. Trois différences, trois journaux qui s'alternent dans des caractères de police adaptés à chacun, trois blessures qui se soignent au contact d'un quatrième personnage que l'on découvre en même temps, Marlène.



Ce roman est poignant, j'ai souvent voulu en noter des citations, notamment celles de Jul et de son incompréhensible obsession de penser à celui qui l'a laissée blessée alors qu'il est déjà passé à autre chose, ou celles de Malo dont l'innocence se confronte à la dureté de la vie.



Un roman qui remue et qui fait croire à l'espoir du renouveau même après des départs tragiques pour les jeunes. Qui donne envie d'expluser ses pensées sur papier. Qui fait penser que les travaux n'embellissent pas que les murs mais aussi ceux qui les retapent. Qui donne de l'importance au temps qu'on s'accorde, aux retraites destinées à se reconstruire, à se retrouver et à trouver les autres.



A destination des adolescents et des adultes, quand même.
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Dis oui, Ninon

Elle s’appelle Ninon et c’est une petite sauvageonne sacrément attachante ! Elle ne manque pas d’amour, mais de cadre, sans nul doute. Elle pourrait souffrir de la situation, mais non ! Elle profite de la liberté qui lui est offerte et sa gaîté naturelle lui permet de ne pas se focaliser sur le manque de confort, ou le regard des autres. Elle n’est pas douée pour l’école mais se montre remarquablement débrouillarde dans la vie quotidienne. On la traite de guenon parce qu’elle n’est pas très jolie, mais peu lui importe, ses biquettes chéries l’aiment comme elle est !



Bien sûr elle préfèrerait que ses parents vivent encore ensemble, d’autant qu’il faut maintenant se coltiner « grocon », le compagnon de Zélie, sa mère. C’est d’ailleurs un peu pour cela qu’elle a choisi d’aller vivre avec Fred, son papa. Mais aussi parce que ça lui fend le cœur de le savoir tout seul, avec ses biquettes à traire, et sa maison à construire. Et puis avec Fred, l'école n'est pas obligatoire !



C’est Ninon qui s’exprime tout au long du roman, avec la spontanéité qui la caractérise. Ses réflexions sur sa situation familiale ou la marginalité de ses parents sont souvent amusantes mais interpellent un peu les adultes que nous sommes. Même si Ninon est heureuse, il est à craindre qu’elle rencontre plus tard quelques difficultés d'adaptation à une vie en société ! On ne juge pas les jeunes parents, Ninon ne le voudrait pas. On espère juste qu’ils grandissent un peu, surtout Fred, le papa.



J’ai beaucoup aimé le rapport de la fillette aux animaux. Elle s’occupe avec dévouement de ses biquettes, cajole un chat sans poils nommé « coucou »… Tout cela est formidablement bien rendu par la voix de cette adorable petite « guenon » au grand cœur.


Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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D'où je suis, je vois la lune

Comme souvent ce livre attendait

dans une de mes PAL

Je l ai enfin lu pour un challenge.

J ai beaucoup aimé l histoire de cette ado qui préfère vivre dans la rue avec toute la liberté que celle ci propose

La liberte au sein de notre société n est pas si idéale que cela

Le plus de ce livre qui ne peut que nous plaire nous qui fréquentons Babelio l heroine de ce roman écrit écrit pourra t elle devenir écrivain, ?
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