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Critiques de Milan Kundera (964)
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La lenteur

Reçu il y a presque 2 ans, au moment de ma démission par un ami très cher, j'ai enfin pris le temps de lire ce cadeau...

Décrit comme un roman, je pense qu'il faut plutôt le lire comme un essai...

J'ai été très sensible aux 15 premières pages qui exposent le lien entre la lenteur et le souvenir et la vitesse et l'oubli...

Ensuite, j'ai eu l'impression de lire une pièce de théâtre qui passait d'une époque à une autre en revenant de temps à autre au narrateur...

Basculée entre le XVIII et le XXeme siècle, on comprend que notre société est bien trop agitée et plus capable de profiter de la lenteur et donc de se souvenir...

La réflexion qui naît de la lecture est plus riche que ce qu'on lit en direct (j'aurai faut rire mon conjoint en lui en lisant certains extraits 😅)
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L'insoutenable légèreté de l'être

Et bien voilà, on commence cette nouvelle année par un abandon. L’intrigue est d’un ennui mortel, et les personnages tous plus détestables les uns que les autres. Je suis déçue de ne pas avoir réussi à aimer ce livre qui a pourtant beaucoup de fans.
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La plaisanterie

Découverte de la plume de Milan Kundera avec ce roman, et c'est un coup de coeur.



L'histoire nous transporte dans l'Europe centrale du milieu du XXe siècle, et s'il n'y avait que celà, ce serait bien, mais sans plus. Y ajouter l'écriture de Milan Kundera apporte un enchantement à chaque page.



J'avais entendu parler de cet auteur, je voulais me faire ma propre idée, je ne peux que confirmer que ce Monsieur est un très grand écrivain 💝
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Risibles amours

Risibles amours et histoires risibles.



La plume de Kundera est superbe, acérée et parfois surréaliste.

Les personnages (principalement des hommes) sont tournés au ridicule : machos, misogynes, lâchés, manipulateurs, égocentriques et c’est vraiment drôle !



Malheureusement je ne suis pas fan de nouvelles. Ou alors il faut qu’elles soient plus courtes.
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L'ignorance

« Et puis un jour on sait et on comprend beaucoup de choses, mais il est trop tard, car toute la vie aura été décidée à une époque où on ne savait rien. »



Irena et Josef sont deux émigrés, l'une à Paris et l'autre au Danemark, qui se retrouvent à Prague, leur ville natale, vingt ans plus tard.



Ce livre questionne sur le sens du mot "nostalgie" et revient sur la douloureuse expérience de l'exil de l'auteur.



Certains d'être accueillis "chez eux" en héros après leur Odyssée, ils ne trouvent pourtant qu'ignorance.



L'occasion de re-découvrir la plume philosophique de l'auteur.
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La valse aux adieux

Une valse à trois temps

Qui s'offre encore le temps

Qui s'offre encore le temps de s'offrir des détours du côté de

l'amour

Comme c'est charmant, une valse à quatre temps

C'est beaucoup moins dansant

C'est beaucoup moins dansant mais tout aussi charmant qu'une

valse à trois temps

Une valse à quatre temps, une valse à vingt ans

C'est beaucoup plus troublant

C'est beaucoup plus troublant mais beaucoup plus charmant

qu'une valse à trois temps

Une valse à vingt ans.



La valse à mille temps – Jacques Brel.



Nous sommes dans une ville d’eaux où les femmes viennent soigner leur infertilité.

Elle est Rozenna, infirmière au centre de cure.

Lui est Klima un grand trompettiste marié.

C’est d’abord une valse à deux temps. Elle attend un enfant de lui, il n’en veut surtout pas.

La valse à trois temps, c’est avec le docteur Skreta où il est question de procéder à un avortement.

Puis Bertlef et Jacub entrent en scène et c’est la valse à cinq temps.

Il nous manque encore Kamilla, la femme jalouse et Frantisek, l’amoureux éconduit pour danser la valse à sept temps.

Et ne pas oublier Olga pour danser la valse à huit temps.



Nous nous trouvons emportés dans une pièce tragi-comique où l’on a du mal à comprendre qui donne le tempo, qui influence qui, qui est le manipulateur, qui est la victime. Les choses ne sont jamais si simples et il y a dans la plupart des personnages un peu de persécuteur, de victime et de sauveur.

Seulement voilà, il y a dans un sac à main, un comprimé bleu pâle à dose létale...



Le rythme s’emballe dans une mécanique de grande précision. Derrière cette histoire se cachent quelques allusions au printemps de Prague que je n’avais pas perçus lors de ma première lecture : vouloir flirter avec la liberté nécessite qu’on en paye le prix.



Une valse à mille temps offre seule aux amants trois cent

trente-trois fois le temps

De bâtir un roman, la-la-la-la-la-la.



Challenge Multi-Défis 2023.

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L'insoutenable légèreté de l'être

Pour être parfaitement honnête, j'ai eu énormément de mal à accrocher à ce livre, dont j'ai énormément étalé la lecture dans le temps ! Peut être les sujets évoqués durant les 300 premières pages ne me parlaient pas assez.



Ce roman se déroule principalement autour de la vie de deux couples, que diverses épreuves vont mettre en péril, renforcer, questionner.



La dictature, la politique, la tromperie, le sacrifice... sont autant de facteurs qui nous aident à réaliser à quel point notre vie est "insoutenablement légère" puisqu'il suffit parfois d'un micro phénomène pour bouleverser notre existence.



Bien que j'ai mis du temps à m'y plonger, je peux comprendre que ce livre soit un classique, et l'idée globale est vertigineuse, cynique, quasiment déprimante, mais ô combien véridique.
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La valse aux adieux

De Kundera, j'avais le souvenir ébloui de la lecture de « L'insoutenable légèreté de l'être ». Tout m'avait plu dans ce roman qui mêle habilement histoire intime et histoire politique. Le style de l'auteur avait réussi à toucher quelque chose de profond en moi. Dans la « La valse aux adieux », on retrouve cette étrangeté, ce mystère qui rendent cet auteur si unique. Je ne suis pas sûr d'avoir forcément tout compris mais ce n'est pas grave. Kundera fait partie de ces auteurs qui méritent qu'on relise leurs œuvres. Il est question dans ce livre de vie, de mort, de désir, de rejet… Et de tant d'autres choses.
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L'insoutenable légèreté de l'être

Suite au récent décès de [Milan kundera] j'ai eu envie de me replonger dans [l'insoutenable légèreté de l'être]. C'est ma troisième lecture de cette œuvre que j'aime énormément. Je l'ai lue, écoutée j'ai pris mon temps. Je suis revenue plusieurs fois sur certains passages. Elle m'a accompagnée un bon moment en complément d'autres lectures.

A travers les destins entremêlées de Tomas, Térésa, Sabina et Franz, kundera soulève de nombreuses questions existentielles sur fond d'occupation russe de la république Tchèque. Il définit, il questionne, il analyse.

Si pour mes 2 premières lectures je m'étais surtout attachée au personnage de Tomas, je me suis beaucoup plus plongée cette fois ci dans le psychisme de Térésa, ses rêves... Térésa tombe beaucoup.

"Le vertige c'est autre chose que la peur de tomber : c'est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et nous envoûte, le désir de chute dont nous nous défendons après avec effroi."

Je me suis aussi attardée sur son lexique dans lequel il définit le kitsch et à travers lui des notions politiques. "Ce qui fait d'un homme de gauche un homme gauche ce n'est pas telle ou telle théorie, mais sa capacité à intégrer n'importe quelle théorie dans le kitsch appelé Grande Marche."

Un livre compagnon rempli d'anotations et de post-it qui ne prend jamais longtemps la poussière.



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La lenteur

~ Slowliving ~



Un couple passe un week-end dans un château, lieu de libertinage deux siècles plus tôt, c'est bien de là que tout est parti !



Entre autobiographie et aventures ordinaires & romanesques, Kundera traite de la vitesse moderne qui nous empêche de nous adonner à la lenteur & au plaisir. La réflexion est bien plus profonde qu’elle ne paraît, l’attrait pour l’éphémère chez l’homme moderne est finement démontré. C'est aussi, une étrange oscillation entre instants figés de souvenirs perdus & oublis sciemment précipités ! 



C'est connu, Kundera est doué pour magnifier les choses simples de la vie courante & les relations humaines, notamment amoureuses ! Il est surtout pour ceux qui ont tendance à tout faire trop vite, ils pourraient s'essayer à la lenteur !



Plaisir de retrouver un peu des liaisons interdites dedans.

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La fête de l'insignifiance

J’ai été étonné de lire que ce dernier roman de Milan Kundera, La fête de l’insignifiance, pouvait être considéré comme la synthèse de l’œuvre de cet écrivain décédé le 11 juillet 2023. Il l’a écrit vers ses quatre-vingt-cinq ans et formerait une sorte de testament... Quel héritage nous lègue-t-il ? Un héritage grandiose si j’en crois l’interview de Kenzaburo Oé par Laure Adler citée dans ma précédente chronique, où le prix Nobel de littérature affirmait, enthousiasmé, que ce livre ultime de Kundera était « stupéfiant, le plus grand, une construction gigantesque » et « renfermait même le monde entier »… L’occasion devenait impérieuse de relire cet auteur réputé incontournable, dont je ne connaissais que "L’insoutenable légèreté de l’être".



Il s’agit d’un court récit en sept parties divisées elles-mêmes en petits paragraphes. Alain est fasciné par le nombril des jeunes femmes. Charles obnubilé par Staline. Caliban et Ramon se retrouvent au cocktail d'anniversaire de D'Ardelo, un ancien collègue de Ramon, qui feint d'être atteint d'un cancer incurable. Autant de personnages masculins, assez peu caractérisés, et des femmes réduites à leur nombrils, évoquées comme conquête, à séduire. J’ai vite compris que les héros ne sont que des marionnettes actionnées par l’auteur pour une vaine recherche de bonheur, illustrant « une époque qui est comique parce qu’elle a perdu tout sens de l’humour ». On y disserte : « Une plumette plane sous le plafond » puis de la « chute des anges » (les héros, les dieux ?). La fête de l’insignifiance est vue à coups de sentences définitives par des compères que j’ai fini par imaginer refaire le monde – le défaire plutôt – autour d’un verre au café de la gare. Des histoires cocasses mises dans la bouche de Staline, Khrouchtchev... mauvaises blagues d’une époque révolue.



« En effet, de quoi cette chute est-elle le signe ? D’une utopie assassinée, après laquelle il n’y en aura plus aucune autre ? D’une époque dont il ne restera plus de traces ? Des livres, des tableaux rejetés dans le vide ? De l’Europe, qui ne sera plus l’Europe ? Des blagues dont plus personne ne rira ? »



Curieux roman qui dérive souvent vers l’essai, une succession d’impressions vagues, des sentiments du moment, sur le ton d’évidences qu’il n’est pas nécessaire d’argumenter – logique puisque rien n’a d’importance...



Pourtant l’autobiographie n’est pas loin et si Milan Kundera est un auteur très secret sur sa vie personnelle, transparaît en quelques passages des fêlures familiales. Il y est question d’une mère trop tôt absente (on trouve facilement des renseignements sur son père mais rien concernant sa mère). J’ai trouvé ces passages là intéressants, dommage qu’ils soient rares et disséminés dans un ensemble décousu.

« Alain se taisait, puis il dit d’une voix paisible : De quoi te sens-tu coupable ? De ne pas avoir eu la force d’empêcher ma naissance ? Ou de ne pas t’être réconciliée avec ma vie qui, par hasard, n’est quand même pas si mauvaise ? »



Un livre que je trouve bien sombre et inquiétant, l’insignifiance peut-elle être philosophique alors qu’elle signe l’impossibilité même d’un sens quelconque ? Comment Kenzaburo Oé dans l’interview citée auparavant, peut-il voir l’insignifiance de Kundera comme l’affirmation d’un monde contenant tous les sens, toutes les possibilités ? Une condition humaine dépourvue de sens ou qui les contient tous, en quoi l’absolu peut-il être compatible avec notre monde ? Pour ma part j’y ai vu une fois de plus mis en avant l’absurdité d’un angélisme passé de mode, de droits de l’homme nuls et non avenus, l’affirmation que tout se vaut et que se moquer de tout est la solution pour conserver sa bonne humeur, seul horizon encore atteignable...



Une lecture qui m’a fortement déconcerté, vous l’avez compris si vous m’avez lu jusqu’ici. La douleur des échecs chez ce vieil homme qu’est alors Milan Kundera transparaît et, il me semble, bien peu de chose autre, ce qui ne fait pas le chef-d’œuvre annoncé. Renfermer le monde entier dans une centaine de pages ? Ou grosse blague d’un vieil homme désabusé qui ne devrait pas être utilisé pour l’édification de nouvelles statues ?



L’avez-vous lu ? Quel est votre avis sur cet auteur et ce livre en particulier ?

******

Et toujours, la chronique complète sur Clesbibliofeel, lien direct ci-dessous.
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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L'insoutenable légèreté de l'être

Quel titre magnifique et plein de promesses !

Traduit du Tchèque par François Kérel.



Dès les premières pages, Milan Kundera nous emporte avec lui dans ses réflexions philosophiques sur la dichotomie entre la légèreté et la pesanteur. Pour étayer son propos, il nous raconte, de différents points de vue, le destin de deux « couples ». Tomas, qui est la première voix de ce roman, est un coureur invétéré, qui multiplie les conquêtes féminines en refusant toute contrainte. Il cède pourtant à Tereza, qui réussit à venir s’installer chez lui et souffre de ses infidélités. Voilà pour la pesanteur. Puis on rencontre Sabina, maîtresse en titre de Tomas, qui incarne la légèreté parce qu’elle vit librement et donc trahit; tout d’abord ses origines, puis son amant Franz, pensant que cette légèreté lui apportera l’épanouissement promis.

Mais cette légèreté ne serait-elle pas finalement un fardeau, et la pesanteur un accomplissement ?



A de nombreux moments de ce roman atypique, qui prend pour toile de fond l’invasion Russe de la Tchécoslovaquie en 1968, l’auteur égrène les chapitres comme autant de pensées philosophiques. Sur le fait que nous ne puissions jamais savoir si nous prenons les bonnes décisions, car nous n’avons qu’une vie et aucun point de comparaison; sur les responsabilités collectives et individuelles lors des guerres, sur la vie, l’amour, la trahison, le sacrifice… et sur le kitch !



L’écriture de Milan Kundera est profonde et cynique, avec un style léger et une prose poétique. La fluidité de la lecture permet d’accéder à toutes les pensées de l’auteur avec simplicité, et ce malgré la complexité des sujets abordés. C’est une belle expérience philosophique.
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L'Immortalité

Un récit non linéaire comme sait si bien le faire Milan Kundera. Si le fil conducteur est l'histoire de deux sœurs (surtout d'Agnès), l'écrivain tchèque fait des crochets du côté de Goethe, de Rubens (pas le peintre hollandais) ou de Kundera lui-même, mais finalement le puzzle se forme et le lien avec les deux sœurs s'établit.

En tous cas, l'immortalité il l'a atteinte lui.
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L'insoutenable légèreté de l'être

Tomas l'indécis, refuse de ne vivre qu'une vie. Ce serait comme ne pas vivre du tout. C'est l'excuse à son comportement libertin.

Son épouse, Tereza, est son épouse fidèle, et elle ne croit qu'en la pureté de l'amour.

Entre eux, il y a Sabina, artiste peintre, libre et indépendante, refusant le carcan des conventions sociales et fuyant l'engagement.

Quant à Franz, son amant, il semble en quête d'un idéal impossible et s'enferme dans l'immobilisme de son existence, incapable de réelle décision.



Autour de ces personnages, Kundera dépeint les diverses manières d'avancer dans l'existence, et d'affronter la vie.

Chacun, dans cette lecture, se reconnaitra, au choix, dans l'un des protagonistes, ou dans une part de chacun d'eux.



Subtil et profond, l'ouvrage ne laisse pas indifférent à qui s'interroge sur le sens de l'existence et des relations humaines.
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L'insoutenable légèreté de l'être

J'ai lu ce livre pendant mon voyage à Prague. Quelle bonne idée ! Je vous recommande aussi bien la découverte de la capitale que la lecture de ce roman fascinant. Je ne pouvais pas le lâcher : philosophie, histoire, questionnements sur les relations, psychologie. J'ai déjà hâte de le relire. J'attends encore un peu...
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La valse aux adieux

La valse aux adieux... qu'en dire ?

Terminer la valse aux adieux c'est comme sortir d'un songe. Un songe qui se déroule dans une ville thermale où des femmes stériles prennent cures et où les médecins "font des miracles". Une dizaine de personnages sont pris dans un vaudeville dramatique se déroulant en cinq jours.

Il est aisé de lire ce roman, l'action est claire (après avoir lu l'Immortalité, le flou était une de mes réticences), il y a toujours un soupçon de philosophie en arrière-fond, propre à l'auteur.

Je ne peux pas dire que j'ai adoré cette lecture, mais ce n'est absolument pas désagréable à lire.

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L'Identité

On retrouve dans ce livre un des thèmes chers à Kundera : la difficulté de vivre réellement en couple. L'intrigue est très simple. Jean-Marc vit avec Chantal. Mais on s'aperçoit très vite que chacun a ses propres perceptions sur l'autre et sur son environnement. Et cette différence de perception va s'accentuer malgré une affection certaine. Jusqu'à une certaine dissociation ou déréalisation. En fait, Kundera nous montre que le couple n'existe pas réellement. C'est un livre très juste, qui nous questionne. Une réflexion qui me restera longtemps à l'esprit, en ce qui me concerne. Tout comme "L'insoutenable légèreté de l'être".
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Le Livre du rire et de l'oubli

J'avais déjà lu Kundera sans jamais vraiment accrocher à ses livres, et sans vraiment comprendre. Cette fois c'était différent, j'ai pu m'ouvrir à son monde, l'âge et un tout petit brin de sagesse y sont sans doute pour quelque chose, et peut-être aussi le fait d'avoir pu visiter et aimer Prague entretemps. Les thèmes qui reviennent m'ont enchantée, les questionnements, les personnages m'ont parlé, ils ont des envies et des questionnements qui m'ont fait me sentir concernée. La mélancolie dans laquelle baigne cet univers est bien de notre temps, et par bien des aspects, le monde n'a pas changé. En attendant mon bus, il m'est arrivé de regarder les fenêtres de l'immeuble en face s'éclairer les unes après les autres pour me montrer quelques instants de vie des habitants jusqu'à ce qu'ils ferment les volets. C'est ce regard que m'a offert Kundera sur ses personnages, avec souvent de la tendresse, parfois de l'étonnement, toujours sans jugement et avec justesse.

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L'insoutenable légèreté de l'être

L'insoutenable légèreté de l'être est un roman difficile classer. A la fois roman d’amour, réflexion philosophique sur la vie (qui n’est pas un éternel retour, on ne vit qu’une fois et on ne peut pas corriger ses erreurs, donc autant vivre dans la légèreté), témoignage sur le printemps de Prague et la répression soviétique qui s'en est suivie..



Tomas, chirurgien à Prague, quitte sa femme et son fils pour vivre librement une vie de Don Juan. Il voit régulièrement Sabina, sa maîtresse « officielle », artiste peintre, qui elle-même fréquente d’autres hommes. Jusqu’au jour où sa route croise celle de Tereza, une jeune serveuse rencontrée lors d’un séminaire en province. Elle vient s’installer chez lui, mais il continue de mener la même vie. Tereza photographie l'invasion des chars russes avec fougue, pensant témoigner ainsi sur l'événement.



Rapidement Tomas et Tereza se rendent compte de la pression policière, de l'importance de leurs actes passés et du risque qu'ils font peser sur leur quotidien. Ils s'installent en Suisse pendant un temps, mais Tereza, puis Tomas finissent par retourner à Prague. Sabina, partie également pour la Suisse, où elle entame une liaison avec Franz, professeur d'université engagé, s'exilera, quant à elle, toujours plus loin, allant jusqu'en Amérique.



La construction du roman n'est pas linéaire et Kundera réécrit plusieurs fois les mêmes épisodes sous un angle différent. C'est intéressant de voir qu'une action, qui semblait plutôt légère, va finalement être lourde de conséquence. Les personnages ont eux aussi leur dualité, ce qui les rend attachants, même si de prime abord ils semblaient un peu hautains.



J'ai beaucoup aimé découvrir cet auteur, même si ce roman n'est pas forcément réjouissant, mais il m'a donné à réfléchir sur ce que sont nos actes et fait connaître un peu mieux l'histoire de Prague.




Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Risibles amours

Je plaçais beaucoup d'espoir dans ces nouvelles, j'ai été déçue. C'est bien écrit, mais très loin de L'Insoutenable légèreté de l'être en terme de qualité. Et surtout, je n'aime pas la manière dont les femmes sont considérées. Même si elles sont sujets de désir, et pas seulement des objets, leurs corps et comportement sont constamment tournés en ridicule. C'est frustrant car on sent un esprit brillant, mais le contenu n'y est pas ... Dommage.
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