J'avais gardé ce court roman de l'autrice sarde Milena Agus pour les vacances, mais il ne m'aura pas vraiment dépaysée malgré son côté carte postale d'un havre de nature sauvage, bastion de résistance face au béton moderne. Peut être parce que le cliché n'est pas très crédible ?
Plus généralement, énormément de sujets sont effleurés de façon étrangement superficielle dans ce livre qui se présente de façon improbable comme le journal d'une adolescente.
On retrouve dans Battements d'ailes un univers clos oppressant, teinté de superstitions, de malédiction et d'érotisme, qui évoque Garcia Marquez. Malheureusement le récit manque d'ampleur pour embarquer son lecteur. On assiste en spectateur indifférent et un peu agacé aux atermoiements de l'héroïne.
Apparemment ce roman n'est pas représentatif du talent de son autrice, je retenterai ma chance avec Milena Agus, en attendant j'ai remis celui ci en boîte à livres !
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Dans un petit village en Sardaigne, l'histoire d'une femme surprenante qui refuse de vendre son domaine pour préserver sa terre et qui se donne corps et âme aux hommes sans qu'elle puisse se faire aimer en retour.
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J'avais été charmé par Mal de Pierre, je n'ai pas eu le même enthousiasme à la lecture de ce roman, surtout au début, le rythme étant trop lent et l'action trop suspendue à la description des personnages.
Pourtant, peu à peu, on en oublie les magnifiques descriptions de la Sardaigne pour s'attacher aux personnages, à leur part d'ombre, à leur secret. Milena Agus a vraiment l'art de surprendre, de présenter des personnages de tous âge, d'origine sociale diverse mais qui ont tous un grain, une perversité cachée et envoutante.
L'histoire se déploie peu à peu et on entre dans un univers, comme si on regardait un film d'auteur un peu lent, mais avec des couleurs, des bruits, des folies attirantes.
C'est le roman qui m'a confirmé le talent de cette femme qui elle aussi garde apparemment ses mystères...
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Battement d'ailes n'est ni plus ni moins qu'un journal raconté par une jeune fille adolescente sarde.
Tous les ressentis y figurent, les questionnements sur sa vie de famille y compris sur le portrait de toutes les personnes qui l'entourent dans ce village de Sardaigne.
Une véritable immersion dans ce paysage de maquis et de bord de mer qui nous fait nous évader et procure un bon moment de plaisir.
C'est juste ce que j'en retiendrai et ça m'a fait fortement penser aussi à la Corse pour ses descriptions de paysage et ce ressenti qu'on a lorsqu'on on est sur cette île.
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Madame est une femme fantasque qui vit seule dans un lieu paradisiaque en Sardaigne. Cette femme excentrique a le cœur sur la main et est toujours prête à aider les autres. Ce trait de caractère lui vaut bien des déboires et certaines personnes, sans scrupules, profitent d'elle. Elle peut compter sur l'amitié indéfectible du grand-père, son voisin, et de sa petite-fille qui passe beaucoup de temps avec elle ainsi que sur celle de l'aîné de ses autres voisins qui veut faire carrière dans la musique et qui part à Paris dans ce but. Le temps semble ne pas avoir de prise sur ce petit coin de paradis où la vie n'est pas facile tous les jours. Un coin de paradis que madame ne veut pas vendre aux promoteurs immobiliers qui lui font les yeux doux.
J'ai tout de suite été dans l'ambiance de ce livre. Il faut dire que je l'ai lu alors que le thermomètre dépassait les 30°C, donc je n'ai eu aucun mal à me projeter sur cette île de Sardaigne. Quant à l'histoire, je l'ai trouvée très atemporelle et assez émouvante. Le personnage de madame m'a bien plu par son côté original même si certains traits de son caractère m'ont paru aller un peu loin (notamment son rapport aux hommes). C'est une femme qui sait faire du quotidien une fête. Elle n'est pas dans le calcul mais dans l'authenticité.
C'est un roman assez court mais que j'ai trouvé très intense. J'avais aimé « mal de pierres » du même auteur et je crois que je lui préfère celui-ci que j'ai trouvé très frais, très joyeux et, surtout, très optimiste.
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Un roman plein de sensibilité. J'ai beaucoup aimé et j'aurai bien aimé aller plus loin avec ces personnages.
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Deuxième lecture de Milena Agus après Mal de Pierre, que j'avais apprécié. Ma lecture de Battement d'ailes est assez décevante dans le sens où elle n'a véritablement répondu à mes attentes. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à m'attacher aux personnages. Dommage. Néanmoins on assiste à des décors de la Sardaigne qui font rêver, l'aspect de l'ailleurs et du voyage est également traité.
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Un peu décu par rapport aux bons échos dont j'avais eu part... cependant le point du vue du narrateur est intéressant et si on ne lit pas l'histoire d'une seule traite, ca n'en reste pas moins un bon roman. Qui questionne notre facon de considérer les gens. à lire donc mais sans trop d'illusions quand même.
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Il s'agit d'un roman très délicat. Je l'ai lu pendant la canicule, enfermé dans mon appartement. Un grand bonheur.
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Le personnage central de Madame, ressemble à une femme du roman "Quand le requin dort" du même auteur : deux femmes hors normes, hors cadres, qui plaisent aux hommes mais ne savent pas les retenir. Elles apparaissent comme ayant un déficit de personnalité. Il faut attendre la page 137 pour apprendre le prénom de Madame, quand enfin, un homme, le docteur Giovanni l'épouse et lui donne toute sa légitimité. Elle est aimée pour ce qu'elle est, elle existe pleinement.
On retrouve dans ce roman encore beaucoup de personnages atypiques. L'ambiance est la même que dans le réalisme magique. Madame a des rites pour l'aider à vivre, Dieu n'est pas loin et puis il y a ses convictions partagées par la jeune fille voisine et son grand-père. Elle ne veut pas vendre ses terres et sa maison d'hôtes aux promoteurs. Elle fait de la résistance parce qu'elle ne sait pas vivre autrement.
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Madame vit en Sardaigne et tient tête aux promoteurs, l'argent semble ne pas l'intéresser seul compte sa liberté près de la nature et auprès des hommes qu'elles rencontrent.
Ambiance particulière racontée par une petite jeune fille fantasque qui fait de Madame, un personnage hors du temps et décalée par rapport à tous ceux qui l'entoure.
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Beaucoup de charme mais un goût d'inachevé
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Une couverture grise d'un livre au prime abord anodin, mais un titre doux comme une promesse.
Battements d'ailes, des ailes qui bruissent de page en page et nous entrainent dans la vision des choses d'une gamine de quatorze ans en manque de père et de repères.Un père parti, criblé de dettes, une mère alitée toute la journée. Une gamine qui se glisse comme un chat dans l'intimité de chacun et surtout celle de Madame, sa voisine,l'excentrique propriétaire "du dernier bastion de résistance" anti béton, cette propriété sarde scintillante dans son écrin de "ciel transparent" , de " mer lapis lazuli", de "langues de terre arrachées au maquis" transformée en maison d'hôtes.
Attirée comme une abeille par les fleurs blanches des amandiers toutes printannières, le rouge des tomates d'été, la naïveté de la narratrice(prise au départ pour une petite bonne empreinte de dévotion pour sa "Madame"), j'ai poussé la porte de ce conte de fée charmant par simple curiosité.
Madame s'ennuie de tant de beauté!
Ah?
Farfelue, pleine d'entrain,elle flatte l'encolure de sa jument Amélia, enfin Amélie en français car Madame prend des cours de français pour s'évader un jour dans "la ville lumière" ce Paris,dont elle rêve,elle taille ses robes dans de vieilles nappes et dévale l'hiver les deux cents mètres du chemin escarpé pour piquer une tête dans l'eau gelée avec sa petite voisine(la narratrice).
Un peu dérangée, cette Madame!
Non, le grand père de la gamine, ce philosophe retraité, paysan et heureux d'être pauvre soutient sa lutte contre les démolisseurs de côtes.
Une fleur bleue alors, passionnée, grande amoureuse?
Certes nous dit la petite, elle a deux amants!
Oui car le manque d'amour peut l'étouffer et l'éveiller la nuit et la mener vers des flots plus dangereux.
Ah? Ca se corse!
Le un, celui de la ville est souvent aux fourneaux, les siens car il ne vient pas trop par là. Son ex femme oui, pour chatter sur internet.Il y a l'amant en second aussi, qui s'en fout des préservatifs car Madame est à lui et à lui seul. Ah! Et il ne faudrait pas oublier le blessé! Le blessé qui réside dans la maison d'hôtes et dont la fiancée Gioia, la joie s'est absentée. Le blessé,lui lit un livre, mais parfois, la culotte de Madame glisse, les jambes s'écartent, les têtes bécotent tout ce qui passe à leur portée.
C'est qu'elle voit tout cette coquine, même le caché, même d'étranges orgies sur la table de la cuisine avec fouet, lanières et promoteurs.
Là, ça lui échappe un peu.
Qui a donc chuchoté que Madame jadis dans les hôtels...
De douce poésie à douce folie, les mots s'érotisent. Les portraits se campent, s'affirment car chaque être est unique.
Nii!Kii!Nii!Kii!
Pas vrai Niki Niki, le coq?
Et Piétrino, le benjamin des voisins? Ceux dont l'ainé joue de la trompette à jazz, ces gens comme ils faut pas contents du tout de leur trompettiste en chef?
Piétrino, qui se balance tout seul et se chante des berceuses, c'est un cas aussi non?
Et le fantôme?
Madame y croit!
La petite aussi. C'est son papa pour sûr, ces draps froissés par d'étranges courants d'air! Il est mort, c'est un ange pas vrai?
"Je voudrais que papa me dise ce qui est juste et ce qui ne l'est pas mais d'après moi, il ne le sait plus maintenant qu'il est là haut".
Et là, c'est nous, lecteurs, qui battons des ailes d'une larmette d'émotion.
Un très joli livre, ciselé, au charme naïf et pourtant déroutant que nous offre Miléna Agus, inconnue sarde en 2007, mais que le "Mal de pierres" (traduit en 13 langues, prix Elsa Morante, prix Forte village en Italie, prix Relay et dont les droits ont été achetés par Nicole Garcia pour le cinéma)a propulsé aux sommets de la notoriété.
Un joli livre et sans doute une belle carrière d'écrivain dans le futur!
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"Battement d'ailes" de Milena Agus est un bon petit roman, qui nous fait passer un agréable moment de lecture. Sans prétention, il ne comporte pas d'actions, pas de suspens, ni de vrais rebondissements. Entre convictions familiales, écologiques et dépaysement magnifique en Sardaigne, le lecteur respecte ce drôle de personnage féminin, "Madame", autant qu'il a envie de prendre le large et de partir en voyage !
En cela, ce roman pose de vraies questions qui permettent de faire réfléchir le lecteur, sans être trop complexe. Légèreté de mœurs et regard naïf d'une adolescente devenue narratrice, sont aussi là pour nous distraire et nous permettre d'aller jusqu'au bout de notre lecture. Enfin, ce roman respire la mer, le soleil et aspire à nous convaincre de mener une vie simple ; entre spécialités italiennes et liberté sexuelle, sans se soucier du jugement. Même si une ombre plane au-dessus du roman, mélancolie chargée de tristesse et qui sert le cœur du lecteur jusqu'à la dernière ligne...
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Racontée par une fillette de 14 ans, cette histoire a des côtés comiques, légers, magiques et vrais.
Tout se passe en Sardaigne que l'auteure décrit avec talent, les descriptions de la nature y sont merveilleuses
"Madame", le personnage principal, n'est plus très jeune; elle possède une propriété en bord de mer convoitée par des investisseurs qui aimeraient transformer ce morceau de paradis terrestre en un village touristique. Elle se refuse toutefois à la vendre.
Madame a de nombreux amants, aucun ne l'aime véritablement, elle est maltraitée par tous, et ne trouvera que tard une personne qui l'aimera vraiment et l'appellera par son prénom.
Une brochette de personnages, parfois bizarres, très souvent attachants apparaît dans ce récit.
Raconté par une jeune adolescente, ce livre n'a rien d'un livre pour enfants.... Les scènes de sexe sont nombreuses, peuvent être crues mais sont toujours décrites avec une certaine candeur.
Tout est baigné de magie et d'un brin de folie.
J'ai aimé ce livre, et l'ai lu quelques années plus tard en italien.
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Avec battement d'ailes ,je découvre l'écriture de Milena Agus et avec elle la Sardaigne.Si je le pouvais , je prendrais tout de suite un billet d'avion direction Cagliari ou plus exactement direction cette demeure en bordure de mer où l'on n' accède qu'à pied ou en calèche.Certes les conditions de vie y sont difficiles mais pour ceux qui y habitent rien ne vaut "ces lopins de terre arrachés au maquis,qu'on cultive entre leurs murets de pierre sèche "où" le printemps resplendit du blanc des fleurs des amandiers,l'été du rouge des tomateset l'hiver de l'éclat des citrons"
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L'histoire nous est contée par une adolescente de 14 ans ;elle nous décrit ceux qu'elle aime et nous parle surtout de son grand-père, de Madame femme seule dans ce pays où il se doit qu'une femme soit mariée ,vivant comme elle peut de sa maison d'hôtes , de ses cultures mais refusant énergiquement de vendre sa terre aux promoteurs qui tels des requins la harcèlent.
En arrière fond il y a son Papa , parti brusquement , les créanciers aux basques et dont personne n'a de nouvelles, sa Maman restée depuis clouée dans son fauteuil .
Et Madame, son repère ,son idole qu'elle aime passionément qu'elle soutient, qu'elle protège du haut de ses jeunes années .Ne croyez surtout pas que ce texte soit triste,mélancolique ,certainement pas c'est tout le contraire ; laissez-vous charmée par Madame et ses amis ,écoutez le bruit de la mer et des vagues ,chut là vous y êtes......
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