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Citations de Mohammed Aïssaoui (182)


Mulâtre, marron, quarteron... tous ces termes avaient été créés pour désigner des animaux.
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Avoir confiance en soi, c'est passer par-dessus le doute des autres.
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Il n'y a pas forcément de joie à plonger dans l'existence d'un être. les gens cabossés veulent panser des blessures profondes avec des mots. Or, parfois, ils ne font qu'ajouter à la fêlure. Ecrire n'est jamais anodin.
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On arrive toujours à trouver de la nourriture, mais quand on n'a plus de toit, on se retrouve à la rue, et ça devient dramatique. Les situations sont tragiques. Le funambule perd son fil et ne peut plus remonter dessus. L'équilibre est presque définitivement rompu. Plus de chez-soi. Que sommes-nous sans un lieu pour nous reposer,où nous retrouver, où accueillir ?
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En schématisant le discours de Rousseau, m'explique-t-il, voyant bien que j'ai du mal à suivre, on pourrait donner cette réponse ; l'origine de l'inégalité, c'est la propriété, établie et maintenue par la société. L'inégalité est réprouvée par la loi naturelle, car les hommes, à l'état de nature, sont égaux, isolés et bons ; c'est la vie sociale qui les a corrompus.
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Moi, croyant la consoler, je lui ai dit:" Ce n'est pas grave, tu peux en acheter un autre..." J'ai vu à son regard l'ampleur de ma bêtise et ma méconnaissance du lien que les gens peuvent avoir avec un animal. Chez nous, on ne donnait pas de nom aux bêtes.
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"Maman, hurlai-je, c'est lui qui m'a poussé à bout.
- Comment peux-tu penser que je vais te croire? Mais pour qui te prends-tu?"
Alors, ma mère m'a donné l'une des rares gifles, sinon la seule, qu'elle m'ait jamais données. Une sublime et inoubliable gifle qui a suffi pour m'apprendre pour toujours le respect. Sur le coup, je fus mortifié, scandalisé, mais ce soufflet m'a fait peu à peu prendre conscience, par la suite, de la stupidité de mon attitude avec mon instituteur: si je ne pouvais même pas abuser ma mère, qui allait m'écouter? C'était un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaitre, le temps d'avant le "soixante-huitardisme" quand le prof avait toujours raison ou bénéficiait à tout le moins de la présomption d'innocence, contrairement à ce qui se passe aujourd'hui.
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Ce qui fait la grandeur du métier, c'est la mélancolie du Maître, son acceptation raisonnable de l'ingratitude des générations qui passent entre ses mains, qui filent vers leur avenir comme des flèches, et qu'il revoit rarement. Seul maître à bord de sa classe, il accepte la puissance inexorable du temps qui passe mais qui le laisse habité par sa propre jeunesse éternelle, dernière sentinelle de la transmission et de l'histoire en marche.
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[Les instits] sont les capitaines de milliers de bateaux secoués par la tempête. Elles ont la responsabilité de vingt-cinq, allez trente passagers, quand les parents sont deux pour s'occuper d'un seul, ou de deux ou trois...
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Nous avons tous dans nos têtes des propos de professeurs qui, des décennies plus tard, continuent de mener nos pas. J'ai eu la chance d'en avoir beaucoup de ce genre à l'école puis au lycée d'Elbeuf, des "Monsieur Pinard", "Madame Haquet", "Monsieur Seguin", mais j'ai surtout eu la chance d'avoir ma mère parmi eux. Elle répétait volontiers des mots dont j'aime me ramentevoir, l'âge venant: "On n'est jamais trop vieux pour apprendre ni trop jeune pour enseigner". Il n'y a pas d'âge pour ça.
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- C'est la destruction de notre système colonial que veulent cet esclave et ces deux magistrats. L'heure est grave ! Vous rendez-vous compte, l'esclave se réserve le droit de réclamer des indemnités sous prétexte qu'il a été privé de liberté ?
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Avec sa voix douce et son regard clair, elle m’explique que, en fait, personne n’est à l’abri. Jamais. Que le fil de la vie est fragile. On peut être tout en haut et tomber. Une maladie. Une rupture. Un accident. Tout peut basculer en un instant. Ces êtres que l’on voit dans la rue, sait-on quelle histoire ils portent ?
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Le funambule perd son fil et ne peut plus remonter dessus. L’équilibre est presque définitivement rompu. Plus de chez-soi. Que sommes-nous sans un lieu où nous reposer, où nous retrouver, où accueillir ?
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L'entretien tourne autour du fait d'écrire (ou non) une fiction sur la Shoah. Il affirme que les romanciers peuvent tout se permettre, qu'il est même souhaitable que de jeunes auteurs s'emparent de ce sujet. "Mais il y a danger, m'explique t-il, c'est quand l'imagination remplace la réalité.(...) Le seul risque de la fiction est de travestir la réalité, mais il en va de la responsabilité de l'écrivain." Comme Jorge Semprun, il pense que le roman peut aider la mémoire. Il peut aider à entretenir la flamme. On peut aussi construire des fictions à partir de ces documents.
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Nadia voulait mettre des paroles sur les maux des autres et de la beauté chez les plus démunis. Elle pensait : le livre, c’est aussi important que le pain, l’eau, l’électricité…
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Je pense que les mots peuvent, peut-être pas guérir ni réparer, mais contribuer à ce que les personnes vulnérables se sentent véritablement exister.
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Quand vous avez partagé un café ou une conversation avec ces cabossés, ils ne vous quittent jamais vraiment, on traîne avec eux comme on traîne son passé. Il n’y a pas de promesses dans la relation, juste un moment passé ensemble à additionner des solitudes avec l’illusion que moins plus moins donne un peu plus.
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Je pense que les mots peuvent, peut-être pas guérir ni réparer, mais contribuer à ce que les personnes vulnérables se sentent véritablement exister. (…) Les gens précaires souffrent de ne pouvoir écrire, de ne pouvoir coucher leur récit sur du papier, de ne pouvoir en parler. Ils flottent, ils ne possèdent pas de généalogie, pas de traces, pas d’appuis, leurs familles sont le plus souvent disloquées.
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Lui aussi son père est parti sans laisser de nouvelles, ça nous rapproche. Ce n’est pas tant le malheur et la misère qui ont failli le tuer, mais le silence. Cette impossibilité de raconter, devoir mentir, cacher qui il est. « Je me taisais, je me taisais, et j’étouffais. C’est écrire qui m’a sauvé. » Il me dit ces mots forts, comme ça, mine de rien : le silence est assassin. Quand il était gamin, écrire était un instinct de survie. Aujourd’hui, le grand médecin qu’il est devenu sait que raconter son histoire, si tragique soit-elle, participe à la reconstruction. Il sait qu’une fêlure ne se referme jamais. On met du baume dessus, des couches de protection pour ne pas imploser. On fait avec.
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Scott Fitzgerald, qui s’y connaissait en existences fêlées, écrivait que « toute vie est bien entendu un processus de démolition », c’était dans La fêlure, justement. Mais, chez nous, c’est le contraire : toute vie est une entreprise de reconstruction. Parce qu’on naît détruit. Après on essaye de bâtir comme on peut quelque chose qui ressemble à une existence normale. Je me demande si l’écrivain américain ne partageait pas cette idée. Dans la même page, il ajoutait : « On devrait par exemple pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir, et cependant être décidé à les changer. »
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