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Citations de Nuala O`Faolain (220)


Elle n’avait pas besoin de savoir pourquoi elle partait. Sa fuite même était sa conscience.
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Ce fut encore mille fois mieux que je ne l'aurais cru. Il ne me quitta pas des yeux pendant que nous fîmes l'amour, comme si nous ne devions pas perdre une seconde de ce bonheur. Je débordai de douceur, cette douceur qui jaillissait du puits où il plongeait son désir, là où nos corps s'unissaient. Je n'aurais même pas imaginé que mon corps recelait un tel réservoir. [...] Tout mon être était dirigé vers Hugo. Nous fermâmes les yeux, à la fin, quand chacun de nous se tourna vers soi-même. Mon être était emporté dans un torrent de sensations qui m'emmenait de plus en plus vite vers une étendue d'eau lisse comme de la soie. Je fus retenue au bord pendant un instant puis je débordai et glissai et disparus dans le bouillonnement d'une cascade. J'explosais, intégralement, en mille gouttelettes cristallines qui furent pulvérisées à leur tour, encore et encore.
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Exercice difficile mais intéressant que de rédiger une critique de nombreux mois après une lecture, et sans avoir pris de notes ...
Long et beau récit d'une lente renaissance que ce texte de Nuala O'Faolain. L'histoire de Rosie qui revient chez elle s'occuper d'une vieille tante, sur le déclin, la tante Min, qui a été pour elle comme une mère de substitution. Rosie a beaucoup voyagé, vécu, expérimenté. Elle se sent redevable à Min et ce retour aux sources va pour elle se muer en une forme d'introspection. D'abord parce que nombre de ses souvenirs remontent à la surface, par des lieux, des visages ... Et puis parce que Min va la bousculer dans ses certitudes, Min qui va à son tour partir, mais est-ce pour prendre la fuite ? Pour rattraper le temps perdu ? Pour enfin vivre, tout simplement ?
Bien des détails m'échappent aujourd'hui, mais je garde le souvenir d'un beau roman sur le sens de la vie. Mais avec beaucoup de subtilité, de finesse, comme une grande douceur finalement, un retour à l'essentiel.
La littérature irlandaise recèle décidément bien des trésors qu'il me tarde d'explorer de nouveau, par un après-midi pluvieux au coin du feu, au son des Pogues ...
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Alors je me suis aperçue que je n'avais jamais été aussi indulgente envers moi-même. Toute ma vie, je me suis enjoint de changer, de m'améliorer. Jamais je ne me suis traitée avec amour.
Et ç'a été comme si, enfin, je comprenais. S'aimer soi-même, ce n'est pas faire preuve de complaisance égoïste. L'amour peut nous ouvrir. Il peut nous adoucir et nous permettre d'échapper aux vieux moules. L'amour est une attention délicate et protectrice. En dirigeant cette attention vers soi-même, on permet aux pousses fragiles d'un nouveau moi de s'épanouir.
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Dans ces circonstances extrêmes, je comprenais ce qui me poussait sans cesse au départ. Ce que je recherchais dans le voyage, c'était le mouvement lui-même. Il s'agissait d'avancer, envers et contre tout, vers des abris temporaires où le bonheur était possible.
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J'ai marmotté : "De toute façon, je ne vois vraiment pas pourquoi on se donne tant de peine. On déploie mille ruses pour affronter le vieillissement, et quel est le résultat ? On meurt, c'est tout."
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Min était une jeune femme coupée de son propre passé, sans parents ni amant pour la chérir, qui travaillait à plein temps sans salaire et regardait tomber la pluie avec l’enfant d’une autre à ses pieds, le veuf d’une autre à ses côtés. Mais ces traits négatifs ne suffisaient pas à la définir. Elle pouvait être aussi heureuse qu’une gamine et, quand c’était le cas, la douceur s’exhalait d’elle comme un parfum.

Elle était restée telle qu’au premier jour ; Elle avait joui de la position de maitresse de maison, et pourtant elle s’était jamais exposée, jamais offerte en pâture. Son corps n’avait jamais été une monnaie d’échange.
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Dans cette maison de passe, les filles s'appelaient Bessie, Aline, Alice, Vere, Kitty, Mina, Edith, Florince et Sophy. Florince offrit ses services à cent trente hommes en cinq nuits à cinquante cents la passe – une moyenne de vingt-six hommes par nuit - , travail pour lequel elle perçut vingt-cinq cents. En un jour elle se fit quarante-cinq hommes.
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S'il n'y avait rien d'autre, la lecture était incontestablement une bonne raison de vivre. Saul Bellow, Alice Munro. Tchekhov. Keats. Eoin MacNamee.Montherlant. James. James Joyce. Tolstoï. Mailer. Dacia Maraini. Dermot Healy. Douglas Dunn. Trollope. Richard Ford. Caoineadh Airt Ui Laoghaire. Donne. Colette. Robert Lowell. Jane Eyre. Naipaul. Le spectateur de la galerie de Kafka. Roddy Doyle. John McGahern. Racine. Kawanata. Inutile d'observer une quelconque hiérarchie. Mais je reconnais qu'il y a une hiérarchie. Il y a du grand, et du moins grand, etc., jusqu'au nul.
P 43
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Cette remarque était pleine de bon sens pour moi. J'ai pensé qu'elle concernait son communisme. Il a dû avoir dans sa tête une vision d'hommes parfaits dans une société parfaite, libérée des déformations et des oppressions. Des hommes ainsi libérés communiqueraient parfaitement, comme ils le font quand ils chantent ensemble à l'opéra. La musique représente tout ce qui peut exister de perfection humaine et sociale. Derrière l'apparence des choses, il y a une silhouette idéale parfaite. Il y a la possibilité d'une communication totale, et le fait d'essayer d'instaurer une justice sociale est un moyen d'aller dans ce sens.
[pages 217-218 de la version SW poche de 2015]
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Mais l'Irlande n'est pas faite uniquement de paysages, elle a son histoire et sa société actuelle. Il y a eu des famines et des brutalités et du néant dans ce pays. Et le milieu malade, que je fréquentais dans les pubs l'après-midi, faisait autant partie de l'Irlande que la beauté du paysage.
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La mélancolie a quelque chose d'incomparable. Les dimanches matin, les week-ends fériés, je n'avais absolument rien d'autre à faire qu'à écouter le silence. D'une certaine façon, j'étais tout à moi-même. Après, cette sensation d'être immobilisée, en apesanteur, m'a parfois manquée.
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Ce frère était un garçon exceptionnellement gentil et très intelligent - je me rappelle qu'il disait, lorsqu'il lisait Thomas Hardy : "C'est un pauvre con, mais je me sens proche de lui" - pourtant il portait sur lui les marques de la négligence.
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Mais il existe des types d'écriture aussi intéressants à la lecture que comme sujets de discussion.
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"Il se peut que je commence à m'apaiser au sujet de mon père, mais je pense que je serai à jamais hantée par ma mère. Cependant, je ne suis plus sûre que la meilleure chose soit de lui pardonner, et ça aussi me donne de l'espoir. Il se joue plus ici et maintenant que jamais auparavant et c'est beaucoup, beaucoup plus tard dans la vie. Pourquoi ne pas s"armer de courage pour rompre avec elle cette fois-ci?Pour lui dire de se débrouiller toute seule, enfin?"
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De toute façon, je pressentais qu'à l'âge de cinquante cinq ans je n'aurais pas dû dépendre de la famille dont je venais; j'aurais dû me créer un entourage à moi.
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Il doit y avoir dans le monde
une énorme douleur particulièrement désespérée
que personne ne semble mentionner. -
le changrin de ceux qui n'ont pas fait de leur mieux
pour quelqu'un de jeune et qui ne pourra jamais
se rattraper.

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