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Critiques de Olivier Guez (541)
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La disparition de Josef Mengele

Roman historique proche du documentaire tant l'auteur a effectué de recherches. Josef Mengele, "médecin" d'Auschwitz terrifiait les arrivants car il procédait aux sélections et effectuait des expériences médicales en génétique, sur les handicapés ou les jumeaux, apportant une caution pseudo-scientifique à ses "recherches". Ce livre raconte sa cavale en Amérique du Sud de 1949 à sa mort sur une plage brésilienne en 1979 à l'âge de soixante-huit ans (AVC ou crise cardiaque probablement). De 1945 à 1949, il se cache en Allemagne puis à partir de 1949 en Argentine bénéficiant de la complaisance du régime péroniste puis au Paraguay et au Brésil. Il se cache à peine pendant dix ans et mène grand train au milieu d'autres anciens nazis. Tout change à partir de la fin des années 1950 et surtout de l'arrestation d'Eichmann par le Mossad en 1960. A partir de là, Mengele vit aux abois, traqué, caché : une vie minable, la peur d'être capturé en permanence. "Il était à bout, épuisé par cette cavale sans fin de planque en planque". On pourrait presque éprouver de la compassion face à cette descente aux Enfers, à cet homme prématurément vieilli mais on se rappelle ce qu'il fit. En outre, cette compassion qu'il réclame pour lui-même, il est incapable d'en éprouver pour les autres, pour ses victimes. Un être froid, méprisable, sans affects, à la morale dévoyée, incapable du moindre doute, du moindre sentiment humain, de remords ou regrets, niant toute responsabilité. C'est finalement cela qui en fait un monstre comme d'anciens nazis. Beaucoup s'étonnèrent lors du procès d'Eichmann de voir un homme tout à fait ordinaire mais si les nazis avaient été des monstres à la Marco Polo, ils n'auraient pu agir comme ils l'ont fait.

Le roman évoque aussi ses relations difficiles avec son fils Rolf né en 1944 : quel héritage lourd à porter que d'être le fils de Mengele !
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La disparition de Josef Mengele

Dans son essai Le perdant radical : Essai sur les hommes de la terreur, Enzensberger écrivait : « On est conduit à penser que ce que voulaient profondément Hitler et ses fidèles, c'était moins la victoire que la radicalisation et la perpétuation de leur statut de perdants. Certes, la rage accumulée s'est déchaînée dans une guerre d'extermination sans précédent contre tous ceux qu'ils tenaient pour responsables de leurs propres défaites - il s'agissait d'abord d'anéantir les Juifs et le camp qui avait imposé sa loi en 1919 -, mais ils ne songeaient pas un seul instant à épargner les Allemands. Leur véritable but n'était pas la victoire, mais l'extermination, l'effondrement, le suicide collectif, la fin dans l'effroi. Il n'y a pas d'autre explication au fait qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale les Allemands ont continué à se battre à Berlin, jusqu’au dernier bâtiment en ruines. Hitler lui-même a confirmé ce diagnostic en affirmant que le peuple allemand ne méritait pas de survivre. Au prix de sacrifices inouïs, il a obtenu ce qu'i voulait : perdre. Mais malgré tout, les Juifs, les Polonais, les Russes, les Allemands et tous les autres sont encore là. »



En cette rentrée littéraire 2017 où les Nazis sont à la mode - Magda Goebbels, la femme de Joseph Goebbels dans Ces rêves qu'on piétine, de Sébastien Spitzer, Josef Mengele dans Mischling d'Affinity K, …-, Olivier Guez traite d’un perdant radical - il utilise le terme (p. 137) sans citer pour autant Enzensberger dans les sources et la bibliographie - Josef Mengele en s’intéressant essentiellement sinon exclusivement à La disparition de Josef Mengele, aux trente années s’étalant de 1949, date de son arrivée en Argentine, à sa « mort mystérieuse sur une plage en 1979 » (4ème de couverture) au Brésil, en passant par le Paraguay.



Plutôt bien écrit avec quelques très belles formules littéraires et bien référencé même si les explications sont (trop) courtes sur le processus de fabrication du livre, Olivier Guez relate bien la disparition de l’Ange de la Mort, et même les longueurs (que j’ai ressenties) dans la description du quotidien de Mengele (notamment dans la période brésilienne) font finalement écho à la longueur de cette disparition. À l’exception des crimes contre l’humanité dont il s’est rendu coupable et de son idéologie mortifère, Mengele apparaît comme un homme banal - jaloux de son frère, d’Eichman, sous la tutelle de son propre père qui faisait tourner l’entreprise familiale Mengele Agrartechnik,… - mais qui n'émettra ni regret, ni remords pour sa contribution à la « production de cadavres » (Leszek Kolakowski dans Comment être conservateur + socialiste + libéral).



Dans le livre de Guez, le plus intéressant à mes yeux restera paradoxalement ce qui ne concerne pas Mengele directement. Ainsi, les évocations du recyclage par les époux Péron des Nazis, de la « nazi society de Buenos Aires » (p. 46), de Hans-Uli Rudel, militaire allemand le plus décoré de la seconde guerre mondiale, nazi et antisémite patenté mais jamais inquiété dans l’après-guerre, des tentatives des Nazis planqués en Amérique du Sud de raviver le nazisme, la minimisation du rôle de Simon Wiesenthal, la visite du fils de Mengele à son père, la construction des enfants de perdants radicaux,... sont autant sinon plus intéressantes que les pages sur Mengele même lorsque ces thèmes sont à peine effleurés.




Après comme l’écrit Guez lui-même « En ce milieu des années 1960, James Bond triomphe sur les écrans et Docteur Mengele devient une marque dont l’évocation glace le sang et fait grimper les tirages des livres et des magazines : l’archétype du nazi froid et sadique, un monstre » (p. 165) ; en 2017, Mengele fait toujours grimper les tirages des livres, bien davantage qu’un « Gerhard Bohne, le directeur administratif du programme d’euthanaisie T4 (deux millions de stérilisés, soixante-dix mille handicapés gazés) » (p. 42) ou qu’un « Walter Rauff (quatre-ving-dix-sept mille homicides), l’inventeur du camion à gaz, le prototype des chambres dans les camps d’extermination à l’est » (p. 85).
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La disparition de Josef Mengele

Merci à Net Galley et aux éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant première :)

Cet ouvrage relate l'histoire de Joseph Mengele en Amérique du Sud, et chapeau à l'auteur pour son minutieux travail de recherche. Il s'est vraiment bien documenté, pour écrire un livre de qualité.

J'apprécie les ouvrages sur ou en rapport avec la seconde guerre mondiale, tout ce qui concerne les camps de concentration...

Et j'étais curieuse de découvrir ce roman sur Joseph Mengele, surtout que je suis plus au courant de ses actes pendant la seconde guerre mondiale que de sa fuite en Amérique du Sud ! J'avoue que j'ignorais les dernières années de sa vie, j'ai trouvé ça très intéressant.

La disparition de Joseph Mengele est composé de deux parties, et d'une épilogue.

La première partie est surtout concentrée sur sa fuite, notamment en Argentine et je n'ai pas trop accroché. Il y a un peu trop de passages sur l'histoire de l'Argentine, j'ai trouvé ça un peu trop lent par moment. Trop d'informations, de longueurs... Même si j'ai apprécié d'autres passages, pour moi cette première partie est très inégale.

Mais les choses changent avec une seconde partie plus rythmée dont le début revient sur les agissements de Joseph Mengele pendant la guerre, notamment son attitude dans les camps. Franchement, certains passages sont très durs, ça donne envie de vomir ! Je n'arrive pas du tout à être détachée quand je lis ce genre de choses.

Une seconde partie qui nous fait également découvrir la suite de la fuite de Mengele, et comment ça se termine. Captivant !

Pour finir, l'épilogue nous emmène d'abord lors de la commémoration du 27 janvier 1985 à Auschwitz, pour la libération des camps de concentration. L'auteur revient sur certaines horreurs faites notamment par Mengele, mais aussi sur le besoin des victimes de savoir ce qu'est devenu Mengele. C'est très intéressant.

Même si j'ai trouvé ce roman assez inégal, avec des longueurs ici et là, mon impression finale est bonne car c'est un bon ouvrage, très documenté. J'ai été captivée par la seconde partie et l'épilogue.

Il faut le lire, pour découvrir ce qui arrivé à ce bourreau, et pour surtout, ne jamais oublier les horreurs faites pendant la seconde guerre mondiale dans les camps.

Je mets quatre étoiles, certes ce roman a des défauts mais la seconde partie et l'épilogue rattrapent la première partie :)

Un bon roman de la rentrée littéraire, un de plus ;)
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La disparition de Josef Mengele

Un roman ou plus exactement le résultat d'une enquête sur la fuite en Argentine de Josef Mengele, le médecin de la mort du camp d'Auschwitz - Sous le président Péron les nazis vivaient en Argentine presque tranquillement. Après sa chute. Cela devint plus difficile. La famille de Josef Mengele possédait en Allemagne une grosse entreprise de matériel agricole. Ils aidèrent financièrement Josef Mengele car un procès aurait fait du tort aux affaires. Quelques fanatiques lui trouvèrent des planques ensuite au PARAGUAY et finalement au BRESIL .... Jamais le moindre regret de la part de ce monstre imbu de sa personne. Un livre qui se lit facilement qui nous montre qu'à cette époque et avec quelques relations et beaucoup d'argent on peut échapper à la justice...Je pense qu'aujourd'hui avec internet cela serait impossible et je l'espère vivement. Ce livre était recommandé par la Grande Librairie.

Mireine



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La disparition de Josef Mengele

si on ignorait qui fut Mengele, on pourrait se dire que ce livre est un thriller insupportable basé sur d s faits historiques eux mêmes insoutenables. Malheureusement ce livre est non pas une fiction mais un travail de journaliste d'investigation pour retracer la fuite de Josef Mengele, la traque insuffisante dont il fut l'objet. Ce livre est probablement à peine romancé, ce qui nous rend ce compte rendu encore plus insupportable.

Car,oui,le médecin- bourreau d'Auschwitz, celui qui extermina tous les jumeaux du camp pour ses expériences in vivo d'eugénisme fut un homme,il avait une femme ( des ..), une famille( des),des potes,il partait au ski,en croisière,recevait, aimait la musique...Le replacer dans un cadre de vie normalisée c'est le rendre encore plus haïssable.

Nous pouvons nous questionner sur l'emprise idéologique et sur notre présumée faculté à résister aux embrigadements de toutes sortes car les dangers persistent.

Comment Mengele a échappé aux recherches,alors qu'à plusieurs reprises il était à deux doigts de se faire prendre, comment les autorités argentines puis paraguayennes ont fermé les yeux en accueillant cette lie nazie , comment l'Allemagne buvait sa honte mais ne se pressait pas trop pour rechercher ces tortionnaires, c'est répugnant. Comme disait mon père,il n'y a de la chance que pour la fripouille.

Ce type mort de trouille mais toujours sûr de son bon droit ne sera pas jugé,il mourra avant.



je pense qu'il est nécessaire de lire d'autres ouvrages historiques sur le sujet , néanmoins ce livre est un témoignage indirect mais fort d'une époque pas si lointaine.

Restons vigilants, individuellement aussi.

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La disparition de Josef Mengele

La seule chose qui me paraît un peu gênante dans ce livre, c’est le fait qu’il s’agisse d’une fiction. L’auteur est bien documenté sur les faits, mais il donne à son œuvre une forme romancée parce qu’il imagine l’état d’esprit du personnage. Ceci dit, le côté arrogant et imbu de sa personne de Josef Mengele est connu et documenté, et pour son état d’esprit au fil de sa longue cavale, il n’y a pas de raison, au vue de ses errances à travers l’Amérique latine, de penser qu’il avait l’esprit tranquille. Aucune cavale n’est facile, et à défaut d’avoir été jugé et condamné, au moins il aura passé 34 ans à être sur ses gardes et à avoir la trouille en permanence, vivant de plus en plus mal au fil du temps, seul, réduit à la paranoïa. Finalement il s’est emprisonné tout seul à ciel ouvert pour finir par mourir bêtement d’une crise cardiaque tout seul sur une plage déserte.

Ce qui est incroyable, c’est que non seulement il ait bénéficié des complaisances de gouvernements sud-américains à l’égard des nazis, mais surtout que sa richissime famille ait pu continuer à l’aider sans souci, essentiellement d’ailleurs parce qu’elle avait peur que cela nuise aux entreprises familiales !

On y apprend des détails ahurissants : il a échappé à l’arrestation pendant la débâcle parce que les officiers SS étaient repérés par le tatouage de leur groupe sanguin et que ce tortionnaire avait refusé celui-ci. Par contre il a commis d’incroyables erreurs comme son divorce, dont la publication a automatiquement révélé qu’il était alors en Argentine. Au final la vie de ce monstre a été bien pitoyable. La vie de Rudolf Hess en prison a du être bien plus paisible.
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La disparition de Josef Mengele

Joseph Mengele, homme cruel, médecin sans scrupule, qui a fait des milliers de victimes à Auschwitz... Le récit débute après la libération, lorsque la chasse aux criminels de guerre est ouverte, pour faire payer les atrocités commises et rendre un de peu de justice à ceux qui ont subi. Mengele est l'un d'entre eux. Il fuit vers l'Amérique du Sud, où il croit pouvoir couler des jours heureux... Mais ce sera plutôt de longues années de fuite, d'endroits où se cacher, de craintes et de peurs à se faire retrouver... et c'est tant mieux pour lui j'ai envie de dire... À faire le mal, on récolte le mal... Une lecture très intéressante, et la plume de Guez l'a rendu captivante... J'ai beaucoup aimé.
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La disparition de Josef Mengele

La cavale de Josef Mengele, surnommé l’ange de la mort, aura duré 30 ans. Des décennies pendant lesquelles le tortionnaire d’Auschwitz parvient à se cacher sous de fausses identités en Amérique du Sud, refuge de nombreux nazis. Grâce à la complicité de fanatiques désireux de l’aider et à sa fortune issue de l’entreprise familiale. La chance est aussi de son côté puisqu’ à plusieurs reprises, sa traque est interrompue.



Il s’agit d’un homme sans scrupule, studieux, maniaque, qui vit ses dernières années rongé par l’angoisse et qui, pas un seul instant, ne remet en cause les actes qu’il a commis. Il est persuadé d’avoir effectué ces expériences atroces par patriotisme et ne comprend pas de quoi il est accusé : « Il a soigné le corps de la race et protégé la communauté de combat. Il a lutté à Auschwitz contre la désintégration et les ennemis intérieurs, les homosexuels et les asociaux; contre les juifs, ces microbes qui depuis des millénaires œuvrent à la perte de l'humanité nordique : il fallait les éradiquer, par tous les moyens. Il a agi en homme moral. En mettant toutes ses forces au service de la pureté et du développement de la force créative du sang aryen, il a accompli son devoir de SS. » Ce genre de discours idéologique fait froid dans le dos. Même quand l’horreur régnait dans les camps, Mengele vivait sa passion avec Irene, comme si de rien n’était.



Cette biographie se lit comme un roman. Richement documentée, elle divulgue comment cet homme a pu échapper à la justice, comment il a occupé ses journées, ses pensées, les notes qu’il a consignées dans son journal … Une enquête des plus passionnantes !
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La disparition de Josef Mengele

A la suite de la défaite de l'Allemagne face aux Alliés, de nombreux nazis sont partis s'exiler en Amérique du Sud. Parmi eux, Joseph Mengele, l'ange de la mort, l'ancien médecin tortionnaire du camp d'extermination d'Auschwitz qui rejoint l'Argentine de Peron. Vont s'en suivre 30 années d'exil pour cet homme qui représente l'inhumanité incarnée. Joseph Mengele est un homme froid, sans remords, sans regrets, persuadé que les horreurs qu'il a commises sous le Troisième Reich étaient justes et fondées. Jusqu'à la fin de ses jours, il ne remettra jamais en cause ni ce qu'il a fait, ni la politique d'Hitler. Ce sont les autres qui ont tort, qui ne comprennent pas.

Dans sa prison à ciel ouvert, Mengele a peur. Il sait qu'il est traqué, recherché. Sa tête est mise à prix. Pourquoi lui ? Pourquoi lui qui, comme des milliers d'Allemands, n'a fait que suivre les instructions données ? Pourquoi lui qui a servi si humblement son pays ? Pourquoi lui qui n'a fait que son devoir ? Pourquoi lui qui voulait protéger la pureté de la race allemande ?



Réussira-t-il à vivre ses vieux jours libres ? Finira-t-il par être capturé ? Sera-t-il jugé par ses pairs, les Hommes ?



On ne sort pas indemne de cette lecture. Ce livre, passionnant, est remarquable par le grand travail journalistique réalisé par l'auteur : on y retrouve un contexte géopolitique mouvant, des faits historiques illustrant ce contexte et les personnages, nombreux, ayant rencontrés ou aidés J. Mengele pendant sa fuite.

En plus d'être une véritable enquête sur la disparition du SS, on retrouve également, à travers les pages de ce livre, le portrait saisissant de l'ange de la mort du Troisième Reich.

Ce livre fait partie de ceux avec lesquels on apprend, de ceux qu'il faut lire pour ne pas oublier, pour ne pas reproduire les atrocités du passé.



A qui l’offrir : A tous ! Pour ne pas oublier. Pour que jamais plus de telles atrocités ne se reproduisent.

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La disparition de Josef Mengele

Je ressors plutôt déçue par ma lecture. Avec un sujet aussi intéressant, Olivier Guez nous sort un roman assez plat et pas vraiment impliquant. Le style est plutôt scolaire et manque cruellement de sentiment. Les faits s’enchainent les uns après les autres sans relief. J'aurais aimer détester Josef Mengele, mais je suis ressortie du roman avec une grande indifférence pour le personnage.
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La disparition de Josef Mengele

L'auteur nous conduit aux côtés du docteur SS et nous l'accompagnons dans sa fuite. L'Argentine, le Paraguay et le Brésil.



Nous assistons à ces interrogations "que va t'il devenir ?", ses colères "il est traqué alors que tant de ces complices ont repris le cours de leur vie", à son chagrin lors de la mort de son père.



La vie d'un homme..... mais un homme responsable de milliers de morts. Un homme qui ne s'interroge pas sur ses actes, il a fait son devoir.



Un récit sobre et prenant qui nous interroge sur la culpabilité et la facilité avec laquelle ceux qui ont tant de sang sur les mains ont pu continuer à vivre grâce à la solidarité de gouvernements amis.
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La disparition de Josef Mengele

Après l'ordre du jour, chronologiquement et littérairement, voici que je viens d'achever la lecture de ce roman narrant la traque de Mengele et plus précisément centré sur sa vie d'exil en Amérique centrale.



Glaçant, sans remords, sont les maux qui me viennent à l'esprit.



La colère et l'injustice suivent le pas, comment un Etre aussi abject, maléfique a pu passer à travers les mailles du filet, comment a t il pu mourir de sa belle mort noyé dans les flots ?



Que n'a t il été possible de le capturer et de le faire comparaître pour toutes ces choses odieuses commises.



Tous ces dignitaires nazis coulant des jours tranquilles en Argentine, sans être inquiétés semble aujourd'hui inconcevables avec tous les moyens de traques mis à disposition.



Le livre m'est apparu glacial, chirurgical, je ne sais à quel point romancé, je n'ai pu m'arrêter de le lire, tant je souhaitais que d'une manière ou d'une autre il y ait un châtiment.



Dégoût total pour tous ces sinistres personnages s'étant serrés les coudes, pour se venir en aide les uns les autres, complètement libérés de remords, de regrets, rêvant encore de leur Reich, bien à l'abri des ennuis et de la pauvreté.



A coup de toasts, de dîners, sous l'oeil complaisant de Peron, ce livre m'a interloqué, donné la nausée ; au delà de l'horreur, Mengele n'est qu'un homme, vivant les dernières années de sa vie de manière pitoyable grâce à l'obole de sa famille amorale, immorale, se comportant comme une caricature du vieillard aigri et narcissique.
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La disparition de Josef Mengele

Pendant quatre ans presque, de 1945 à 1949, Joseph Mengele s'est caché en Allemagne et en Europe. Il vivait là sous le nez des nouvelles autorités de la RFA, et des américains. Puis il réussit à partir vers des cieux moins dangereux pour lui, vers l'Argentine, après être passé par la Suisse, suivant en cela le chemin d'exil de nombreux autres criminels nazis.

Perón et son régime accueillaient à bras ouverts toux ces criminels de guerre nazis…Combien comme Mengele purent y couler des jours heureux sous de fausses identités?

Mengele était sans doute l'un des pires bourreaux nazis. Il était celui qui sélectionnait, sur la rampe d'arrivée des trains arrivant à Auschwitz, de l'Europe entière, les Juifs qui devaient mourir immédiatement, et ceux qui pouvaient encore attendre quelques semaines, quelques mois, avant de mourir dans les souffrances de la faim et du froid

Médecin, il sélectionnait surtout ceux qui pourraient faire l'objet de ses expériences qu'il qualifiait de scientifiques… Les bossus, les handicapés de naissance, les jumeaux représentaient un intérêt tout particulier à ses yeux… Il voulait comprendre. Alors toutes les expériences les plus horribles lui étaient permises, aussi bien en faisant longtemps souffrir ces gamins ou leurs mères, qu'en faisant bouillir des cadavres afin d'analyser leurs squelettes … "Docteur Mengele est un nom magique…, la personne que tout le monde craint le plus dans le camp. Rien qu’à l’entendre, tout le monde tremble." Toute l'horreur du nazisme concentrée en un seul homme.

Olivier Guez, raconte ces horreurs pour mieux nous faire comprendre l'ignominie, de Mengele, de ce salaud…les mots manquent pour le décrire.

Mais surtout pour nous démontrer qu'il a bénéficié de nombreux concours de circonstances d'une part, et surtout , d'autre part, d'un certain laxisme des autorités américaines et des fonctionnaires allemands de la RFA, qui lui délivrèrent les documents administratifs nécessaires pour quitter le pays sous son identité. Hasards ou complicités?

L'argent de sa famille, fabricant reconnu de machines agricoles lui a permis de vivre des jours presque heureux en Amérique du Sud…Presque, car il fut quand même contraint de se cacher, de changer d'identité, de passer d'un pays à l'autre.

Il vivait dans la crainte du Mossad qui avait réussi à capturer Eichman, qui, lui, fut exécuté.

Olivier Guez dépeint à la fois la relative facilité avec laquelle ce salaud réussit à quitter l'Allemagne et à vivre en Amérique du Sud, dans différents pays, sous de fausses identités, pendant longtemps grâce à l'argent familial, mais aussi les tourments de cet homme de plus en plus seul, de plus en plus lâché par les siens, par sa famille, contraint sur ses vieux jours de vivre caché, sans argent, craignant en permanence d'être reconnu par un survivant.

Un homme qui se considérait même comme une victime : il n'avait fait que son devoir. Jamais il ne douta de l'intérêt et du bien fondé de ses "recherches". Combien comme lui n'eurent pas à s'expliquer devant la justice des hommes !

Mengele : un nom de sinistre mémoire que même sa famille dut abandonner pour l'entreprise. Une entreprise qu'ils durent vendre.

230 pages de rappels d'Histoire et de parties romancées, et surtout d'indignations diverses qui bousculent le lecteur. Une Histoire dérangeante par bien des aspects.

Indispensable pour ne jamais oublier


Lien : https://mesbelleslectures.co..
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La disparition de Josef Mengele

Me voilà bien perplexe après cette lecture... Il me faut à présent tenter d'expliquer d'où vient ce sentiment de malaise qui m'a saisie après le premier tiers du livre et a rendu la fin de mon parcours assez pénible. Ce n'est pourtant pas la première fois que je saisis l'occasion offerte par un romancier d'explorer les versants les plus noirs de l'âme humaine en se glissant dans la peau et dans la tête des pires salauds que la terre ait portée. Le principe ne me gêne pas a priori. Alors ?



On ne peut pas taxer non plus Olivier Guez de complaisance. En retraçant les trois décennies de la vie de Mengele en Amérique du sud, il ne cherche jamais à provoquer la sympathie ou même la pitié envers ce criminel qui d'abord se cache, aidé en cela par les gouvernements argentins, paraguayens puis brésiliens, puis se terre, hanté par la peur d'être déniché par les chasseurs de nazis qui ont déjà efficacement montré de quoi ils étaient capables en enlevant Eichmann pour le juger et l'exécuter en Israël. L'auteur met sa plume au service de la compréhension de la nébuleuse qui a permis au bourreau d’Auschwitz de mener impunément sa vie à son terme. Réseaux d'anciens nazis et de collaborateurs aidés par les entrepreneurs allemand, amnésie de la scène politique allemande et internationale, complicité des dictatures sud-américaines et même quelques bourdes ou mésententes des services secrets israéliens sont autant de mailles trop lâches d'un filet qui n'a jamais pu se refermer. En faisant cela, il n'épargne aucun des protagonistes de cette odieuse organisation. A commencer par le "héros" lui-même :



"Sa femme Irene l'avait remis sur pieds. Arrivée à Auschwitz pendant l'été, elle lui avait montré les premières photos de leur fils Rolf né quelques mois plus tôt et ils avaient passé des semaines idylliques. Malgré l'ampleur de sa tâche, l'arrivée de quatre cent quarante mille juifs hongrois, ils avaient connu une seconde lune de miel. Les chambres à gaz tournaient à plein régime ; Irene et Josef se baignaient dans la Sola. Les SS brûlaient des hommes, des femmes et des enfants vivants dans des fosses ; Irene et Josef ramassaient des myrtilles dont elle faisait des confitures. Les flammes jaillissaient des crématoires ; Irene suçait Josef et Josef prenait Irene. Plus de trois cent vingt mille juifs hongrois furent exterminés en moins de huit semaines".



Insoutenable. Tout comme la suite, la complaisance pendant toutes ces années. Le romancier nous campe un Mengele aux abois, certes rongé par la peur mais toujours convaincu d'avoir œuvré pour le bien du peuple allemand et sans l'once d'un remord. La force de son écriture fait mouche : on est choqué, voire dégoûté... et ?



Et alors je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir en tête pendant toute ma lecture le livre de Mémoires de Beate et Serge Klarsfeld qui ont consacré leur vie à la chasse aux criminels nazis et surtout à celle de leurs complices même implicites. Ceux qui préféraient "oublier" et passer à autre chose et qui sont la cause de beaucoup de temps perdu dans la traque. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que ce roman n'apporte pas grand-chose en regard de ce fantastique travail. Et que peut-être, cette fois-ci la forme romanesque me gêne pour évoquer cette figure inqualifiable.



Je comprends que ce livre puisse fasciner, son écriture œuvre dans ce sens. Mais je reste sur mon sentiment de malaise, plus encline à conseiller le livre des Klarsfeld à quiconque voudrait avoir une vision plus exhaustive des enjeux de ces traques pour l'avenir de l'humanité.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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La disparition de Josef Mengele

Un roman intéressant sur la cavale de Josef Mengele – un médecin sadique d’Auschwitz qui a échappé à la Justice en se réfugiant en Amérique du Sud. Le texte est écrit sous la forme d’une exo-fiction : on suit concrètement le bourreau dans sa nouvelle vie, entre 1949 et 1979. Le roman est composé de deux parties : la période « Pacha » en Argentine, où les nazis se la coulent douce, et la période « Rat » où il est traqué au Brésil par les chasseurs de Nazis.



Ce qui m’a passionné dans ce livre, ce sont les ambiguïtés de l’après-guerre en ce qui concerne la réintégration des anciens nazis. L’arrière-plan du roman est l’influence des systèmes de pensées sur le destin des hommes, il y a des passages brillants sur ce thème. Certaines pages sur Auschwitz sont assez glaçantes. Mais de manière générale, l’idée de suivre l’après-bourreau, plutôt que l’avant et le pendant, m’a beaucoup plu.



L’écriture est plutôt rythmée, sans excès de style. Le roman se lit très vite, j’ai eu du mal à le lâcher. Je l’ai trouvé passionnant !
Lien : Https://evanhirtum.wordpress..
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La disparition de Josef Mengele

Un récit remarquable basé, on le devine, sur de longues heures de travaux de recherche dans les archives et les témoignages divers. L'après-Auschwitz a été en effet, pour l'un de ses plus célèbres bourreaux, la mise en place d'un large jeu de piste entre l'Europe et l'Amérique du Sud.

On apprend ainsi dans ce roman d'Olivier Guez de quelle manière et dans quel but Perón a récupéré les anciens dignitaires nazis dans son pays. Ahurissant...

L'auteur ne nous le rend pas sympathique, ce Mengele, cet "Ange de la Mort", que tout le monde connaît parce qu'une dose maximale de cruauté coule dans ses veines, et c'est tant mieux. On a même l'impression qu'il prend plaisir à le décrire en bête traquée puis en vieillard malade...



J'ai apprécié la lecture de cet essai romancé même si je regrette justement que le document prenne le pas sur le récit par moments.



Je terminerai ma critique par ces mots que je trouve très justes de la part de l'auteur: "Toutes les deux ou trois générations, quand la mémoire s'étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s'éclipse et des hommes reviennent propager le mal. [...] Méfiance, l'homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes".
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La disparition de Josef Mengele

Ce récit est identifié comme roman mais c’est, malgré quelques ajouts, un vrai récit historique qui se dévoile sous nos yeux. Olivier Guez s’est attaché à raconter la vie de Josef Mengele après la guerre et sa fuite en Argentine, où il s’invente une nouvelle vie sous le nom d’Helmut Gregor. Il espère vivre tranquillement en profitant de l’argent de la prospère entreprise agricole familiale. Incroyablement bien documenté, il trace à grands traits le rôle de Mengele pendant la guerre puis entre dans l’Histoire de l’Argentine des années 50, décrit la vie des Argentins, l’arrivée au pouvoir des Peron et leur rôle dans l’accueil des ex nazis. Une belle époque où Mengele rencontrera le boucher de Riga, Roschmann, le maitre d’œuvre de la solution finale, Eichmann, l’as de l’aviation Rudel et tant d’autres. Ces hommes vivent dans la nostalgie d’une époque et d’un pouvoir qu’ils s’appliquent à faire revivre depuis leur exil. Une décennie qui permit à nombre de tortionnaires de se refaire une identité et d’échapper à la justice en changement simplement de nom. Jusqu’à ce que toutes les horreurs de la guerre ne soient reconnues et leurs auteurs recherchés dans les années 60, par le Mossad et Simon Wiesenthal.



Dans ce récit qui se lit comme une enquête, Olivier Guez nous emmène de Günzburg ville natale de Mengele à Serra Negra au Brésil, en passant par Buenos Aires, Bariloche et le Paraguay. Il nous décrit la beauté des paysages, la douceur de la vie en exil -malgré la crainte d’être découverts, les nazis vivent confortablement- et l’indécence de cette vie dorée après les horreurs commises en temps de guerre.

Ensuite viendront la fuite, l’errance, les planques successives et finalement la mort.



Olivier Guez, journaliste au journal Le Point, tente, après dix ans de recherches, de reconstituer le parcours de Mengele, ce savant fou, sans aucune empathie, qui a torturé des milliers de personnes sous prétexte de recherches scientifiques les plus folles. Il nous dépeint un homme traqué, ne comprenant pas l’acharnement et la détestation que l’on a de lui et de « son œuvre ». Il assiste à sa chute sans jamais juger et nous la raconte de manière captivante.



J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre captivant. Il aurait pu être un coup de cœur si l’écriture m'avait séduite.
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Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Ce recueil est parut suite aux attentats du journal "Charlie Hebdo" . Je ne reviendrai pas sur ce dramatique événement, nul ne peut ignorer ce qu'il c'est passé, vu le soulèvement populaire national et international.



Les bénéfices de ce roman vont directement au journal, alors oui on sait que depuis ils ont ramassé suffisamment d'argent pour tenir plusieurs années donc je n'insisterai pas sur ce point. Par contre la lecture de ce roman est un combat pour la liberté d’expression. Liberté qui nous est chère. Liberté qui m'est essentielle. Liberté qui me permet de me sentir moi-même et de dire ce qu'il me passe par là tête, même si ce sont des inepties.



Donc ce recueil regroupe les textes de 60 auteurs. Dont, parsemés, des extraits de Beaumarchais, Diderot, Hugo et voltaire qui se sont battus aussi, autre époque et combat égal.



Tous les autres ont réagit et fait parler leurs plumes, leurs armes, leurs cœurs. Pour certains ce sont des courriers ou un constat, des réactions car nul ne pouvait rester muet sinon tout était perdu (pourquoi d'ailleurs mettre cette phrase au passé !) . Pour d'autres c'est ce qu'ils savent faire de mieux, un conte une histoire (j'ai une préférence pour cette forme de manifestation).

Alors j'ai des auteurs de prédilection bien évidement. L'histoire Fabrice Humbert me touche particulièrement ( en même temps j'ai un attachement pour cet auteur.) Une grande tendresse pour le texte de Ian Manook car je vois ma grand-mère dans les traits de sa mère. Sans oublier Romain Puertolas qui me fait sourire malgré l'horreur et ça chapeau Monsieur !



Et malgré les 3 mois de passés je peux vous garantir que l'émotion reste la même en lisant ces lignes. Les larmes ne sont pas loin.





Je terminerai cette chronique par une citation de la réaction de Frédéric Beigdeger car elle me fait penser à la dernière boucherie au Kenya qui vient de perdre ses étudiants .

"A ce violent malaise que cette sensation procure, aux larmes du chagrin, à la culpabilité d'être plus troublé par ces morts si proches que par les milliers de victimes à deux heures de chez nous. Si, ne soyons pas hypocrites, c'est une règles journalistique bien connue, les massacres géographiquement éloignés nous perturbent moins que deux ou trois morts dans notre ville, notre pays. Pourtant, une certaine souffrance est là. A des degrés divers selon sa sensibilité, son empathie, son fatalisme."
Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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La disparition de Josef Mengele

Incroyable et terrifiante histoire que celle de la vie d’après-guerre de Mengele : plus de 30 ans de fuite en Amérique du Sud avant sa mort sur une plage brésilienne.



C’est le portrait d’un homme sans remords, fidèle aux idées nazies jusqu’au bout, et qui ressasse sa gloire et sa puissance passées. C’est aussi le portrait d’un homme pathétique et minable, dans la plainte permanente et qui vit comme une injustice son sort de fuyard.



En narrant avec précision son parcours, l’auteur retrace le contexte géopolitique de ces années : la fin de la guerre, l’Argentine accueillante pour les nazis, la guerre froide, Israël qui recherche le criminel puis n’en fait plus une priorité…



Ce que j’ai trouvé de plus inconcevable, c’est l’aide dont Mengele a pu bénéficier dans sa fuite. Je n’avais jamais eu conscience de ce réseau de solidarité basé sur une continuité de l’idéologie nazie, ancrée et assumée. Que ces fidèles, impressionnés par ses "exploits", le soutiennent moralement et financièrement, le protègent en prenant des risques pour lui, et ce malgré son comportement égocentrique et détestable à leur égard, cela me dépasse.



Le livre est richement documenté et l’auteur a su retranscrire toutes ces années avec fluidité et sans lourdeur en dépit du sujet difficile. Surtout, il a trouvé le style parfait pour raconter cette histoire : simple, sobre et efficace, avec une sorte de neutralité qui permet au lecteur de multiples émotions autour de ce personnage et des événements. Car ce livre poignant et terrible fait mal au cœur. Il appelle à la vigilance et met en alerte sur un passé qui n’est pas vraiment passé.

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La disparition de Josef Mengele

Ce livre retrace les 30 ans de la cavale de Josef Mengele, un docteur SS du camp d'Auschwitz. Surnommé "ange de la mort", il était chargé de sélectionner les prisonniers aptes au travail et ceux qui seraient envoyés dans les chambres à gaz. Passionné de génétique et obnubilé par les théories racistes, il sélectionnait certains prisonniers pour son "zoo humain", un laboratoire dans lequel il se lançait dans d'abominables expérimentations, en particulier sur les jumeaux et les individus ayant des difformités physiques.



Mais l'auteur ne fait qu'évoquer ces faits et se concentre sur la cavale de Mengele débutée en 1949.

Une fuite romanesque et aux nombreux rebondissements, et pourtant je me suis souvent ennuyée. Aussi bien dans la première partie présentant les dix premières années de la cavale de Mengele quand, soutenu financièrement par sa famille il ne manque ni d'argent, ni de femmes ni d'amis que dans la deuxième partie lorsque la vie de Mengele bascule après l'enlèvement du criminel de guerre Eichmann en 1960.



Ce roman de non-fiction est très bien documenté mais sa mise en forme m'a rendue sa lecture laborieuse. Les personnages et leurs pseudonymes s'accumulent et le récit m'a semblé très long (alors que le livre comporte peu de pages).

L'auteur veut nous laisser juge de la logique de chacun des personnages et nous ouvrir les yeux sans ambiguïté: le mal existe et il est protégé. Mais au vu de l'histoire de cet homme mauvais qui a rencontré un système où ses actes ignobles étaient légaux, je m'attendais à un récit plus exaltant, angoissant, révoltant. Il m'a manqué de la fougue, du sentiment, de la rage pour décrire cet homme en proie à la solitude et à la paranoïa et sa fin miserable dans une favela de Sao Paulo à la fin des années 70.

Au final, j'ai eu l'impression de lire un long, un très long article, certes bien documenté, mais manquant de saveur et d'âme.
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