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Critiques de Pierre Grimbert (369)
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Le Secret de Ji : Intégrale

L'intégrale du secret de Ji rassemble en un seul volume les quatre livres parus chez Mnémos. L'objet est relié avec soin, avec un signet et une couverture magnifique.

Quant à l'histoire, on a affaire à une quête de high fantasy dans la plus pure tradition : un groupe de héros, les descendants des sages, s'unit pour lutter contre un ennemi qui menace l'équilibre du monde - et surtout leurs vies.

Les personnages sont attachants, très bien dépeints avec leurs défauts et leurs qualités. Le monde est riche et cohérent. L'aventure est très bien construite.

Ce que j'ai moins aimé, c'est le Secret. L'idée est intéressante et originale mais elle ne m'a pas emporté. D'autres en auront certainement une perception différente.

Car il n'en demeure pas moins que l'écriture est agréable et que l'aventure vaut vraiment le détour.
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Gonelore, tome 1 : Les Arpenteurs

Malgré une intrigue et une construction très classique sous forme de roman initiatique, je me suis très vite laissée emporter par ce premier tome d'introduction. J'ai pris plaisir à suivre quatre jeunes apprentis Arpenteurs dans leur découverte de cette confrérie et des dangers de Gonelore. Le livre se termine sur un cliffhanger et manque un peu trop de révélations à mon goût, mais l'essentiel est là : évasion et aventure sont au rendez-vous !
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Les Enfants de Ji, tome 5 : Le sang du Jal

Le sang du Jal marque la fin du cycle des enfants de Ji. Il faudra impérativement avoir lu les volumes précédents et les avoir à l’esprit pour bien l’apprécier.



Au moment d’entamer cette lecture, une appréhension peut, légitimement, s’emparer du lecteur. L’auteur va-t-il succomber à l’idée de nous placer une fin trop rapidement expédiée comme dans le cycle précédent ? De nombreux indices viennent plaider en ce sens… et la notion même de fin peut prêter à débat. De laquelle parlons-nous ?



Toujours étant, les lecteurs peuvent ici être rassurés car le roman va se dérouler en deux temps : celui des retrouvailles et de la préparation qui va laisser la place (et le temps) pour la confrontation entre les héritiers et Sombre. Tout cela est équilibré et il faut reconnaître que la seconde partie est particulièrement intense avec un période de faux calme particulièrement traitre !



Petit conseil : mieux vaut prendre ses précautions et s’enfermer à ce moment-là pour ne pas être dérangé, quitte à assumer une nuit blanche.



Il faudra vraiment aller au bout de la dernière page pour connaître la fin des aventures des héritiers et quelle fin ! Si elle ne répond pas à toutes les questions la plupart trouveront une réponse. Est-elle satisfaisante ? C’est une autre question qui est ouverte à débat, d’autant que l’actualité de la fantasy nous a plutôt habitués à d’autres fins…



Pierre Grimbert nous embarque donc jusqu’à la dernière page dans un récit, intense, émouvant et au dénouement surprenant… mais après tout, pourquoi pas ?!



Quelques déceptions doivent être notées et notamment le devenir des héritiers. Dommage d’en rester-là après avoir partager autant de temps, d’aventures et surtout de sentiments…. Mais il faut bien nous quitter un jour.



Voilà qui met donc un terme à un cycle qui mérite d’être lu et partagé entre plusieurs générations de lecteurs. Une belle découverte !

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Le sang des Parangons

Bienvenue au pied de la montagne sacrée. Regardez bien le soleil car bientôt vous en serez privé, bientôt vous vous engouffrerez dans les profondeurs ténébreuses de la montagne aux côtés des quarante parangons choisis par l’humanité. Leur mission ? Rien de moins qu’aller à la rencontre des Dieux et décrocher leur clémence, sauvant ainsi le monde dont la dislocation en cours promet d’anéantir toute forme de vie. Pour y parvenir, chaque royaume a choisi son champion selon des critères qui lui sont propres, créant ainsi une compagnie hétéroclite formée de guerriers, de dévots, de scientifiques, de voleurs et même de rois.

Tous vont franchir les portes cyclopéennes pour s’enfoncer dans la terrible Montagne qui rejette depuis des années les corps sans vie de milliers d’humains. Les parangons savent que leur quête sera semée d’embûches, voire quasi impossible à accomplir, mais ils représentent le dernier espoir de l’humanité alors ils ne failliront pas. Pourtant leur périple sera encore plus terrible que tout ce qu’ils avaient pu imaginer.

Dans ce récit aux nombreux personnages, l’auteur réussi la prouesse de présenter un grand nombre de cultures et de personnes en un temps records et de façon ultra efficace, sans détourner le lecteur de l’objet principal du récit : la descente vers le palais des Dieux. Chaque chapitre est conté du point de vue d’un parangon et l’on alterne ainsi entre une bonne quinzaine de protagonistes sans que cela soit jamais confus pour le lecteur. Comme à son habitude, les personnages de Pierre Grimbert sont criants d’humanité, tantôt attachants, impressionnants ou insupportables. On en découvre certains petits à petits (pour d’autres, on manque de temps…) et selon des points de vue totalement différents en fonction des chapitres.

L’écriture est fluide, efficace, tout comme le récit en lui-même qui ne perd pas temps et nous implique dès les premières pages dans cette quête désespérée. Mais avec Le sang des Parangons, Pierre Grimbert nous entraîne dans un récit aussi sombre que les tréfonds de la montagne sacrée. Il faut s’accrocher pour aller au bout du voyage et l’on en ressort écorché.

C’est une histoire vers laquelle on revient longtemps, souvent. J’ai douté pendant un moment de l’aimer autant que ces œuvres précédentes. Mais après coup, j’ai réalisé que j’étais simplement en colère et triste, que je n’avais pas envie de me diriger vers une fin qui, j’en étais sûre, allait me déplaire.

J’ai pris mon temps pour lire les derniers chapitres, et j’ai fini par me résigner. Et en lisant le dénouement rempli de surprises, en refermant la toute dernière page, j’ai compris que je venais de lire un vrai bon roman.

J’ai été touchée comme rarement.

J’ai adoré.

Mais je sais aussi que je ne le relirais pas.



Vous, lisez-le !
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Le sang des Parangons

On se retrouve aujourd’hui avec la chronique d’un one-shot que j’attendais avec impatience, Le sang des Parangons, de Pierre Grimbert. C’est un auteur que j’aime beaucoup, à la fois pour ses écrits et pour l’image simple qu’il véhicule. Je ne pouvais décemment pas passer à côté ! Il nous revient donc avec un nouveau roman choral que l’on pourrait aussi qualifier de huis clos, puisque quasiment toute l’intrigue se déroule dans les entrailles d’une montagne sacrée.



Entre éruptions volcaniques, tremblements de terre, inondations et autres catastrophes, le monde est à l’agonie et l’humanité bien près de sa perte. Tentant le tout pour le tout, chaque royaume envoie un de ses champions, un Parangon, à la recherche du palais des dieux sous la montagne sacrée, pour supplier les créateurs de leur venir en aide. Ils sont ainsi quarante-et-un à passer les portes, guerriers, religieux, philosophes ou scientifiques aux intentions pas toujours si altruistes. Et quand les morts s’accumulent, leurs divergences revêtent soudain bien plus d'importance que prévu.



Les récits choraux sont un peu la marque de fabrique de Pierre Grimbert. C’était le cas de sa saga Le secret de Ji et, dans une moindre mesure et plus récemment, de sa saga Gonelore. Avec quarante-et-un personnages, on atteint ici des sommets mais rassurez-vous : ils tombent comme des mouches, il est donc de plus en plus facile de s’y retrouver ! C’est, malgré tout, mon petit bémol à cette histoire. Plus il y a de héros à suivre, moins on a le temps de s’attacher à eux, c’est presque mathématique. Or, cette empathie envers les personnages participe énormément de mon appréciation et cela m’a chiffonnée.



Pourtant, Le sang des Parangons a bien d’autres atouts. À ceux qui penseraient qu’arpenter les entrailles d’une montagne pendant 320 pages est un peu ennuyeux, je dis : détrompez-vous ! Le récit ne manque pas d’action, notamment grâce aux créatures qu’abrite cette étrange montagne, mais pas que. C’est un roman assez sombre, déjà parce qu’il se déroule dans des souterrains, mais aussi parce que le désespoir s’empare peu à peu de nos héros. L’ensemble confère au lecteur un sentiment de malaise, d’oppression, qui pourra en rebuter certains mais qui est très bien fichu.



Et puis il y a le message que l’auteur tente de faire passer… Derrière cette quête désespérée se cachent aussi certains travers : combien sont réellement là par altruisme, pour sauver le reste de l’humanité, et pas pour la gloire, la richesse, la foi, pour prouver que les dieux existent ou, au contraire, n’existent pas ? Les introspections de chacun façonnent le récit, lui donnent de la profondeur et de la puissance. Un roman atypique qui propose de belles réflexions et que je vous invite à découvrir très vite.
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Le Secret de Ji : Intégrale

Ce livre est un vrai coup de coeur. Il m'a fait découvrir Pierre Grimbert. Plus j'ai avancé dans cet ouvrage et plus j'avais envie d'en découvrir davantage sur ce secret de Ji. L'écriture est très fluide, l'histoire passionnante et les personnages très travaillés. On suit leur évolution au fil des quatre tomes que comprend cette intégrale. le récit est riche: on a des combats, une quête, de la religion, une galérie originale de personnage, des histoires personnelles.... Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment! Et l'auteur a même travaillé sa fin en vous donnant une seule envie: vous plonger dans la suite des aventures avec Les enfants de Ji qui, vous vous en doutez sûrement, a déjà trouvé une place de choix dans ma PAL!
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Les Gardiens de Ji, Tome 1 : La volonté du démon

Cela fait quelques temps maintenat que je ne m'étais pas plongé dans l'univers de Pierre Grimbert et du cycle de Ji. Cette troisième "partie" m'a d'abord laissé sur une grosse impression de déjà lu, l'auteur reprenant les éléments qui ont fait le succès des épisodes précédents. il s'attache cette fois encore à la descendance des personnages principaux du second cycle, comme il l'avait déjà fait pour le premier. L'intrigue nous permet de les découvrir et choisit de ne rien nous révéler, nous laissant dans l'expectative tout le long du roman. Du coup cela traîne un peu en longueur même si la menace que l'on devine, place les personnages dans des situations périlleuses qui les oblige à fuir et à se cacher. D'où l'impression de déjà lu!

Mais en y regardant d'un peu plus près, on remarquera que Pierre Grimbert nous parle (encore une fois! diront les mauvaises langues!) d'h'éritage familial et d'intergénération car il insiste avant tout sur le caractère héréditaire de la "quête" de ses enfants de héros. On y découvre des personnages face à l'inconnu, issus de familles dont ils ne connaissent rien, et d'un passé qui va bien malgré eux les rattraper. Ainsi Pierre grimbert construit un environnement suspicieux et mystérieux autour de ses personnages qui ne se connaissent pas vraiment ou pas du tout et qui sont embarqués dans une aventure où leur survie est en jeu. Les caractères sont mis à l'épreuve, les personnalités s'affirment et s'affinent et là où, au début du roman, je voyais un remix des épisodes précédents, je découvre après avoir terminé ce tome 1, un roman riche en interactions humaines. On pourra reprocher à l'auteur le ton quelque fois trop tragico mielleux, quelques séquences débordent de descriptions sentimentales et les scènes d'actions se font rares mais intenses.

Après avoir lu les cycles précédents, il est nécessaire de faire un effort pour se plonger dans celui ci tant on a l'impression de connaître déjà tout en bloc. Les détails, et l'intérêt peinent à s'installer même si le talent de Grimbert est toujours au rendez vous, jusqu'à un événement final qui renverse la vapeur et promet une suite un peu plus passionnante.
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Le Secret de Ji, tome 1 : Six héritiers

Critique de la série complète :



Le premier tome est assez simple et narre simplement la fuite des héros face aux assassins Züu.



Il permet de présenter efficacement les différents protagonistes séparés en différents groupes qui se regroupent par la suite.



On ressent l'influence de David Eddings dans les personnages de Grimbert.



En effet, je trouve que Yann, le jeune pêcheur, qui se découvre des dons de sorcier ressemble au personnage de Garion du Chant de la Belgariade, et Rey est presque une copie conforme de Silk du même livre.



Ensuite, les ressemblances sont plus subtiles et parsemées mais on retrouve des similitudes si l'on sait ou regarder.



Loin de me gêner, cette similitude n'en a rendu les personnages que plus attachant à mes yeux, en particulier Rey.



L'histoire sentimentale entre Yann et Leti est cousue de fil blanc mais très mignonne et rafraichissante.



Je me tairais sur l'histoire du second tome pour éviter de spoiler.



Ensuite, il est vrai que ni l'histoire, ni la composition du groupe ne bouleverse le genre par son originalité. Grimbert pioche allègrement dans les classiques du genre mais le tout est harmonieux, d'un style fluide et agréable à lire.



De nombreux petites inventions font tout de même leurs apparitions et l'auteur nous fournit même un lexique à la fin pour nous aider à nous repérer. (Qui n'a jamais été ennuyé au milieu d'un livre de fantasy en train d'essayer de rappeler de ce qu'était un Etraïkrb à poil long ?).



Cependant, si les unités de mesure de temps sont originales, elles obligent à une certaine gymnastique mathématique. Ici une décade fait dix jours (normal jusque là), un décan fait 2h25, une décime 14 minutes et une décille 1 minutes 36



Cette série est poursuivit directement par deux autres, Les Enfants de Ji, et Les Gardiens de Ji, mais peut se lire seule.



Au final, sans être une révolution du genre, cette série permets de passer un agréable moment de lecture.
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Le Secret de Ji, tome 1 : Six héritiers

L’histoire démarre sur les chapeaux de roue avec l’assassinat des héritiers les uns après les autres par les fanatiques de la secte Züu. Les héritiers étant les descendants des sages qui sont allés avec Nol sur l’ile de Ji il y a 4 générations. Très vite l’histoire se focalise sur la fuite de Coreen, une des mères du Matriarcat de Kaul, et de Léti, sa nièce. Yan, un jeune pêcheur, amoureux de Léti, les suit et les rejoint vite. La compagnie grossit rapidement : d’abord Grigan, le guerrier des Bas-Royaumes qui se sent le devoir de protéger le groupe, puis Bowbaq, un pacifiste qui parle aux animaux, puis Rey, un noble dilettante qui n’a rejoint le groupe que pour protéger sa vie et enfin Lana, une prêtresse du culte d’Eurydis. Les personnalités des différents membres du groupe sont bien rendues, même si un peu stéréotypées, entre Coreen, la diplomate et magicienne, Grigan, le guerrier, Léti, qui veut apprendre à se battre pour se défendre seule, et Yan, qui va découvrir la magie !! sans parler des autres.



Bien entendu, la première destination du groupe est l’ile de Ji, qui leur livrera un petit morceau de l’histoire, mais pour la rendre plus mystérieuse encore. Le groupe va devoir aller d’un lieu à un autre, toujours poursuivi par les tueurs Züu dans le but d’en apprendre un peu plus sur leur mystérieux ennemi.



Cette poursuite n’est pas lassante, car chaque étape apporte des challenges différents (monstres, spectres, même une rencontre avec un dieu) et rajoute son petit lot de révélations (et de mystères !). En fait, chaque petite révélation rend le puzzle plus large et plus complexe, ce qui est bien rendu par l’auteur.



Certes, le groupe a une certaine tendance à se précipiter tête baissée dans le danger, mais cela reste de la fiction. Le groupe finira le premier tome en apprenant le nom de leur ennemi, ce qui sans dévoiler l’histoire, les plongera dans un abime encore plus grand de perplexité.



Le groupe avec ses contrastes fait un bel ensemble dont l’auteur Pierre Grimbert sait bien jouer pour notre plus grand plaisir. L’histoire d’amour entre Yan et Léti, où les 2 adolescents s’attirent et se cherchent sans s’oser s’avouer leur amour est mignonne.



L’intrigue est dense, même si un peu longue à se mettre en place et l’auteur sait nous dévoiler les indices petit à petit pour nous donner encore plus envie de lire la suite. Le livre est dense, plus de 600 pages, mais se lit d’une traite. Les ingrédients sont classiques, mais le mélange est très bien fait et la magie prend, ce qui est ce que l’on attend d’une telle histoire.
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L'âme des Parangons

En 2022, Pierre Grimbert faisait son grand retour sur la scène des littératures de l’imaginaire françaises avec « Le sang des parangons », un roman de fantasy pensé comme un one-shot et mettant en scène une trentaine de personnages d’origines et de profils très variés enfermés au sein d’une montagne sacrée dans laquelle se trouverait le moyen de sauver leur monde alors à l’agonie. L’ouvrage s’était révélé assez classique sur le fond mais néanmoins plaisant, notamment sur la forme grâce à une particularité narrative consistant en un changement permanent de narrateur. Chaque chapitre y est en effet relaté du point de vue de l’un des membres de l’expédition, mais ce dernier n’aura ensuite plus jamais la parole et n’est donc plus évoqué que par un regard extérieur. Avec « L’âme des parangons », l’auteur recycle grosso modo tout ce qu’il avait déjà mis en place dans son précédent roman. Cette fois nous n’avons plus à faire à un groupe de valeureux guerriers ou de sages érudits triés sur le volet qui doit cheminer dans des sous-terrains peuplés de bêtes plus terribles les unes que les autres, mais à un groupe d’anciens bagnards réunis par hasard et qui doit cheminer dans les ruelles d’une cité perdue dans le désert peuplée de bêtes plus terribles les unes que les autres. Bref, pour l’originalité, on repassera… L’auteur s’est contenté ici de changer les personnages et le décor, mais pour ce qu’est de la narration et des ressorts de l’intrigue on a à faire à une sorte de copier-coller en moins bon du « Sang des parangons ». Changement de décor, donc, puisqu’aux oppressantes et étroites galeries souterraines de la montagne sacrée succèdent les rues et bâtiments abandonnés d’une cité apparue soudainement en plein désert. Cité qui suscite dans un premier temps un grand enthousiasme chez la quarantaine de bagnards sauvés de la détention par une tempête de sable ayant fait périr leurs geôliers, mais condamnés à périr s’ils ne trouvent pas rapidement une source d’eau. Cette ville révélée par le sable recèle donc leur seul espoir, quand bien même le malaise grandissant d’une partie des membres du convoi laisse à penser qu’ils ne trouveront pas leur salut dans cet endroit visiblement très ancien mais aussi très hostile.



Le roman se déroule exactement de la même manière que le précédent : on fait la connaissance au fil des chapitres de plus en plus de membres de cette expédition qui doivent se résigner à travailler ensemble en dépit de leurs différences. On retrouve à nouveau un certain nombre d’archétypes parmi ces protagonistes, qu’il s’agisse de la redoutable capitaine de navire, des guerriers aux allures sauvages, du preux chevalier, de l’ancienne concubine ou de la religieuse. Contrairement au précédent roman, on peine à se prendre d’affection pour ces anciens prisonniers dont le sort nous est finalement relativement indifférent d’un bout à l’autre du roman. La faute, à mon sens, à des chapitres bien trop courts et qui ne permettent que rarement de cerner la personnalité des protagoniste, mais aussi à la disparition d’une certaine forme de suspens concernant leurs chances de survie. En effet, la particularité du « Sang des parangons » résidait aussi dans le fait que n’importe lequel des narrateurs étaient susceptibles de mourir, tous étant traités sur un pied d’égalité qui rendait difficile de discerner quels pouvaient être ceux auxquels l’auteur allait accorder le plus d’importance. Dans « L’âme des parangons », cet aspect est totalement gommé, et on comprend très rapidement qu’il y a des personnages centraux, auxquels il n’est pas question de toucher, et d’autres qui ne sont là que pour faire de la figuration et qui, eux, sont appelés à servir de chair à canon. On retrouve ici le même type d’affrontements que précédemment opposant les survivants à des créatures ancestrales, les vers et araignées gigantesques ayant été ici remplacés par des scorpions et serpents, désert oblige. Bien que moins impressionnants, ces combats permettent néanmoins de relancer quelque peu l’intérêt du lecteur, émoussé par des pages et des pages au cous desquelles les personnages passent leur temps à ressasser leur passé et à tenter d’évaluer la dangerosité des autres bagnards. Le seul aspect qui donne finalement un peu de sel à l’intrigue réside dans le secret qui entoure les raisons de la présence au sein du convoi des différents protagonistes. Mais, problème là encore, ces secrets sont finalement assez banales et parfois même aisément devinables, ce qui n’est pas sans renforcer la déception du lecteur.



Avec « L’âme des parangons » Pierre Grimbert nous propose une redite de son précédent roman dont il reprend à la fois le principe, les ressorts narratifs et le mode de narration. Il en résulte un roman peu originale qui peine à se hisser à la hauteur du précédent dont il n’a clairement pas le caractère épique et qui ne parvient pas à éveiller la moindre émotion. Dommage.
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Gonelore, tome 1 : Les Arpenteurs

Premier tome d'une première trilogie, Les Arpenteurs s'avèrent très prometteur! Déjà lectrice de Pierre Grimbert avec le Secret de Ji qui m'avait déjà plus que conquise, c'est avec grand plaisir que je me suis plongée dans Gonelore. Et je ne suis pas déçue une fois de plus. Pierre Grimbert a une façon très personnelle de vous envoûter. L'univers de Gonelore est très travaillé et l'auteur sait où il va. Les moyens qu'il emploie pour vous y emmener sont très bien trouvés. Cet auteur a une façon de traiter la fantasy qui lui est propre et qui m'enchante à chaque fois. Les personnages sont attachants et on apprend à les connaître tout au long du récit grâce aux informations que nous livre l'auteur. Et avec lui, on n'est jamais au bout de ses surprises! Un premier tome très enchanteur donc, dont la fin (toujours très travaillée quand on lit du Pierre Grimbert) ménage le suspense et ne vous donne qu'une envie: vous plonger dans la suite!
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Gonelore, tome 1 : Les Arpenteurs

J'ai lu le premier et le second cycle du Monde de Ji il y a quelques années, j'avais particulièrement apprécié les 2 premiers livres, qui furent pour moi une grosse claque, l'arrivée de romans de fantasy français accessibles et crédibles. J'avais dévoré les 2 premiers tomes en quelques jours. La suite ne m'avait pas captivé, bien que cela reste sympathique. Je me suis donc lancé dans cette nouvelle aventure de Gonelore, que l'auteur nous avait brièvement présenté lors des Imaginales 2015.



Le monde de Gonelore est un monde de fantasy assez particulier, dans le sens où tout se passerait normalement si des créatures vivant dans un autre plan ne s'aventuraient pas de temps en temps de l'autre côté du "voile" pour aller déranger les hommes. Il n'y a donc pas ici d'orcs ou d'elfes, juste des hommes qui semblent avoir oublié qu'à certaines périodes ces "chimères" venaient en masse sur Gonelore. On ne sait pas grand chose du monde, les humains semblent regroupés dans des villes et villages, avec une noblesse dirigeante. La géopolitique est assez opaque, car en fait l'ensemble traite surtout d'une classe particulière d'habitants, les Arpenteurs, qui sont capables de repérer et de combattre les fameuses chimères pour les renvoyer dans leur plan.



Tout le roman traite de la formation de ces arpenteurs, depuis leur recrutement jusqu'à leur arrivée à "l'école des arpenteurs" puis le début de leur formation. On suit la destinée d'un groupe de 5 élèves et de leur professeur bien singulier, un maître déchu qui revient à l'enseignement après avoir basculé dans une sorte de dépression associée à une chute dans l'alcoolisme. Un des intérêts du roman vient des relations bien décrites entre les différents membres du groupe, qui apprennent à se faire confiance, à se découvrir pour devenir plus forts et se dépasser alors qu'individuellement ils ne semblent pas très forts. Le personnage de Rajdaniel, leur professeur, est assez attachant, il est complètement dévoué à ses élèves et semble prêt à tout pour eux.



L'histoire en toile de fond met en jeu l'évolution des Arpenteurs et de branches dissidentes, pour le moment on ne sait pas encore ce que cherchent les arpenteurs qui ne sont pas rattachés à Mageronce, l'école formant les arpenteurs dans laquelle se déroule le roman. Il y a suffisamment d'éléments originaux dans ce livre pour que l'on accroche bien et que l'on veuille lire la suite : les créatures assez originales, le mystère entourant un des élèves, les tensions au sein du conseil de l'école. Le livre se termine sur une ouverture facile, on imagine facilement plusieurs évolutions de l'intrigue dès le début du tome suivant.



En conclusion, sans être révolutionnaire Pierre Grimbert dresse ici le premier tome d'une aventure dans un monde singulier, où l'aspect initiatique des jeunes tient une place majeure. Cela fonctionne bien, on se croirait de temps en temps dans une sorte de Poudlard un peu plus sombre. Si vous avez aimé les précédents livres de l'auteur nul doute que vous ne serez pas déçu par celui-ci.
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Le Secret de Ji, Tome 3 : L'ombre des ancie..

Le serment orphelin s’achevait sur les révélations faites à Yan par Usul, le dieu qui sait. L’ombre des anciens va continuer sur cette lancée, sans temps mort. La lecture des volumes précédents est donc indispensable pour être à son aise ici.



Ce troisième volume va, dans l’ensemble, suivre la construction du roman précédent. Après avoir quitté le Beau pays, les héritiers vont affronter deux nouvelles quêtes. Cette orientation linéaire n’est pourtant guère préjudiciable, même si elle manque peut-être un peu d’originalité. Le style fluide, agréable et accessible de l’auteur parvient à nous faire voyager et nous faire oublier ce cheminement balisé.



La première partie est la plus intéressantes des deux. Elle mêle aventure, thriller et humour. Se déroulant en grande partie dans un bibliothèque hantée, elle réservera de très bons moments ! Ce passage, assez long, justifie à lui seul, la lecture de tout ce qui a été écrit jusque-là. Son dénouement laissera toutefois un goût d’inachevé et de facilité, rapidement oublié. La deuxième partie est plus classique et devrait, en tout logique, ouvrir de nouvelles perspectives.



Contrairement au roman précédent, plusieurs révélations permettront de faire progresser l’intrigue. Celle-ci sont probablement un peu moins dense que tout ce qui était attendu. Cela permet de partager une forme de frustration avec les personnages.



Comme précédemment, ce sont ces derniers qui font la force de l’ouvrage. Le groupe, malgré quelques séparations rendues nécessaires pour répondre à la situation immédiate, restera soudé, du moins en apparence. Un membre va vivre des heures difficiles. Des germes de probables dissensions futures sont laissés çà et là ; d’autres, pourront peut-être laisser de la place à de belles histoires.



Il est assez curieux de constater que les histoires d’amour ne tiennent ici qu’une part assez réduite, laissant toute la place à d’autres relations. Cela est d’autant plus agréable et surprenant que d’autres nouveautés seront de la partie. Les révélations du grand patron des moines tueurs ne sont pas des moindres…



Pierre Grimbert poursuit donc sur sa lancée avec un roman qui donnera immanquable envie de lire la suite des aventures des héritiers.

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Le sang des Parangons

Avec ce roman, j'ai eu le sentiment de me retrouver en plein jeu de rôle !

En effet, nous allons pénétrer au cœur d'une montagne sacrée aux côtés de 40 autres "élus" avec à la clé mystères, dangers, morts violentes, alliances mais également méfiance et beaucoup d'interrogations.



C'est un récit plutôt atypique dans sa construction car nous suivons un personnage différent à chaque chapitre ( à 2/3 exceptions près) et s'il n'est pas toujours évident de s'y retrouver ou de s'attacher à eux, cela permet de découvrir l'histoire selon une multitude d'angles et c'est un vrai plus.

L'auteur réussit à créer une véritable synergie avec l'ensemble des personnages malgré leurs différences culturelles ou sociales.

Faire vivre une telle aventure à un groupe ne partageant ni coutumes ni croyances spirituelles est un sacré défi !



Un autre atout est l'ambiance qui se dégage de l'histoire.

Elle est tantôt mystérieuse, tantôt oppressante voire étouffante (attention aux claustrophobes 😅) ou carrément horrifique.

J'ai adoré plonger au cœur de cette montagne en n'ayant aucune idée de la finalité de ce voyage et en redoutant les potentielles créatures tapies dans l'ombre.



La fin m'a parue quelque peu nébuleuse (ou peut être trop philosophique par rapport à ce que j'attendais) mais c'est toujours très intéressant de continuer à réfléchir sur différents points d'un récit même après l'avoir terminé.
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Le sang des Parangons

Cela fait un moment que les œuvres de l’auteur me font de l’œil, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de découvrir sa plume. Aussi, j’ai été ravie d’avoir cette opportunité avec son nouvel ouvrage et c’est donc avec une grande curiosité et une certaine impatience que j’ai entamé ma lecture, me demandant sur quels chemins il allait nous emmener. Et autant le dire tout de suite, je n’ai pas été déçue du voyage !



Alors que le monde des hommes est à l’agonie, il ne reste plus qu’un seul espoir pour les sauver : intervenir auprès des dieux. Mais une telle entreprise n’est pas sans conséquence, car le chemin à travers la montagne est semé d’embûches et personne n’en est jamais revenu après avoir emprunté cette route. Mais c’est leur dernière chance, aussi une expédition est montée, regroupant de nombreuses personnes toutes très différentes les unes des autres et représentant l’espoir de chacun des peuples.



Mais un tel groupe ne peut que difficilement trouver un équilibre rapidement. Les personnalités sont tellement différentes et les intérêts personnels le sont tout autant… Ils sont les champions de leurs peuples, mais des champions qui n’ont aucune idée de ce qui les attend réellement et qui sont prêts, pour certains, à défendre leurs intérêts à n’importe quel prix… Les parangons, c’est le nom donné à cette escouade, vont donc entrer dans la montagne et tenter d’en percer le mystère et de sauver leur monde. Y arriveront-ils ?



C’est le genre d’ouvrage qui emporte le lecteur dès les premiers chapitres. Il faut dire que l’auteur ne laisse aucun temps mort et que l’action est omniprésente. Le fait d’avoir autant de champions nous donne l’occasion de suivre de nombreuses histoires en parallèle et donc de dynamiser le récit. C’est passionnant de découvrir les personnalités des uns et des autres et leur évolution respective une fois entrés dans la montagne…



Il faut dire que les obstacles sont nombreux et cela permettra de révéler les desseins des uns et des autres. Le sang coule à flot, les pertes sont nombreuses, autant dire qu’il s’en passe des choses au fil des chapitres. Le fil rouge est vraiment bien pensé et l’auteur nous offre des révélations au compte-goutte, jusqu’à nous conduire vers un final totalement hallucinant ! Qu’est-ce qu’il est bien trouvé ! Il est super original ! Je ne suis donc pas passée loin du coup de cœur avec cet ouvrage original et passionnant.



En bref, la quête des parangons est palpitante et les rebondissements sont nombreux, ce qui en fait un ouvrage à découvrir et à lire de toute urgence. Alors vous sentez-vous prêts à vous lancer dans cette aventure ? Si oui, ne manquez pas le voyage à sa sortie le 26 août.
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Le Secret de Ji : Intégrale

En hiver, le ciel plombé et gris du Nord de la France m'oppresse tellement que le choix de mes lectures s'oriente souvent vers le fantastique. Avec « le secret de Ji » de Pierre Grimbert j'ai trouvé mon bonheur pour cette fin 2021.

Je m'évade totalement à travers ces merveilleuses aventures pleines de magie, de secrets mystérieux, de personnages doués de capacités extra sensorielles ou pas, de méchants immortels. Je me suis régalé avec ce premier volume de cette excellente série et c'est avec joie que je m'en vais voguer vers les autres. Je viens de terminer le second tome de cet intégrale et il est encore plus captivant que le premier. un très bon moment de lecture.



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La Malerune : Intégrale

Je suis tombé par hasard sur cette intégrale en furetant sur internet. En plus de la Fantasy, l’un de mes genres préférés et en français, je n’ai pas hésité longtemps avant de le prendre. Et je ne regrette pas du tout mon choix.

On suit Zétide et Hogo qui parcourent l’Aeldo à la recherche de la Belle Arcane, une rune qui leur permettra de contrer la Malerune, celle qui a tout chamboulé et permis aux Maûnes d’envahir et de semer le chaos dans l’Aeldo.

Dès le départ, notre groupe de personnages composé de Zétide, Hogo, Lucia et Ariale est haut en couleur, peut-être un peu trop pour Lucia qui a un fort caractère qui m’a agacé pendant au moins la moitié de l’intégrale. Des fois, elle aurait dû réfléchir avant d’ouvrir la bouche. Ariale est quant à elle une jeune fille courageuse, intelligente et déterminée. Elle a de suite eu ma sympathie.

Concernant l’histoire en elle-même, j’ai oscillé entre amusement, dépaysement, peur et espoir. Les auteurs ne nous épargnent rien et nos héros sont souvent confrontés au pire. J’ai été embarqué dans cette aventure du début à la fin et surtout on ne sent pas la différence de style des deux auteurs lorsque l’on passe du premier au deuxième tome.

Pour conclure, j’ai adoré cette intégrale. Tout y est pour passer un très bon moment de lecture dans un monde intéressant. Mention spéciale pour le peuple nain et leur franc-parler qui m’a bien amusé.
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Gonelore, tome 3 : Les chiffonniers

De retour dans le monde de Gonelore avec Les chiffonniers qui clôt ce premier cycle annoncé par Pierre Grimbert, passé maître es cliffhanger ! La fin du Maguistre m’avait laissée littéralement sur les dents, et c’est donc avec un réel enthousiasme que je me suis lancée dans cette suite, avide de découvrir quelles étaient les ambitions secrètes de Denilius, l’histoire des Chiffonniers ou encore l’étendue des pouvoirs de Léhandre. Tellement d’éléments restaient en attente d’un dénouement ou d’une explication.



A nouveau, le récit alterne entre les événements qui se déroulent à Mageronce, qui se remet difficilement de la première attaque des traîtres, et le voyage de Léhandre et Denilius, vers une destination connue du seul dernier. Les situations respectives de chacun des nombreux personnages de cette histoire demandaient à se stabiliser, et j’ai eu la satisfaction d’obtenir des éclaircissements pour tout ou presque tout. Certains de nos héros gagnent en profondeur, au fur et à mesure que leur passé nous est dévoilé. On apprend par exemple d’où vient la réputation de voleuse de Nobiane, ou encore dans quelle circonstance Radjaniel a perdu ses précédents apprentis...



Un tome où s’enchaînent révélations et rebondissements, jusqu’à l’ultime bataille, épique, contre Tannikis et ses traîtres. Gageons que nos jeunes apprentis y gagneront à la fois quelques nouveaux clous pour leur baudrier, et quelques cicatrices. Mais ne comptez pas sur une fin à l’eau de rose comme celle des contes. Pas de « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ici ! Si la situation se stabilise, Pierre Grimbert ne le cache pas, cette trilogie ne constitue qu’un premier cycle, et notre découverte de Gonelore et des horizons voisins n’est sûrement pas terminée. A notre plus grande joie, d’ailleurs.



Au final, un premier cycle très plaisant pour un de ces univers originaux et mystérieux dont Pierre Grimbert a le secret. Des personnages tout d’abord un peu clichés mais qui s’étoffent avec le temps, une intrigue menée tambour battant, et un style très fluide que les plus jeunes n’auront aucune difficulté à lire. Mon fils s’est d’ores et déjà lancé dans la saga, il a terminé Les Arpenteurs et trépigne d’impatience à l’idée de savoir qui est Jona. De la bonne fantasy jeunesse comme on l’aime !
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Gonelore, tome 2 : Le Maguistre

C'est avec un immense plaisir que j'ai découvert le second opus de la nouvelle saga de Pierre Grimbert, Gonelore, dans ma boîte aux lettres le mois dernier. J'en remercie d'emblée l'auteur et les éditions Octobre car c'était une bien belle surprise, que j'ai su apprécier à sa juste valeur. J'avais dévoré Les arpenteurs, j'ai tout autant aimé Le Maguistre, qui fait directement suite à son prédécesseur. En effet, nous retrouvons nos héros immédiatement après l'attaque de Mageronce par les chimères, attaque dont ils vont tous devoir subir les conséquences.



Comme dans le volume précédent, la narration s'articule successivement autour des différents personnages. Bien qu'ils aient contribué à sauver Mageronce, les apprentis de Radjaniel sont toujours confrontés à la jalousie des autres, aux rivalités qui sourdent entre les différentes phalanges. Curieusement, et c'est le seul reproche que je formulerai sur ce roman, ça ne les encourage pourtant pas vraiment à unir leurs forces, à partager leurs secrets. « Ils la jouent un petit peu trop perso », si je puis dire, presque jusqu'à la toute fin du livre, et j'ai trouvé ça un peu dommage.



Cela étant dit, j'ai néanmoins beaucoup aimé les retrouver, eux et leurs professeurs. On les découvre toujours un peu plus, avec leurs joies, leurs peurs, leurs doutes, et c'est une bonne chose parce qu'ils sont relativement nombreux. Mais chaque personnage apporte quelque chose à l'histoire, chaque nouvelle facette d'eux qui nous est dévoilée nous fait douter de leur allégeance. A commencer par le Maguistre lui-même, dont on finit par ne plus savoir très bien de quel coté il est... De nouveaux personnages font également leur apparition, mais on en sait si peu sur eux. Comme Jona, on s'interroge, on soupçonne, on devine, on se perd !



Même s'il apporte quelques réponses, ce roman est tout aussi mystérieux que le précédent. Pierre Grimbert sait ménager son suspens, c'est une certitude ! Le traître responsable de la disparition de dizaines d'apprentis et de professeurs agissait-il seul ou avait-il des complices, dans l'ombre ? Et si complot il y a eu, qui l'a fomenté au juste, et pour quelle raison ? Que prépare Tannakis au sein de l'Enclave, Vargaï se joindra-t-il à lui ? Dans quel camp le Maguistre évolue-t-il ? Et surtout, encore et toujours, qui est Jona, et quel est son lien avec les chimères ?



Rassurez-vous, certaines de ces questions trouvent leurs réponses dans Le Maguistre. D'autres sont soulevées également, et c'est en véritable cliffhanger que s'achève ce tome 2. De quoi nous faire languir la parution de la suite, intitulée Les Chiffonniers et prévue pour le mois d'avril prochain, si je ne m'abuse. Pour ma part, j'ai passé d'excellents moments avec Pierre Grimbert et ses arpenteurs, et j'ai bien l'intention de continuer. A lire !
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Le Secret de Ji, Tome 2 : Le serment orphel..

Pierre Grimbert nous permet de suivre les aventures de ses héros, de rebondissements en rebondissements, de révélations en révélations...dans une histoire qui se veut riche, prenante, et loin des sentiers battus même si elle commence comme une énième histoire fantasy...Il maitrise à la perfection ses personnages, les rendant attachants et uniques...Comme je le disais dans la critique du premier tome, chaque personnage a sa place dans l'histoire, chacun connait son moment de gloire, au bon moment et l'histoire progresse au rythme de leurs doutes, de leurs faiblesses mais surtout grâce à leur attachement qui fera leur force jusqu'à la fin... Enfin l'auteur nous emmène dans des lieux magiques, hauts en couleur, décrits au travers des yeux de leurs "habitants" et surtout leurs particularités nous sont dévoilées au travers des découvertes,analyses et théories des personnages eux mêmes... des lieux riches, colorés, originaux, tantôt bienfaisants, tantôt maléfiques mais tous fascinants à un point tel qu'ils sont presque des personnages à part entière.... tout est bon dans le secret de Ji...
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