Citations de Poul Anderson (539)
S'il y a une intelligence directrice derrière notre réalité - et nous n'avons aucune preuve scientifique dans ce sens - pourquoi se soucierait-elle d'un accident chimique tel que l'homme ?
il s'empressa de répondre : Un être qui se soucie de tout, des quanta aux quasars, peut aussi se soucier de nous.
Qu'est-ce que l'homme, pour qu'il ose survivre à son Dieu ?
Gardons à l'esprit qu'on ne doit jamais tenir la civilisation pour acquise.
Il suffit que le peuple donne le doigt à un gouvernement pour que celui-ci lui prenne le bras.
Le vétéran grisonnant qui lui apprit à manœuvrer plusieurs vaisseaux spatiaux avait combattu sur Mars en 3890. Vous autres, vous pigez rapidement, dit-il, mais c'est l'enfer d'instruire ceux des ères préindustrielles. On n'essaie même plus de leur inculquer les premiers rudiments. J'ai eu un Romain de l'époque de César, un garçon assez brillant, d'ailleurs, qui n'a jamais pu se fourrer dans le crâne qu'on ne traite pas une machine comme un cheval. Quant aux Babyloniens, le voyage dans le temps échappait tout simplement à leur conception du monde. On a dû leur fourguer une histoire de bataille des dieux.
Perdre sa diversité représenterait une tragédie pour l'humanité ; notre futur évoquerait une fourmilière.
J'aimerais mieux être mort que domestiqué.
- Frère Parvus, écoutez-moi bien. Je suis fatigué de ces pleurnicheries sur notre ignorance et notre faiblesse. Nous ne sommes point ignorants de la vraie Foi, n'est-ce pas ? Et qui plus est, si les engins de guerre peuvent évoluer à travers les siècles, les rivalités et les intrigues ne m'ont point l'air plus subtiles ici que chez nous. Nous ne sommes point des sauvages simplement parce que nous utilisons des armes différentes.
Vent, vent, vieux vagabond,
vif et gris, toujours en pleurs,
la femme te maudit, toi qui attires
l'homme vers la mort et le néant.
Les marins, sous le baiser des vagues,
froides et salées, trompeuses,
sont promis à une tombe sans repos
quand la mer moissonne leur vie.
Et les femmes le deuil porteront.
Le fait est que nous n’avons pas besoin de capacités illimitées pour avoir un avenir sans limites.
C'est étrange que tant d'hommes se battent alors que si peu le désirent.
Un corbeau vola autour du mort, se percha sur son épaule, tendit le bec et engloutit un bout de chair. Un autre le rejoignit, puis un autre, et un autre encore. Leurs croassements résonnaient dans le vent qui faisait doucement osciller le cadavre.
Ce qui importe avant tout, c'est l'évolution d'une société. La guerre n'est rien d'autre que sa pathologie.
("Le bouclier du temps")
‒ Je suis un étranger et un ignorant. Pardonnez-moi si je ne comprends pas ces armes irrésistibles que vous venez de mentionner."
Voilà si je ne me trompe, la façon la plus polie dont on m'ait jamais traité de menteur, songea Everard
("Échec aux Mongols")
Le wersgor est une langue si barbare que je n'étais pas encore capable de penser convenablement avec ce vocabulaire. Quand j'interprétais le français de Sir Roger, il me fallait donc mettre d'abord l'essentiel dans l'anglais de mon enfance, pour le transformer ensuite en majestueuses phrases latines, et sur ces fermes fondations je pouvais enfin dresser une structure wersgor qu'Ethelbert traduisait mentalement en pr?°tan. Miraculeuses sont les oeuvres de Dieu.
Vous ne comprenez rien aux vertus du mensonge – parce que vous n’êtes pas mariés, je suppose.
Mais où donc ai-je déjà vu cela, où donc ai-je vu ce calme ciel indigo pesant sur des arbres blafards et des collines qui se confondent avec le ciel, où donc ai-je entendu le vent faire tinter les feuilles et l’eau de la rivière couler comme des clochettes de verre ? Était-ce un rêve, il y a bien longtemps, un rêve éveillé dans la lumière de l’été danois, où était-ce en un temps et un lieu lointains et oubliés ? Je ne le sais pas, et je ne crois pas désirer le savoir.
Car seul le passé nous fournit des indices authentiques sur l'avenir.
- Tu sais que la mer et les collines de mon enfance m'ont manqué, et que Londres et ce domaine m'ont souvent pesé ; mais c'était avant ces semaines de séjour à Bradford... ces années, ces éternités ! dans la crasse, l'air pollué et le tapage des machines, ces ouvriers qui avancent comme autant de bêtes rompues, et ces enfants tristes, vieillis, qui travaillent aux métier à tisser... et ces hommes riches, tellement satisfaits de leurs entreprises...
- Faites attention, mon enfant, et ne dites pas du mal du progrès.
- Mais ce sont des initiatives telles que... eh bien telles que votre proposition d'aide actuelle, et ce, pour relever de leurs ruines des planètes situées à des années-lumière de chez vous, en insufflant dans nos foyers votre propre génie et vos propres ressources, alors que nous offrons si peu en retour, ce sont des initiatives comme celles-là, dis-je, qui font de vous la première race de la galaxie.
- Nos motifs ne sont pas totalement désintéressés, comme vous le savez, souligna Dalton un peu gêné. Loin de là. Certes, nous agissons aussi par simple humanitarisme : nous ne pourrions laisser des races si proches de la nôtre connaître le besoin alors que le système solien et ses colonies ont de la richesse à revendre. Mais le sang avec lequel a été écrite notre propre histoire nous a appris que des projets tels que ce plan d'aide économique s'avèrent en fin de compte très profitables à leur instigateur.