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Citations de Rachel Hausfater (229)


C'est pas juste et je veux pas toute une vie et pas eux.
Mais si je me dis ça, je pourrai pas avancer.
Il faut que je laisse tomber le rideau, que j'arrête d'espérer qu'ils reviendraient enfin, que ça serait pas vrai. Il faut que j'arrête de tant me désespérer. Sinon je crois que j'en mourrai.
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Sauf qu'on a tout perdu.
Et qu'on est tous perdus.
Mais quand même, on est là.
Orphelins, mal en point, malheureux.
Des miettes d'enfants.
Mais vivants.
En rigolant.
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Les gares défilent : Evreux (c'est vrai ?), Bernay (berne, alors !), Lisieux (attention aux yeux !), Cean (mais quand ???), Bayeux (je bâille), Lison (nous lisons), Saint-Lô (c'est long) ...
Le sourire de Gramps s'élargit au fur et à mesure que le paysage s'arrondit et devient de plus en plus vert. C'est bien jolie, la Normandie...
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« - Tu veux qu'on sonne, Gramps, pour voir s'il est là ?
Non, non s'écrie-t-il, il doit être mort, ou parti. C'est fini...
Mais toi, pourtant, tu es toujours vivant. Tu ne veux pas revoir les gens ?
Non, ma petite-fille, je veux juste revoir les lieux...
Il me regarde gravement et ajoute :
… et t'offrir des souvenirs.
Mais ils sont à toi !
Bien sûr, mais ils sont aussi pour toi, pour que tu les gardes, que toi aussi, tu t'en souviennes.
Il me serre soudain le bras à m'en faire mal, et il reprend, d'une voix suppliante :
Tu comprends, Madeleine ? Je ne veux pas que mes souvenirs disparaissent avec moi. Je ne veux pas qu'ils meurent... »
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« Parce qu'on reste toute sa vie le petit qu'on a été. Et on n'a qu'une maison où on a envie de rentrer : celle où on a grandi. Même si elle a disparu. Même si on n'en a pas eu. La mienne, c'est la sienne. Ma maison, c'est Gramps. C'est là que je reviendrai toujours, quand je serai perdue. »
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La maîtresse lève les yeux au ciel.
" C'est pas bien ", pense Jacquot, accablé.
- Tu as compris ce que tu viens de lire ? lui demande-t-elle sévèrement.
" Ah ! parce qu'en plus il faut comprendre ! Mais comprendre quoi ? " se demande Jacquot, désespéré.
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Je n'arrive pas à vivre dans la légèreté.
N'arrive pas à aimer dans la sérénité.
Je ne sais pas comment on fait pour la paix.
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Venir pour quoi ? Pour moudre le blé ? Cuire le pain ? Laver le sol ? Filer la laine ? Ou pour peigner mes cheveux ? Ma mère les veut sages alors qu'ils sont frisés, elle les veut couverts alors que je les aime libres. A deux mains, je fourrage dans ma tignasse et repousse les boucles brunes qui me tombent dans les yeux. Pas question de les cacher ni de les discipliner. Ni de me discipliner.
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Quatre-vingts ou dix ans, c'est pareil. On reste toujours l'enfant qu'on a été.
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Toi tu parles beaucoup, mais tu ne dis pas grand-chose
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Le car repart et, en regardant les panneaux, je réalise que la route sur laquelle nous roulons s’appelle la « Route de la Liberté ». J’aimerais bien y habiter… Elle doit aller vite, cette route, elle va sûrement loin, elle ne s’arrête jamais, et elle sauve, peut-être !
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Je sais bien que j'aurai toujours faim, avec plein à manger. Je serai toujours abandonné, avec plein de gens à aimer. Mes nuits seront un cauchemar toujours recommencé. J'aurai toujours peur de me faire arrêter. Déporter. Gazer. Brûler.
Ma guerre ne s'arrêtera jamais.
Mais je veux quand même essayer de profiter un peu de ma petite paix...
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" Tu vois papa, je suis là je reste ici pour toi. Je ne prendrai pas ta place, mais je veux bien prendre ta suite. Je vais essayer de vivre pour continuer ta vie"


" Tant qu'il etait avec moi, j'avaisnune lumière qui me chauffait les doigts, j'avais un peu de coeur qui se battait en moi "
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C'est simple, ce qu'elle a fait [Donna, la nouvelle directrice], mais ça a tout changé. Elle nous a réappris à manger, dormir, parler et jouer, et redonné le droit de rêver et de nous souvenir.
Mais elle ne s'est pas occupée que de nous tous : elle s'est aussi occupée de chacun, chaque un d'entre nous. Elle nous a rendu notre nom, notre visage, notre famille, notre mémoire, et un petit peu d'espoir.

Parce qu'elle nous faisait confiance, ça nous a redonné confiance.
Nous, les bêtes sauvages, elle nous a apprivoisées. Nous n'arrivions pas à sortir de la guerre, mais elle a ramené la paix et nous a réconciliés avec l'humanité.
Un petit peu.

Donna, jamais je n'oublierai ton regard bienveillant, ton écoute respectueuse et ta grande foi en moi. Merci de m'avoir sorti du camp, trouvé quand j'étais perdu nulle part, et redonné une maison et une âme.

Mais Donna, elle répond que le vrai merci, c'est pas celui qu'on dit, c'est celui qu'on prouve. Pour elle, la récompense, c'est qu'on réussisse nos vies.
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On est si laids, si incomplets ! Il nous manque des dents, il nous manque des forces, il nous manque des joues, il nous manque des gens, il nous manque de tous !
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Plus de disputes, et ça j’appréciais. Mais le silence, mon Dieu, comme il criait ! C’est vrai, j’avais la paix… Mais la paix, c’est triste, parfois plus que la guerre, quand elle est finie et que tout le monde a perdu
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Et toi Wladek, ne meurs pas !
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L'aimer était si simple
c'était une évidence.
Il était dans ma vie et ça me suffisait.
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Dans nos contrées, l'hospitalité est un devoir sacré. L'étranger qu'on rencontre dans la rue ou sur la route, on le ramène chez soi, on lui lave les pieds pour enlever la poussière du chemin, on partage le repas avec lui et on lui donne un abri où passer la nuit.
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"Où on va Maman?", questionnaient-ils inlassablement, en pleurnichant et en gémissant. On ne pouvait quand même pas leur répondre : "Ne t'inquiète pas, mon chéri, on va simplement en enfer. Nous descendrons bientôt, après encore quelques heures entassés les uns (vivants) sur les autres (morts). La gare porte le curieux nom d'Auschwitz. Là, on nous séparera, on nous déshabillera et on nous gazera. Ou peut-être auront-nous la chance d'être choisis (peuple élu!) pour aller travailler comme des bêtes, sans nourriture ni espoir. On va bientôt arriver mon poussin, regarde par la fenêtre (quelle fenêtre?)."
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