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Critiques de Régis Debray (183)
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Du génie français

Tout d’abord, je souhaite remercier Babelio pour l’envoi de cet essai dans le cadre de la masse critique non-fiction.

Pour être honnête, la couverture de l’ouvrage m’a intéressée tant par la beauté de l’illustration que par le thème qu’elle représente. Je suis une grande fan de littérature classique, notamment Victor Hugo qui reste l’un de mes auteurs favoris. Ainsi, cet essai ne pouvait que me plaire à travers l’éloge de cet auteur et d’un autre côté, le fameux Stendhal et son roman Le Rouge et le Noir que je n’ai guère apprécié étudier pour mon Bac de Français.

Néanmoins, du haut de mes 18 ans, la lecture m’a paru ardu non pas en raison d’une succession de mots incompréhensibles (bien qu’il y en ait), mais plutôt du fait des multiples références littéraires et philosophiques. Le genre de l’essai ne me pose aucun problème, ayant déjà lu deux très beaux ouvrages sur la place des femmes dans la littérature. Cependant, je ne connaissais en aucun point Régis Debray et pour ainsi dire l’exigence de son écriture.

Ainsi, je souhaite préciser que la note que je mets aujourd’hui sera amenée à évoluer. En effet, je pense relire cet ouvrage plus tard, mais aussi à une autre saison que l’été, qui pour moi, signifie des lectures plus détentes.

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D'un siècle l'autre

Avec une nostalgie crépusculaire, geste testamentaire non dénué d’ironie, le philosophe fondateur des Cahiers de médiologie puis de la revue Médium, qui a consacré de nombreux essais aux religions et au sacré, n’a pourtant pas peur d’affirmer dans ce nouveau livre avoir fait son temps !
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Du génie français

Comparatif entre Victor Hugo et Stendhal. La théorie de Régis Debray est la suivante : Stendhal, avec son détachement sur la question politique et son ironie serait injustement portées aux nues, alors qu'Hugo, avec ses grands discours universels, serait tout aussi injustement moqué et ridiculisé pour son emphase. Tout ceci est raconté sur un ton assez drôle et dans le style assez truculent qu'on connaît à Régis Debray. C'est une lecture qui invite à en faire d'autres, puisque, immédiatement après, mon premier réflexe a été de me replonger dans l'oeuvre des deux maîtres !
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Vie et mort de l'image

Dès 1992, dans son ouvrage Vie et Mort de L’Image, Régis Debray nous invitait à nous interroger sur le nouveau régime de vérité ontologique qui s’est installé et demeure le nôtre aujourd’hui - à la différence de l’image antique ou classique qui est transmission ou transfiguration symbolique, « naissance » par la mort du principe de réalité, la Vidéo-sphère intégrale, est fondée sur le principe de plaisir par le prisme de l’ordinateur tout puissant qui partout fascine et façonne les corps autant que les esprits. Le visuel que le capitalisme promet et promeut autorise une idolâtrie sans tragique. Si dissimuler c’est feindre de ne pas avoir ce qu'on a, simuler c’est feindre d'avoir ce qu'on n'a pas. L'un renvoie à une présence, l'autre à une absence. Donc, feindre, ou dissimuler, laisse intact le principe de réalité : la différence est toujours claire, elle n'est que masquée. Tandis que la simulation remet en cause la différence du vrai et du faux, du réel et de l'imaginaire. Traduction politique : La transgression, la violence sont moins graves car elles ne contestent pas le partage du réel. La simulation est infiniment plus dangereuse car elle laisse toujours supposer, au-delà de son objet, que l'ordre et la loi eux-mêmes pourraient bien n'être que simulation.

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Eclats de rire

Régis Debray a incontestablement le sens de la formule. Aussi ne s'étonne t-on pas que, juste après avoir survécu à un AVC - tout à sa joie d'être sorti sorti indemne d'un accident qui eut pu lui couter sa vie intellectuelle sinon sa vie tout court, le médiologue et essayiste compulsif ait cédé à l'aphorisme. Après voir vu la mort de prêt, entre vanitas vanitatis et apologie de l'illusion politique son coeur balance.



Régis Debray n'est jamais ennuyeux néanmoins l'avant dernier aphorisme constitue une assez bonne critique de ce recueil : "Le sens de la formule, c'est dangereux, me disait souvent Julien Gracq. Méfiez-vous. Cela peut tuer. " Il avait tort : on a survécu. Il avait raison : mais dans quel état ! [fin de citation]



On n'éclate pas d'un rire jaune.
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Le nouveau pouvoir

[Extrait de l'article "TUGPÉUA #26 Spécial essais"]



Régis Debray est une figure marquante et atypique du socialisme. Combattant sous Guevarra, se qualifiant de « gaulliste d’extrême-gauche », il est passionnant en conférence et est allé jusqu’à défendre ses convictions sous la torture. Ses essais et articles sont multiples, Le nouveau pouvoir étant un des (dix) derniers en date.

La thèse de ce court livre est simple : notre monde a changé de paradigme. Jusque-là, la vision dominante était celle héritée de la tradition catholique européenne, érigeant voire sacralisant des grands hommes ; à présent, elle se fait remplacer par celle des « néo-évangéliques » étasuniens. Tout doit être transparent, et peu importe la vie privée ; il n’est plus tant question de montrer du charisme que de faire bonne figure. En France, ce mode de vie a entre autres été apporté par Macron à force de brosser l’Amérique dans le sens du poil.

Tout cela est certes alléchant, mais c’est sans compter la plume de l’auteur : si à l’oral il sait se cadrer et structurer sa pensée, ici nous assistons à un perpétuel déballage d’érudition. Chaque page est un magma d’anecdotes, de digressions, de réflexions diverses, de néologismes, d’anglicismes, et ce sans jamais expliquer ce que ces évangéliques ont de si « néo ». Au final, de cet essai ultra-dense, dont on aurait pu retirer une richesse intellectuelle immense, on a l’impression de n’avoir rien retenu et d’être resté ignorant au bout de 96 pages. Dommage, il y aurait matière à une thèse.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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D'un siècle l'autre

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Mais non, il plaisante, bien sur !



Contrairement à son ami Clément Rosset – qui lui, vous tartine ses livres de phrases entières en grec – le magistral Régis Debray se lit aisément. Il nous fait voyager dans le temps, comme dans l’espace : À travers soixante années bien remplies ; des années 50 du siècle dernier, aux années 10 de celui qui vient. De sa prison de Camiri (Bolivie) jusqu’au Québec libre, en passant, bien sur par notre – vieille – Europe.



Un livre épatant !

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D'un siècle l'autre

En revisitant sa vie, intellectuelle et professionnelle, Debray nous fait parcourir l’évolution de notre société. Une longue et continue descente aux enfers que les soixante-huitards ont posée sur le bord de la margelle. L’actualité récente n’est qu’un ponctuel coup de projecteur sur les crapuleries de nos belles âmes, censeurs… dont la vacuité n’a d’égale que leur prétention, le terrorisme intellectuel qu’ils pratiquent à coups de média…
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Madame H.

Ce court essai très intéressant de Régis Debray nous emmène au cœur de l'histoire, celle avec un grand H. Principalement celle de la France mais pas que ! Nous retrouvons surtout les moments "ratés" de l'histoire de l'humanité car l'auteur se demande et nous pousse à nous interroger sur une question assez importante :

L'Humanité, de tous temps, ne génère-t-elle pas le meilleur comme le pire ? Et le meilleur n'existe que par opposition au pire. Un livre super intéressant et qui pose les bonnes réflexions sur notre histoire et surtout comment apprendre des erreurs de l'humanité dans le passé pour mieux appréhender les défis de l'avenir.
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Le siècle vert

Régis Debray publie le Siècle vert. "Un spectre hante l'Occident… L'angoisse écologique… n'annonce rien moins, pour notre civilisation, qu'un changement englobant : jusqu'à présent, L Histoire guidait la pensée humaine, désormais ce sera la Nature. Nous passons des valeurs sociales aux valeurs écologiques.

C'est un étrange et passionnant exercice d'équilibriste auquel se livre Régis Debray. Celui d'un sage qui s'inquiète du « changement de civilisation » à l'oeuvre, tout en reconnaissant que celui-ci est nécessaire, voire inéluctable. Notre siècle serait donc vert, quand bien même il ressemble davantage à une correction de tir fait remarquer avec un certain cynisme l'ancien révolutionnaire qui souligne cependant le risque de tomber dans une nouvelle monoculture qui pourrait devenir le fondamentalisme de demain. Mais l'auteur sous-estime l'urgence de l'alerte écologique quand il se hasarde à comparer les époques d'élévations de température en feignant d'ignorer qu'elle sont aujourd'hui entièrement le fait de l'homme.
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Le Nouveau Testament à travers 100 chefs-d'oe..

Un très beau livre regroupant des peintures souvent méconnues et des textes inspirés de Régis Debray.

L'introduction comporte notamment une réflexion très intéressante sur le rôle de médiateur de l'icône, la prépondérance de l'image dans toutes les sociétés humaines, et la frontière entre oeuvres d'art et oeuvres religieuses.

Une bonne manière de réviser le Nouveau Testament, fondement de la religion catholique et de la civilisation judéo-chrétienne, en même temps que ses classiques picturaux !
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Sur la mort d'Albert Londres

Grande lectrice d'Albert Londres, c'est intriguée que j'ai débuté cet ouvrage ; je ne m'attendais pas à y trouver une suite de scénettes de la vie du célèbre reporter, et surtout autant de didascalies qui - je trouve - plombent la lecture et la rendent malaisée au premier abord.



La vie d'Albert Londres est cependant tellement trépidante que l'on s'immerge peu à peu dans la lecture, et le texte lève peu à peu le voile sur un trafic des plus douteux entre les colonies indochinoises et la concession française de Shanghai, aux mains d'un bandits des plus puissants, et probablement l'architecte de la mort du journaliste lors de son retour en France.



Mon impression finale est mitigée : je suis restée sur ma faim, et ce petit bouquin de Régis Debray n'a pas vraiment comblé mes attentes...
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Du génie français

Le nouveau livre de l’essayiste est une philippique contre une France du XXIe siècle où régnerait l’individualisme stendhalien au détriment de la grandeur hugolienne. Embarrassant.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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L'obscénite démocratique

Plutôt inégal. Des développements intéressants à propos de la transparence, mais l'ensemble semble peu lisible.
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Un été avec Paul Valéry

Tout d'abord merci aux éditions des equateurs ainsi qu'à babelio (et masse critique) pour m'avoir fait découvrir ce livre de Régis Debray.

Emporté par de petits chapitres chronologiques, j'ai découvert un Paul Valéry ambivalent, parfois mystérieux mais toujours émouvant. "C'est une montagne qu'on peut gravir par plusieurs faces" nous suggèrera l'auteur.

Ainsi la vie de P Valéry est retracée, ses rencontres, ses pensées, ses envies.

On y apprend donc des éléments de vie, rythmés ça et là par des vers soigneusement choisis.

Malgré cela j'ai trouvé la lecture assez plate, peut être trop linéaire. En réalité je ne savais pas trop à quoi m'attendre et mon impression générale est assez neutre. Le livre se lit très bien et l'écriture très agréable mais j'avoue me sentir coupable de ne pas avoir vibré comme je l'aurais souhaité.

En revanche je suis maintenant intrigué par les autres "un été avec... " dont je continuerai certainement les lectures !
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Eloge des frontières

Il dit de façon admirablement claire ce que l’on pense plus ou moins confusément.
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Civilisation

L'auteur définit d'abord la civilisation et s'interroge sur la décadence de l'Europe en tant que telle. L'influence de l'Amérique sur les moeurs et l'anglais comme langue de l'homo oeconominus expliquent la venue d'une "nouvelle civilisation" basée sur l'importance accordée à l'espace, à l'image, à la quête du bonheur. Pour étayer sa thèse, Régis Debray s'appuie sur l'exemple de la civilisation gréco-romaine tout en redonnant aux mots leur sens étymologique.

Merci à Babelio pour cet essai agréable à lire mais qui ne recèle pas, me semble-t-il, d'idées nouvelles.
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France-Amérique

Recueil d'entretiens entre Régis Debray et des spécialistes de sujets aussi divers que le jazz, le féminisme, le polar, le vin, la pizza ... ce livre apparaît comme une compilations de dialogues sur les apports croisés entre Amérique et Europe ...

J'ai essayé plusieurs fois de m'y plonger ... mais sans y réussir ... le format dialogue m'ennuie, et je suis incapable de me concentrer sur ce que je lis quand c'est ainsi écrit ...

Quand en désespoir de cause, j'ai décidé de jeter l'éponge et de ne pas lire ce livre, j'ai vu en troisième page qu'il s'agissait d'une compilations d'entretiens diffusés pendant l'été 2017 sur France Culture ...

J'aurais adoré écouter cette émission ... et je me suis empressée d'aller la podcaster (Elle est encore disponible sur le site de France Culture : là : https://www.franceculture.fr/emissions/france-etats-unis-un-commerce-equitable/saison-03-07-2017-27-08-2017)


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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France-Amérique

Régis Debray nous présente douze interviews concernant douze produits ou sujets, une analyse globale qu'il nommera "un échange de bons procédés" de la culture franco-américaine : le vin, le temple, le jazz, le féminisme, la pizza, la langue, le polar, la BD, l'automobile, le remake, le glamour et l'art.

Journaliste, critique gastronomique, philosophe, linguiste, rédacteur en chef de revue, essayiste, historien, tous répondront avec compétence et pertinence aux questions de l'auteur de ce superbe livre joliment illustré.

Ne pas hésiter à en faire l'acquisition pour son plaisir personnel ou encore pour l'offrir !
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Loués soient nos seigneurs

De Cuba à Mitterrand, Régis Debray nous livre son itinéraire politique avec lucidité.

Un témoignage passionnant.
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