Citations de Robin Cook (II) (296)
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Savez-vous que je pleure dans mon sommeil ? Croyez-vous qu'un homme ne puisse pas pleurer dans son sommeil ?
L'une des plus grandes formes de courage, c'est d'accepter sa destinée, et je l'admirais de vivre avec son handicap sans en rendre personne responsable.
c'est qu'elle est éternelle.
La plus effrayante responsabilité avec la pierre, [...] c'est qu'elle est éternelle.
Les gens les plus violents sont ceux qui ont le plus peur.
Les souvenirs sont parfois une musique ; les paroles n’ont pas besoin d’explication.
La pratique de la littérature aide à rendre compréhensible la souffrance. Autrement dit, dès que nous lisons ou écrivons, nous savons immédiatement tous quel est le problème ; ce que nous lisons ou écrivons fait partie de nos problèmes. Dans certains grands passages de la littérature, vous avez l’impression que le monde entier s’est rassemblé autour de la page pour se lamenter à cause d’une tragédie, en disant : « Mon Dieu, j’ai connu un homme qui… »
La mort n’est pas un train que chacun est libre de prendre ou de rater, un endroit auquel on a décidé tout à coup de ne pas se rendre. Il s’agit d’un train que personne ne peut manquer.
Les jeunes font des révolutions, ou pensent les faire ; en réalité, ils sont, à chaque fois, exploités par des vieux renards qui les manipulent. Les jeunes Britanniques ont cru mener une révolution : ce qu’ils sont effectivement parvenus à faire, c’est déstabiliser l’ordre établi, donnant ainsi à Jobling l’occasion de prendre le pouvoir et de gouverner par ordonnances.
Les chirurgiens sont remplis de bonnes intentions, mais ils se fâchent quand les patients n’arrêtent pas de mourir, alors ils perdent la tête et ils éliminent de plus en plus de gens dans l’espoir de nous convaincre qu’ils savent ce qu’ils font. Alors qu’ils n’en ont aucune idée…
Le mariage était un simple échange de services ; les pauvres ayant des noms convenables n’étaient que trop contents d’épouser des riches aux noms peu recommandables, et quand arriva le tournant du siècle, il ne restait plus de traces visibles laissant à penser que nous n’étions pas des ladies et des gentlemen depuis des générations.
«Autant vous prévenir tout de suite. Ceci n'est pas une autobiographie. Enfin, pas au sens où on l'entend habituellement. Certes, vous y trouverez des dates, des anecdotes, certains des faits marquants de la vie d'un écrivain hors du commun, né dans l'Angleterre des lords et des ladies avec une cuiller en argent dans la bouche, et qui, dans un haut-le-cœur, vomit cuiller, lords, ladies et Angleterre pour endosser tour à tour la défroque de chauffeur de taxi, d'escroc immobilier, d'homme de main de la pègre londonienne, pour finir exilé en france dans un mas abandonné, à cultiver la vigne en écrivant quelques-uns des plus intenses romans noirs de ces vingt dernières années... Mais surtout, vous entendrez au fil de ces pages un écrivain parler de son amour de la littérature, du roman noir, avec une sincérité rarement atteinte.»
Christian Lehmann (Extrait de la préface)
Il secoua la tête ; perplexe, il dit à mi-voix :
– Il y a des moments où je ne sais vraiment pas comment je fais pour ne pas devenir fou.
Neuf exhibitionnistes sur dix sont inoffensifs, lui avais-je fait. Le dixième est un tueur.
Il n’avait pas la moindre idée de ce que signifiait le terme « culpabilité ». Il se contentait d’obéir à sa propre force, à ses impulsions.
— Tout le haut du crâne éclaté, expliqua Stevenson. Il n’y a plus que la mâchoire inférieure, le reste décore le papier peint, sans supplément de prix.
Décrochant le téléphone, j’appelai la morgue : […]
– A propos, vous vous appelez comment ?
– Veale.
– Vous m’avez l’air aussi sinistre que le troisième larbin du diable, la nuit où l’enfer a été inventé. Maintenant, remuez-vous sérieusement. Je veux ce rapport, je veux que ça bouge, et je veux tout ça maintenant, tout de suite, immédiatement. […]
– Mais, il n’y a pas le feu tout de même, bêla-t-il. Elles ne risquent pas de s’envoler. Je ne comprends pas ce qu’il y a de si pressé.
– Dieu merci, on ne vous paie pas pour comprendre, dis-je. Mais si vous voulez le savoir, je suis pressé d’avoir ce rapport parce que j’en ai besoin pour coincer le salaud qui a massacré ces deux femmes. Vous ne saviez pas que c’était à ça que servaient les inspecteurs ?
Décrochant le téléphone, j’appelai la morgue : […]
– A propos, vous vous appelez comment ?
– Veale.
– Vous m’avez l’air aussi sinistre que le troisième larbin du diable, la nuit où l’enfer a été inventé. Maintenant, remuez-vous sérieusement. Je veux ce rapport, je veux que ça bouge, et je veux tout ça maintenant, tout de suite, immédiatement.
Décrochant le téléphone, j’appelai la morgue
échos infinis de cet ultime cri interminable pour réclamer une aide qui ne vient pas
Il vit tout de suite qu’il avait bien travaillé; la vieille mourut sous le choc. Après le vacarme que provoqua son corps en brisant l’horloge – le fracas soudain du bois qui éclate, le bruit de linge mouillé d’un cerveau heurtant le fond d’un crâne – elle poussa un unique soupir, macabre réplique d’un sanglot; et ce son qui franchit ses lèvres, tandis qu’elle mourrait, la tête dans l’horloge, éclipsa tous les autres bruits de la pièce.
Interrompu par la vieille, venue voir ce qui se passait dans la pièce d’à côté, alors qu’il n’en avait pas encore terminé avec la fille, le tueur se rua sans un mot sur l’intruse, l’empoigna comme un paquet de linge sale, puis l’expédia à travers le panneau frontal de son horloge à balancier, située à l’entrée de l’appartement, avec, avec une violence dont lui-même ne se savait pas capable.