Citations de Romain Gary (5311)
Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont que des condoléances.
Je ne vais pas refaire ici l’histoire mais les Noirs ont beaucoup souffert et il faut les comprendre quand on peut.
– Est-ce que je suis trop envahissante ?
– Terriblement, lorsque tu n’es pas là.
Ca
J'étais entrain de crever, intérieurement. Parce que c'était moi qui l'avais dressé ce chien. La phrase fameuse de Victor Hugo a une réciproque : "Quand je dis vous, c'est aussi de moi que je parle."
Il y a une jolie chanson : "Tea for two, and two for tea, et on peut en faire une autre : "moi c'est vous et vous c'est moi". Même que ca à un titre : la fraternité
Depuis, je me suis fait à l'idée et, au lieu de hurler, j'écris des livres.
En France les mineurs sont très protégés on les met en prison quand personne s'en occupe.
Non, ce que j'aimerais, c'est être un mec comme Victor Hugo. Monsieur Hamil dit qu'on peut tout faire avec les mots mais sans tuer des gens et que j'aurai le temps, je vais voir. Monsieur Hamil dit que c'est ce qu'il y a de plus fort.
Éloquente leçon de tolérance et d'amour
Madame Rosa, ne dites pas de conneries. La France n'a jamais torturé personne, on est pas en Algérie, ici.
Je suis rentré chez moi mais ne put dormir, ça chantait d'amitié et il y avait des coquelicots en fleurs. J'aime les coquelicots à cause du nom qu'ils portent, co-que-li-cots. C'est gai et il y a même là-dedans des rires d'enfants heureux.
Il avait aussi le plus grand respect de l'humour parce qu c'était une des meilleures armes que l'homme eût jamais forgées pour lutter contre lui-même.
Les indigènes, eux, au moins, avaient des excuses : il n’y avait pas assez de protéines dans leur régime alimentaire. Ils abattaient les éléphants pour les manger. C’étaient, pour eux, de la viande. La préservation des éléphants exigeait donc, en premier lieu, l’élévation du niveau de vie en Afrique, condition préalable de toute campagne sérieuse pour la protection de la nature. Mais les blancs ? La chasse « sportive » - pour la « beauté » du coup de fusil ? Il avait élevé la voix et son doux regard brun avait pris une expression de détresse plus explicite que tous les mots.
J'ai gagné beaucoup de batailles dans ma vie, mais j'ai mis beaucoup de temps à me faire à l'idée qu'on a beau gagner des batailles, on ne peut pas gagner la guerre. Pour que l'homme puisse y parvenir un jour, il nous faudrait une aide extérieure et celle - ci n'est pas encore à l'horizon.
Je n'avais pas la moindre chance de m'en tirer seul et la raison était bien simple: j'avais trop aimé pour être encore capable de vivre de moi-même. C'était une impossibilité absolue, organique : tout ce qui faisait de moi un homme était chez une femme.
Il y avait de l'ombre et du soleil sous les branches,et il me semble aujourd'hui encore, après tant d'années, que ce jeu de clair-obscur n'a jamais cessé autour de Lila, et qu'en cet instant d'émotion dont je ne comprenais ni la raison ni la nature,je fus, en quelque sorte, prévenu.
Parfois, tuer la sensibilité, c’est une question de survie.
- Il n’y a rien de plus pénible qu’un couple qui se désagrège, qui traîne, alors que ça fait eau de partout… Dans ces cas-là, il vaut mieux finir d’un seul coup.
- Ce qui désagrège un couple finit par le souder encore davantage. Les difficultés qui éloignent finissent par rapprocher ou alors, ce n’était pas un couple. Deux malheureux qui ont fait une erreur d’aiguillage et qui se sont trouvés ensemble…
Il y a tant d’hommes et de femmes qui se ratent ! Qu’est-ce qu’ils deviennent ? De quoi vivent-ils ? C’est terriblement injuste. Il me semble que si je ne t’avais pas connu, j’aurais passé ma vie à te haïr.
J’ai connu tant de femmes, dans ma vie, que j’ai pour ainsi dire toujours été seul. Trop, c’est personne.
Lorsqu’on a besoin d’étreinte pour être comblé dans ses lacunes, autour des épaules surtout, et dans le creux des reins, et que vous prenez conscience des deux bras qui vous manquent, un python de deux mètres vingt fait merveille.