AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ron Rash (746)


Des chênes et des tulipiers obscurcissaient le soleil et des bouquets de rhododendrons venaient se presser contre les rives.
De l'autre côté du fourré, un rayon de soleil filtrait par une percée dans la voûte des arbres, l'éclat d'une flamme argentée la renvoya en toute hâte dans le taillis, la brillance palpitant derrière ses paupières
Commenter  J’apprécie          220
La route, à peine plus large que l’auto elle-même, dévalait le flanc de la montagne en penchant et virant, comme dessinée avec une malveillance d’ivrogne.
Commenter  J’apprécie          210
L'histoire de ta vie se lit sur ton visage.
Commenter  J’apprécie          212
« J’ai acheté un nouveau parfum. » Elle leva la main et la laissa sur la joue de Travis. « Sens », dit-elle, en pressant le dos de son poignet contre son nez.
Travis respira l’odeur suave du parfum, qui lui procura la même agréable sensation paisible qu’une seconde bière.
Commenter  J’apprécie          210
Qu'est-ce qu'y peut être dur, ce monde où qu'on vit. Pas étonnant qu'un bébé, y pleure en arrivant sur la terre. Dès le premier moment, on traverse une vallée de larmes.
Commenter  J’apprécie          200
Ma petite amie, voilà comment je pensais à elle. Parfois, devant la glace, je le disais tout haut, et quand j'écoutais la radio les chansons d'amour me laissaient penser que j'étais peut-être amoureux. "C'est gentil" disait-elle chaque fois, mais à part le collier elle n'a jamais rien porté de ce que je lui ai offert. Elle disait qu'elle cachait mes petits présents dans sa valise pour que son oncle et sa tante ne se demandent pas d'où ils venaient.
Commenter  J’apprécie          200
Laissez-moi deviner, avait-il dit, vous travaillez dans une bibliothèque ou une librairie. Vous voulez sauver le monde pourvu que cela ne vous prenne pas plus de deux soirées par mois. Vous adorez la " nature" mais vous n'avez jamais campé à plus de cinq cents mètres d'une route.
Commenter  J’apprécie          200
- Z'auriez pas vu des nuages de pluie, là dehors, shérif ?
- Hélas, non.
- Si la sécheresse augmente encore, les poissons-chats se baladeront bientôt avec une gourde en bandoulière.
Commenter  J’apprécie          200
(…) mais il y avait eu des moments au cours de la dernière année, surtout après la mort de son père, où Laurel avait eu comme l’impression d’être un fantôme. (...) Ces nuits-là, dans le vallon, Laurel se réveillait en entendant des bruits et des silences jamais remarqués lorsque Hank ou son père étaient présents – le vide d’une pièce sur deux, le grincement de la corde et de la poulie du puits, la maison remettant en place une partie d’elle-même –, les bruits et les silences les plus solitaires au monde. Il y avait eu des matins où en regardant dans le miroir elle s’était demandé si ce qu’elle voyait n’était pas, plutôt qu’un reflet, quelque chose de léger qui flottait dans l’air.
P22
Commenter  J’apprécie          200
Le chagrin est capable de faire vieillir le corps plus vite que le temps.
p136
Commenter  J’apprécie          202
" Tu sais qu'un lieu est hanté quand il te paraît plus réel que toi."
Dès que Leonard eut prononcé ces mots, Travis sut que c'était ce qu'il éprouvait, pas seulement à l'instant, mais pendant toutes ces années quand en labourant il déterrait des pointes de flèches. Lorsqu'il frottait les couches de terre pour les faire tomber, il avait toujours eu l'impression désagréable que les pointes de flèches étaient vivantes, comme les trichoptères dans leur épais fourreau. Il avait tenté de comprendre l'idée que le temps passait moins vite qu'il ne se déposait sur les choses en couches successives, comme si sous la surface du monde le passé continuait à se dérouler. Travis n'avait jamais parlé de cette impression parce qu'on ne pouvait pas l'expliquer ni la montrer, comme la manière de faire un nœud de pêche ou de vérifier si le tabac a la pourriture noire. Mais ce n'était pas parce que c'était au fond de soi que ce n'était pas réel. Et maintenant il le ressentait ici, encore bien davantage que lorsqu'il avait tenu les pointes de flèches dans la main.
" Vous croyez aux fantômes demanda-t-il ?"
- Quand je suis dans ce pré, je n'en suis pas loin", avoua Leonard
Commenter  J’apprécie          201
Á San Francisco, le Summer of Love, l’été de l’amour, a eu lieu en 1967, mais il a fallu deux ans pour qu’il atteigne le petit monde provincial des Appalaches. Sur l’autoroute en février, on a aperçu un hippie au volant d’un minibus bariolé, un évènement dument signalé dans le Sylva Herald. Sinon, la contre-culture était quelque chose qu’on ne voyait qu’à la télévision, tout aussi exotique qu’un pingouin ou un palmier nain.
Commenter  J’apprécie          200
En photo, il n'y a pas de mémoire. L'image impressionne la pellicule ou n'existe pas.
Commenter  J’apprécie          200
"Il [mon père] garde les sentiments qu'il a pour les gens tout au fond de lui. Déjà enfant, il était comme ça, disait tante Margaret. Ta maman le sait." Mais à l'époque je m'étais demandé, comme je le faisais à cet instant, ce que valait un amour qui ne pouvait s'exprimer.
Commenter  J’apprécie          200
- De par sa nature même, le beau sexe ne possède pas les qualités analytiques du sexe fort, mais dans ce cas précis, vous êtes parvenue, je ne sais comment, à pallier cette faiblesse.
- Mon mari m'a dit que vous étiez originaire de ces montagnes, d'un lieu qu'on appelle Wild Hog Gap, dit-elle à Cheney. Nul doute que votre opinion du sexe féminin a été formée en observant les souillons auprès desquels vous avez grandi, mais je puis vous assurer que les natures féminines sont plus variées que ne veut bien le reconnaître votre expérience limitée.
Commenter  J’apprécie          203
Sur cette hauteur, les fleurs de rhododendrons n'étaient pas encore tout à fait fanées. Leur parfum capiteux et l'odeur de vanille de la clématite donnèrent le tournis à Laurel tandis que passaient les minutes et qu'un air se mêlait au suivant. Le soleil s'inclina à l'ouest et le peu de lumière qui filtrait par la percée entre les arbres se dissipa. L'argent scintillant de la flûte s'atténua, vira au gris, mais la musique conserva sa brillance vaporeuse.
Commenter  J’apprécie          191
Je crois bien que Campbell, y serait capable de fabriquer une lampe électrique avec une boîte de conserve et une luciole.
Commenter  J’apprécie          190
Quelles que soient l’heure du jour ou la saison, quel que soit le nombre de lampes allumées, c’était toujours un lieu sombre qui, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne, avait toujours senti la souffrance. Mais ici, en haut, la large saillie de granit captait les rayons du soleil et les retenait, l’enveloppait de clarté. La lumière était comme du miel chaud. Des gouttes de rosée sur une toile d’araignée renfermaient des arcs-en-ciel entiers, et la queue d’un lézard des palissades brillait du même bleu que du verre indigo. L’eau étincelait de particules de mica. Parfois Laurel s’étendait à plat dos sur le rocher pour que le soleil tombe plus largement sur elle, mais la plupart du temps, comme ce jour-là, des deux mains elle serrait ses genoux contre sa poitrine, comme si elle était en train d’attendre quelque chose ou quelqu’un. En train d’attendre. Elle avait attendu, attendu dans la maison tout comme ici que sa vie commence, sa vie.
Commenter  J’apprécie          190
Wolf Cliff est un lieu où la nature s'est donné un mal fou pour que les humains se sentent insignifiants. La falaise elle-même, c'est soixante mètre de granite qui dominent la gorge. Une fissure balafre sa face grise tel un fragment d'éclair noir incrusté là. La rivière se resserre et devient plus profonde. Même l'eau qui paraît calme y est rapide et dangereuse. Au milieu de la rivière, cinquante mètres au-dessus de la chute, un hêtre aussi gros qu'un poteau téléphonique repose comme un ponceau en équilibre sur deux rochers de la hauteur d'une meule de foin. Une crue de printemps l'avait déposé là douze ans auparavant.
Commenter  J’apprécie          191
Rien n'est solide ni permanent. Nos existences sont élevées sur les fondations les plus précaires. Inutile de lire des manuels d'histoire pour le savoir. Il suffit de connaître l'histoire de sa propre existence.
Commenter  J’apprécie          190



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ron Rash Voir plus

Quiz Voir plus

Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

L'héroïne communique sur son ordinateur avec

Mondaye
Fryday
Thursday
Sundaye

15 questions
660 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}