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Critiques de Sandrine Kao (133)
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Emerveillements

Merci à Babelio et aux éditions Grasset pour m’avoir fait découvrir cet album !



Émerveillements est un grand album jeunesse tout en longueur, avec des couleurs pastels très jolies et un petit personnage attachant même si on ne sait pas trop ce que c’est ! ce petit « machin » se réveille et se pose de nombreuses questions sur la vie, l’existence, son rapport aux autres. Dans des saynettes très courtes, des cases épurées où la nature à toute sa place, il découvre des vérités sur la vie et sur lui-même, pour vivre de façon heureuse. En quelques lignes poétiques à peine plus longues que des haïkus, le livre donne matière à réfléchir aux plus petits comme aux plus grands !





Le dessin est également très joli et doux, avec le mont Fuji en fond et la nature environnante.



Donc un fort joli album à lire et à relire !
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Un lapin peut changer une vie

Une très chouette lecture, et un livre plutôt original.



Une jolie surprise aussi pour moi : en général, quand on commence un livre, on sait à peu près ce qu'il va être, humour, drame, chronique familiale, livre enfantin ...

Ici, je n'ai pas su à quoi m'attendre, et je l'ai découvert avec plaisir au fil des pages.

Du coup, je n'en dévoilerai pas trop, même si une fois le livre paru, on a forcément plus d'indices.



Un belle histoire à plusieurs voix, à la fois drôle et tendre.

Une famille qui évolue, qui se cache, se dévoile, et qui finalement tente une expérience de vie qui va tous les bousculer.



Ce qui est agréable, c'est que chaque personnage est sympathique, parfois surprenant, mais plutôt positif, à sa manière.

Amusant qu’ils convergent tous, pour des motifs divers, vers le camp de Roms.

Amusant bien entendu le rôle du (des) lapin(s).

J'ai aimé que ce soit l’histoire d'une famille, banale, vie de tous les jours, une fillette excellente en classe, une ado férue de musique, des parents qui s'en occupent, mais qui ont aussi leurs problèmes.

J'ai aimé que le sujet des Roms soit abordé sans excès, ni positif ni négatif. Que tout ne soit pas tout rose, ni tout noir.

Bref, j'ai aimé vivre un bout de chemin avec cette famille, et je l'ai quittée à regrets.



Côté bande-son, je ne suis hélas pas familière de Django Reinhardt et du jazz manouche.

Par contre, Tony et West Side Story, ça sonne à mes oreilles et dans mes souvenirs !! Pas de mal à imaginer ce Tony-là !
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Le pull

Très bon livre sur le harcèlement scolaire.

Soline est très timide. Elle a déménagé dans le sud lorsque ses parents se sont séparés. Soline porte toujours un long pull déformé. Un jour, elle décide de changer. Mais elle ne pensait pas qu'elle vivrait alors un cauchemar...

Je le conseille vivement.
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Le pull

Un très bon petit roman qui aborde plusieurs thèmes importants au collège : tout d’abord les relations entre les personnes. Soline est nouvelle dans sa classe de quatrième. Ses parents viennent de divorcer et elle a dû déménager. Après avoir dû gérer les disputes de ses parents, elle doit maintenant s’occuper de la maison, de son frère, de sa grand-mère, sa mère étant trop occupée. Et puis elle doit s’adapter à son nouveau collège : elle a perdu sa meilleure amie Lucille, elle aimerait bien se faire d’autres amies. Mais ce n’est pas si facile. Soline est timide, gauche, elle ne sait pas trop s’y prendre avec ses camarades. Au bout de quelques semaines, la seule à qui elle parle, c’est Justine, aussi paumée qu’elle dans la classe. Soline s’enferme dans sa solitude, se renferme sur elle-même et jour après jour, porte cet horrible pull informe dans lequel elle s’enveloppe pour ne pas se faire remarquer.

Et puis pendant les vacances de la Toussaint, elle revoit son amie Lucille qui lui fait comprendre qu’elle doit changer d’attitude ! Soline prend de bonnes résolutions, elle change de vêtements et se fait de nouvelles amies qui semblent découvrir son existence. Mais avec ces nouvelles amitiés dues à son changement de look, il y a aussi le changement d’attitude de certains garçons, d’un plus particulièrement, qui commence à la harceler.

Soline est de plus en plus mal dans sa peau et finalement se remet à porter son vieux pull. Mais cela ne fait pas changer son harceleur. Soline est au bord du gouffre, ses notes s’effondrent, elle devient très irritable. « L’adolescence ! » dira sa mère…

Il lui faudra un vrai déclic et l’aide des personnes qui l’aiment pour qu’elle ose enfin parler et, surtout, qu’elle essaye de s’en sortir.



J’ai beaucoup aimé ce roman. Je l’ai trouvé assez juste, notamment dans sa description du collège (assez succincte toutefois). Les sentiments de Soline sont bien écrits, le lecteur peut facilement s’identifier au personnage.
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Après les vagues

J’avais eu un gros coup de coeur pour Émerveillements de Sandrine Kao paru en 2019 aux éditions Grasset. La revoilà avec un deuxième album dans le même esprit, remettant en scène son petit personnage si mignon et si inspirant en compagnie d’autres complices tout aussi craquants.



Quel bonheur ! Tout y est : la beauté du livre-objet avec sa couverture toute douce et, à nouveau, ce titre qu’on devine et qu'on effleure du bout des doigts, ce format en hauteur qui en impose sans fanfaronnade et à l’intérieur, ces planches délicates, si poétiques, un peu magiques. Entre BD et album jeunesse, le livre navigue, nous menant à bon port.



Cette fois-ci, il est temps de voir plus loin, de partir à l’aventure avec tout ce que cela comporte de bonheur (les rencontres, les découvertes…) et de difficultés (le danger, la peur, l’inconnu…) Que c’est doux, que c’est juste et que c’est beau! Les images apaisent, le texte également. En lecture à voix haute, c’est un pur plaisir. En lecture solo, ça l’est aussi. Comme un petit moment de pause, de rêverie, de méditation presque. On se laisse bercer par la sérénité qui s'installe au fil des pages.



C’est touchant et drôle. Les personnages ont une rondeur toute particulière et des visages qui prêtent à l'attendrissement. C’est coloré et vivant. Certaines planches sont vraiment magnifiques, comme des tableaux. C'est apaisant.



Entraide, dépassement de soi, ouverture aux autres, bienveillance, courage, tolérance, patience, persévérance, optimisme, curiosité... Telles sont les valeurs et idées qui parsèment ce bel album, invitant à faire de son mieux, à relativiser, à s'interroger sur nos comportements.



On lit. On réfléchit. Et on a l’impression, comme pour Émerveillements, une fois la lecture finie, qu’on a grandi. Merci à Sandrine Kao et aux éditions Grasset pour cette parenthèse de lecture enchantée.



Je vous garantis que grands comme petits, Après les vagues saura vous emporter loin et vous faire rêver. A lire d'une traite ou par petites touches !
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Comme un oiseau dans les nuages

Le roman traite d’un sujet très particulier, mais surtout très peu abordé en littérature jeunesse : le traumatisme intergénérationnel. Pour faire simple, il s’agit d’un traumatisme subi par une génération, et passé aux générations suivantes, souvent aggravé par le silence de la première. Le traumatisme se manifeste souvent à l’adolescence, sous forme d’accès de violence, de pertes de conscience, de crises de panique, etc.



Tu l’auras compris, Anna-Mei a besoin de comprendre d’où elle vient, et le traumatisme qu’ont subi ses aïeules dans une Chine en pleine révolution communiste, au climat malsain, du genre qui puait encore les traditions avilissantes ou la délation entre voisins, l’essor économique qui broyait les travailleurs, et j’en passe. C’est également pour elle l’occasion de s’ouvrir à sa grand-mère, et de cesser de laisser pourrir en elle le malaise grandissant qui la consume et flétrit toute relation qu’elle pourrait construire. Effectivement, dans ce sens-là, le roman n’est pas dénué d’intérêt.



Et si le format « dialogue » direct, à la 2e personne, n’est pas une mauvaise idée, il entraîne parfois son lot de maladresses en termes de narration. Les protagonistes répondent à des réactions que le lecteur ne voit pas, et l’autrice doit donc les décrire dans le texte (exemple : « tu es étonnée ? Je comprends… »). C’est un choix de style, auquel j’ai été sensible au début de ma lecture, mais qui m’a un peu lassée sur la fin. Certainement aussi parce que la grand-mère racontait plus un cours d’Histoire dans lequel elle insérait par nécessité les membre de sa famille. Du coup, toutes ces horreurs paraissaient désincarnées, et c’est un peu dommage, parce que ça n’a pas le même impact émotionnel.



Bref, pour moi, c’est un roman intéressant, mais il ne m’a pas touchée autant qu’il aurait dû/pu, la faute à une technique de narration parfois un peu lourde et au côté historique trop présent, au détriment de l’histoire personnelle de la famille d’Anna-Mei.
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Après les vagues

Partir à l’aventure représente un périple dont on ne mesure jamais les contingences. On fonce droit devant, en suivant la ligne de l’horizon qui, forcément, recule à mesure qu’on progresse. Ici, le voyage s’effectue en mer, dans une coquille qui ressemble à un esquif. Les deux protagonistes ont l’apparence des petits animaux qu’on ne définit pas et c’est tant mieux ! Chose qui permet à chacun de les doter d’une identité imaginaire et de se les approprier. Aboutir sur une plage inconnue fait office d’exploration nouvelle. Il s’agit de tout visiter sans se perdre, de dormir à la belle étoile, de réaliser des rencontres, de souder des liens déjà forts pour mieux se découvrir, de s’acclimater, d’affronter les éléments naturels qui se déchainent tel un typhon et d’éprouver des joies, des manques, des vexations ou un peu d’amertume. Quand bien même le ciel pourrait se recouvrir d’épis nuages pour annoncer une tempête, l’important consiste à suivre le fil invisible qu’on a doucement tissé les uns envers les autres, car rien n’égale la douceur d’écouter les remous des cœurs comme le jeu des vagues.
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Après les vagues

près les vagues est un album au format rectangulaire qui rappelle celui des bandes dessinées. La couverture est très jolie avec son titre en relief et son univers onirique. Dans cet ouvrage, deux personnages qui sont de mignons petits animaux (qui rappellent les pandas) se rencontrent. Ils vont s’apprivoiser au fil des pages et partir à l’aventure. Cet album contient très peu de texte, il est très imagé et beaucoup de choses sont implicites. L’univers m’a plu, celui d’une île déserte où on se perd, on se retrouve et où on se rapproche. Les illustrations et le choix des couleurs m’ont beaucoup plu. Malgré le texte minimaliste, de nombreux sentiments transpercent de ces pages : l’amour, l’amitié, la famille, le courage etc.. Je suis ravie d’avoir découvert l’univers atypique de Sandrine Kao !
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Après les vagues

D’abord, merci aux éditions Grasset et à Babelio qui m’ont permis de remporter ce titre lors de la dernière opération masse critique.



Après les vagues est le second titre de Sandrine Kao que je lis.

Encore une fois, c’est un livre avec des textes à l’aspect philosophique et de la douceur qui ressort du travail d’illustration.

L’ album est agréable au toucher.

Les lecteur.ices se retrouvent embarqué.e.s dans les pages de cet album avec les petits personnages mignons de la couverture.

Un livre qui traite de voyage et de découverte.
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Comme un oiseau dans les nuages

🪷・𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐢𝐬𝐞𝐚𝐮 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐮𝐚𝐠𝐞𝐬



« 𝐽𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑢𝑛 𝑜𝑖𝑠𝑒𝑎𝑢 𝑒𝑛 𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛 ℎ𝑖𝑣𝑒𝑟, 𝑞𝑢𝑖 𝑎𝑢𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖𝑒́ 𝑑𝑒 𝑚𝑖𝑔𝑟𝑒𝑟 𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑞𝑢𝑖 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑚𝑎𝑙𝑔𝑟𝑒́ 𝑡𝑜𝑢𝑡. » 🕊



Ce roman est à l’image de sa couverture : poétique et doux. On découvre, dans cette histoire à deux voix, Anna-Mei et sa grand-mère et on s’enfonce dans leur histoire familiale mystérieuse.



Anna-Mei, jeune fille de seize ans, est dépressive. Sa grand-mère d’origine asiatique l’a elevée seule, suite au décès de sa maman. Elle décide de l’emmener consulter une professionnelle de la médecine traditionelle chinoise en qui elle a confiance.



Cette dernière va lui conseiller de ne plus rien cacher des problèmes familiaux qui ont eu lieu avant la naissance de la jeune fille car, elle est persuadée qu’ils ont des répercussions sur sa vie actuelle.

En effet, petit à petit, on va se rendre compte que les femmes de leur famille n’ont jamais eu la vie facile.



Elles nous dévoilent leurs souvenirs avec beaucoup de délicatesse et de pudeur. S’en suit une véritable mise à nue de leurs sentiments qui est extrêmement touchante et belle.



Au fil des chapitres, on fait connaissance avec leur famille, dans un ordre non chronologique qui peut paraitre complexe à suivre, mais qui ne l’est pas, grâce à l’arbre généalogique présent au début du livre.



C’est un joli roman contemporain sur fond de non-dits, de malentendus, de secrets gardés par peur de blesser ou de mal faire, et, d’émotions refoulées.



Il aborde aussi les difficultés de l’adolescence, ainsi que la pression que se mettent certains jeunes afin de ne pas décevoir leurs familles.



C’était donc une lecture agréable que j’ai trouvée percutante et pertinente. Merci à @syros_jeunesse et à l’autrice pour sa gentille dédicace ! 💗
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Comme un oiseau dans les nuages

Elevée par son père et sa grand-mère, Ama, Anna-Meï n’a aucun souvenir de sa mère, décédée peu de temps après sa naissance. Alors qu’elle est à une audition de piano, Anna-Meï s’effondre, littéralement. N’ayant pas d’explication sur son malaise, la jeune fille accepte d’accompagner sa grand-mère, Ama, voir un médecin pratiquant la médecine chinoise. Ce dernier semble convaincue qu’Anna-Meï doit être mise au courant des histoires concernant ses racines familiales afin que ces dernières ne laissent pas leur empreinte dans l’énergie de la jeune fille. Ama se met donc à lui raconter son histoire, mais pas seulement…



Doucement, Anna-Meï va en apprendre plus. Sur elle, sur l’histoire de ses aïeules. L’autrice aborde beaucoup de thématiques, pas souvent faciles à entendre, qui vont forcer la jeune fille à essayer de comprendre, mais aussi à s’interroger sur certains évènements, et découvrir bien des choses qui feront changer son regard sur le monde, mais aussi sur sa famille. Dans une histoire à travers l’Asie et l’Europe, le lecteur jongle entre ainsi entre les récits d’Ama, la grand-mère d’Anna-Meï, mais aussi la vie de la jeune fille, sa passion pour le piano, ses amis, ses amours..



La narration est assez étrange, atypique, mais dans le bon sens du terme. On a vraiment l’impression de lire un dialogue, un échange, entre Anna-Mei et Ama, sa grand-mère, avec cette façon de raconter leurs histoire en interpellant directement l’autre et, de ce fait, le lecteur. Je crois même que c’est la première fois que je découvre une narration à la seconde personne du singulier. C’était assez déstabilisant au début, mais, petit à petit, j’avais l’impression que les narratrices s’adressaient également à moi. Comme si le lecteur avait également toute sa place dans cette sorte de dialogue familial et intimiste…



En définitive, j’ai été très agréablement surprise par ce roman. La douceur et la poésie de la couverture se retrouvent parfaitement à l’intérieur de l’histoire, qui nous offre une fresque familiale à travers deux points de vue se répondant l’un à l’autre. Cela donne une atmosphère très intimiste à ce récit, très touchant et intriguant. Une jolie découverte.
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Comme un oiseau dans les nuages

Ce roman alterne entre les points de vue de Anna-Mei et de sa grand-mère Ama. Elles dialoguent toutes deux mais sous forme romancée. On est donc sur des points de vue internes avec l’utilisation du ‘tu’. C’est légèrement perturbant le premier chapitre, puis on s’y fait très vite et ça rend l’expérience vraiment unique.



A travers cette discussion, on apprend beaucoup de choses sur la famille de Anna-Mei, mais aussi sur Anna-Mei elle-même puisqu’elle se confit et elle explique ce qui a dérapé et l’a mené à l’hôpital. Il y a quelques TW que je vous mets juste là : maladie mentale, drogue, viol, guerre, violence, abus médicamenteux, suicide



C’est un roman de moins de 300 pages, très prenant. On veut en savoir plus sur la famille de Anna-Mei et on veut comprendre comment elle a pu en arriver là. Les révélations ne se font pas attendre mais elles ne sont pas brutales. C’est bien amené et j’ai beaucoup aimé la délicatesse de la plume de l’autrice. Les scènes sont très vivantes, on peut les imaginer sans difficulté.



Les personnages sont très attachants et j’aime les liens faits entre le passé et le présent. L’histoire est parfois dure, mais terriblement touchante. Elle a su me faire verser une petite larme et elle aborde beaucoup de sujets avec une certaine douceur.



C’est une très très belle histoire, avec un joli message de fond et une superbe couverture. C’est un 5/5 pour cette première lecture de l’année que j’ai dévoré et que je vous recommande chaudement !
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Comme un oiseau dans les nuages

Si vous aimez les récits contemporains qui traitent avec subtilité de thématiques lourdes, des histoires individuelles qui nous permettent de découvrir la grande Histoire, vous trouverez sans doute votre bonheur dans ce touchant roman signé Sandrine Kao.



Dans Comme un oiseau dans les nuages, nous faisons la connaissance d’Anna-Mei, une jeune fille réservée, brillante pianiste, au moment où elle se réveille dans une chambre d’hôpital, après un événement dont nous ne savons rien. Cet évènement est en lien avec une audition décisive pour l’avenir de musicienne de la jeune fille, audition qui semble avoir tourné au drame. Mais Anna-Mei refuse de parler de tout cela, même quand sa grand-mère chinoise revenue habiter chez elle pour l’occasion, la conduit auprès d’un médecin spécialisé en médecine traditionnelle. Pourtant, il ressort quelque chose de cette rencontre puisque ce médecin insiste sur la nécessité de parler à la jeune fille de l’histoire de sa branche maternelle, Anna-Mei étant née d’un coup de foudre entre son papa français et sa maman sino-taiwanaise, histoire dont elle ignore presque tout, sa mère étant décédée alors qu’elle n’était qu’un bébé.



S’ensuit un récit où la narration alterne entre Anna-Mei qui va livrer le souvenir d’un événement qui a contribué au drame de l’audition, en réponse à l’évocation par sa grand-mère de l’histoire d’un membre de leur famille.



On remonte ainsi au début du siècle dernier dans la Chine communiste et on suit au fil des générations le destin façonné par les guerres, les révolutions politiques, de ces personnes dont la résilience est incroyable.



J’ai adoré cette histoire dont la simplicité de la plume se met au service de l’émotion et de la plongée dans des événements historiques qui ont souvent peu d’incarnation quand on est européen. On retrouve des faits qui nous sont connus mais qui prennent dramatiquement vie à travers les histoires individuelles des membres de cette famille. Le tout est fait est beaucoup de clarté, l’autrice parvenant toujours à ne pas nous perdre malgré les changements d’époque et de personnage.



Sandrine Kao aborde des thématiques que l’on ne voit pas très souvent en littérature YA, évoquant la notion de traumatismes transgénérationnels et de maladie mentale. Elle soulève avec pertinence et finesse comment cette histoire impacte Anna-Mei, quand bien même elle n’est qu’à moitié asiatique et vit en France au 21ème siècle, et n’a aucune idée de ce passé.

C’est donc un récit touchant et marquant que je vous recommande chaudement.
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Emerveillements

Cet album est un enchantement, une pépite de douceur et de poésie. De doux messages pour affronter la vie avec la plus grande délicatesse. Un bijou!
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Emerveillements

Des petites leçons de vie s'écoulent poétiquement de cet album jeunesse.

Une douceur se dégage dès la couverture par des couleurs douces et un graphisme sobre.

les sujets abordés touchent chaque enfant durant son enfance et donc

s'émerveiller devant la vie qui jaillit et ne pas baisser les bras: voilà le parcours d'une mignonne créature qui sort de terre. "Une pépite de douceur."
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Un lapin peut changer une vie

Avec un titre aussi énigmatique je ne pouvais qu’être attirée !



On découvre rapidement qu’une bien sympathique famille qui traverse des crises…



Le père a quitté son travail au bord du burn-out sans en vraiment en informer sa famille. Heureusement que sa femme est attentive et qu’elle a de la jugeote. Elle est fine, elle va prendre les choses en mains pour économiser et laisser du temps à son mari de se retourner. Elle va chercher des solutions mais son travail en free lance ne fonctionne pas trop et son nouvel hobby ne lui rapporte rien. Elle cherche à se reconvertir.



Va-ton assister à la fin d’un couple ? est-ce la descente aux enfer au niveau financier ?



Ce roman traite d’une nouvelle préoccupation de notre société. S’il y a quelques décennies on faisait carrière dans la même boîte en gravissant plus ou moins les échelons, c’est pratiquement fini de nos jours. Il faut être flexible, mobile, en perpétuel renouvellement. Ces deux parents réfléchissent chacun de son côté à comment retrouver leurs rêves et l’enthousiasme nécessaire pour rebondir avec deux enfants encore scolarisés. Ce sont deux artistes qui avaient pris à l’âge adultes des voies plus raisonnables …



Il ne faut pas oublier que c’est un roman jeunesse, alors allons voir ce qu’il en est des deux filles !



La fille aînée est en plein dans les premiers émois amoureux. Elle a la fibre artistique, mais elle tâtonne dans le milieu musical : guitare, écriture de chansons… Elle fait une rencontre grâce à son groupe qui se produit dans un petit café et sa vie change de chemin…



La seule qui semble plus terre à terre et qui entre dans le moule de la société c’est la petite de 10 ans. Elle ne voit rien de ce qui se passe dans sa famille. Tout ce qui compte c’est l’école, les bons résultats et ses amies. Et voilà qu’un petit grain de sable vient tout chambouler ou est-ce un pou ou un lapin ? Un changement de perspective peux vous faire voir les choses différemment.



Nous voyons donc la vie de quatre membres d’une même famille basculer. Ne croyais pas que Sandrine Kao après avoir joué avec ses personnages va les laisser souffrir. Non, elle va juste entrer de nouvelles données dans l’équation. Elle va provoquer des situations assez cocasses, tendres et lumineuses.



Qui va retomber sur ses pieds ? Et comment ?



Qui va s’ouvrir aux autres et voir sa vision du monde changée ?



Qui va trouver sa voie ? Qui va s’adapter à cette nouvelle vie et comment ?



Que vient faire cette histoire de lapin ? ça c’est une longue histoire qu’il faut découvrir au fil des pages.



Tous les personnages vont grandir en quelques semaines et apprendre que les différences peuvent se conjuguer.



On est tous l’étranger d’un autre. Vous pouvez rejeter l’autre ou lui vous rejeter. Ce faire accepter par l’autre n’est pas une évidence.



Écouter les désirs de l’autre, donner l’envie à l’autre. Tendre la main et savoir prendre la main qu’on nous tend. Il y a l’idée de réciprocité. Ce n’est pas donnant donnant. C’est mettre en commun les qualités de chacun.



C’est un roman drôle et pétillant, tendre et émouvant. On va être emporté dans une folle farandole colorée où les têtes vont tourner. Cela reste assez réaliste, il y a de la logique, de l’optimisme et le petit grain de grain de folie quoi donne de l’audace.
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Le banc

La plupart des livres qui traitent du racisme mettent en scène le racisme envers les personnes noires mais aucun autre à ma connaissance ne l'abordait envers les asiatiques. Des surnoms, des remarques racistes, Alex en entend souvent au collège. Quand il découvre les insultes inscrites sur le banc sur lequel il déjeune tous les midis, c'en est trop, il veut trouver qui est l'idiot qui s'attaque à lui ainsi gratuitement !



On sent clairement que Sandrine Kao, elle-même d'origine taïwanaise, apporte son vécu dans ce que ressent son personnage et les préjugés qu'il veut combattre. L'intrigue se centrera ensuite surtout sur la relation père-fils difficile entre le jeune Alex, qui vit seul en France avec sa maman, entourés par la communauté asiatique de leur ville, et son père reparti vivre à Taïwan. Deux thématiques qui vont se lier parfaitement dans ce petit roman !
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Le pull

Soline est une fille super timide. Quand elle déménage pour vivre à Paris cela ne s'arrange pas du tout. Elle se cache sous de large pull qui lui cache les mains. Poussée par son amie elle change de style. Les gens la voient enfin! Malheureusement sa timidité n'est pas partie en même temps que son pull et des gens mal attentionnés pourraient profiter de sa réserve pour s'en prendre à elle.

ATTENTION certaines personnes pourraient être choquées par ce livre.

Bonne lecture !

(Vous pouvez emprunter ce livre à la bibliothèque de ste foy les Lyons)
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Le banc

Sandrine Kao est une jeune auteure, également illustratrice, qui travaille aussi bien sur des romans que sur des albums. Justement, Le banc est un roman qui a marqué pas mal de jeunes lecteurs récemment, et c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers cette lecture. Inutile de vous dire que je n'ai pas été déçu: je comprends parfaitement l'enthousiasme plus que vivant qui motivait les lecteurs du Banc.

Comment parler à la fois du racisme, de l'intégration, du regard des autres, du rapport au père, le tout dans un seul et même roman? Tant de sujets graves, sérieux, que Sandrine Kao arrive à aborder avec beaucoup de facilité. Son écriture y est pour beaucoup. Sur la forme déjà. Le narrateur est interne, ce qui favorise énormément l'empathie de la part du lectorat envers Alex, qui raconte ses mésaventures. Préférer le "Je" au "Il", c'est fort, ça crée une proximité. Alors que justement, si le narrateur avait été externe, on n'aurait pas été autant touché par l'histoire d'Alex. Autre chose: l'écriture est rapide, assez découpée, et cela vient contrebalancer le récit qui, au contraire, est relativement posé: nous avons droit aux questionnements intérieurs du jeune garçon et de ses pensées par rapport à son amie Sybille, sa bande d'amis, ses ennemis, son voisinage, son rapport avec sa mère, ses interrogations quant à son père. Le récit, découpé d'une part en chapitres, est également découpé par le biais de passages en italique qui nous permettent de mieux cerner le personnage d'Alex et de comprendre son point de vue par rapport à ses parents, ses origines taïwanaises. Le jeune garçon cherche à se rendre intéressant pour essayer de s'intégrer beaucoup plus facilement aux collégiens, mais il se rend compte que ça rend les choses encore pire qu'elles ne le sont déjà pour lui. En fin de compte doit-il rester comme il est, et les autres l'accepteront en apprenant à le connaître. Le banc en lui-même est central pour beaucoup de choses dans ce court roman, mais il n'est pas pour autant au premier plan, il joue comme élément déclencheur. Il n'apparaît qu'au début et à la fin de l'histoire, à chaque fois pour une situation différente. Aussi, j'ai bien aimé le parallélisme entre les enfants et les adultes: les deux mondes sont vus du point de vue de l'enfant, qui se rend compte de l'absurdité de la logique adulte mieux qu'un adulte lui-même. Cette histoire est racontée avec humour, de l'auto-dérision de la part d'Alex. Le personnage lui-même est relativement crédible: sa façon de voir les choses est mature, alors qu'il sait se montrer impulsif. C'est une bonne alchimie qui s'opère en lui, ce qui fait qu'on croit en lui, face à l'adversité qui ose lui bloquer le chemin.

La lecture est fluide, le style de Sandrine Kao est agréable. Je n'ai refermé le livre qu'une seule fois, après avoir lu la dernière ligne. C'est dire si j'ai été motivé! A la fin du bouquin, justement, il est dit que l'auteure partage les mêmes origines qu'Alex. Peut-être que Le banc raconte l'histoire d'enfance de la jeune auteure, et de façon plus générale parle du quotidien des enfants confrontés à l'ignorance et la bêtise dont sont issus le racisme et la peur de la différence. C'est justement une lecture qui devrait être proposée dans un cadre éducatif, pas nécessairement scolaire, ce afin de combattre dès le plus jeune âge les préjugés portés contre les personnes d'origine étrangère. Une lecture nécessaire face à un mal du siècle.
Lien : http://lesjeuneslettres.blog..
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Comme deux confettis

Tendresse, douceur, couleurs pastel pour raconter, au coeur d'une ville, la période de la rencontre, des goûts communs, de la séduction, du partage, de l'amour de deux adultes qui vont devenir parents et donner corps à un petit être et former tous les trois une famille bonheur dans un cocon douillet. Les confettis sont parsemés çà et là, sur les joues des personnages, des oiseaux, du chat, sur les parapluies déployés de toutes les couleurs sur lequels chante la pluie, sur les je, il ou elle du texte raconté par l'enfant. Les illustrations sont magnifiées par des couleurs chaudes et automnales qui donnent vraiment envie de s'y lover.

Après l'histoire, une présentation des évolutions de la famille et ses différentes versions actuelles et des cadres-photos et textes à remplir par l'enfant.

Vraiment très beau et réussi.
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