Pourtant ce roman avait tout pour me plaire : prophétie païenne féministe noire, récits de vies et de résiliences, récit de la condition des femmes au Rwanda dans les années 30, récit du colonialisme religieux… Et pourtant, ces seulement 153 pages m’ont parues extrêmement laborieuses.
Le style est d’un ennui mortel, aucune épiphanie, pas spécialement léché, l’histoire ne prend pas. On reste résolument hermétique à cette longue logorrhée, cet encéphalogramme plat qui souffre cruellement du manque de « show don’t tell » Tout est dit de si loin, si brumeux, qu’on ne s’attache à rien. on voit bien pourtant les femmes qui s’émancipent, par les études ou grâce aux croyances, qui gagnent du pouvoir en tant que prophète ou universitaire. Le tout sur fond de guerre des religions, là où le tribal, le païen, les rites, tentent de survivre face à l’implantation du christianisme. Mais voilà, pour moi c’est tombé plat, je suis totalement passée à côté.
C’était donc une lecture pénible, qui ne restera pas dans les anales, durant laquelle où on a l’impression que rien ne se passe alors même que nous sommes censé assister à deux histoires de vies riches, entre la prophétie, les magies rituelles rwandaises et le monde occidentalisé et ses propres croyances.
Mais voilà, tout est dit de manière si lointaine, et de manière franchement inintéressante, qu’on attend juste la fin de cette longue description au ton qui ne tient pas en haleine. Rien n’est replacé au cœur des enjeux réels même si on sent bien qu’on est dans notre monde bien réel, dans l’Histoire si proche. Mais encore une fois, la langueur que donne le style ne nous permet pas d’embrasser tous les enjeux (si tant est que l’auteur a essayé d’en mettre) promis par les sujets évoqués.
D’autant plus que la quatrième de couverture relate en réalité la totalité du livre. En fait, lire ça, ce résumé, ou l’intégralité du bouquin, c’est du pareil au même. Quel dommage !
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