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EAN : 9782072996689
160 pages
Gallimard (06/10/2022)
2.94/5   32 notes
Résumé :
Les années 1930 voient, dans toute l’Afrique de l’Est, un vaste mouvement de conversion au christianisme. Une vague de réveils évangéliques parcourt l’Ouganda et le Kenya. Au Rwanda, les pères blancs célèbrent la « tornade du Saint-Esprit ». Des Afro-Américains y fondent une mission évangélique. Le révérend Marcus prêche la venue imminente d’un sauveur noir. Mais Sister Deborah, prophétesse et thaumaturge, proclame que le Messie sera une Femme noire : « Mille ans de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le Rwanda, le pays des esprits des morts qui hantent la brousse et les songes des humains, des pouvoirs des guérisseuses, le pays de la sorcellerie, des fétiches et des amulettes. le pays où les légendes sont vraies
Les missionnaires noirs venus d'Amérique, leur Prêtresse se nomme Sister Deborah l'esprit habite ses mains qui guérissent tous ceux qu'elles touchent. Elle annonce la venue prochaine d'un sauveur un Jésus venu d'Amérique qui pourrait ne pas être un homme blanc mais une femme noire qui répandra sur le pays une graine merveilleuse qui donnera d'abondantes récoltes et ainsi cesserait la servitude des femmes courbées dans les champs.
Scholastique Mukasonga est une admirable conteuse. Mais pour profiter savourer pleinement son talent il faut accepter d'entrer dans le monde de la magie et des rites africains. Dans ce roman la romancière oppose les pères blancs catholiques aux évangélisateurs noirs mais nous sommes au Rwanda le pays où l'on chante et on danse et où les croyances ont la vie dure. C'est à travers une petite Rwandaise maladive que Sister Deborah a autrefois guérie que l'auteure nous raconte l'histoire de cette prophétesse aux seins nus qui du haut de sa termitière annonce l'avènement des femmes. Un récit coloré et drôle, porté comme toujours par des femmes fortes.

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Voici un nouveau livre qui s'inscrit dans ma découverte de romans de la Rentrée littéraire (même si on s'en écarte peu à peu, désormais ce sont les romances de Noël qui apparaissent déjà !), d'autant plus intéressant que l'autrice, que je n'avais encore jamais lue, est rwandaise, un pays que je n'avais encore jamais visité en littérature !
Un pays, aussi, qui est intimement lié à la Belgique… Pour ceux qui découvriraient ma prose à travers ce commentaire précis : je suis donc belge, d'origine européenne – je le précise car ça a sans doute sa petite importance dans ma perception de ce livre.
Au passage, je remercie une fois encore Lirtuel, la bibliothèque virtuelle belge francophone, de mettre d'aussi bons titres à disposition de ses lecteurs !

L'histoire tient en assez peu de choses : la jeune Ikirezi, jeune femme d'origine rwandaise, qui s'exprime à la 1re personne du singulier à travers tout le livre, est thésarde en études africaines dans une université des États-Unis (d'Amérique) et a décidé de centrer sa thèse sur les mouvements religieux en Afrique de l'Est dans les années 1930. C'est alors qu'elle se souvient de sa propre enfance : elle était la petite fille toujours malade et chétive dans une fratrie de forces de la nature, les médecines traditionnelles n'avaient que peu d'effet et ses parents se méfiaient des médecines des « padri » (les pères blancs), si bien que sa mère avait fini par l'amener auprès d'une prophétesse et thaumaturge qui faisait grand bruit dans le voisinage, une certaine « Sister Deborah ». Ikirezi, devenue la chercheuse Miss Jewels, part ainsi à la recherche de l'histoire de cette femme, en commençant par les souvenirs de sa propre enfance, pour en arriver à une espèce de biographie de cette Noire américaine, qui était venue au Rwanda (après bien des détours), guidée soi-disant par l'Esprit-Saint.

D'emblée, l'autrice n'est pas tendre envers les pères blancs qui sévissaient alors en Afrique, et certainement au Rwanda. Ainsi, j'ai d'abord craint qu'on parte vers un africanisme débridé qui, s'il a sans doute bien des raisons d'être, finit parfois par lasser. La suite prouvera très vite que l'autrice a largement réussi à éviter cet écueil, malgré quelques piques envers « les Belges », acerbes mais jamais enflammées cependant, et de toute façon, sans aucun doute, très justifiées.
Pourquoi alors me suis-je quand même sentie gênée quand elle écrit un moment que « Les pasteurs avaient suivi les askaris de la Schutztruppe dans leur retraite lorsque les Belges avaient envahi le Rwanda. » ? Tout simplement parce que, à côté de tant de petits éléments bien réels et (en grande partie) regrettables de la présence belge au Rwanda, les Belges n'ont jamais « envahi » ce pays ! en tout cas pas au sens premier et le plus largement accepté du terme. Il se trouve que le Rwanda faisait partie de l'Empire colonial allemand depuis la fin du XIXe siècle, empire qui a été redistribué, si l'on peut dire, sous l'égide de la Société des Nations (vous savez ? cet ancêtre de l'ONU) à la fin de la Première Guerre mondiale – comme dit Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_colonial_allemand), que je cite car en plus ils indiquent une référence – dans un but bien précis, aussi discutable qu'il soit : « Il s'agit pour les puissances victorieuses d'agrandir leurs empires coloniaux aux dépens de l'Allemagne mais aussi de punir moralement l'Allemagne. L'Allemagne, responsable de la guerre, a fait acte de barbarie et, en ce sens, elle est incapable d'assumer la mission « civilisatrice » que les contemporains attachent au colonialisme. » La Belgique a ainsi reçu le Rwanda-Urundi comme on les appelait alors (comme la France, par exemple, a reçu le Cameroun, qui s'écrivait jusque-là Kamerun).
Alors, on est bien d'accord que, du point de vue des populations indigènes, ces subtilités politiques européennes avaient sans doute un effet qui pouvait ressembler à un envahissement, notamment à travers le fait de devoir changer de langue du jour au lendemain. Cependant, c'est maladroit d'utiliser un terme aussi ambigu du point de vue historique, dans un livre qui se veut quand même quelque peu érudit.

Ce détail étant posé, le reste n'a été qu'enchantement ! L'autrice écrit son livre à la façon d'un conte africain – du moins, à la façon dont on perçoit ce que peut être un conte africain depuis l'Europe. C'est un récit à tiroirs, où la biographie de cette fameuse Sister Deborah n'est racontée qu'à travers bien des circonvolutions, des anecdotes, etc. En outre, comme je disais plus haut, on a commencé par l'enfance de la narratrice et sa vision de Sister Deborah, si bien qu'il y a d'inévitables redondances quand on revient à la vie de cette femme à partir de ses débuts en Amérique, mais le point de vue et la façon de conter ces passages-là sont tellement différents, avec en même temps un effet de rappel au lecteur, que ce n'est pas du tout gênant, au contraire : on a même tout à coup l'impression d'être complice d'Ikirezi dans son étude !

Comme je laissais entendre plus haut, aussi, Scholastique Mukasonga dénonce à travers ce livre tous les excès de la religion, quelle qu'elle soit : j'ai parlé des pères blancs, mais les autres en prennent pour leur grade aussi ! Cela va de la méfiance envers ces pasteurs américains (qui ne parlent donc ni le français devenu obligatoire, ni le kinyrwanda local), qui en plus sont Noirs eux aussi ! et parlent des mêmes concepts que les fameux « padri », mais d'une façon différente et même parfois opposée – on comprend très vite qu'ils ne s'entendent pas entre eux, et accepter le baptême proposé par le pasteur protestant qui accompagne Sister Deborah, c'est s'attirer les foudres des pères blancs – jusqu'aux dérives sectaires desdits pasteurs protestants, qui promettent monts et merveilles dans un avenir proche, avec en plus l'idée que le Rwanda serait la nouvelle Jérusalem, et le Messie une Femme Noire ! Pourquoi pas après tout ?...
Les seuls qui s'en sortent à peu près bien, finalement, sont les sorciers et plus encore les sorcières attachées aux religions traditionnelles africaines, avec une très belle image d'une mère nourricière qui ne peut que séduire, bien davantage que le dieu sévère barbu des pères blancs ou la femme noire messianique. de plus, même si Ikirezi choisit également de s'en détacher, cette espèce de déesse-mère ne reçoit pas le même traitement quelque peu acide que les padri ou les pasteurs protestants sectaristes.

Inutile de dire que, si la critique avérée passe aussi bien, c'est parce qu'elle est teintée d'un humour, certes discret, mais bien présent, dans cette façon de conter une histoire aussi improbable, avec grand talent, un choix des mots (presque) toujours opportun, et une musicalité évidente dans la langue, que j'ai beaucoup appréciée. Je pense que je lirai avec plaisir (quand ma gigantesque PAL aura un peu baissé, toutefois) un autre livre de l'autrice !
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Une mission évangélique américaine fait irruption en plein coeur d'un village rwandais déjà voué au culte de la Vierge Marie et d'une grande figure, Nyabinghi.

Et si le chef Musoni se mariait à Sister Deborah, cette prêtresse et thaumaturge américaine qui séduit les foules, afin d'asseoir son autorité ?

Quand cette dernière décline, c'est l'humiliation, bientôt attisée par l'annonce que le messie tant attendu sera une femme qui libérera toutes les autres.

Lauréate du prix Renaudot en 2012 pour "Notre-Dame du Nil", l'autrice Scholastique Mukasonga offre dans son nouveau roman "Sister Deborah", une plongée aussi mystérieuse qu'aride dans le Rwanda colonial des années 1930 .

Scholastique Mukasonga revient sur l'histoire de la conversion au christianisme dans l'Afrique de l'Est, mais à partir de la figure de la prophétesse et thaumaturge Sister Deborah.

Scholastique Mukasonga distille tout au long de son roman choral, un ton assez burlesque qui pourra autant dérouter que séduire le lecteur.

Scholastique Mukasonga offre à ce dernier, qui devra, certes faire un petit effort pour rentrer dans l'univers singulier de l'autrice, un voyage picaresque et presque amer au coeur d'une société africaine partagée entre mystification et démystification.Porté par l'indéniable talent de conteuse de la romancière rwandaise, tout en suggestion et eu mystère, Sister Deborah sonde les conséquences de l'arrivée d'une religion dans une société qui a tant besoin d'espérance
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Qu'elle est étrange cette histoire de Sister Deborah, prophétesse et thaumaturge américaine qui prédit, dans le Rwanda des années 1930, la prochaine venue d'une messie noire pour "mille ans de bonheur pour les femmes, après des milliers d'années de malheur." L'oeuvre de Scholastique Mukasonga est une fiction mais, sous des dehors de conte africain, elle dépeint un pays colonisé et évangélisé de force où la résistance s'organise sous les traits de Sister Deborah, aux multiples vies ... et morts. Cette féministe avant l'heure, qui ne peut s'exprimer que sur le plan religieux, la politique lui étant interdite, partage le premier plan du livre avec une fillette rwandaise, Ikirezi, laquelle, après avoir rencontré celle que d'aucuns voient comme une sorcière, est devenue adulte une éminente universitaire qui n'a de cesse d'enquêter sur la destinée de Sister Deborah. Ce roman, quelque peu gigogne, aux développements inattendus, est un voyage picaresque et cruel au coeur d'une population africaine prise en étau entre l'arrogance blanche envers les "indigènes" et les dérives mystiques de certains de ceux-ci.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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La figure de Sister Deborah s'appuie sur un fait réel. En 1927, une prophétie annonçait l'arrivée d'une femme noire surgissant d'un lac. Elle serait porteuse d'une graine miraculeuse qui éliminerait la famine et chasserait les Blancs.
Marcus, un pasteur évangélique repère une jeune fille dotée du don de méchanceté et de guérisseuse. Dans ses transes, elle parle une langue inconnue. Il voit en elle la prophétesse qui libèrera le Rwanda de la misère, de l'évangélisation et des colons.
Ensemble, ils installent leur mission sur une colline abandonnée à Nyanikenke. le chef Ragagara leur a donné cet espace, au grand dam des Pères Blancs. Là, Sister Deborah, entourée de nombreuses femmes du village, soigne femmes et enfants du bout de sa canne, bâton magique de la reine des femmes.
Elle soignera la jeune Ikirezi, petite fille chétive amenée par sa mère qui ne croit pas en la médecine des Blancs. Des années plus tard, Ikirezi, bardée de diplômes européens, est devenue une éminente chercheuse africaniste. Lorsqu'elle rencontre Mama Nganga, alias Sister Deborah dans un bidonville de Nairobi, elle apprend que l'esprit de la guérisseuse est en elle.
Scholastique Mukasonga est une admirable conteuse. Elle sait nous perdre dans les croyances, les rites africains. Tout est très visuel, porté par la magie. Ainsi, on imagine parfaitement Sister Deborah assise royalement en haut de la termitière, à côté d'un érythrine ( arbuste à fleurs rouges). Habitée par les esprits, elle donne l'espoir aux femmes fatiguées d'aller aux champs sous le joug des hommes. Maris, chefs impuissants face aux Pères Blancs et à l'administration coloniale.
Elle leur donne la force de s'opposer aux colons, aux Pères blancs. La secte de Marcus rallie de plus en plus de fidèles, notamment des femmes. Même le nouveau chef, pourtant assujetti aux lois des Blancs, s'intéresse à elle.
Mais l'armée ne peut tolérer un tel danger. La secte sera dissoute. Sister Deborah disparaît. Est-elle morte, ressuscitée ? En tout cas, elle reste un emblème, un espoir pour toutes les femmes du Rwanda.
La promesse de la venue d'une femme noire « une Madame Céleste qui répandrait, sur tout le Rwanda, une graine merveilleuse qui donnerait abondance de récoltes sans qu'on ait à cultiver » annonce enfin la fin de la servitude.
Un sauveur viendra et il faut maintenir l'espérance.
Miss Jewels ( Ikirezi) est d'une autre génération. Celle qui, instruite des savoirs européens, garde au fond d'elle-même le respect des racines. Ce n'est peut-être pas un enfant, une future prophétesse qu'elle engendrera mais un livre fondateur sur le messianisme au féminin.
Car les livres sont porteurs de la parole qui font évoluer les esprits.

Un roman qui s'inscrit parfaitement dans l'univers de l'auteure franco-rwandaise. On y retrouve des personnages féminins forts, le poids de l'évangélisation et de la colonisation. Chaque fois, elle nous envoûte avec le fantastique des croyances millénaires.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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critiques presse (3)
Telerama
09 janvier 2023
Au cœur de son dernier livre, “Sister Deborah”, une femme prophétesse et guérisseuse. L’écrivaine se fait conteuse pour repenser l’histoire de son pays d’origine à travers la fiction. Le but ? Se relever d’un “génocide culturel” passé sous silence.
Lire la critique sur le site : Telerama
OuestFrance
03 janvier 2023
Cette écrivaine rwandaise vivant dans le Calvados a imaginé l’histoire d’une guérisseuse. Un conte aux accents féministes.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Bibliobs
02 janvier 2023
Dans le Rwanda des années 1930, une prophétesse et thaumaturge annonce une Sauveuse, qui sera noire et apportera aux femmes mille ans de bonheur.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les padri parlaient eux aussi de la fin du monde mais, ajoutaient-ils, ce n’est pas pour demain, ni même pour après-demain. Personne n’en connaissait la date exacte. D’ailleurs, les padri n’étaient pas pressés, parce que avant que Jésus revienne il fallait d’abord qu’ils baptisent tout le monde, même les pauvres Noirs qu’on avait oubliés au fin fond des montagnes perdues de l’Afrique. Bien sûr, étant donné la sauvagerie dans laquelle ils les avaient trouvés, cela risquait de prendre beaucoup de temps pour les baptiser et plus encore pour les civiliser.  
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On a pensé qu’elles étaient folles mais les fous, au Rwanda, on n’y touche pas, on croit qu’ils sont habités par les esprits, ils voient ce que les autres ne voient pas, ils font partie du village, ce sont les fous du village. 
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Te revoilà, Musoni, dit Sister Deborah, je vois en effet que tu es devenu un homme et un chef. Tu conduiras ton peuple dans le bon chemin. Mais à ce que je vois tu fais confusion, Musoni, renvoie donc ton cortège et tes présents. Personne ici ne réclame tes vaches et tes cadeaux. Je n'appartiens à personne, moi. Et même si, une nuit, je te prenais pour amant, tu ne seras jamais mon époux. Tu reviendras demain, seul, sans cortège, sans cadeaux. Aujourd'hui, je dois dispenser le don que j'ai reçu à ceux qui en ont besoin. A demain, Musoni.
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C'était un pays très pur, il n'avait jamais connu l'esclavage. Il avait conservé la race noire telle que le Créateur l'avait modelée dans la glaise originelle.
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Vidéo de Scholastique Mukasonga
Ce dimanche 7 avril 2024 marque les 30 ans du dernier génocide du XXe siècle, celui des Tutsi au Rwanda. le pays a-t-il achevé sa reconstruction après l'horreur ? Comment se passe la cohabitation entre les victimes et leurs bourreaux, en grande partie sortis de prison depuis quelques années ?
Pour en parler et analyser la situation, Guillaume Erner reçoit : Hélène Dumas, historienne, chargée de recherches au CNRS au Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron. Scholastique Mukasonga, écrivaine rwandaise. Dominique Célis, écrivaine belgo-rwandaise.
Visuel de la vignette : Alexis Huguet / AFP
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