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Critiques de Sebastian Fitzek (1425)
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Passager 23

Inutile de vous munir de votre gilet de sauvetage, de connaître l'emplacement des canots de sauvetage... Sebastian Fitzek n'en a pas prévu lors de cette croisière.⚓️





Passager 23 est l'expression utilisée par le personnel des paquebots pour faire référence à une personne se jetant par-dessus bord lors du voyage. Martin Schwartz connaît parfaitement cette expression puisque cinq ans auparavant, sur le Sultan son épouse, Nadja aurait jeté leur fils Tim par-dessus bord avant de faire de même. Cet événement à complètement détruit Martin, policier spécialisé dans les missions d'infiltration où il prend un maximum de risque puisqu'il n'a plus rien à perdre.

Mais voilà, son téléphone portable se met à sonner et un numéro inconnu s'affiche. À l'autre bout du fil, une voix émanant du Sultan lui annonçant que le drame s'est de nouveau reproduit avec à la clef des informations sur sa famille.

Martin embarque sur le paquebot Sultan et découvre la peluche de son fils. Il apprend également dans la foulée qu'un drame similaire à celui de sa famille a eu lieu 8 semaines auparavant... mais que l'un des passagers 23 a réapparu comme par magie sur le bateau. Marin Schwartz décide de mener l'enquête et d'interroger ce fameux passager 23.







Sebatsian Fitzek est un auteur maîtrisant l'art du thriller psychologique. Dans la même veine que Franck Thilliez, Sebastian Fitzek captive son lectorat avec une intrigue accrochante et sombre, voire morbide. Le suspens est bien pensé et distillé avec parcimonie afin de faire monter le lecteur en tension juqu'au final qui... lui-même se révèle inattendu. La thématique sous-jacente est comme toujours assez gore et abordant un fait sociétal peu connut : le viol. Ici, je ne peux en parler sans gâcher une bonne partie de l'intrigue.😛





Certes, cette intrigue est sanglante, mouvementée, affolante, MAIS... eh oui, il y a un, mais.... irréaliste ! Bon, soyons clairs, le récit est une fiction, mais j'avoue avoir eu du mal avec pas mal de petites choses dans l'intrigue. D'une part, Gerlinde, la petite vieille dame en fauteuil vivant sur le paquebot à l'année et passant son temps à fouiller le paquebot à la recherche d'un complot ; le système général utilisé par le serial killer pour assouvir sa vengeance qui est trop imposant, trop gros pour être crédible ; les intrigues annexes à l'histoire de base qui franchement n'apportait rien de plus à l'histoire si ce n'est embrouiller le lecteur : ainsi, l'histoire mettant en scène Tiago Alvarez est sans intérêt.

Autre élément décevant dans ce thriller : le manquecruel de la vie sur le paquebot pour corser l'intrigue. Ainsi, Sebastian Fitzek se contente de zones du bateau interdites au passager pour cadre. Cela donne l'impression au lecteur de ne pas se trouver sur un paquebot gigantesque où plus de 1000 passagers se trouvent... mais dans un petit rafiot avec une quinzaine de personnes. Dommage.😞





Globalement, ce thriller vous fera frémir. L'intrigue est horrible au possible avec de nombreuses révélations jusqu'aux ultimes pages du livre.👍

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Passager 23

Dès les premières pages, j’ai été pris à la gorge. Il faut dire que l’auteur ne nous ménage pas avec son héros principal. Depuis la mort de sa femme et de son jeune fils, Martin Schwartz est en effet devenu un véritable fou-furieux, un suicidaire morbide, une âme perdue dans une grande carcasse démolie.

C’est un flic dont la vie n’a plus de sens, et qui prend des risques inutiles dans l’exercice de son métier. Toujours sur le fil du rasoir entre la vie et la mort.

Un personnage ténébreux qui inquiète, fait peur, et vous hérisse le poil.

Il suffira d’un appel téléphonique provenant du « sultan des mers », navire de croisière où sa femme et son fils se sont suicidés dans des conditions mystérieuses en se jetant dans le Grand Bleu, pour que Martin soit de nouveau submergé par ces souvenirs qui l’écorchent vif.

On lui demande d’enquêter sur deux suicides - une femme et son enfant - qui se sont déroulés dans les mêmes ténébreuses circonstances, mais l’enfant déclaré mort quelques jours plus tôt est réapparu, complètement hébété, des profondeurs du navire.

On apprend avec étonnement que chaque année, sur tous les paquebots qui croisent sur les mers du globe actuellement, une moyenne de vingt-trois personnes passent par-dessus bord. Le fameux « « passager 23 » est la hantise de tous les commandants de paquebots de croisière. Mais dans ce lieu confiné, sans force de l’ordre et offrant d’innombrables cachettes, dans ce monde à part entière, sommes-nous bien sûrs que ces « 23 personnes » se sont réellement suicidées ?

Cette enquête ressemble au personnage de Martin embrasé par le feu de la douleur et de la rage : elle est erratique, âpre, brutale, violente, et désespérée. Le rythme est à l’avenant : haché, haletant, oppressé. Tout est grinçant, même et surtout l’ironie, fielleux, rancunier, venimeux…

Cette histoire, à la fin plus qu’inattendue, nous montre un aspect peu connu et commenté du viol et de la pédophilie.

Laissez-vous embarquer par « Passager 23 » ! Vous ne le regretterez pas, même si les croisières « de rêve » dans ces monstres flottants ne vous intéressent absolument pas. Ce qui est d’ailleurs mon cas, et ce n’est pas ce livre qui me fera changer d’avis.

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Le colis

Je ne vais pas le cacher, j'ai craqué sur ce roman parce que j'ai adoré sa couverture.

J'ai ressenti comme une envie d'ouvrir moi aussi ce livre / colis pour savoir ce qu'il contient à l'intérieur.

Le résumé me plaisait bien et en plus l'auteur est une référence dans le monde du thriller.

Donc, aussitôt acheté, aussitôt lu et j'en suis ravie.



Je pense tout simplement que ce roman possède tous les ingrédients pour plaire.



Comme dans tout bon thriller psychologique, on se retrouve dans une ambiance de tensions, d'incertitudes et de questionnements.

Nous sommes plongés dans les pensées du personnage principal, Emma, une psychiatre.

Tout se bouscule dans sa tête suite à un traumatisme. Depuis, elle a une phobie de son agresseur.

N'ayant pas pu le voir, elle l'imagine partout.

Elle doute de la véracité des événements qui se produisent.

Vivre en recluse, c'est ce qui la rassure.

La peur de sombrer dans la paranoïa la tourmente et sa déchéance ne fait que croître au fil du temps.

Un multitude de peurs et d'angoisses la tenaillent quand un jour son facteur lui demande de garder un colis pour un voisin absent qu'elle ne connaît pas.



J'ai trouvé les personnages du roman bien développés avec très peu de mots.

Ils ne sont pas nombreux puisqu'il s'agit de l'entourage direct d'Emma, mais il y en a suffisamment pour que l'auteur fasse en sorte que nos doutes s'installent sur chacun d'eux.

Aucune longueur ou description superflue.

L'auteur n'a pas non plus cherché à en faire trop pour brouiller les pistes. le dosage est parfait.



L'intrigue nous tient en haleine avec quelques passages où la tension monte.

Fitzek ne reste pas uniquement focalisé sur l'intrigue autour du colis. Il tisse plusieurs petites trames autour de l'intrigue principale. Ce qui intensifie nos interrogations et nos soupçons à l'égard de certains personnages.

Qui tire les ficelles ? Le mari ? L'entourage amical ? Le voisin ? Le facteur ? Ou le tueur en série surnommé le Coiffeur qui rôde toujours ? Bref, tout le monde y passe. On doute même d'Emma.

L'auteur nous fait tourner en bourrique. On ne sait plus qui croire, surtout quand on approche de la fin.





L'écriture est fluide et addictive.

Les chapitres sont courts et se terminent en suspense. Donc, difficile de ne pas se jeter sur le suivant.

On a aussi une alternance de temporalité qui apporte une vraie dynamique tout au long du récit.

J'ai également aimé l'atmosphère du petit quartier résidentiel de la banlieue berlinoise où se déroule la majeure partie de l'histoire. L'ambiance fait penser à une sorte de huis-clos hivernal au sein même de ce quartier.

Le roman est assez court mais il y a juste ce qu'il faut pour passer un super moment.



Si vous aussi, vous êtes curieux de savoir ce qui se cache à l'intérieur du colis, mettez votre peur de côté et ouvrez-le vite.
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Thérapie

Viktor Larenz est, plus précisément était, un psychiatre renommé dans tout Berlin. Homme heureux et comblé aussi bien familialement que professionnellement, sa vie prend un tout autre virage lorsque sa fille Josy disparaît mystérieusement. Celui-ci accompagne la petite chez un énième rendez-vous chez un spécialiste pour tenter de mettre enfin des mots sur la maladie qui la ronge depuis plusieurs mois. Juste le temps d'aller aux toilettes et elle a disparu. Le médecin et sa secrétaire lui certifient que Josy n'avait pas rendez-vous aujourd'hui. C'est à n'y rien comprendre, personne ne semble le croire. Et, tout à coup, le trou noir...

Quatre ans plus tard, l'on retrouve ce cher docteur allongé et sanglé sur son lit d'hôpital. Face à lui, le docteur Roth lui consacre quelque temps car l'histoire incroyable que veut lui raconter son patient va certainement lui plaire et risque bien de changer la donne. En effet, Viktor relate les jours qui ont précédé la vérité. Voulant s'isoler quelques jours pour peaufiner l'interview que lui réclame un journal, celui-ci est allé passer quelques jours dans sa résidence familiale sur l'île de Parkum avec son chien. Surgit alors de nulle part une jeune femme, Anna Spiegel, qui lui apprend qu'elle est ici sur le conseil de son collègue, qu'elle a besoin de lui mais surtout qu'elle doit lui raconter son aventure. Ecrivain pour enfants, elle souffre de schizophrénie et les personnages qu'elle crée pour ses livres prennent vie. Dans son dernier ouvrage, il est question d'une petite fille qui, présentant les mêmes symptômes que Josy, a tragiquement disparu. Pour Viktor, il ne fait aucun doute que cette dénommée Charlotte est bien sa fille. D'abord réticent et ne croyant pas aux balivernes d'Anna, il se laisse convaincre et la laisse lui raconter ce qu'il est advenu de la petite fille.



Tous les ingrédients sont là pour nous livrer un polar sombre et oppressant: un huis-clos psychologique entre le médecin et sa patiente, une île en proie à la tempête accentuant cet enfermement, une petite fille disparue sans laisser de trace, de la tension, des révélations au compte-goutte, des rebondissements à la pelle, de la folie, de l'incompréhension et des personnages énigmatiques et inquiétants. Ajouter à cela des courts chapitres nerveux alternant le passé et le présent et une écriture incisive et mordante. Sebastian Fitzek nous emmène sur cette île où aucune éclaircie ne semble pouvoir percer. C'est efficace, acerbe et maîtrisé malgré cette impression de déjà vu.



Thérapie... à suivre...
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Le somnambule

"Mais AVANT, c'était pourtant bien dans le rêve. Et MAINTENANT, c'est la réalité. Ou pas ?"



Je n'ai pas pu lâché ce roman, prise dans sa spirale diabolique et voulant aller jusqu'au bout. L'angoisse montant, le lecteur se sent piégé, englué comme Léo le somnambule qui ne sait plus s'il est éveillé ou endormi ou dans une phase intermédiaire.

D'une efficacité imparable, "Le somnambule" vous saisit et ne vous lâche plus. Une réussite dans la mesure où je me suis laissée totalement possédée et ai accompagné Léo dans sa descente aux enfers, état de confusion totale, perte des repères, ne sachant plus discerner sa part de responsabilité dans les évènements tragiques et l'horreur qu'il traverse.

On souhaite vite atteindre le dénouement pour être soulagé, voir cesser enfin la tension permanente. Mais est-on vraiment rassurés pour autant ?

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Thérapie

Un huis clos de la mort qui tue, dantesque, oppressant, angoissant, le genre de truc qui ne vous lâche pas ! Pire, ça vous colle aux doigts.



Plus que dévoré puisque entamé ce matin et terminé le soir même. Je ne voulais pas m'arrêter avant le mot "fin".



A se demander ce que certains auteurs fument avant d'écrire de pareilles histoires ! C'était dingue, mais d'enfer, des comme ça, j'en redemande.



C'est quoi l'histoire ?



Ancien psychiatre, le docteur berlinois Viktor Larenz n'est plus le même homme depuis la disparition de sa fille, il y a quatre ans.



Il va tellement mal qu'on le retrouve sanglé sur une table. Pas pour se faire torturer, nein ! Il est juste comme qui dirait un peu à l'asile... Un médecin l'interroge : le docteur Roth (Weiller ?).



Que s'est-il bien passé depuis le début où sa gamine disparait sans laisser de trace alors qu'elle attendait dans la salle d'attente d'un médecin, pendant que papa faisait une vidange aux toilettes du coin ??



Alors notre ex-psy commence le récit de ce qui s'est passé dans sa maison de campagne, sur l'île de Parkum, où il est allé s'isoler et où il se fait emmerder par une femme qui veut qu'il la prenne comme patiente. Refusant au début, il lui laissera ensuite raconter son histoire.



Et c'est là que tout commence... Anna Spiegel est une romancière qui prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux.



Son dernier roman avait pour héroïne une fillette qui souffre d'un mal étrange et qui s'évanouit sans laisser de traces...



Tout ce qu'elle racontera à l'ancien psychiatre, c'est comme si elle racontait l'histoire qui s'est passée après la disparition de Josy, la petite fille.



L'île est coupée du monde suite à une tempête et des choses étranges se produisent, me faisant douter de la santé mentale de tout le monde, de celle de l'ancien psy, d'Anna, de celle du maire de l'île...



J'vous ai dit qu'Anna est vachement dérangée ? De plus, les révélations du détective (qui avait recherché la fille de Viktor) sur sur cette arrangée du ciboulot n'arrangent pas les choses.



On sent bien qu'Anna n'a pas le gaz à tous les étages et que ses frites ne sont pas toutes dans le même cornet... D'ailleurs, elle fou la trouille.



Toute fière de moi, je croyais avoir entrevu le "truc", la solution à tout, mais en fait, je n'avais rien vu, ou juste aperçu la pointe de l'iceberg. Mais juste la pointe... Le touti riquiqui.



Dans les dernières pages, ce furent des révélations en rafales, et je me les suis toutes prises en pleine poire.



Encore pire que ce que j'avais pensé. Et c'est là que toutes les pièces du puzzle se mettent en place et que la pièce tombe pour le jackpot !



Bravo à l'auteur que je remercie pour le formidable coup de pied au cul qu'il m'a fichu. C'était du costaud.



Tellement dingue ce livre que j'ai même douté de ma propre santé mentale...



Bon, je vous laisse, des peintres en bâtiment viennent d'entrer. Enfin, ils ressemblent à des peintres. Ils sont vêtus de blanc, avec une petite calotte blanche...





Livre lu dans le cadre du challenge "Thrillers et polars" de Liliba.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le somnambule

J'avais hâte de lire un autre Fitzek depuis ma découverte de l'excellent Thérapie - un récit qui m'avait marquée - , alors quand Antyryia a accepté la lecture commune d'un roman de cet auteur, j'étais aux anges !

Il n'a pas fallu me mettre un couteau sous la gorge... (bien que, je reste convaincue qu'il aurait préféré...)



Je le remercie pour ces moments de plaisir, et vous enjoins d'ores et déjà à jeter un oeil à sa critique... - davantage pour confirmer mes dires sur son état mental, laissant à parfois désirer =))





Je dois avant tout avouer que l'idée de partager mes ressentis de lecture avec ce type étrange m'a laissé un drôle de goût dans la bouche - on connaît tous ici son côté psychopathe, moi encore plus que nul autre : il m'a ensevelie dernièrement, dans l'immonde sable d'une petite plage de Dunkerque après m'avoir assommée à coup de pelle et laissée pour morte (cf.Engloutie) ; j'avais de quoi ne pas être entièrement à l'aise !

Cependant, l'attrait du titre qu'il dénicha dans nos PAL respectives eut vite fait de me convaincre, malgré un léger sentiment de panique... Après tout, si ce Babelionaute est un grand malade - demandez à TerrainsVagues, vous verrez ^^ - je suis peut-être moi-même un peu maso... Et puis, des dizaines de kilomètres nous séparent : je ne risquais pas grand chose.



On a donc entamé notre lecture plus ou moins en même temps - c'est que, suivre le bonhomme m'a demandé quelques efforts... vains au final, car il a quand même terminé le livre trois ou quatre heures avant moi, à moins que ce ne soient des jours... - je concède avoir une notion du temps toute particulière du fait de mes nombreuses insomnies.



C'est là que le cauchemar a commencé pour moi...

Lors de nos échanges, je me suis rapidement rendue compte que quelque chose clochait ; Antyryia oubliait des pans entiers de notre conversation. Pas simple de faire une LC dans ces conditions… Et plus nous avancions dans le livre, plus il me semblait bizarre, comme si j'avais affaire à une toute autre personne.



Comme je dormais peu, j'eus en réalité tout le loisir de me confronter aux différents visages de mon co-lecteur : éveillé, endormi et « entre-deux », ce troisième état qu'on nomme à tort somnambulisme et où il était certainement le plus difficile à cerner...



Jusqu'à ce qu'il menace de prendre le train jusque chez moi, histoire de me trucider à coup de pelle (son arme fétiche à n'en pas douter...).

Déjà en retard dans notre lecture - et bien que l'envie de prendre mes jambes à mon cou pour fuir au Pôle nord fut puissante - je choisis de rester chez moi afin de finir celle-ci pour de bon (voyez là davantage une preuve de masochisme exacerbé que de courage).

Les chapitres relativement courts, le personnage principal auquel je me suis imperceptiblement attachée, ce suspense haletant et toutes les questions auxquelles il me fallait à tout prix des réponses, n'étaient évidemment pas étrangers non plus à ce choix.



Fitzek réussi à emmener son lecteur dans un labyrinthe de doutes duquel il est difficile de sortir, l'intérêt sans cesse renouvelé par d'inattendus rebondissements.

Son style est aussi sombre que sa plume est lumineuse...





Une fois le roman refermé, je n'eu pas le temps d'analyser quoi que ce soit qu'on sonnait plusieurs fois à ma porte...

... Un livreur, apparemment, avec un colis à mon nom - L'heure tardive aurait probablement dû m'alerter, mais j'avais encore l'esprit embué par le final que nous offre l'écrivain allemand dans le somnambule, me laissant d'ailleurs passablement ébranlée, mais surtout ébahie.

Je m'apprêtais à signer le reçu lorsque le gars, casquette enfoncée jusqu'au nez, me demande pour emprunter mes toilettes afin de soulager ses problèmes gastriques... [comprendra qui lira]

C'est là que je compris qui j'avais en face de moi, la pelle déjà levée bien haut et un rictus sardonique déformant le bas de son visage. Antyryia releva lentement la tête en éclatant de rire et me lança nonchalamment : « Alors, ange77... tu l'as vu venir celle-là ? »

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Thérapie

Bien joué... MAIS...



Allez, je peux bien vous l'avouer, j'ai commencé Thérapie hier soir et je l'ai fini ...dans la nuit... Et je n'arrivais pas à décrocher.

Comme beaucoup, je me suis identifié à Viktor, comme lui, j'ai vécu l'horreur de la disparition de sa fille, comme lui, j'ai cherché à comprendre, comme lui j'ai été basculé de coup de téléphone en visite d'Anna... J'ai été trompé, détrompé... J'ai entrevu une vérité... qui s'est empressée de se fondre dans la tempête...



Vous l'avez compris, le gars FITZEL m'a bien embarqué... MAIS...

SPOILER !



Alors oui, on nous offre un dernier rebondissement inattendu, comme pour dire "Tu vois que c'était pas ce que t'avais compris"... Il n'empêche...

Attention, ça n'enlève rien au talent de Monsieur FITZEK, comme annoncé plus haut, je me suis laissé embarqué sans résister, l'écriture est efficace, l'ambiance est bien posée...et j'ai aimé...

Je veux juste tempérer un peu les crtiques qui crient au génie et me prends à espérer qu'un auteur de cette trempe saura me charmer par une autre histoire et pourquoi pas, me mystifier pour de bon...
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Le colis

Pas d'enquête dans ce roman à suspens, même si Philipp, le mari d'Emma, est profileur. Nous voici ici plongés dans la tête d'Emma qui a été victime d'un viol commis par le " Coiffeur". Elle est psychiatre et spécialiste de la mythomanie et de la paranoïa et l'agression laisse son entourage progressivement perplexe.



Alors nous doutons aussi, nous voguons d'incertitudes en questionnements car Fitzek n'a pas écrit un thriller psychologique avec une héroïne attachante pour nous parler de la plus connue des maladies mentales. On cherche, on suppute, on partage les interrogations d'Emma entre folie et manipulation, entre hallucination et réalité ; on tâtonne de fausses pistes en chausse-trappes. C'est dire qu'on a du mal à lâcher le livre.



Ce thriller psychologique tendu est sans temps mort. Tous les chapitres connaissent un rebondissement, une révélation ou un cliffhanger. Des histoires collatérales sont là pour nous égarer encore un peu plus. Fitzek réussit l'exercice de nous perdre dans une construction qui va crescendo jusqu'au final alambiqué.

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Passager 23

♫ « Love exciting and new

Come aboard, we’re expecting you… » ♪



Houlà, je me suis trompé de tour-opérateur je crois ! La croisière ne s’amuse pas vraiment ici…



Passager 23, l’histoire du passager numéro 23 d’une croisière ? Pas du tout !



Un passager 23, c’est un passager qui disparait pendant une croisière. Oui, ça arrive et même très souvent selon les chiffres. Mais les chiffres sont évidemment cachés. Cachés par compagnies maritimes, cachés pas les agences de voyages. On peut le comprendre… Ces passagers disparaitraient la plupart du temps de leur propre chef. Mais les autres ?...



Embarquement immédiat à bord du Sultan, un de ces énormes, que dis-je, monstrueux bateaux de croisière, sorte de ville sur l’eau, lieu totalement isolé au milieu de l’océan, sorte de palace flottant, pour ne pas dire de cimetière…



Je ne vous en dis pas plus sur l’histoire. Sachez seulement que Sebastian Fitzek réussit une fois de plus un thriller totalement addictif, impossible à lâcher tant on veut connaitre l’issue de ce cauchemar que l’on traverse quasiment en apnée. Et je m’y connais…



Vous voilà prévenus ! Accrochez vos ceintures, oubliez le train-train de la croisière, le rythme est tellement haletant, qu’on a davantage l’impression de se trouver sur un hors-bord lancé sur l’eau et en touchant à peine la surface ! Les rebondissements jaillissent à toute allure et tous moments. Entre mensonges et faux-semblants, les personnages ne sont jamais vraiment ce qu’ils semblent être au premier abord…



Passager 23, une croisière à plein gaz, en pleine tempête, sur un grand 8 émotionnel, pour un plaisir de lecture maximum !!
Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Thérapie

Jeudi il y a 15 jours, gare d'Offenburg, en Allemagne : je pars en déplacement, je suis un peu en retard, je cours et oublie mon livre entamé dans la voiture. Pas grave, je vais travailler sur mon ordi, ça ne me fera pas de mal..

Le lendemain vendredi, gare de Leer, toujours en Allemagne mais tout au Nord : toujours pas de livre pour le retour de mon déplacement et pas envie de bosser, en plus l'ordi en train ça me donne mal au cœur. Tiens, il y a une librairie dans la gare, je pourrai peut-être acheter la suite du Voleur de regard... Ah zut, ils ne l'ont pas, bon ben je prends un autre Fitzek à la place, Thérapie a l'air pas mal...



Tout ça, non pas pour raconter ma vie passionnante, mais pour dire que j'ai lu Thérapie en allemand et que la barrière de la langue a certainement eu une grosse influence sur ma perception du livre. Car je suis toujours restée à distance, en dehors, prenant le livre comme un exercice de style très abouti, mais pas comme une histoire potentiellement vraie. Résultat : j'ai lu Thérapie avec un sourire amusé mais sans trop d'émotions ou d'angoisses.



Pourtant, il y aurait eu de quoi en avoir ! Viktor, ancien psychiatre traumatisé par la disparition mystérieuse de sa fille chérie Josy, est coincé sur l'île de Parkum pendant une tempête avec une schizophrène inquiétante dont les hallucinations ressemblent terriblement à l'histoire de Josy... De là, les chapitres égrènent un compte-à-rebours jusqu'au 'jour de la vérité', dont on sait simplement qu'il va conduire Viktor de l'autre côté, celui des patients lourds d'un hôpital psychiatrique.



De retournements de situations en détails technologiques troublants, Fitzek tire astucieusement les ficelles pour nous perdre dans la tempête de Parkum. Avec moi, ça a marché à plein, la fin que j' avais imaginée était totalement différente de la sienne. J'ai donc trouvé sa thérapie de fou(s) assez brillante et l'ai bien appréciée.
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Thérapie

Le professeur Viktor Larenz, célèbre psychiatre, a subi la pire des choses : la disparition de sa fille Josy, 12 ans, enlevée dans la salle d’attente d’un confrère pendant que son père était aux toilettes. Il n’aura alors de cesse de découvrir qui a fait cela et pourquoi. Il se retranche dans sa maison de Parkum, sur une île, où il pourra se reposer en compagnie de son chien, Simbad. Mais voilà qu’une étrange femme, Anna Spiegel, vient lui demander de l’aider. Elle est romancière et a un gros problème psychiatrique : ses personnages prennent vie. Larenz refuse de s’en occuper jusqu’au moment où elle lui raconte des événements avec un des ses protagonistes, une petite Charlotte, ressemblant étrangement à Josy…



J’ai enfin lu le premier roman de cet auteur dont j’entends parler depuis un moment. Et quelle claque ! J’en suis encore toute retournée ! Je suis passée par toutes les phases : cette Anna Spiegel est-elle vraiment folle ? Existe-t-elle ? Qu’est-il arrivé à Josy ? Autant de questions qui me venaient et qui me faisaient tourner frénétiquement les pages. Et lorsque j’ai cru avoir deviné, la dernière page a eu l’effet d’un uppercut ! Tu parles, Charles ! J’étais partie sur toutes les fausses pistes qui puissent exister, je ne détenais pas l’ombre de quoi que ce soit… Wouah !!!



Inutile de préciser que j’ai adoré et que je vais continuer à lire ce romancier allemand !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Le briseur d'âmes

Le briseur d'âmes.

Un type capable de vous emmurer vivant.

Ça avait plutôt de la gueule, comme ça, de prime abord.

C'est au second que ça s'est légèrement gâté.



Ce que je reproche à ce briseur d'âmes, bien plus élégant et digeste, cependant, qu'un bon vieux briseur de c******s des familles, c'est un manque d'originalité criant. HAAAAAAAAA !!!

Un presque huis-clos dans une clinique spécialisée où moult personnages luttent pour leur survie alors que la tempête de neige du siècle, que dis-je, du millénaire, souffle au-dehors, on est typiquement dans le cas d'école surexploité. Et l'école, de mémoire, ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Ce briseur d'âme est raccord.



Si le scénario ne trompe personne, il faut lui reconnaître un traitement habile combiné à un sens du rythme certain.

Il est facile et rapide de s'emmerder d'une force peu commune lors d'un huis-clos.

Fitzek aura su insuffler suffisamment d'âme et de twists bien sentis à ce récit pour que ce Titanic annoncé ne se transforme en agréable balade canotière sur circuit ultra-balisé aux remous modérés.



Le thème annoncé promettait du feu de dieu.

Inutile de faire le 18, l'incendie sera facilement circonscrit.
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Le cadeau

Je dois d’ores et déjà vous avertir que ce bouquin m’a littéralement retourné le cerveau comme peu de livres ont pu le faire. Je ne pense pas que les livres qui m’ont fait cet effet-là soient aussi nombreux que les dix doigts de la main. Lorsque je dis cela, ce n’est pas que c’est difficilement lisible avec des phrases alambiquées sans queue ni tête ou qu’il faille disposer d’un BAC+10 pour l’apprécier. Non, je dis cela car l’auteur, Sebastian Fitzek, s’amuse avec des petits détails constituant petit à petit, chapitre après chapitre, un puzzle, un réseau pour terminer son histoire comme un aranéide l’aurait fait avec son énorme toile.



Je suis incapable de dire le nombre de fois que je suis revenue en arrière afin de m’assurer que je n’étais pas passée à côté de quelque chose de trop évident ou d’avoir manqué un élément. Ce livre constitue un pari osé de la part de l’auteur, car il risque soit de plaire beaucoup à certains lecteurs qui sont friands de ce type de thrillers mais il peut aussi totalement rebuter d’autres par ce genre de construction.



Moi-même, j’ai préféré laisser décanter cette lecture plusieurs jours (une semaine même, en fait) avant de me lancer dans la rédaction de cette chronique, tant ce livre m’a bousculée. Mais heureusement, cela a été dans le bon sens du terme.



L’idée première est originale de baser son histoire sur une personne souffrant d’alexie. Je ne connaissais pas les tenants et aboutissants de cette maladie : la lecture de ce livre m’a appris beaucoup de choses ! Même si on se trouve dans un thriller pur et dur, c’est toujours profitable de pouvoir élargir ses connaissances personnelles, sans même s’en rendre compte.



Si vous avez peur de vous ennuyer, je vous rassure tout de suite : cela ne sera pas le cas ! Dès les premières pages, on est directement plongé en pleine action, les temps morts sont quasi inexistants et les rebondissements s’enchaînent. L’apothéose se fait par un final que l’on ne soupçonnait même pas…



Bon, il ne faut pas se voiler la face non plus : c’est un livre, un thriller et cela peut sembler parfois pharamineux ou rocambolesque. Mais, si comme moi, vous cherchez à vous divertir, à vous changer les idées après une journée compliquée ou à simplement vous évader comme devant un bon gros blockbuster hollywoodien : alors ce livre est parfait !



La traduction est parfaitement réalisée permettant une lecture très fluide pour ce livre qui se vit comme un suspense à cent à l’heure. Les chapitres assez courts permettent de maintenir la tension à son comble durant une grande partie du récit.



Sebastian Fitzek est l’un des auteurs allemands les plus lus dans le monde mais c’est surtout un roi de la manipulation pour ses lecteurs. Merci pour ce coup de génie diabolique et haletant !


Lien : https://www.musemaniasbooks...
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L'accompagnateur

Respirez avant le prologue car dès celui-ci commencé vous risquez de ne plus pouvoir le faire avant la page finale.

La scénarisation oppressante suspend la vie au bout du téléphone durant le compte à rebours.

L’atmosphère suinte la peur éprouvée par les personnages qui nous contamine.

Et quand on croit que c’est fini, cela rebondit.



Bien sûr, on sent la jubilation de l’auteur à perdre ses lecteurs de rebondissements en faux-semblants, de faux-semblants en chausse-trappes jusqu’à l’abus, avec pour moi une fin insoupçonnable révélant tant de manipulations.



Sebastian Fitzek est un écrivain machiavélique qui sait chaque fois créer une histoire originale, un chapitre entraînant la lecture du suivant sans que l’envie vous vienne de poser le livre.



A ceux et celles qui trouveraient qu’il en fait trop dans l’horreur ou qui risqueraient de repousser ce thriller psychologique à cause du thème des femmes battues, Fitzek leur dit : “On m’a souvent reproché d’écrire des livres dont les événements n’étaient pas crédibles, les crimes pas assez réalistes, purs produits de mon imagination. Aujourd’hui, je ne peux que rétorquer : heureusement !

J’écris pour divertir.”

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Le cadeau

Milan est arrêté à un feu en vélo. Il voit dans la voiture d’à coté, une fille terrorisée tenir un bout de papier contre la vitre. Le problème c’est qu’il est analphabète mais il comprend que quelque chose n’est pas normale. Il va essayer de suivre cette voiture.

Avec son amie Andrea il va partir à la recherche de cette fille pour l’aider. Milan ne se doutait pas que cet évènement allait autant bouleverser sa vie.



J’ai adoré ce livre de Sébastian Fitzek car il m’a manipulé comme jamais. Forcement comme Milan, le lecteur a envie de savoir, avec tout ce que l’on voit dans les médias, on imagine le pire et on ne peut pas continuer tranquillement sa petite vie et ignorer cette fille qui demandait surement de l’aide via ce papier. L’auteur m’a amené sur une histoire que je n’aurais jamais imaginée, c’est perturbant. J’ai douté, il a apporté de nombreux rebondissements qui s’enchainent rapidement, on tourne les pages, on ne peut plus s’arrêter quand on commence à le lire. D’ailleurs je l’ai lu d’une traite. Quand on repense à ce début avec le mot de la fille et que l’on voit la fin, alors là on comprend qu’il est impossible de deviner le contenu du livre.

Il a écrit de nombreux livres et je n’en ai lu que très peu et c’est bien une erreur de ma part. Je pense bien y remédier cette année. D’ailleurs pour celles et ceux qui adorent cet auteur, votre livre chouchou c’est lequel ?



Un thriller qui sort le 4 mars 2021, à noter dans son agenda !



#LeCadeau #NetGalleyFrance

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Le colis

Ayant lu et aimé (presque) tous les livres de cet auteur, je me suis évidemment précipitée sur le nouveau.

Si mes souvenirs sont bons, j'avais été déçue par le précédent, mais celui-ci est une bonne cuvée, qui nous met bien la tête à l'envers - même si c'est un peu tiré par les cheveux par moments.

L'héroïne, psychiatre, sombre dans la folie et ne semble plus discerner la réalité des fruits de son imagination - ce qui est assez ironique !

Comme d'habitude, l'écriture est fluide, le livre se lit rapidement car le suspense est haletant. Je vous défie de démêler le vrai du faux, qui sont les méchants et les gentils !
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Le voleur de regards

Ah, enfin ! Ça faisait un moment que je restais tiède devant mes polars et que j'attendais celui qui me ferait trembler et jubiler... puis Le voleur de regards est arrivé : pour moi qui ne me régale jamais autant que face à un méchant astucieux et imaginatif, ça a été un vrai bonheur de lecture !



Dans un grand jeu de cache-cache mortel, l'intrigue met aux prises Alex Zorbach, ex-flic désormais journaliste criminel, ex-mari et aussi ex-homme équilibré, avec un tueur en série d'enfants qui déclenche un compte-à-rebours à chaque enlèvement et sème des indices comme dans un jeu de société... Ses meurtres, eux, ne ressemblent pas à un jeu de société, et Zorbach se démène pour l'arrêter au plus vite, aidé en cela uniquement par un stagiaire très dévoué et par une improbable voyante aveugle, mais gêné par la police officielle qui a la mauvaise idée de le soupçonner...



Tout est ici réussi à mes yeux : l'intrigue intelligente et originale, l'enquête menée avec brio, le suspense nourri par l'alternance des points de vue, les personnages parfois étonnants mais toujours justes, les descriptions angoissantes ou dégoûtantes, les rebondissements, le début, le milieu, la fin. En bref, je suis tout à fait enthousiaste, même si j'ai une nouvelle fois très mal dormi !



Challenge Variétés
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Le cadeau

Ne vous fiez pas au titre, ni au petit nœud sur la couverture. Ce roman n’est pas un cadeau pour votre esprit, vous vous sentirez juste une petite chose baladée par Sebastian Fitzek.



Vous rentrerez dans l’univers de Milan, analphabète, souffrant d’alexie soit de l’incapacité totale de lire quoi que ce soit, ce qui est différent des analphabètes fonctionnels qui reconnaissent quelques mots.



On ne peut qu'éprouver de l’empathie envers ce personnage dont une grande partie de son énergie sert à compenser ce handicap honteux et par conséquent caché.

Mais ce thème, pourtant original, n'est qu’un fil de la pelote que vous tirerez, dans ce thriller, peut-être un peu compliqué pour moi.



Oui, il faut s’accrocher pour ne pas se perdre de révélation en révélation lorsque Fitzek chamboule la vie de Milan et nous entraîne dans ce vertige.

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Thérapie

Thérapy et son album Troublegum m'avait mis une bonne claquette dans les oreilles ! Aaaah , ça ne nous rajeunit pas tout ça...Alors , pourquoi ne pas resigner pour une Thérapie scripturale , ce coup-ci , et en prendre plein les yeux d'autant plus que les diverses critiques ne tarissent pas d'éloges à son sujet !

Bonjour , je suis le docteur Fitzek , allongez-vous et décrivez-moi ce qui vous amene pendant que je hocherais ostensiblement la tete en simulant l'écoute tout en rédigeant la liste de courses hebdomadaires ponctuée de hum-hum encourageants...



Viktor Larenz , psychiatre Berlinois de renom , personnifie l'adage de l'arroseur arrosé . Désormais pieds et bras sanglés à un lit hydraulique et patient attitré d'une clinique spécialisée dans les troubles psychosomatiques , son cercle d'amis , à l'aune de ses mouvements , s'en trouve réduit d'autant . Alors pourquoi , comment se fait-ce , c'est quand qu'on va ou ? Patience...Foin d'amicales visites mais une seule et unique récurrente , celle du Docteur Roth ( signe d'un repas apprécié à sa juste valeur ) , à qui il confie sa tragédie dont la disparition de sa fille Josy , il y a quatre ans , en représente l'épicentre .

Viktor nous conte alors par le menu, suite à cette épouvantable perte , son isolement sur l'ile tempetueuse de Parkum, sa rencontre avec Anna Spiegel , écrivaine qu'il acceptera comme patiente une fois que cette derniere aura eu la faculté de réveiller en lui les espoirs les plus fous . En effet , legerement dérangée de nature ( doux euphémisme ) , état qu'elle lui avouera tout de go , Anna semble détenir le pouvoir de matérialiser ses écrits ! Son dernier manuscrit en date évoquant une petite fille malade qui aurait alors disparu , il n'en faut pas plus à Viktor pour immédiatement s'identifier à ce récit et entrevoir en cette Charlotte de papier sa petite Josy qui lui fait si cruellement défaut . Sa seule obsession , désormais , appréhender intégralement l'opuscule de cette psychopathe en chef pour , enfin , en connaitre l'issue ,aussi douloureuse soit-elle...



Enorme qualité d'écriture ! Fitzek alterne magistralement et nerveusement les chapitres ( hopital / ile ) pour faire monter une pression qui ne vous lache jamais . Une disparition tragique . Un isolement subi sur cette ile balayée par des vents propres à décorner un pop- et des pluies diluviennes . Le cotoiement journalier d'une schizophrene que l'on sent capable de tous les exces mais dont l'on ne peut se passer tant ses affabulations revetent illusoirement les habits d'une possible vérité . La fin tant espérée d'un apocalyptique cauchemar ...De plus , Fitzek maitrise parfaitement l'art du cliffhanger , difficile de décrocher...



Révélations et rebondissements foisonnent mais , et oui , il y a un mais et de taille , ce sont les clés que nous donnent l'auteur des le départ ! Le récit progressant , difficile d'imaginer un épilogue autre et meme si la fin surprend quelque peu , il y a bien longtemps que le lecteur l'a anticipé . Sentiment persistant de voir un tel theme traité à l'envie . Sujet dans l'air du temps qui fait applaudir des deux mains lorsqu'on le découvre et qui présente , forcément , beaucoup moins d'interet lorsqu'il y a redite . Dommage...

Aletre Spoiler ! Alerte Spoiler !

Au sortir de cette lecture , impossible de ne pas effectuer un parallele mimétique avec l'éprouvant Shutter Island...

Fin de l'Alerte , vous pouvez reprendre vos activités normales...

Regrettable car Fitzek possede une plume vraiment alerte ! Il instaure talentueusement une situation oppressante , la fait vivre et évoluer crescendo mais n'enleve en rien cette désagréable impression de deja vu et lu . Pour qui découvrirait ce genre sans avoir été parasité par d'antérieurs récits , nul doute que celui-ci s'averera énorme car Fitzek , au-delà d'un sujet plus vraiment novateur , sait cependant titiller vos nerfs avec brio !!



Thérapie aurait pu etre un phénoménal coup de coeur , il ne sera qu'un tres bon thriller ! Merci Docteur...

3.5 / 5

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