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Critiques de Shan Sa (399)
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La joueuse de go

Deux narrateurs s'alternent : un officier japonais et une jeune chinoise. Lui est envoyé en Manchourie, territoire appartenant au Japon au sein de la Chine pour déjouer des attaques terroristes. Il est le parfait soldat Japonais prêt à mourir pour son pays et pour l'honneur, froid et dur. Elle est une lycéenne chinoise de bonne famille qui vit en Manchourie et qui a la passion du jeu de go qu'elle joue sur la place des Mille vents. Elle cherche sa place dans sa vie rangée et fait la rencontre de deux étudiants chinois qui la change beaucoup.



Leurs vies sont d'abord racontées en parallèle -les combats, l'honneur, et la famille pour l'un. L'ennui qu'elle ressent à l'école et dans sa vie figée, les rencontres amicales et amoureuses pour elle. Puis, ils finissent par se croiser -par hasard- autour d'une partie de go qui se prolonge et leurs destins sont liés.



Ce qui est passionnant dans cette histoire c'est l'évolution des personnages -ils sont plein de certitudes puis changent, murissent, se modifient au fil des rencontres et des événements.



C'est aussi un portrait des années 30 en Asie : la Chine entre traditions et modernité à l'occidentale et l'image du Japon combattant et dominateur.



Le style est très beau, presque poétique tout en étant sobre. Une très belle lecture!
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La joueuse de go

Je regrette de ne pas avoir lu ce roman dès sa sortie. L'auteure, chinoise, a comme tous les auteurs asiatiques, une écriture particulière, où les choses, les sentiments, les situations sont racontées de manière simples et poétiques. Ce roman à deux voix, raconte la vie de deux personnages que tout séparent, et qui vont s'affronter autour du jeu de go et qui malgré la tourmente de l'histoire vont finir par s'aimer pour leur plus grand malheur. A lire.
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La joueuse de go

Alors que l’armée impériale japonaise a déferlé en Mandchourie en ce début des années 30, une jeune fille de 16 ans joue au go sur la place des Mille vents sa petite ville, défiant qui veut jouer avec elle.

Et celui qui viendra jouer est un jeune officier japonais de 24 ans déguisé en chinois pour traquer les espions et les rebelles chinois.

Un récit croisé entre les deux jeunes gens qui apprendront à se connaître lors de leurs nombreuses rencontres alors même qu’ils ne s’adresseront jamais la parole.

Amour, haine, amitié, trahison les mèneront vers un destin que même le meilleur joueur de go n’aurait pu anticiper.

Un superbe roman.

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La joueuse de go

Je vous propose comme première perception de ce roman.....une "brume de mots":délicatesse, poésie, furtif, bruissement (une partie du prénom de l’héroïne) , froissement de la soie des dialogues, retenue, pudeur...., brume brusquement confrontée à la violence, à l'odeur acre des explosions de grenades, aux aboiements des ordres d'un officier de l'armée d'invasion.



Même opposition entre le très calme et très stratégique (artistique comme suggéré?) jeu de go.... et la torture aveugle, les blessés et les morts d'une guerre sans merci.



Ces mots ne sauraient résumer le roman. La personnalité de l’héroïne, qui cherche à se construire, à tâtons mais avec une profonde détermination et indépendance, vient donner un "corps" à ce roman ... qui nous pousse à le dévorer en deux soirées. Mais ce serait une erreur funeste: il faut le savourer délicatement, s’imprégner / se ré-imprégner à chaque changement de chapitre (très courts, alternant chacun  des deux protagonistes).Est il nécessaire que je précise si je recommande cette lecture?
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Impératrice

J’ai fait la connaissance d’Impératrice de Shan Sa grâce au Tanuki. En effet, lors de sa chronique d’un livre en anglais issu de la fairyloot d’octobre, Forest of thousands lanterns de Julie Dao, elle a fait référence à ce roman. Si c e dernier ne m’intéressait guère à cause de son côté YA trop prononcé, force est de constater que le second a retenu pleinement mon attention. Et hop! Un petit tour à la bibliothèque de ma ville plus tard et je rentrais chez moi ravie avec le roman tant convoité!



Impératrice est la biographie romancée de Wu Zetian qui a régné au VIIème siècle après J.-C. en Chine. Tout comme la Reine Hatchepsout en Égypte, deux mille ans avant elle, Wu Zetian a su s’imposer face aux hommes, se faire proclamer «empereur » et fonder sa propre dynastie Zhou pendant quinze ans entre 690 et 705.

Issue d’une petite bourgeoisie provinciale, Wu Zetian devint concubine de l’empereur régnant, Taizong, alors qu’elle n’était qu’adolescente. A la mort du souverain en 649, le destin de la jeune femme aurait dû s’arrêter là car elle avait choisi de vivre recluse dans un monastère. Cela, c’est sans compter l’intervention de l’héritier du trône, Gaozong qui l’avait remarqué trois ans plus tôt. Il la fit sortir et la désigna comme sa concubine. Or, l’ambition de Wu Zetian n’en resta pas là : se débarrassant de ses deux rivales, l’épouse officielle et la maîtresse impériale, elle épousa Gaozong et réussit à devenir à son tour Impératrice consort. Débute alors pour elle une ascension fulgurante…



La première chose qui m’a frappé lors de mes premières pages de lecture, c’est le style très particulier de Shan Sa. Rédigé du point de vue interne, le récit de Wu Zetian se révèle être très poétique et imagé. J’ai été immergée complètement dans le roman ayant pour confidente cette femme hors du commun, ambivalente et au final insaisissable. Ainsi, Wu Zetian se révèle être une femme aussi forte que déterminée, soucieuse du bien-être de son peuple que cruelle avec ses proches et ses rivales, raffinée et férue des Arts qu’ambitieuse, travailleuse acharnée que calculatrice : elle se révèle au fil des pages d’une complexité désarmante. Le lecteur lui-même semble perdu car au final, il ne sait plus s’il doit ressentir de l’empathie pour cette femme capable du meilleur comme du pire.



Et pourtant, Wu Zetian a été honnie comme a pu l’être Hatchepsout, après sa mort. Son nom n’a même pas été inscrit sur sa stèle funéraire comme si l’on avait voulu lui faire subir la damnatio memoriae. L’Histoire est écrite par les Hommes et ils ne sont pas tendres avec elle, lui donnant un rôle d’usurpatrice. Certes, elle a évincé ses enfants de la succession, procéder à des purges au sein du gouvernement ou réformer la justice en autorisant l’emploi de la torture mais elle s’est aussi acharnée à rendre son pays plus prospère et « progressiste ». Ainsi, elle a instauré un concours pour que les places de fonctionnaires ne soient plus déterminés par le lien familiale et dynastique mais par le mérite, elle a encouragé les Arts en créant des Écoles, œuvré pour que les femmes soient davantage éduquées, a été en faveur de la tolérance entre les trois religions de l’époque (bouddhisme, confucianisme et taoïsme), instaurer des urnes dans la Capitale pour que le Peuple puisse faire part au gouvernement de leurs doléances, inaugurer une ère de paix avec les royaumes voisins par des alliances matrimoniales, etc…



Impératrice si en fin de compte est romancé, se veut également particulièrement bien documenté. Pour ma part, j’avais l’impression « d’y être » et de me promener au coeur de la Cité Interdite au côté de la souveraine. Le style d’écriture est très agréable et possède une certaine fluidité. Quand au personnage de Wu Zetian, s’il déroute le lecteur par son ambivalence, il ressort tout de même avec l’impression que cette femme était une souveraine d’exception bien que injustement malmenée par l’Histoire.
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La joueuse de go

Au coeur de la Mandchourie, la guerre sino-japonaise fait rage. Shan sa se met à mettre en présence deux inconnus que tout sépare : une jeune étudiante chinoise et un officier japonais. La place des mille-vents et le jeu de go vont les réunir, dans une bulle hors du temps et ds tourments.



Un récit empreint de poésie et de beauté sur fond de réalité historique, une superbe lecture !
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Impératrice

Mon premier voyage au cœur de cette Chine Impériale sévère, sensuelle, meurtrière, délicate... Mes premiers pas dans une Cité Interdite fringante du temps où le cœur de mille esprits vêtus de chairs et d'os respiraient, se nourrissaient, vivaient dans cette demeure éternelle exhalant secrets, mensonges et trahisons embaumant odeurs 'encensielles', corps torrides et humeurs universelles.

Aujourd'hui grand corps touristique aux rides historiques et aux vêtements poussiéreux des années passées, la Cité Interdite plus vivante et imposante que jamais dégage encore ce charme particulier des secrets enfouis à jamais, ce mystère des grands édifices qui ont du vécu, cette beauté incommensurable qui force le respect.

Un pur délice que ce Shan Sa.
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La joueuse de go

La Joueuse de go est un récit très agréable à lire. Les phrases sont empruntées de beaucoup de poésie. L'auteure, Shan Sa, nous une offre une histoire qui, comme le jeu de go, va opposer des mondes et des sentiments.



Le monde de la Chine face à celui des Japonais. Celui de la tradition qui s’oppose à la modernité. L’amour face à la haine. Le respect du devoir contre l’envie personnelle et égoïste. La cruauté face à l’empathie.



Finalement, La Joueuse de go, c’est la Mort contre la Vie. Vision manichéenne qui veut que dans la vie pour éviter la défaite ou la mise en défaut il ne faut jamais être encerclé par l’adversité, être toujours libre de ses mouvements et de ses décisions.



Livre prêté par ma fille qui l’a reçu elle-même de sa grand-mère, il est possible que cela ne soit pas ma première lecture. Donc une impression de déjà lu qui m’a un peu gâché mon moment, ce qui explique une évaluation en-dessous de ce qu'elle pourrait être. Cela reste un très beau livre que je vous conseille vivement.
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La joueuse de go

Le début ou l'histoire de ce livre ne sont pas particulièrement intéressants, seule la fin compte.

Cette fin tragique, qui déchire le cœur. Innée et incroyablement scotchante. C'est cette fin qui boucle parfaitement ce roman, qui est la clé.

Tout le livre se concentre sur l'histoire des deux protagonistes, en attente qu'ils se rejoignent.

Ce n'est pas intéressant car c'est la vie, avec ses hauts et ses bas.

Ce roman, c'est le principe même du destin. On pourra tout faire, tout arrivera quand même.

Et puis cet amour change. C'est différent, captivant, voire un peu étrange.

Oh mon Dieu, sincèrement, ce roman est magnifique. Je le conseille vivement !
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Alexandre et Alestria

Si les précédents livres de Shan Sa m'avaient totalement séduite (La joueuse de go, L'impératrice), « Alexandre et Alestria » m'a laissé un sentiment plus mitigé. Férue d'histoire ancienne, c'est toujours avec plaisir que je découvre des romans prenant place dans ce cadre, d'autant plus lorsque les principaux personnages se trouvent être Alexandre le Grand, conquérant vainqueur de Darius, et une Amazone, tribu de femmes légendaires réputées pour leurs habilités guerrières. L'auteur ne déçoit pas de ce côté là et parvient en quelques mots à peine à nous plonger dans l'ambiance de ce IVe siècle où un homme, par la force de son charisme, parviendra à fonder un empire.



Là où le bât blesse c'est qu'on peine à s'attacher aux personnages, notamment Alexandre essentiellement présenté comme un tyran fou et sanguinaire. Alestria est quant à elle plus nuancée mais il demeure malgré tout difficile de s'y identifier. Il faut dire que l'auteur n'y va pas de main morte avec ses personnages et si son style brutal et souvent très cru m'avait charmé dans ses précédents romans, il heurte ici davantage qu'il ne touche. Pourtant ce livre comprend des passages extrêmement beaux et poétiques dont il serait dommage de passer à côté, d'autant plus que le roman est relativement court.
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La joueuse de go

Retour de lecture sur "La joueuse de go", roman publié en 2001 et écrit en français par Shan Sa, une auteure née à Pekin, qui s'est installée en France dix ans avant, à l'age de 18 ans. Le cadre de ce roman est très intéressant et original, puisque l'histoire commence en Mandchourie en 1937, lors de la guerre de quinze ans et de l'occupation de cette région, qui était encore indépendante par rapport à Pékin, par les troupes japonaises. Il se termine quelques années plus tard lorsque le Japon décide de conquérir, sans y arriver, le restant de la Chine. Le livre raconte deux histoires en parallèle qui finiront, sans surprise, par se télescoper. Dans la première, qui se passe à Xin Ying, la cité des mille-vents, une jeune fille de 16 ans défie les hommes au jeu de go. On la suit dans sa découverte de la vie, de l'amour et de l'amitié. Dans la deuxième histoire, qui se passe de l'autre côté de de la mer du Japon, à Tokyo, un jeune soldat de 24 ans, convaincu de la supériorité du peuple nippon, s'apprête à démarrer de manière concrète sa carrière militaire, à servir l'empereur, en étant muté en Mandchourie. Ce sont deux jeunes personnes, qui vont découvrir la vie d'adulte chacune dans un contexte totalement différent, un vécu différent, et des valeurs opposées et qui finiront finalement par se croiser, autour du jeu de go, pour ensuite être emportés par la grande histoire. C'est un livre très agréable à lire, très aéré. C'est un roman polyphonique, à chaque chapitre on change de narrateur, on alterne ainsi de l'un à l'autre des deux personnages principaux, jusqu'à ce que les deux histoires se rejoignent. Le roman est relativement court, avec des chapitres très courts eux aussi, qui s'enchaînent rapidement, on est dans un rythme très cinématographique. Dans ce contexte et choix de construction, le travail de la romancière est très efficace, tout est parfaitement dosé, l'enchaînement des chapitres est parfait et donne une très belle dynamique de lecture. Même si les personnages sont relativement bien définis, cohérents, leur psychologie est néanmoins réduite à leur strict minimum de par ce format de roman, mais cela semble être un choix assumé par l'auteure. L'écriture est très belle, très douce et poétique. C'est un des points forts de ce livre, ce qui est assez surprenant quand on sait que Shan Sa ne l'a pas écrit dans sa langue maternelle. Une histoire très romanesque, en grande partie assez bien construite, mais dont on peut regretter une certaine facilité dans le scénario final, le dénouement intervenant de manière beaucoup trop subite. On comprend mal le revirement sentimental de l'héroïne, et surtout on ne croit pas cinq minutes au hasard sur lequel cette fin est basée, elle apparaît donc comme bâclée. Cela gâche cette lecture, ce qui est bien dommage car il y avait de l'idée.



____________________________

"Une simple partie de go épuise la plupart des joueurs. Il leur faut manger et dormir pour retrouver leur état normal. Ma réaction est différente. Dès le début du jeu, mon esprit s'échauffe. La concentration me porte au paroxysme de l'excitation. La partie terminée, des heures durant, je ne sais comment évacuer la force accumulée au cours du jeu, je cherche un apaisement. En vain."
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La joueuse de go

Ce roman à deux voix a reçu le PRIX GONCOURT des lycéens en 2001.

Depuis 1931, la Mandchourie est en grande partie occupée par l'armée japonaise. La population essaie d'oublier les affres et la cruauté de la guerre. Coincée entre modernité et tradition, la Chine ne sait plus qui elle est.



La première voix, c'est celle d'une jeune lycéenne chinoise, issue d'une famille d'aristocrates, dont on ne connaîtra le nom qu'au dernier chapitre. Elle cherche sa place d'adolescente dans un monde qu'elle ne reconnaît pas et des valeurs qu'elle fuit. Elle a seize ans et a pour passion le jeu de go. Sur la place des Mille Vents où elle se rend presque quotidiennement, elle bat tous ses concurrents (et prétendants) y compris son cousin Lu. C'est lui qui lui appris à jouer quand elle avait à peine quatre ans et lui, huit. Elle se sent libre, lui est amoureux. Elle rêve d'un autre destin, lui de l'épouser. Il lui écrit, elle le défie sur le damier !

Elle semble ne rien voir de ce qui l'entoure pourtant elle est très curieuse. Elle s'isole. Elle est triste et mélancolique mais lutte à sa façon contre la guerre et l'envahisseur car le go, est un jeu traditionnel en Chine. Elle se fait des amies au lycée mais elle s'y ennuie à mourir. Elle a quelques amoureux...mais ne sait pas si elle est amoureuse de Min ou de Jing. Elle ignore qu'ils sont tous deux engagés dans la résistance contre les japonais...mais les jeunes gens et leur façon de vivre la fascinent.



La deuxième voix est celle d'un jeune officier japonais, à peine plus âgé qu'elle. Il est envoyé en Mandchourie combattre les attaques terroristes. Soldat proche de la perfection, il est prêt à mourir dans l'honneur pour sa patrie. Il trouve tout à fait normal que son pays envahisse la Chine et se sent utile et important. Mais cache au fond de lui ses blessures...

Le destin l'amène près du village où, suite à un ordre de son supérieur persuadé que les joueurs de go ont quelque chose à cacher, il se déguise en chinois pour espionner les joueurs.

Sur la place des Mille Vents, les deux jeunes gens vont se rencontrer et se combattre en silence. Seul le bruit mat des pions déplacés se fait entendre... Mais au travers du jeu et de la partie qui s'éternise et qu'ils reportent sans cesse au lendemain, les différences et les sentiments de respect et d'amour apparaissent entre eux.



Deux jeunes perdus, sensibles mais attachés tous deux aux traditions de leurs pays respectifs ; deux pays qui se déchirent dans la cruauté, la violence, le viol et la torture ; des certitudes qui s'effritent au cours du roman et des priorités qui changent ; tout cela les aide à sortir de l'adolescence pour devenir adultes.

Lui, doute des valeurs militaires et raciales inculquées depuis l'enfance, elle, va découvrir les injustices qui pèsent sur la société chinoise et surtout la terrible condition des femmes.

Ils sortiront grandis de cet amour impossible...mais la fin tragique et superbe les réunira à jamais !



L'auteur joue sur l'alternance des deux récits (un chapitre court pour la joueuse de go, l'autre aussi court pour le jeune militaire) : la rigueur et la froideur de la vie militaire, alterne avec l'insouciance de la jeunesse, la tradition et le besoin de liberté...

Une très belle lecture, un roman captivant écrit dans un style très poétique.
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La joueuse de go

C'est un livre magnifique que je vous présente et qui est construit de façon originale. Chaque chapitre va alterner les récits de la jeune chinoise et du soldat japonais et petit à petit leurs destins vont se croiser et s'enchevêtrer. L'histoire est dépaysant puisqu'on est transporté dans une autre époque et surtout, on ressent bien les traits de caractère et la sensibilité de chaque personnage. D'un côté, nous avons une lycéenne qui devient tout doucement une femme, avec son lot de douleurs et de déceptions, sa naïveté face aux épreuves de la vie et sa jeunesse encore pétillante. le deuxième personnage est un soldat japonais, endoctriné et prêt à mourir pour la gloire de l'Empereur. On devine immédiatement qu'une histoire d'amour va se nouer, mais ce n'est pas du tout comme dans le style occidental. C'est très subtil, extrêmement alambiqué et presque platonique !

On découvre plusieurs choses dans ce court roman. Premièrement, nous avons un aspect historique, avec l'invasion de la Chine par le Japon. C'est l'histoire d'un pays envahie et du triomphe de l'envahisseur qui est mis en avant par l'auteur. On se rend compte aussi que la culture japonaise et la culture chinoise sont différentes même si elles proviennent d'une même source.

L'auteur nous montre également les aspects très traditionnels de la société chinoise, notamment tout ce qui concerne le statut des femmes : quelques-unes sont mariées très jeunes à des hommes choisis par leurs parents, une grossesse imprévue entraîne le déshonneur de la famille et dans ce cas, la mort est mille fois plus préférable.

Le style d'écriture est très poétique avec des phrases très courtes. Néanmoins, certains passages sont difficiles à supporter, surtout celui concernant les tortures perpétrées par les Japonais.

Bref, une belle histoire à découvrir !
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La joueuse de go

"La joueuse de go" est une histoire magnifique qui n'a eu besoin que de mots pour boulverser.

Les quelques dizaines de pages de ce livre suffisent à faire ressentir de multiples émotions.

Se plonger dedans, c'est être happé par un tourbillon de beauté et de tristesse qui ne laisse pas indemne.



Il ne faut pas tenter d'attiser la curiosité du potentiel lecteur ; c'est à lui de découvrir cette merveilleuse histoire sans même avoir lu la quatrième de couverture.
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La joueuse de go







1930 Le Japon occupe la Mandchourie.

C'est l'histoire d'une jeune Chinoise de 16 ans joueuse de Go et sa rencontre avec un jeune soldat japonais lors d'une de ces parties. Celles-ci vont se dérouler sur plusieurs jours et à chaque fois sans un mot juste le bruit du déplacement des pions.

Les chapitres alternent entre le point de vue de la jeune Chinoise et l'autre celle du soldat.

Petit à petit, un jeu de séduction va se mettre en route bien que tout les oppose...



L'écriture est très poétique dans un milieu très hostile, la guerre ! C'est un roman à la fois magique et tragique. C'est émouvant à la fin.

Un Roméo et Juliette asiatique...

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La joueuse de go

Livre agréable à lire, très joliment écrit et dépaysant. De plus on découvre plein de choses sur un pays qu'on ne connait pas forcément très bien. Ca se lit super vite grâce aux très courts chapitres (2, 3 pages le plus souvent) et grâce à la version alternée, un chapitre c'est la jeune fille qui raconte et le suivant le jeune homme. A découvrir...
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La joueuse de go

Dans les années trente, les japonais envahissent la Mandchourie. Parallèlement le peuple chinois se réveille.

C'est une histoire à deux voix: une jeune collégienne mandchoue qui s'éveille à la vie et un jeune soldat japonais, qui se travestit pour espionner les rebelles. Ils vont s'affronter au jeu de Go au cours de parties qui ressemblent à un ballet de séduction et de conquête.

Nous découvrons avec beaucoup de délicatesse ces deux cultures et petit à petit nous abordons la philosophie de ce jeu plutôt hermétique.

J'ai eu beaucoup de plaisir et d'intérêt à cette lecture.

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La joueuse de go

Une narration à deux voix.

La fille.

Le garçon.

Deux perceptions de la vie dans l'Asie du siècle dernier.

Deux destins tourmentés...

Deux joueurs de Go, dont le chemin va se croiser...

Une lecture magnifique qui surprend et nous embarque très vite.

Livre intelligent et émouvant!
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La joueuse de go

Chine, début des années 30. La Mandchourie est sous autorité japonaise et le pays ne cache pas sa volonté d'envahir le reste du pays.

C'est dans cette ambiance de militarisation, de résistance chinoise, de répression et d montée du communisme que se rencontrent une lycéenne de 16 ans, jouenuse de go, et un soldat japonais, qui doit infilter la population.

Ils vont s'affronter au go. Et comme chacun joue à son tour, ils alterneront leur narration. Car eux ne se parlent pas ; ou si peu. Mais ils finiront par s'aimer.

Leur amour est tragique comme est tragique la période historique dan laquelle il s'inscrit. Avec un style simple, épuré, Shan Sa nous conte cette histoire de Roméo et Juliette pris dans la guerre.

Une lecture forte, dont je suis sortie un peu chamboulée.
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Nuages immobiles : Les plus beaux poèmes des ..

Shan Sa, l’auteure de La joueuse de go, reconnue autant comme artiste peintre que comme écrivaine a choisi le temps d’un album de s’unir à l’auteur de Symboles et croyances populaires en Chine, Alexis Lavis. C’est ainsi qu’il a réuni des poèmes des seize dynasties chinoises et qu’il les a traduits, tandis que Shan Sa leur donnait une autre vie en peignant ce qu’ils lui inspiraient.



Nuages immobiles est le résultat de ce magnifique travail en duo qui met en scène une poésie méconnue et peu connue, qui est bien différente de la poésie occidentale. Une poésie où la nature est immensément présente, tout comme la spiritualité, la guerre, la mort, mais aussi la beauté et l’amour.



« Les poètes sont les papillons de l’éternel. Leur âme est forte et leur corps fragile. Ils traversent la vie terrestre en battant des ailes frêles et irisées, puis disparaissent dans l’air », écrit Shan Sa dans la préface. Puis aussi : « Pour moi, la peinture est un pèlerinage dans les nuages, une solitude qui voyage dans le ciel. Quand mes yeux sont fatigués ou quand ma main résiste à mon désir de peindre, je me mets à la fenêtre de mon atelier et je regarde les nuages. Je les aime depuis que j’étais petite fille. Ils se métamorphosent constamment et ne se répètent jamais. »



Pas plus que ne se répètent les tableaux de l’artiste. Ni les poèmes de ce recueil qui est de toute beauté. Il a légèreté d’un nuage, sa douceur. Et comme lui, il nous donne à rêver.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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