AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Thierry Gloris (539)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Wild West, tome 2 : Wild Bill

Dans ce deuxième tome de Wild West on retrouve Will Bill là où nous l’avions laissé. Son objectif toujours en ligne de mire. Après en avoir appris un peu plus sur ses motivations le personnage apparaît désormais sous un autre angle.



On retrouve aussi Martha Canari qui pour poursuivre ses rêves et qui a changé d’identité. Bien décidé à vivre sa vie comme elle l’entend elle se donne les moyens d’atteindre ses objectifs. Seulement voilà le destin est imprévisible et tout ne va pas se passer comme prévu imposant un tournant inattendu à cette rebelle. Un détour qui va contribuer à forger un peu plus sa détermination et celle qu’elle deviendra.



On sent poindre une critique sur la façon dont les blancs ont traité les indiens. Et au-delà de ça une critique sur la nature humaine, surtout à travers les yeux de Calamity. Au delà des combats et du camps dans lequel chacun se trouve, l’auteur s’attache à nous montrer des hommes bien plus que des idées politiques ou des désirs de conquêtes. Des hommes les plus généreux aux plus cruels et des plus honorables aux plus pourris. Petit à petit se dessine le terreau sur lequel s’est bâti l’Amérique et ses légendes. Derrière chaque légende de la conquête de l’Ouest se cache du sang, des trahisons, de la violence et des morts.
Commenter  J’apprécie          3710
Wild West, tome 1 : Calamity Jane

Dans ce premier tome de Wild West on rencontre pour la première fois Miss Canary, future Calamity Jane. On comprend très vite que dans ce monde dominé par les hommes être une femme seule est quasiment suicidaire. Alors pour ce qui est de l’honneur je n’en parle même pas. Pourtant un caractère bien trempé et une rencontre avec le célèbre Will Bill va tout changer. Il suffit parfois de quelques mots et d’un flingue pour révéler la vraie nature des gens. « La force n’est rien, la volonté est tout ». Et Le moins qu’on puisse dire c’est que de la volonté elle en a à revendre.



Ainsi Martha Canari va faire ses premiers pas vers celle qui deviendra un mythe de l’ouest sauvage, laissant derrière elle une vie ne pouvant lui apporter que larmes et souffrances. En parallèle on découvre James Butler Hickok alias Will Bill. Héros de la guerre de sécession, il se comporte désormais comme un simple chasseur de prime, pourtant il semble y avoir plus que cela en jeu.



Les dessins sont très détaillés et précis, dans une palette de couleurs sombres qui joue beaucoup sur les ombres. Les visages sont durs à l’image des personnages qui sont loin d’être des enfants de chœur.



Un premier tome prometteur
Commenter  J’apprécie          3722
Isabelle, la Louve de France, tome 2

Un peu plus proche de la réalité historique que le tome I, avec des planches très esthétiques, notamment sur le corps d'Isabelle dans les bras du "gentil" Mortimer.



Des batailles au trait évocateur, mais encore trop peu de détail sur la réalité du comportement d'isabelle à l'égard d'Edouard II qu'elle a continué d'aimer malgré ses amours avec Mortimer. La figuration d'Edouard III sous les traits d'un enfant plutôt mal élevé ne correspond certainement pas aux réalités de l'époque.



Il faut accepter les entorses à l'histoire dans ce genre de BD à laquelle il m'est impossible d'accorder plus de deux étoiles du fait de la présentation trop souvent inexacte de la personne et des actions d'isabelle de France.



Je poursuivrai quand même cette série sur "Les reines de sang" avec Aliénor d'Aquitaine, autre grande dame du Moyen Age.
Commenter  J’apprécie          372
Valois, tome 1 : Le Mirage italien

BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.

D'un côté nous avons le méconnu game of throne français de la vallée de la Loire et d'un côté nous avons le très connu le game of throne italien de la vallée du Tibre. le malheur vient du cardinal Giulliano Della Rovere qui va offrir l'Italie en pâture à l'ogre français pour se venger du pape Alexandre VI... La Renaissance de l'Europe s'écrit donc dans le sang, et tout cela nous est raconté à travers les yeux d'un duo à la "The Persuaders" / "Amicalement vôtre" formé par le noble charentais Henri Guivre de Tersac et le roturier catalan Blasco de Villallonga. Cela va barder : "Montjoie", "Catalunya, "Saint-Denis", "Santiago" ! Entre grand sérieux et grosse déconne Thierry Gloris est toujours aussi efficace, et les dessins de Jaime Calderon sont du bonbon pour les yeux : To Be Continued, Oh Yeah !!!
Lien : https://www.portesdumultiver..
Commenter  J’apprécie          372
Aspic, détectives de l'étrange, tome 6 : Rhapso..

Peut-être que c’est moi qui commence à me lasser, ou qui ai trop laisser filer le temps au lieu d’enchaîner les 2 tomes du diptyque sur le tueur de l’Opéra…mes retrouvailles avec les détectives de l’étrange n’ont pas été tout à fait à la hauteur de mes attentes. Le paranormal et l’humour que j’apprécie bien dans cette série sont toujours là, mais ça m’a semblé plus mou, moins convaincant. Je suis peut-être moins sensible aux dessins d’Emmanuel Despujol qu’à ceux de Jacques Lamontagne.

Mais j’ai aimé la fin, et je continuerai sans doute la série, j’ai bien envie d’en savoir plus sur ce pourquoi la mère de Flora est devenue un esprit frappeur.
Commenter  J’apprécie          362
Aspic, détectives de l'étrange, tome 6 : Rhapso..

Avec ce tome 6, intitulé "Rhapsodie fantomatique", la série continue de transposer "Chapeau Melon et Bottes de cuir" du Londres des sixties au Paris de la Belle Époque et nous sommes toujours dans un parodie du "Fantôme de l'Opéra" ^^

Assisté par le journaliste Leroux et le scientifique Letendre, le duo formé par la tourmentée Flora et l'insouciant Hugo poursuivent leurs investigations et s'ils penchent pour un esprit frappeur les autorités elles penchent comme d'habitude pour la vengeance des petites gens contre les grands... Les pistes et les fausses pistes se multiplient et tandis que l'inspecteur Nimber s'acharne sur le concierge, l'Agence Aspic pense avoir trouvé le coupable idéal en la personne de Marcus Polina un artiste raté de l'Antiquité : malgré quelques twists des familles, tout se finit donc en parodie de "Ghostbusters" avec l'affrontement d'Assurancetourix et de la Castafiore ! ^^

Le scénario de Thierry Gloris pétri de punchlines et de bons mots est toujours aussi sympathique, mais les dessins d'Emmanuel Despujol assisté aux couleurs d'Hélène Lenoble ne sont pas niveau (surtout comparé aux premiers artistes de la série).
Commenter  J’apprécie          341
Wild West, tome 1 : Calamity Jane

L’histoire commence dans l’état de Utah aux USA, dans la seconde partie du XIXe siècle, par le massacre d’une famille en route vers un nouveau destin…



Elle se poursuit au Kansas, neuf mois plus tard par la mort d’un homme qui effectuait un besoin que mère nature lui impose. L’homme est d’humeur chantante et bien qu’assis sur le trône de majesté, il s’accompagne au banjo. Survient un dénommé James Butler Hickok qui souhaite lui parler. Il recherche un dénommé Graton Albow. L’homme à la digestion paresseuse le prie d’attendre qu’il ait fini sa commission, mais prenant par surprise Hickok, il lui tire dessus au fusil, transperçant… Le chapeau de ce dernier qui, n’ayant qu’un sens de l’humour peu développé, lui envoie deux balles bien ajustées qui percent la chemise du constipé, mettant ainsi un terme définitif à ses problèmes intestinaux. En faisant le ménage dans la bicoque du défunt, Hickok tombe sur un télégramme d’un certain Snake qui affirme qu’il y a du pognon facile à se faire à Omaha.



Sans transition, nous nous retrouvons dans une petite ville où l’endroit le plus animé est le saloon, hôtel, hôtel de passe, du coin. Martha Cannary, une très jeune demoiselle y fait le ménage. Dans le saloon, elle est apostrophée par un client qui souhaite lui verser deux dollars en échange de.. Mais la petite tient à sa vertu, sa seule fortune, et refuse. Bien entendu, l’individu n’accepte pas ce refus et décide de la retenir par le bras. Mauvaise pioche : un beau blond lui présente le canon de son revolver contre la tempe qui abrite les neurones dérangés du bonhomme. Celui-ci pense prendre le blondinet par surprise en utilisant son couteau…





Critique :



Je suis extrêmement impressionné par la qualité graphique de bien des BD qui paraissent depuis quelques temps déjà. Wild West, tome 1, dessiné et mis en couleurs par Jacques Lamontagne est un pur chef-d’œuvre. Les dessins des personnages sont incroyablement expressifs et les décors sont d’une minutie digne des tableaux des grands maîtres de la Renaissance. La mise en couleurs varie considérablement d’une scène à l’autre, mais toujours avec des tonalités qui s’accordent parfaitement à l’ambiance du moment. Pratiquement chaque case est un tableau. (Sans parler de la couverture, un portrait d’une intensité incroyable.) Par ses dessins, où le moindre détail est peaufiné, le Québécois participe largement à crédibiliser le scénario du Français Thierry Gloris.



Ah, le scénario, parlons-en ! Je n’ai rien compris aux deux premières planches et demie (le massacre de la petite famille de pionniers dans l’Utah). Je n’ai pas saisi le lien avec la suite du récit et je n’ai pu que formuler des hypothèses. Par contre, le reste de l’histoire se tient bien et nous fait découvrir les très pénibles conditions de vie des hommes et des femmes à cette époque dans l’ouest des Etats-Unis d’Amérique où bien peu deviennent riches et où beaucoup meurent de mort violente. Les femmes, très peu nombreuses dans cet ouest sauvage, souffrent énormément et sont souvent condamnées à la prostitution par des individus riches, puissants (pléonasme), arnaqueurs et violents, usant de tous les moyens pour arriver à leurs fins.



C’est aussi la période où le chemin de fer commence à traverser le continent amenant bien des richesses et des convoitises.



C’est dans ce contexte que celle qui n’est encore qu’une jeune fille timide du nom de Martha Cannary va être abusée, mais saura se venger de ceux qui ont usé d’elle grâce au « chasseur de primes » Wild Bill Hickok qui lui apprendra comment se servir d’un pistolet.



Alors, attention, ladies and gentlemen, ne cherchez pas de vérité historique dans ce scénario ! Thierry Gloris prend énormément de libertés avec ce que nous savons de Calamity Jane (vous aurez compris que Martha Cannary va devenir la célébrissime Calamity Jane) et de Wild Bill Hickok. C’est l’histoire revisitée et romancée de ces deux personnages, pour, il faut bien le dire, notre plus grand plaisir. Remarquez que la brave Calamity elle-même se créa sa propre légende et qu’il est très difficile de démêler le vrai du faux.



Je vous souhaite de ressentir autant de plaisir à savourer cette BD que j’en ai éprouvé. Vivement la suite.

Commenter  J’apprécie          335
Meridia, tome 1 : Les fleurs de Dorkeïne

Thierry Gloris et Joël Mouclier s'entendent comme larrons en foire nous offrir un détournement fantasy de "La Chair et le Sang" ! Déjà que le film de Paul Verhoeven était cru et violent, ici on croirait que l'enfant caché de Quentin Tarantino et d'Alejandro Jodorowsky est passé par là avec du gore, du sexe héréto, du sexe homo et du trash talking en veux-tu en voilà... du grimdark donc, fait avec tellement de bonne volonté et de bonne humeur que je me suis pris joyeusement au jeu, d'autant plus que c'est truffé de clins d'oeil aux classiques ^^



Nous sommes donc dans une Italie de la Renaissance fantasmée, une Italie qui quelque part n'aurait jamais connu Rome et à laquelle il faut ajouter magie et alchimie ! Un émule de la République de Venise joue le rôle de médiateur entre les gibelins du roi Oktav III qui soutient les Anciens Dieux Zeus, Odin et Jupiter mais qui éprouve les pires difficultés à ramener dans son giron ses vassaux récalcitrants, et les guelfes de la grande matriarche Azitia qui soutient la Nouvelle Déesse Cybèle et qui apporte son aide à tous lesdits vassaux récalcitrants… Tout le monde se contrefous du Sud de Meridia harassé de Soleil, Grèce attachée aux Apennins plutôt qu'aux Balkans (sans parler de la Corse et la Sardaigne inversées et renommées Charybde et Scylla ^^). L'Europe est partagée entre Germains à l'Ouest et Slaves à l'Est, l'Afrique est aux Numides, la Scandinavie est aux Nains fabricants d'armes à feu, et le Moyen-Orient est aux Elfes dont le régime hiérogamique va causer par ricochet pas mal de soucis à Meridia et ses habitants. Dans cet univers haut en couleurs, nous allons suivre les heurs et malheurs d'un trio, ou plutôt d'un ménage à trois LGBT inspiré des Borgia qui de game of thrones en game of thrones va monter en garde ou point de participer à la lutte final pour le pouvoir ! Baskia l'homme d'action (César), Lysandre l'homme de réflexion (Machiavel) et la nonne guerrière défroquée Dominik (Lucrèce) ^^



J'ai beaucoup aimé le style de Joël Mouclier à la fois dessinateur et coloriste, qui m'a rappelé celui de Civiello en plus dynamique car contrairement à lui il est sans doute plus dessinateur de BD et moins illustrateur, qui ici s'en donne à coeur joie en alternant les passages très colorés et les passages très sombres, mêlant même parfois les deux ! ^^

Quelques bémols cependant sur l'ensemble de la série :

- grimdark ce sera pas pour tout le monde, mais il faut bien de tout pour faire un monde...

- tout repose sur le passé comme de Lysandre et Baskia, qu'on ne nous montre pas et qu'on nous raconte peu alors qu'alors qu'il aurait suffit d'un flashback pour résoudre tout cela...

- la BD est en 3 tomes seulement alors qu'il y avait largement manière à poser et à développer l'histoire pour obtenir quelques tomes de plus, d'où l'impression à certains moment que l'histoire avance trop vite et n'est pas assez approfondie...



Dans ce tome 1 intitulé "Les Fleurs de Dorkéïne", nous découvrons l'univers de Meridia à travers les yeux de Lysandre, adolescent promis au Clergé de Cybèle donc à la castration, et soumis au tutorat de son mentor eunuque Théo assez porté sur la chose... Ils assistent au renouvellement du stock des galériens de la république maritime de Tritio par un rituel transformant les cochons en hommes, détournement d'une scène bien connue de l'Odyssée où la magicienne Circé transformait les hommes en cochons. Ils participent ensuite au rapatriement des Fleurs de Dorkéïne en Etrusie / Étrurie, puissant ingrédient alchimique convoité par mal de monde, et sur le chemin du retour le convoi est est pris en embuscade par des barbares et Lysandre véritable demoiselle en détresse pense sa dernière heure venue !



pour découvrir le reste il faut faudra 1 clic de plus, mais on n'est plus à cela près depuis le Jeudi Noir de Babelio ^^
Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          334
Valois, tome 4 : Qui s'y frotte s'y pique

BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.

Le tome 3 sonnait comme un clap de fin mais finalement il n’en est rien, et c’est avec plaisir que je retrouve les heurs et malheurs de nos Persuaders de la Renaissance avec un Tersac qui a trouvé faveur à la cour de France et un Blasco qui a intégré l’entourage des Borgia. Et ce même si c’est pour un tome plutôt de transition…

Le roi Charles VIII qui lorgnait sur le Royaume de Naples est mort, vive le roi Louis XII qui lorgne sur le Duché de Milan ! Mais si Louis d’Orléans est devenu roi, Anne de Bretagne est redevenu duchesse… Tout est à refaire et un remariage arrangerait bien des affaires. Mais Louis d’Orléans est marié de longue date et sans descendance. Deux solutions s’offrent à lui : l’assassinat ou le divorce... Les Borgia entrent alors à nouveau en scène !
Lien : https://www.portesdumultiver..
Commenter  J’apprécie          310
Isabelle, la Louve de France, tome 1

Ayant lu récemment l'excellente biographie d'Isabelle de France par Sophie Brouquet, j'ai souhaité prolonger ce temps avec la belle Isabelle par ces deux bandes dessinées qui lui sont consacrées sous la collection "Les reines de sang". Je savais bien sûr que cela n'aurait rien à voir avec un texte historique richement documenté.



Il reste donc la qualité du dessin avec de très belles planches, mais le contenu est bien éloigné de l'Histoire, ne serait-ce que par le titre "La louve de France" qui ne correspond pas à la réelle personnalité d'Isabelle.



L'épisode de l'exécution des templiers n'était pas nécessaire car sans rapport direct avec l'héroïne. En revanche, point de Gaveston qui fut le premier favori d'Edouard II avec lequel sa relation reste surtout sentimentale sans preuve encore d'homosexualité.



D'ailleurs, Isabelle a aimé Edouard, l'a protégé, et lui-même a été très généreux envers elle en la dotant richement de terres, châteaux, bijoux. Par la suite, leur relation a certes évolué, avec l'arrivée des Despenser traitée dans le tome II de cette bande dessinée.



La dénonciation par 'Isabelle des frères d'Aulnay reste une coïncidence car ils ont exhibé à leurs ceintures les aumônières offertes par la reine à ses belles-soeurs.



Donc, une très belle Isabelle dessinée avec talent, mais un scénario bien trop éloigné de la réalité historique avec des dialogues assez pauvres.
Commenter  J’apprécie          300
Wild West, tome 2 : Wild Bill

Quand Wild Bill Hickok fait une promesse, même le Diable ne saurait l’empêcher de la tenir.

Il cherche les individus qui ont massacré la famille d’une gamine. Aucune somme d’argent ne saurait le détourner de la mission qu’il s’est donnée. Se pourrait-il qu’un tel homme existât dans une Amérique où quasi tous les Européens ont débarqué pour faire fortune, même si beaucoup se devaient de fuir leurs pays d’origine pour sauver leur peau ?

En tout cas, il espère en trouver un en un lieu où l’on construit un pont pour une voie de chemin de fer…

Pendant ce temps, une jeune fille s’est fait passer pour un garçon afin de s’engager dans l’armée. Elle tient à découvrir cette fameuse frontière qui semble attirer tellement de monde au grand dam des indiens…



Critique :



D’abord un grand coup de chapeau à Lamontagne pour la qualité de ses dessins et de la mise en couleurs. Mais Gloris n’est pas en reste avec un scénario bien conçu qui met l’accent sur la spoliation des terres indiennes par des nouveaux venus… Tout en nous offrant une chasse à l’homme et des retrouvailles avec.. Ah, zut ! Le trou de mémoire !

Commenter  J’apprécie          300
Meridia, tome 3 : Le Roi pourri

Avec la série "Meridia", Thierry Gloris et Joël Mouclier s'entendent comme larrons en foire nous offrir un détournement fantasy de "La Chair et le Sang" ! Déjà que le film de Paul Verhoeven était cru et violent, ici on croirait que l'enfant caché de Quentin Tarantino et d'Alejandro Jodorowsky est passé par là avec du gore, du sexe héréto, du sexe homo et du trash talking en veux-tu en voilà... du grimdark donc, fait avec tellement de bonne volonté et de bonne humeur que je me suis pris joyeusement au jeu, d'autant plus que c'est truffé de clins d'oeil aux classiques ^^



Ce troisième et dernier tome intitulé "Le Roi pourri" accélère le récit, et c'est bien dommage au vu de la qualité de la série ! le prince héritier commet un parricide et un régicide avant de se de couronner lui-même, sauf qu'Oktav III devenu immortel ne compte pas lâcher le pouvoir pour autant ! Au royaume féodal de Tyrena c'est la guerre civile entre les nécrophiles partisans d'Oktav III dont la folie grandit au fur et à mesure que son corps pourrit, et les nécrophobes d'Hersdak IV soutenu par nonnes sorcières de Cybèle (remember le Bene Gesserit de "Dune" ! ^^). Sauf qu'il y a aussi la guerre de l'ombre elfique entre Ushar-Kahn l'éminence grise de Tyrena et Aïdisha Oyaneth l'ombre derrière le trône de Cardini (le roi détrôné et mari cocu voulant à tout prix se libérer pour se venger de celle qui l'a trompé !)...

Mais pour connaître le fin mot de l'affaire, il faut faudra 1 clic supplémentaire (mais êtes habitués désormais depuis le Jeudi Noir de Babelio ?)
Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          292
Wild West, tome 3 : Scalps en série

Scots Blulff. Nebraska. USA.



Une caravane de quatre chariots progresse péniblement dans les étendues glacées. Soudain, une squaw surgit. Charlie la voit et accourt aussitôt à son secours pour le plus grand étonnement de son frère : pourquoi secourir une squaw ? Les indiens ne sont pas des copains. La femme est une blanche, rousse, au visage couvert de taches de rousseur. Ils la transportent jusqu’à la ville la plus proche où, Charlie, toujours dans son rôle de bon samaritain, lui fait prodiguer les meilleurs soins possibles dans une chambre d’hôtel. Mais qui est cette étrange créature qui a perdu beaucoup de sang ?



Le chemin de fer progresse… Plus lentement que prévu. En cause ? Le manque de main d’œuvre, les ouvriers préférant tenter l’aventure comme chercheurs d’or. Mais aussi parce que le chemin de fer va devoir effectuer un détour de cinquante lieues pour ne pas traverser le territoire indien. Le propriétaire de la ligne en construction n’apprécie guère cette décision des autorités…



Les ouvriers noirs ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas les mêmes droits que les blancs puisqu’ils exécutent les mêmes tâches… Pour eux, pas d’accès au saloon, pas d’accès aux femmes ! La colère gronde…



Wild Bill Hickok est chargé de maintenir le calme dans la bourgade et sur le chantier du chemin de fer. Il a fort affaire, d’autant que les indiens semblent vouloir s’en prendre aux blancs : le cadavre d’un homme blanc, scalpé, éventré… et… et… (Je vous passe les détails scabreux).

Va-t-il pouvoir mener à bien son enquête tout en gérant les excités de tout poil qui fleurissent dans cet Ouest sauvage ?



Critique :



Une fois de plus, je suis ébahi par la qualité du dessin et de la mise en couleur de Jacques Lamontagne, un des plus talentueux dessinateurs de BD dans un univers qui ne manque pas d’artistes de qualité.

Thierry Gloris nous concocte la suite des aventures de… (ne divulgâchons pas) et de Wild Bill Hickok qui se retrouve plongé dans une multitude de problèmes qu’il se doit de résoudre avec de maigres moyens. Le racisme est présent, de même que l’appât du gain, la course contre la montre pour terminer le chantier du chemin de fer, le sort des noirs quelques années après la guerre de Sécession, le non-respect des terres réservées aux indiens, un tueur psychopathe...

Commenter  J’apprécie          280
Wild West, tome 3 : Scalps en série

Wild West , tome 3 , c’est l’histoire de celle qui deviendra la célèbre Calamity Jane .

On la rencontre alors qu’elle n’est encore que Martha Jane Cannary , veuve qui ne vit que pour venger la mort de son époux indien , elle est incontrôlable, déjà indomptable et a sombré dans l’alcool .

Le monde de Wild West est dominé par une âpre violence , aucune loi , ni foi n’y règnent .

Une belle découverte aussi bien pour le sujet que pour les illustrations .

Ce troisième tome peut se lire indépendant des autres sans aucun problème.
Commenter  J’apprécie          260
Aspic, détectives de l'étrange, tome 4 : Vaudev..

Flora et Hugo continuent leur enquête et découvent le comte Von Schrek.

Toujours de l'étrange et du mystérieux autour de nos 2 compères. Dans cet épisode, ils sont aidés par d'autres comparses... les auteurs ont d'ailleurs fait des petits clins d'oeil à d'autres auteurs : Dracula (Stoker.. orthographié comme ça!), Hergé (Nestor), Verne (Stogoff) sans oublier un fameux monstre célèbre Schrek.



J'aime toujours autant les graphismes. Un soin tout particulier a été mis dans les souvenirs des personnages ou les encarts sont vieillis (style vieilles photos avec des craquelures) et une colorisation adaptée.

J'ai trouvé Flora particulièrement belle dans cette fin de dyptique.
Commenter  J’apprécie          260
Aspic, détectives de l'étrange, tome 5 : Whodun..

Avec ce tome 5, intitulé "Whodunit à l’Opéra", la série continue de transposer "Chapeau Melon et Bottes de cuir" du Londres des sixties au Paris de la Belle Epoque… ^^

Déjà très affectée par les événements du tome 4, Flora Vernet est touché par un drame familial… Ses amis font tout pour lui remonter le moral et elle finit par reprendre du poil de la bête : pour se remettre en selle, l’Agence Aspic doit résoudre une affaire de menaces de mort frappant la diva Olympe de Fiortakas (anagramme de la Castafiore ^^)…

Les interrogatoires vont bon train à l’Opéra Garnier, mais les suspects ne manquent pas



C’est le journaliste Gaston Leroux qui les remet sur les rails en leur permettant de passer des sous-sols aux catacombes pour traquer le mystérieux fantôme de l’opéra !



C’est toujours aussi sympa, mais on ne va pas se mentir : graphiquement on perd au change avec le remplacement de Jacques Lamontagne par Emmanuel Despujol. Il est loin de démériter, et c’est tout à son honneur d’essayer de coller au style de son prédécesseur mais ce n’est pas facile de prendre en cours de route une série bien typée… Ici les dessins sont un peu fluctuants et/ou inégaux avec des cases comprenant de très jolis décors et d’autres plus basiques qui font un peu vides. A voir comment il va affiner son travail, parce qu’à plusieurs moment j’avais l’agréable impression de lire un comic d’Alan Davis !
Commenter  J’apprécie          251
Aspic, détectives de l'étrange, tome 2 : L'or d..

Après ses "X-Men" médiévaux, le très sympathique Thierry Gloris nous offre des "Avengers" de la Belle Epoque. Oui, en associant un dandy et une strong independant woman , on se cache pas une seconde de franciser la série culte "Chapeau melon et Bottes de cuir" !

D’un côté on pioche chez Gaston Leroux, Maurice Renard et Conan Doyle, et d’un autre côté on pioche chez dans le fantastique à la Edgar Allan Poe plein de spirites, de fantômes, de freaks et de Grand Guignol… Du coup on est quelque part entre "Maigret" et "Penny Dreadful" : c’est d’une grande coolitude, et pour ne rien gâcher on assiste à un déluge de clins d’œil à la culture populaire et on fait la part belle à l’humour avec quelques bon vieux dialogues à la Audiard ! Bon après, c’est parfois aussi un peu baroque avec le génie du crime Maldoror invoquant Azathoth, les scènes d’action à la Brigades du Tigre ou les personnages de Victor Hugo transformé l’un en Highlander libertin l’autre en spectre voyeur…



Les dessins tantôt colorés tantôt sépias de Jacques Lamontagne sont très agréables, malgré des expressions faciales parfois un peu bizarre (peu de différence entre Flora qui kiffe la conduite à grande vitesse et Nadège Faval qui kiffe la strangulation de sa patronne) et le fait que personnellement je ne soit pas super fan du look de hobbit d’Hugo Beyle… Par contre c’est ici aussi un plaisir que de dénicher les références à telle ou œuvre célèbre de la culture populaire dans telle ou telle mise en scène.





Dans ce tome 2, après que l’hypnose ait révélé la véritable identité, pour ne pas dire la véritable nature, d’Hugo Beyle, les investigations reprennent de plus belle :

- l’inspecteur Nimbert joue de la savate et le détective Dupin est soumis à la tentation d’un pacte faustien avant que les deux compères ne fassent du porte à porte dans toutes les salles de shoot parisiennes dans lesquelles on chevauche le dragon…

- Flora et Hugo investiguent à la bibliothèque du Grand Orient de France puis à l’Asile Sainte-Anne avant d’aller affronter Javert au Moulin Rouge, où Flora connait son quart d’heure de honte en danseuse de french cancan et Hugo son heure de gloire en danseur disco avant l’heure ! Reste que les rôlistes adeptes de "L'Appel de Cthulhu" seront sans doute ici comme des poissons dans l’eau… (d’autant plus que la confrontation psychique entre la pure Flora et l’ignoble Javert qui se joue au cœur de ses propres souvenirs fait intervenir comme deus ex machina une mystérieuse sorcière antillaise lectrice du "Horla" de Guy de Maupassant ^^)

Finalement c’est les seconds couteaux qui acceptent de marchander avec le diable pour remonter la piste d’un diable pire encore… mais comme l’apprenti maître du monde sans doute devenu immortel grâce à la pierre philosophale s’échappe à l’anglaise, c’est tout naturellement que Flora passe la main à son cousin anglaise domicilié au 221B Baker Street à Londres ! ^^



Les duos marchent toujours à merveille entre :

- le maître misogyne voire phallocrate et l’élève féministe voire suffragette

- le paladin Auguste Dupin et son ennemi juré Maldoror prêt à tout et au reste

- Flora Vernet cérébrale mais excentrique et Hugo Beyle Jovial mais humaniste

- le détective homme de réflexion et l’inspecteur Nimber homme d’action (on t’a reconnu Clovis Cornillac ! ^^)
Commenter  J’apprécie          252
Malgré nous, Tome 3 : Germania

Roman graphique en 3 tomes sur ' Les Malgré nous ' c'est-à -dire les Alsaciens ' annexés par l'Allemagne hitlérienne et emportés par la folie d' Hitler .

Dans la préface , l'auteur évoque sa grand-mère qui lui soufflait à l'oreille ce qu'il croyait être une comptine :

Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine

Et malgré vous , nous resterons Français

Vous avez pu germaniser la plaine

Mais notre coeur , vous ne l'aurez jamais .

Le ton est très juste , par exemple l'incompréhension du père alsacien qui a fait la guerre dans les tranchées et qui est revenu avec un bras en moins , et son fils ; le cheminement de l' Homme qui devient soldat , machine à de guerre , concu pour tuer .

Belle reconstitution de l'époque assez nuancée , ce n'est pas un coup de coeur , il m'a manqué la petite étincelle mais je le recommande tout de même vivement pour amateurs de cette tragique page de l'histoire ou pas .
Commenter  J’apprécie          250
Wild West, tome 1 : Calamity Jane

Ça canarde sec dans les ruelles puisqu’après Soleil, c’est au tour de Dupuis de sortir une série western réaliste qui aux antipodes de ce bon vieux Lucky Luke.



Mettez de côté la vision de Calamity Jane que Morris nous a donné car ici, nous sommes dans le réalisme et donc dans la violence, le sexe, la prostitution, le sang, les tripes, les magouilles et j’en passe.



Réaliste ne veut pas dire que ceci est la biographie officielle de Martha Cannary, future Calamity Jane !



L’auteur prend des libertés avec ce que fut la vie de Martha Cannary mais il le fait avec brio, alors, pourquoi pas puisque ce n’est pas une biographie ? Nous n’étions pas présents, de toute façon.



Ce western au dessins plus vrais que nature nous offre des personnages détaillés physiquement ainsi que des décors soit magnifiques (Nature), soit glauques (rues des villes). Mais le tout est somptueux et les couleurs ont été choisies avec soin car elles correspondent bien à l’ambiance.



Le prologue, qui commence de manière bucolique, est déstabilisant car sur le moment, je n’ai pas très bien compris où il allait s’inscrire dans l’histoire, puis, j’ai étudié les cases et j’ai supposé que la gamine avec ses couettes était Martha Cannary allant vers l’Ouest avec ses parents avant que le voyage ne tourne au drame.



Après ces deux pages d’intro qui ne sont pas restées idylliques longtemps, nous entrons de plain-pied dans une bédé à la violence omniprésente, tenant plus de la série Deadwood que de La Petite Maison Dans La Prairie. Au cas où certains n’auraient toujours pas compris…



Cette superbe bédé ne met pas qu’en scène notre future Calamity Jane qui apprend violemment que dans la vie, il y a les prédateurs et les prédatés, mais elle nous fait aussi croiser la route de James Butler Hickok chasseur de primes, dit Wild Bill, qui lui expliquera que Dieu a créé un instrument qui donne l’égalité parfaite entre les hommes et les femmes… Sans doute par l’entremise de Samuel Colt…



Ne cherchez pas la bonté humaine dans ces pages, à cette époque et en ces endroits, elle n’existe pas ou alors, elle n’est jamais désintéressée. Les hommes veulent du sexe et font parler la poudre (ils tirent leurs coups dans tous les sens du terme) et les femmes sont soit bonniches, soit prostituées.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          230
Meridia, Tome 2 : Le souffle des dieux

Avec la série "Meridia", Thierry Gloris et Joël Mouclier s'entendent comme larrons en foire nous offrir un détournement fantasy de "La Chair et le Sang" ! Déjà que le film de Paul Verhoeven était cru et violent, ici on croirait que l'enfant caché de Quentin Tarantino et d'Alejandro Jodorowsky est passé par là avec du gore, du sexe héréto, du sexe homo et du trash talking en veux-tu en voilà... Du grimdark donc, fait avec tellement de bonne volonté et de bonne humeur que je me suis pris joyeusement au jeu, d'autant plus que c'est truffé de clins d’œil aux classiques ^^



Ce tome 2 intitulé "Le Souffle des dieux" est divisé en 3 parties : truanderie, fourberies, et Sword & Sorcery ! mais pour connaître le fin mot de l'affaire, il faut faudra 1 clic supplémentaire (mais êtes habitués désormais depuis le Jeudi Noir de Babelio ?)
Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          231




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Thierry Gloris (926)Voir plus

Quiz Voir plus

Quel auteur inventa ces mots ?

On dit qu'il a introduit le mot spleen dans la littérature française Indice : Trop Fastoche

François Rabelais
Louis-Ferdinand Céline
Eugène Ionesco
Hervé Bazin
Henri Michaux
Marguerite Yourcenar
Arthur Rimbaud
Henri Troyat
Charles Baudelaire
Boris Vian

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}