Thierry Gloris

Encore un personnage des Rois Maudits à l'honneur! après une bd sur Philippe le Bel, je découvre avec plaisir celle consacrée à sa fille Isabelle, dit La Louve de France. Dans ce premier album, la malédiction des Templiers et la fin des Capétiens est décrite à travers son point de vue, alternant sa vie politique et sa vie personnelle, à la fois morne et difficile. Mariée au roi d'Angleterre Edouard II, l'autoritaire Isabelle ne se sent pas aimée et tente de le faire savoir. Elle se sent condamnée dans cette place de reine figée qui doit se contenter de donner des héritiers à la couronne anglaise et ne comprend pas l'attitude de ses belles-soeurs, Marguerite, Jeanne et Blanche qui rendent leurs époux "cocus comme des manants".



Les personnages sont bien dessinés, Isabelle est parfois un peu trop rigide dans son comportement mais cela n'empêche pas de conserver une bonne narration.

louis





Fisher français par sa mère, allemand par son père.a 20 ans en 42 quand

Hitler anexe l, alsace et même si il se sent plus français qu' allemand, il va

se retrouver malgré lui dans l, armé allemande et envoyé sur le front de l, est

face à l, armé russe.

une bonne bd classique et

efficace, qui nous fait partager le drame psychologique des malgré nous.

du vrai grand spectacle.

Après sa rencontre avec le vampire lors de leur précédente enquête Flora n'est plus la même. Ne parle plus, n'a plus le gout à rien. Mais le décès de sa mère va être l'électrochoc qui lui permettra de se remettre en selle. Et voilà donc Flora et son fidèle acolyte Hugo sur une nouvelle enquête au sein de l'opéra de Paris.



Marchant en diptyque, c'est une nouvelle enquête qui se joue dans ce tome cinq. Et c'est avec plaisir que nous retrouvons notre duo atypique dans les coulisses de l'opéra jusque dans les égouts de Paris.

Un scénario plaisant à lire avec toujours une touche d'humour.

Niveau dessin Jacques Lamontagne cède sa place à Emmanuel Despujol. Et si on perd un peu de caractère, ce dernier ne démérite pas. Je trouve souvent le visage de Flora un peu trop lisse mais on arrive à bien reconnaitre les personnages. le trait arrive à faire passer les expressions.

L’histoire se déroule sur les bords de la Baltique à l'époque des croisades nordiques : les colons germains chrétiens doivent faire face aux indigènes lives païens qui se regroupent sous la bannière de l’enfant-prophète Jélami. La révolte gronde et les tambours de la guerre résonnent tandis qu’un groupe de pillards se faisant passer pour les Cavaliers de l’Apocalypse sème la terreur.

Débarquent alors à Riga, 2 étrangers, Ronan de Chantilly de Guivre et Ernst Wolfräm, dit Fenris, qui se présentent au prince-évêque comme des missi dominici à la recherche de saintes reliques.



Missi Dominici = Envoyé du Maître

Historiquement il s’agit des contrôleurs de Charlemagne chargés de surveiller les comtes et les évêques.

Mais le mot «maître » peut se référer à un autre maître que celui-ci…



Au début je me disais qu’on allait avoir quelque chose d’assez proche d’un "Millénaire" (c.a.d. un "X-Files" médiéval), mais finalement on se rapprochait d'une version médiévale des "X-Men" avec les Arginiens pro-humains et les Mathgens pro-mutants qui se battent pour le contrôle de Jélami, avec un Ernst Wolfräm qui n’est pas sans rappeler un certain Wolverine (passé trouble, langage pas très châtié, caractère bourru, penchant pour la bagarre et la fête d'un côté, penchant à défendre veuves et orphelins d'un autre côté, dons de régénération hors du commun, régressions au stade animal…)



Scénario et graphismes sont assez sympas : pas de quoi titiller les cadors de la BD, mais cela reste assez assez pour ne pas dire très satisfaisant. De plus l’univers peut rapidement s’enrichir : si la série se poursuit, je suivrai bien volontiers les auteurs du coup l'évaluation est généreuse à l'image des intentions des auteurs).

Une bande dessinée vraiment intéressante, qui nous immerge très bien dans le destin d'un "malgré nous".

Qui sont-ils ? Des alsaciens qui sont obligés de rejoindre les rangs de l'armée allemande suite à l'annexion du territoire. Louis Fisher, notre personnage principal, est un jeune homme entêté et téméraire. Malgré les nombreuses remontrances de son père, l'incitant à "ne pas faire de vagues", ses états d'âme amoureux le font arrêter. Une vieille connaissance de son enfance, fervent partisan nazi, lui épargne, ainsi qu'à sa famille, le camp de redressement, en l'obligeant à s'enrôler dans la Waffen SS. Commence alors pour Louis un long périple, loin des siens.

L'auteur maîtrise vraiment bien son sujet et les dessins, parfaitement maîtrisés et très réalistes, plongent vraiment le lecteur dans les horreurs de la guerre.

Seul bémol de cette bande dessinée, la fin très ouverte, qui si elle peut s'entendre, nous laisse tout de même avec l'envie d'en savoir plus. Après des recherches, je n'ai vu toutefois aucune suite publiée. Dommage !

BD sur Isabelle, fille de Philippe le Bel, reine d’Angleterre implacable, consciente des sacrifices qu’elle doit faire.

Tout commence par une malédiction : celle des templiers sur le bûcher .

Isabelle, droite, sans état d’âme, meurtrie par un mariage sans amour, humiliée va se venger

Les dessins sont admirables et l’album se lit d’une traite.

Wild Bill, chasseur de prime, suit avec obstination les meurtriers de la famille d'une petite fille. Pendant ce temps Matha se fait passer pour un homme afin de devenir une tunique bleue.



On suit donc le destin des deux personnages en parallèle, l'un dans sa quête de justice, l'autre dans sa quête de paix.

Nous retrouvons ici les codes d'un western plus classique avec cet ouest sauvage qui voit s'entretuer les nations indiennes et les colons américains. Un monde très cruel où la justice est représentée par des chasseurs de prime et où la politique fait et défait la paix avec les indiens selon ses besoins.

Malgré ce côté très sombre, c'est une histoire bien fichue qui est agréable à lire. On s'attache au destin de Martha, future calamity jane.

De retour de Russie mais dans un piètre état et amnésique, tout le monde croit que Ludwig est en fait Conrad, en raison de la lettre qui était dans sa poche.

Plus surprenant, la soeur de Conrad confirme l'identité de son frère et tente de le convaincre qu'il est bien son frère. Perdu, traumatisé, Ludwig se perd dans l'alcool...

La suite des aventures de Ludwig est très prenante et met en évidence des sujets très intéressants et souvent moins connus (et moins exploités) comme les traumatismes liés à la guerre et la résistance Allemande.

Une BD très intéressante et vraiment riche.

Je recommande vivement sa lecture à tous

Entre Allemagne et France, ballottés d'une nationalité à l'autre d'une guerre à l'autre, l'Alsace a vécu des périodes particulièrement difficiles au moment des guerres du XXe siècle. Entre crises identitaires, convictions et devoirs, les Alsaciens ont été malmenés et forcés, entrainant souvent des divisions au sein même des familles.

Cette BD nous entraine dans l'histoire d'un jeune Alsacien dont le père a été blessé pour l'Allemagne au cours de la 1ere guerre et le frère est mort pour la France au début du second conflit.

Louis, le héros, est donc tiraillé par ses devoirs et ses convictions dans une Alsace à nouveau occupée par l'Allemagne.

J'ai trouvé ce récit très attractif et je me réjouis d'en connaitre la suite.

La narration est sympathique, bien menée et évite pas mal de lieux communs. Elle évite aussi de faire tomber son héros dans le misérabilisme.

Niveau dessin, les aquarelles sont bien réalisées, fines et régulières. Dommage que la palette chromatique soit souvent si sombre et rougeoyante.

Attention, la (belle) couverture est trompeuse. Elle laisse entendre que le récit va se centrer sur le personnage du "samouraï noir" mais que neni. Et tant mieux car cette BD vaut bien mieux qu'une énième histoire de samouraï. Passons rapidement sur le côté historique du personnage principal, réel mais dont on ne connaît pas grand chose. A partir des quelques bribes que les sources historiques nous ont laissées, Thierry Gloris brode, extrapole et c'est plutôt bien fait. Ce n'est pas sa seule réussite car finalement, ce 1er tome permet surtout une plongée dans un moment particulier de l'histoire nippone, où le paysage politique se reconfigure. Ayant déjà lu pas mal de choses sur ce sujet, j'ai trouvé que l'auteur se débrouillait très bien pour restituer ce contexte tout en ne perdant pas le lecteur. Oda Nobunaga, en stratège à la conquête du pouvoir, se révèle être le personnage principal autant que Yasuke. Alors certes, il y a parfois quelques stéréotypes sur le Japon, ou plutôt sur ce qu'on peut attendre d'une histoire se passant au Japon, mais la narration emporte le morceau, d'autant qu'elle est servie par un bon dessin. Vivement le tome 2.

A force de complots, d’amitiés et de séduction, profitant de la faiblesse de son frère et de ses défauts, Cleopatre parvient à prendre le pouvoir en Égypte. Elle porte également le fils de Cesar et veut le faire reconnaître par celui-ci afin d’assurer son avenir. Elle prend donc la mer pour gagner Rome où le climat est tendu...

Ce second tome est plutôt réussi, intéressant et bien conduit avec des personnalités bien dessinées et relativement fidèles à ce que l’histoire en a retenu.

Vivement la suite!

Je me suis lancée dans cette lecture sachant pertinemment que la série avait été abandonnée. Mais j'ai été attirée par ces dessins clairs et lumineux, et ce contexte de la France du XVIIIème siècle, à naviguer entre l'aristocratie et l'alchimie.

Je n'ai pas été déçue par ces trois points. Les dessins donnent une vraie âme à la BD. Sans trop plonger dans les détails politiques, on est immerger dans l'Histoire, dans la magie et dans le quotidien des aristocrates.

Il y a de l'humour et de l'action. Des choses un peu étranges, du mystère. Bon il y a quelques facilités et c'est parfois un peu rapide. Mais c'est très plaisant.

Maximilien Saint-Germain est tout de suite attachant. Jovial et atypique pour le paysage, il est un brin stéréotypé par moment par manque notamment de psychologie. Mais son côté humoristique est plus développé.

Il était inévitable que la collection des Reines de sang de Delcourt s’intéresse à Cléopâtre. La reine d’Egypte, désignée par son père à lui succéder avec son jeune frère Ptolémée, paraît dans cette version menant sa vie au fil de ses plaisirs sexuels, avide d’hommes qu’elle manipule. Ce portrait la montre frivole, mais néanmoins ayant la vision politique de ses actes.

A titre personnel, je ne suis pas emballé par le dessin. L’aspect intéressant de cette série est de mettre en parallèle les difficultés internes de Cléopâtre en Égypte, qui doit lutter contre son puéril frère aidé d’un ministre châtré Pothin, avec les événements dans la République romaine : César franchit le Rubicon et Pompée ne va pas tarder à se confronter à lui à Pharsalle. La suite est connue...

Attirée d'abord par les magnifiques dessins aux couleurs chatoyantes et aux détails minutieux, je me suis laissée tenter par cette figure historique qu'est Cléopâtre.

Si on connaît les grandes lignes de sa vie, si sa vie est très romancée et romanesque à travers divers histoires, on la découvre autrement. Une reine capricieuse prête à tout pour asseoir son autorité. Entre rivalité avec son mari et frère. On suit aussi en parallèle le conflit entre Jules César et Pompée. Un récit assez complet qui s'attarde sur les faits mais aussi sur les personnalités. On se laisse emporter.

Malgré sa personnalité parfois détestable, Cléopâtre est imposante, assez attachante avec des faiblesses et de devoir se battre encore plus pour le pouvoir parce que c'est une femme. Jules César apparaît comme un militaire héroïque et intelligent.



Une lecture agréable dont on lirait bien la suite immédiatement.

Le début d'une nouvelle enquête pour l'agence Aspic, c'est dans un cirque et au milieu de personnages des plus pittoresques, dont un indien centenaire, que le duo savoureux formés par Hugo et Flora, va devoir se mesurer à un adversaire des plus dangereux...Le troisième album d'une série plus que recommandable, mêlant fantastique et humour dans une atmosphère début du XX ème, très bien restituée et servie par un dessin et des couleurs de premier choix. Du tout bon donc !

De tout temps les femmes ont marqué l'Histoire, même au moyen age où l'eur place n'est guère à envier. C'est le cas d'Isabelle de France, devenue reine d'Angleterre. Pour raison politique évidemment. Il en a résulté un mariage où même le respect entre époux était absent. Edouard II d'Angleterre a la réputation d'être un homosexuel et le seul désir qu'il fait naitre chez Isabelle est celui de la vengeance.

Ce premier tome nous offre un apperçu de ce qu'à pu être le calvaire de cette reine. Comment le dégout et la haine de son époux sont nés est amenera à la suite des évenements (ce n'est pas dévoiler l'intrigue du tome 2 de dire quelle prendra un amant et renversera Edouard II pour mettre son fils sur le trone d'Angleterre puisque, pour ceux qui ne connaissent pas cette partie d'Histoire, cette fin est déjà avouée en 4e de couverture)

Je trouve que les auteurs arrivent à nous donner une version très humaine de cette reine. Avilie et humiliée par son mari on comprend aisement le cheminement que sa rancoeur. Elle reste pour autant plutot simple, ni ambitieuse ni cruelle. Attachée aux valeurs qui ont du la bercer toute son enfance. Une mère qui veille sur son enfant, une louve de France.

Les dessins sont de belles factures et nous embarquent facilement dans les ambiances du XIVe siècle. J'aime particulièrement le crayonné (de style différent que le reste de l'album) ornant la page de titre qui donne une autre image d'Isabelle de France.

Ce second tome s'engouffre dans l'histoire avec un grand H. Celle des États-Unis en guerre contre les indiens qui essaient de défendre leur territoire face à l'invasion du futur chemin de fer. 

D'un côté on suit Wild Bill qui est à la recherche des desperados qui ont massacré la famille d'une gamine et de l'autre la nouvelle vie de Martha Cannary qui s'est engagée dans l'armée des tuniques bleues. 

Les deux récits vont se réunir afin de former quelque chose qui promet pour la suite ! 

Graphiquement c'est toujours aussi irréprochables. 

Isabelle de France, fille du roi de France, a dû épouser Edouard II, roi d'Angleterre. de son union est né un fils, sa seule joie. Cette femme, soumise à la bonne volonté des hommes, tente de garder une dignité toute relative.



C'est le premier tome d'une série qui en contient deux. On y découvre une Isabelle malheureuse, qui tente de faire bonne figure. Je ne connais pas du tout l'histoire de cette femme donc je ne saurais dire si c'est exact historiquement parlant.

Pour autant, j'ai été captivée par l'histoire que j'avais sous les yeux. Déjà, visuellement, c'est très chiadé. Il y a beaucoup de détails. Et puis les auteurs ont su rendre l'histoire de cette femme, le contexte dans lequel elle évolue, passionnant. J'ai hâte de lire la suite.

Louis rentre en Alsace, il est surveillé, sa famille menacée d'autant que Louis cherche à rentrer en contact avec la Résistance. Mais les Alsaciens ne sont pas bien vus, soupçonnés de double jeu par ceux de Londres comme ceux de l'intérieur. La situation de l'Alsace n'est pas simple à l'image de sa famille. Sa soeur aînée a un enfant avec un officier allemand avec qui elle va bientôt se marier pendant que sa jeune soeur Jeanne rend de menus services à la Résistance.

Il manque un 5 ème tome car la série semble inachevée .

L'album se clôt sur des documents : la famille alsacienne de l'auteur, la relativité de l'appartenance à une Nation, la Libération où les Magré-Nous ont été incompris, à la fois victimes et bourreaux (En effet, parmi la division qui massacra le village d'Oradour le 10 juin 1944, figuraient des Alsaciens, la plupart enrôlés de force)

1941 : l'Europe est occupée par l'Allemagne nazie et l'Alsace-Moselle rattachée au Reich. Depuis plusieurs générations, la famille de Louis Fisher est ballottée entre France et Allemagne. En 1914-1918, son père a perdu un bras dans les tranchées en combattant pour le Kaiser tandis que la famille de sa mère revêtait l'uniforme français. Le frère aîné de Louis est mort pour la France et une soeur de Louis fréquente assidûment un officier allemand.

Louis clame son amour de la France mais la situation est complexe : honte de la défaite française et fierté chez certains à appartenir au Reich.