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Citations de Véronique Ovaldé (783)


« Mais tu veux faire quoi dans ta vie toi ? Et Maria Cristina répondit, Je veux écrire, et Joanne dit, Des poèmes, des chansons ? Et Maria Cristina dit, Des roman, je veux écrire des histoires, je veux écrire des livres et Joanne dit, Tu ne peux pas écrire des livres, il ne t'est encore rien arrivé. »
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Il y a toujours ce moment parfait où vous détachez les cordes qui étaient nouées à vos poignets, les cordes y laissent leurs marques et leur brûlure et elles y laisseront longtemps leurs marques et leur brûlure mais quel plaisir de pouvoir regarder vos poignets, de le faire plusieurs fois par jour et de n'y voir que la trace du cordage et pas le cordage lui-même.
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on ne voit pas tout de suite que le beau tapis précieux du salon avec son motif savant est en fait un enchevêtrement de démons ricanants.
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La petite regarda sa mère depuis le tapis où elle s'amusait avec ses jouets ( un crocodile en plastique discutant avec une poupée manchote habillée en skaï noir et rose ( Mais pourquoi habille-t-on dans ces contrées les poupées en pute ? se demandait toujours Vera Candida)).
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Elle dirait que parfois l'on se met dans des situations qu'on ne maîtrise et ne veut pas maîtriser. On ne fait pas toujours, répéterait-elle en agitant un docte index, ce qui est bon pour soi.
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Première rencontre de Vera Candida et Itxaga:

P112: "De toute façon elle décréta qu'il ne lui plaisait pas: il était trop grand et n'était pas assez vieil homme pour lui faire le moindre effet- sa grand-mère Rose Bustamente disait toujours qu'il fallait se choisir un homme beaucoup plus âgé que soi "parce qu'ils en ont fini avec leurs problèmes et peuvent ainsi s'occuper des tiens", elle ne disait jamais ce que les femmes de Vatupuna répétaient sans cesse, qu'elles attendaient d'un homme qu'il soit travailleur, qu'il les aime et les respecte, parce que, quand elle entendait ça, Rose Bustamente levait les yeux au ciel, haussait les épaules et s'exclamait, Autant espérer une pluie d'or du cul d'un âne.
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Aïda s'approche de la porte-fenêtre
à côté de l'évier. Elle donne sur le jardin de derrière. Il n'est pas très bien entretenu. Mais c'est une touchante insoumission, les herbes folles sont folles et piquetées de fleurs jaunes, le puits disparaît sous les buissons de myrte, les oliviers arthritiques sont presque blancs, les feuilles clignotent dans la brise. Aïda ouvre la porte-fenêtre et respire l'odeur de cette friche, ça sent la poussière et le miel, ça bourdonne et frémit doucement, ça l'accueille.


( p.90)
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Entendre la voix de sa soeur allait faire revenir en force les souvenirs. Et elle allait se mettre à ruminer.Et ruminer c'est laid.Elle avait pourtant construit des digues solides.Pas pour oublier.On n'oublie jamais tout à fait, n'est-ce pas, tout le monde vous le répète à l'envi.Il s'était toujours agi d'empêcher la submersion. Son équilibre tient à l'entretien de ces
digues .Sa petite tête, c'est un peu la Hollande qui tente d'empêcher les eaux de la mer du Nord de l'inonder.

( p.29)
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C'est être mère qui lui procurait le sentiment de faire partie de quelque chose de plus grand.
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Elle souriait, de ce sourire d'étudiante transie qui découvre le sexe, l'amour et les stupéfiants sur un campus où dans une chambre de bonne, qui a encore les trois quarts de sa vie devant elle et qui trouve toutes ces promesses - qu'elles ramassent comme de jolis galets- éminemment excitantes.
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Et ce que Samuel vit en premier quand il entra dans le bar, ce fut cette fille si petite et si souple que vous aviez envie de la plier méthodiquement afin de la mettre au fond de votre poche et de l'emporter au bout du monde, la garder toujours auprès de vous, comme une mascotte, une merveilleuse mascotte aux cheveux noirs assez lisses pour qu'ils en paraissent liquides.
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La malédiction des femmes Schalck : elles engendrent des enfants dont elles se désintéressent dans l'instant. Indifférence qui les rend vaguement malheureuses : elles se devinent inadéquates dans leur rôle de mère, et du coup la culpabilité les porte à devenir agressives, démonstratives quand il ne le faut pas, et insensibles le reste du temps. (p91
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Lancelot a le sentiment parfois d'être un dinosaure. Il lui semble avoir autant de grâce et d'intelligence que ces grosses bestioles-là. En outre il est convaincu de vivre selon un système archaïque qui n'est plus en vigueur depuis quelques millions d'années.

Par exemple, pour Lancelot, les mots ont du sens.

Il croit aux serments, il tient ses promesses, il fait des voeux à chaque fois qu'il mange une cerise pour la première fois de l'année - il a pensé ne jamais pouvoir quitter Elisabeth parce qu'il était marié avec elle, il lui a fallu rencontrer quelqu'un comme Irina (qui pouvait vous faire renoncer à pas mal de vos certitudes) pour remettre en question cet état de fait.

Il est fort possible que Lancelot accorde trop d'importance aux paroles. Il prend tout au pied de la lettre.

p.88
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Lancelot ne cultivait aucune vie sociale parce que celle-ci lui aurait donné l'impression de disperser son attention, il lui aurait semblé semer de petits cailloux de sollicitude, d'amitié et de temps disponible, ce qui ne lui paraissait ni honnête ni souhaitable. Lancelot entretenait une agréable solitude - comme d'autres s'adonnent à un sport ou prennent soin de leur bonsaï - simplement ponctuée par les leçons de choses de son épouse.
p. 19
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Il faut dorénavant s’attacher aux choses minuscules, aux figures des lézardes sur le sol, à la tramontane qui fait ondoyer le faîte des arbres, aux carreaux froids et bleus de la cuisine, aux draps blancs en coton si usé qu’on croirait des ailes de libellule, aux ravines remplies de poussière derrière les meubles, au mouvement des nuages, au raffinement de cette tasse en porcelaine avec son ébréchure sur le bord, il faut s’attacher aux détails, parce que leur multitude, avec un peu de chance, fera apparaître un grand motif plein de sens. Et si cela ne se passe pas ainsi, si le motif cosmique reste incompréhensible, alors on demeurera délicatement et acrobatiquement penché sur la prolifération des détails, parce que, lorsqu’on a choisi le silence, on voit mieux, cela va sans dire, et on cesse d’accorder aux choses plus d’envergure et d’importance qu’elles n’en recèlent.
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Véronique Ovaldé
La manière la plus efficace de disparaître c’est la solitude.
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Un homme prend une maîtresse pour rester avec sa femme tandis qu'une femme prend un amant pour quitter son mari.
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C'est comme si son absence avait embouti l'air de l'espace exact et de la forme exacte de sa présence.
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Il n’y a donc jamais d’autre solution que de partir.
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Il y a des gens qui pensent qu’il suffit que vous leur plaisiez pour qu’ils aient droit à votre corps, énonçait souvent Rose Bustamente.
Attends la coïncidence des corps, ajoutait-elle.
Il faut que tu ne saches plus où commence ton corps et où finit celui de l’autre, complétait-elle.
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