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Critiques de Viet Thanh Nguyen (150)
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Le Sympathisant

Un livre dense et puissant , d' une rare et grande intelligence basée sur des faits historiques: l' installation du régime communiste au Vietnam suite au départ des américains- à cet égard

La fuite de Saigon est un temps fort du début du livre -et qui conduit à l 'émigration massive de vietnamiens aux USA.Tout ceci est raconté par une taupe communiste installée en Californie avec d'autres émigrés et qui nous livre dans ce livre son histoire et sa "confession".Ce personnage central n 'est jamais nommé mais tout le roman tourne autour de son identité double: vietnamien né d' un prêtre blanc et d'une jeune mère vietnamienne; taupe mais est il vraiment communiste?;tueur mais rongé par la culpabilité. ..

Le livre oscille également entre des descriptions terribles de cette guerre, des violences et tortures infligées par la révolution vietcong et des moments franchement drôles. C' est notamment le cas des pages sur le tournage

d 'un film relatif à la guerre du Vietnam qui oscille entre" Apocalypse now" et " Mash". La vision des blancs sur les asiatiques est décrite avec tant d 'acuité et de pertinence qu 'elle nous fait au mieux sourire et au pire grimacer face à notre propre bêtise d' occidentaux.

Enfin, ce roman traite également de la condition des émigrés qui éloignés de leur pays en sont légitimement nostalgiques mais qui ne sont ,non plus pas vraiment intégrés à cette Amérique qui certes les accueille mais ne les reconnaît pas vraiment en tant qu 'êtres humains "à part entière " au delà du seul folklore de leurs traditions.

Ce roman couronné du prix Pulitzer est vraiment passionnant et foisonnant tant les thèmes abordés sont nombreux,ceci au prix parfois de certaines longueurs.
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Le Sympathisant

Confession d'un espion, ce roman nous narre la fuite du Viet Nam des troupes républicaines vers Etats-Unis, et leur vie là bas, notamment celle du narrateur, appelé "le capitaine" et du général dont il est aide de camp.



Ce bon roman nous place aux côté de cet espion, obligé de suivre la diaspora républicaine outre-pacifique afin de mieux garder un oeil sur elle. La dualité du personnage, coincé entre son éducation, ses valeurs, son histoire et sa cause, nourrissent le récit qui prend un sens nouveau une fois révélée sa véritable forme.
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Le Sympathisant

La chute de Saigon en 1975, la fuite de certains privilégiés à bord d'avions bondés vers les Etats-Unis, la vie des Vietnamiens aux USA, le retour au Vietnam et les boat people. Vastes sujets couverts dans ce roman au travers d'un agent à la solde des communistes infiltré dans les rangs de l'armée sud vietnamienne. Autant l’histoire m’a paru intéressante, autant la lecture m’a pesé après les quelque 150 premières pages. Le style d’écriture ne m’a pas trop réussi et je me suis perdue dans cette interminable histoire d’espion.
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Le Sympathisant

De la chute de Saïgon à la tristesse de l'émigration californienne, de la jungle des Philippines à celle du Viêtnam, c'est une aventure ambiguë qui est magistralement racontée par Viet Thanh Nguyen. La duplicité du personnage fait écho à sa dualité intérieure, à la mesquinerie des regards posés sur lui, à l'hypocrisie des manuels révolutionnaires, contre-révolutionnaires, et de leurs auteurs.

C'est un roman stupéfiant par son ampleur et par sa profondeur. L'auteur a obtenu le Pulitzer et son traducteur un prix pour la qualité de son travail, ce qui ne m'étonne pas vu le nombre de passages que j'ai marqués.

Ironie et satire, élégies, constats doux-amers, descriptions chirurgicales...À la fin de la phrase, il touche.
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Le Sympathisant

Je n'ai pas du tout compris où l'auteur s'en allait avec ce livre. Les événements sans intérêt se succèdent les uns après les autres sans réel fil conducteur, sinon qu'il s'agit d'un espion qui n'a pas de tâches à effectuer puisqu'il a dû immigrer aux USA avec le général qu'il était chargé d'espionner. J'ai cessé ma lecture au 2/3.
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Le Sympathisant

Un roman profond et engagé



Le sympathisant raconte la confession complexe d'un agent communiste infiltré durant la guerre du Vietnam, celui-ci nous livre son histoire, ses états d'âme et les horreurs dont il a été coupable ou témoin. Sans ménagement.



En dépit de quelques longueurs, j'ai beaucoup aimé ce roman qui aborde le thème de la guerre du Vietnam, l'auteur ne prend pas position à travers l'histoire qu'il propose, car personne n'est épargné entre les Américains, les réfugiés du sud et les communistes.

Aussi, j'ai apprécié le ton donné au protagoniste, entre humour et sarcasme.



Ce qui ressort tout au long de cette lecture, c'est une réflexion sur la dualité - le rôle de taupe exacerbant le tout -, le bien et le mal, la position de bourreau et de victime, le dilemme moral aussi.



La fin est oppressante, et on ne sait plus très bien si on doit réfléchir sur les raisons de cette guerre ou si on doit seulement s'apitoyer sur le destin de ces hommes peu importe la cause qu'ils défendent. La guerre est un gâchis humain…



C'est un roman remarquable que je vous conseille sans hésitation.
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Le Sympathisant

Le sympathisant est un livre superbement bien écrit. Cependant, la vision beaucoup trop américaine de l’auteur n’a pas réussi à me donner l’illusion de lire la confession d’un agent double communiste. Le dynamisme de la narration tient tout au long de la lecture, mais tombe parfois dans la caricature d’un film d’action américain.
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Le Sympathisant

Conseillé par ma libraire, je suis entré dans ce livre sans trop savoir à quoi je m'attaquais. On va suivre ici le narrateur, Vietnamien au service du nord communiste mais opérant comme espion auprès d'un général du sud et donc allié des américains. L'histoire commence en 1975, l'année de la prise de Saigon (qui deviendra alors Ho Chi Minh ville) par les communistes et la fuite non seulement des américains mais également des nombreux vietnamiens qui leurs ont fait confiance et qui savaient très bien quel seraient leurs sorts lorsque les communistes leurs mettraient la main dessus. Nombreuses sont les images d'archives montrant des foules de vietnamiens aux grilles des ambassades et priant pour qu'on les aide à fuir, les nombreuses fuites ou tentatives de fuites de Saigon et à plus proprement parlé du Vietnam on été terribles et sont magistralement retranscrites dans ce roman. Mais ce n'est là que le début de l'histoire, on suit ensuite le narrateur qui s'installe et commence une nouvelle vie aux Etats-Unis auprès du général, mais toujours au service du Vietnam communiste. Je m'arrête la pour l'histoire, il se passe de très nombreuses choses dans ce livre de 550 pages (éditions 10/18) et de très nombreux thèmes sont abordés tels évidement la guerre du Vietnam, les boat people, la difficile intégration des Vietnamiens aux E.U, le racisme (majoritairement anti vietnamiens/asiatiques), le clivage est-ouest, le mal du pays et bien d'autres encore. Le narrateur (ce roman est une fiction, bien qu'inspiré de nombreux faits réels. On pourrait je pense le qualifier de roman historique) nous décrit son histoire de façon passionnante, acerbe et bourrée d'humour cynique, le narrateur n'étant tendre avec personne et sans doute à juste titre. C'est donc souvent cruel, souvent drôle, mouvementé et toujours prenant. On en apprend beaucoup sur les rivalités nord-sud (communistes/capitalistes) qui ont ravagé le Vietnam durant 20 ans (1955-1975 si on se concentre uniquement sur la guerre avec les américains) et surtout sur les suites des cette guerre qui ne s'est malheureusement pas arrêtée à la prise de Saigon pour le peuple vietnamien. Il y est également fait allusion à la guerre entre le Vietnam et le Cambodge alors dominé par les Khmers rouges de Pol Pot et les relations difficiles avec le Laos. Bref, ce roman est donc très riche en évènements et thèmes abordés et et écrit avec beaucoup de talent pat Viet Thanh Nguyen. Un petit bémol qui n'a rien à voir avec l'histoire, mais pour une raison qui m'échappe les dialogues ne sont pas marqués par des tirets comme c'est habituellement le cas, il y a simplement un décalage, ce qui rend parfois difficile de savoir si quelqu'un parle ou si on suit la pensée du narrateur. Mais rien de vraiment gênant, c'est juste suffisamment atypique pour le signaler. Je recommande fortement cette lecture et remercie ma libraire de me l'avoir conseillé.
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Le Sympathisant

Le film va bientôt sortir, je fais donc une petite critique

de ce chouette livre.



Les tribulations d'un espion communiste infiltré dans l'armée sud-vietnamienne au moment où Saïgon tombe et que tout le monde se précipite vers les derniers hélicoptères pour fuir les hordes rouges qui déferlent. C'est le point de départ peu banal de cet excellent bouquin, Prix Pulitzer 2016 pour la fiction.



Écrit à la première personne, le récit est une confession (au sens stalinien du terme!), par laquelle ce capitaine évoque son évasion du Vietnam, sa vie de réfugié, et les basses œuvres qu'il est obligé d'accomplir pour le compte de militaires revanchards, réfugiés comme lui à Los Angeles, et bien décidés à continuer cette guerre perdue. Notre héros, fidèle à la cause communiste, va se retrouver à jouer un double jeu parfois amusant, souvent sinistre.

Réfugié apparemment modèle, il analyse l'Amérique des années 70 avec ses travers, ses films et son épouvantable optimisme , et se retrouvera à jouer un rôle dans une super-production hollywoodienne qui ressemble beaucoup à un "Apocalypse Now" . Le tournage du film, un morceau de bravoure du livre, n'est pas sans rappeler aussi le rôle de Hollywood dans la schizophrénie galopante et orchestrée de l' Amérique vaincue.



Le mélange des genres, entre espionnage, analyse sociologique, et satyre de l'Amérique post-Vietnam fonctionne à fond. Entre meurtres peu glorieux , politiciens véreux, mercenaires en attente de retour au combat et CIA aux manettes, la partie politique du livre est intéressante. Mais ce qui frappe le plus c'est le parcours personnel de notre héros, un être qui attribue à sa naissance ambiguë (mère vietnamienne, père français) sa propre inclination à la sympathie, cette capacité de comprendre l'autre, son ami comme son ennemi, et qui fait de la dualité duplicité/ fidélité le rythme même de sa vie.

Ce livre se lirait presque comme une comédie, mais dans les derniers chapitres, la résolution du conflit interne chez ce sympathisant infiltré / exfiltré, vire à l'horreur, et la lecture devient alors beaucoup moins légère... .

La prose de ce bouquin est tout simplement superbe, un niveau de langue soutenu très au-dessus de beaucoup de livres US que j'ai lus récemment. Cet auteur a clairement avalé un thésaurus et son sens de la formule est étonnant (j'ai rempli un carnet à vouloir noter certaines d'entres elles) . J'espère que la version française lui est fidèle. Que le héros soit cultivé et presque raffiné ne gâche rien .

Quoiqu'il en soit, malgré un scénario un peu alambiqué, et un ascenseur émotionnel inattendu, ce bouquin est tout fait passionnant. Une belle réussite, que je vous recommande, guys et guyzettes!
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Le Dévoué

Je découvre l’auteur, Prix Pullitzer pour un autre de ses roman.



J’ai aimé son personnage de communiste vietnamien qui croit au communisme. Mais y croit-il vraiment ou a-t-il plutôt été endoctriné ?



J’ai aimé sa découverte du Paris de 1981, son racisme, sa jet-set.



J’ai aimé ses discours sur le colonialisme et sa haine des Blancs.



J’ai aimé les surnoms qu’il donne aux personnes qu’il croise : les 7 nains, Mona Lisa, le videur eschatologue…



Mais j’ai eu du mal à comprendre son être double dû à son passage dans les camps de ré-éducation.



J’ai eu peur du Boss et de son marteau pour régler les problèmes (le simple fait d’imaginer les dégâts m’a suffit).



J’ai souri chaque fois que Sonny et l’adjudant glouton apparaissaient au héros, comme des sortes de conscience, car il les a tué avant de s’enfuir en France.



Un roman qu’il est difficile de résumer en quelques personnages et quelques situations.



Un roman qui sous ses aspects burlesques nous parle de la colonisation et ses dégâts.



Quelques citations :



Les vrais terroristes ce sont les Etats. Qui tue le plus, une combattante de la liberté ou un Etat-nation ? (p.281)



… blanchir les profits sanglant de la colonisation était la seule forme de lessive que les hommes blancs faisaient eux-Mêmes. (p.351)



L’image que je retiendrai :



Celle des ao dai que portent toutes les femmes vietnamiennes dans ce roman.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-d..
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Le Sympathisant

Livre difficile par son histoire sur la fuite du Vietnam en avril 1975, les morts, le communisme, l'espionnage, les violences entre révolutionnaires et antirévolutionnaires. Pourtant, le style est magnifique, très poétique, voire léger par moment malgré la dureté du récit.



Après une phase d'adaptation, je suis entré rapidement dans l'histoire (et l'Histoire). La fin m'a même doublement, déjà par la narration qui forme presque une boucle avec le début, puis par l'avenir du personnage inattendu pour moi.



Un chef d'œuvre qui mérite tous ses prix.
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Le Sympathisant

Saigon, Avril 1975. Alors que les chars communistes encerclent Saigon, un général de l'armée sud-vietnamienne et son capitaine s'échinent à dresser la liste des personnes à évacuer en Californie. Seuls les riches, les puissants et ceux qui ont des relations peuvent espérer y figurer.

Le général ignore que le capitaine est une taupe, un Sympathisant au service du parti communiste. Un parti dont la devise est ‘Les ennemis du Parti doivent être éradiqués‘.

Le capitaine est chargé d’espionner les soldats et les civils exilés, qui pourraient fomenter un coup d’état.

Californie 1975. Dès leur arrivée, ils sont transférés dans des camps de réfugiés à San Diego. Seul, un parrainage leur permettra de les quitter. Pour beaucoup d'américains, ces réfugiés sont le rappel vivant de leur défaite cuisante au Vietnam.

Le capitaine a étudié aux USA dans sa jeunesse. Grace à l’aide d’un de ses anciens professeurs, il obtient un travail au sein de l’université. Mais il reste toujours au service du général. Un général mélancolique, qui garde au fond de lui, des sentiments d'humiliation, de honte et de lâcheté. Un général qui ambitionne de former une armée avec la bienveillance de la CIA, pour aller sauver le pays tombé aux mains des communistes.

Ce magnifique roman m'a permis de mieux connaitre les tenants et les aboutissants de la guerre du Vietnam, le sort des vietnamiens réfugiés et celui des survivants restés au pays.

Il permet aussi de mieux cerner l'attitude schizophrénique des USA qui voient le Mal partout. Après le péril communiste au Vietnam, d’autres périls et d'autres guerres 'naitront': Afghanistan, Irak, Daesh.

L'écriture de Viet Thanh Nguyen a du style. Malgré la noirceur du sujet, l'écriture est drôle, intelligente et imprévisible.

Un roman couronné par un Pulitzer en 2016, à lire absolument.

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Le Dévoué

Je suis retournée voir ma critique du premier roman de Viet Than Nguyen, Le Sympathisant, dont Le dévoué est la suite. Une lecture que j’avais fort appréciée pour les bonnes raisons qui justifient habituellement l’excellence d’un roman récipiendaire d’un prix littéraire tel que le Pulitzer. Cette voix particulière qui porte la narration, discourant sur les ravages d’une guerre honnie (celle du Vietnam), la structure originale et l’écriture que j’avais qualifiée d’élégante.

Et bien, je n’ai pas retrouvé cet élan littéraire dans le second volet; j’ignore si c’est dû à une traduction peu avantageuse ou si la charge émotionnelle du premier s’est essoufflée. Quoi qu’il en soit, c’est encore lui qui parle; Vo Danh, le dévoué, arrivé à Paris en 1979, un boat people comme son ami Bon, rescapés d’un camp de rééducation vietnamien. Tous deux en proie aux angoisses existentielles et aux souvenirs pénibles, Vo Danh tente de se refaire une tête tandis que Bon projette plutôt une sombre vengeance destinée à tous les communistes qu’il croisera sur son chemin. Dans les délires de Vo Danh, provoqués par les déchirements d’une identité trouble, on a droit à des envolées oratoires qui n’épargnent aucun doctrine sociale ou politique. Communisme, socialisme, capitalisme, communautarisme, fascisme, bolchevisme et bien sûr le colonialisme longuement décrié, tous passent au tordeur de l’analyse cynique et heureusement humoristique de notre dévoué.

J’avais accordé quatre étoiles au premier et ce sera donc trois étoiles pour celui-ci, résultant de la légère déception ressentie.

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Le Dévoué

Je ne doute pas qu'il sache écrire, ce Nguyen, bien sûr, mais sa prose de parade n'est vraiment pas mon truc. Je lui ai donné 100 pages. C'était peut-être moi, mais c'était vraiment ennuyeux, même si les thèmes du colonialisme, du capitalisme et du communisme (les trois c) sont assez intéressants. N'a pas fini, donc pas de note.
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Le Sympathisant

Ce roman se présente sous la forme d'une confession ou d'aveux que l'homme "aux deux visages" adresse au commandant. On ne saura qu'à la fin du livre qui est le destinataire, et le nom du narrateur restera un mystère. Normal pour cet agent double, communiste convaincu, qui va être des années durant-- même dans l'exil -- le bras droit d'un général du Vietnam du Sud. le narrateur est un Vietnamien très occidentalisé : il a étudié aux Etats-Unis, parle extrêmement bien anglais, mais même après avoir fui le Vietnam avec son patron officiel (un général de l'armée du Vietnam du Nord), il reste fidèle à sa double ligne de conduite. Espion modèle, il transmet sans faille des informations aux communistes tout en exécutant des tâches administratives de premier plan et d'autres bien moins glorieuses pour son général. Il aurait tout lieu d'être antipathique s'il ne partageait pas avec la lectrice ses réflexions, ses critiques et ses questionnements. Tout en mettant en lumière les responsabilités et les hypocrisies de chacun (Français, Américains et Vietnamiens des deux bords) dans le désastre, l'auteur nous livre une critique sans parti pris.
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Le Sympathisant

Un "demi-citron" né d'une mère vietnamienne et d'un prêtre catholique est une taupe mais éprouve autant d'empathie pour les américains que les Viêtcong. Il n'est qu'un "sympathisant" et pas un idéologue de la Révolution.

Honnêtement, c'est très intéressant malgré la longueur.

Une sorte de confession, une méditation sur la double identité mais également une féroce critique de l'Amérique.

Un homme "double" qui fait face à sa conscience lors d'une époque particulièrement trouble, troublée et "sale".

Une oeuvre qui interpelle et qui est dérangeante sur le long terme



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Le Dévoué

Si je veux être honnête, je dois avouer que je n'ai pas réussi à le terminer. Seule raison, le thème du trafic de cannabis a gêné mon appréciation de ce roman. Le thème de la drogue ne collait pas avec cette belle écriture, cette belle observation de la France et des français. Le narrateur d'origine vietnamienne a mieux décrypté nos forces et nos faiblesses que bien des écrivains français. Il a cette sensibilité que j'admire tant chez beaucoup de mes amis d'origine vietnamienne. Il n'a pas été pour rien bardé de plusieurs prix littéraires (Pulitzer et meilleur livre étranger).

Autre intérêt de ce roman, l'auteur nous emmène également un peu aux Etats Unis ; là encore, belle réflexion.

Son écriture, son style, sa lecture humaine sont admirables.

C'est juste moi, qui suis pourtant une grande lectrice de romans policiers ou thriller, qui n'ai pas apprécié cette trame sur fond de cannabis dans cette oeuvre.

Donc pas de note, elle aurait un parti pris trop personnel
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Le Sympathisant

Ce roman aurait pu s'intituler "Mémoires d'un salaud communiste". Le narrateur est une taupe communiste infiltrée. Ce traitre préfère quand même fuir son pays quand les siens reprennent le contrôle de la situation. Oui au communisme...mais pour les autres !

Arrivé aux USA comme réfugié, il continue de jouer à la taupe.



Et...



Il ne se passe plus rien. Le livre devient ennuyeux. Un barbecue. Un flirt. Un repas au restaurant.



J'ai abandonné à la moité. D'où la moitié des étoiles.
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Le Sympathisant

Un roman fleuve magistral qui dévoile les détails de l'après-guerre du Vietnam.

Les personnages sont fascinants, le souffle romanesque incroyable ( le roman va d'ailleurs être adapté cette année en série ).

Certaines scènes sont insoutenables comme dans beaucoup de récits de guerre et la lecture est assez exigeante par moment mais l'oeuvre en vaut largement la peine !



Si vous aimez les récits d'agent double, les romans amples à l'intrigue historique alors vous serez servis 🥰
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Les réfugiés

Des nouvelles qui laissent les émotions suspendues. Que l'auteur choisit de laisser suspendues. Comme ce recueil qui n'est lui aussi que points de suspension. D'un sujet que je n'avais jamais eu l'occasion de lire (ni de voir au cinéma ou autre, d'ailleurs). Celui des réfugiés ou exilés Vietnamiens. Leurs petites histoires, leurs décalages, des pépites de vécus.

La littérature abonde de livres dans ce genre pour les exilés Juifs aux Etats-Unis, par exemple, comme Bashevis Singer. Mais rien pour les Vietnamiens, alors que la guerre du Vietnam a tellement vu de productions diverses. Cet angle-ci je ne le connaissais pas. C'est donc intéressant, pour moi.

Et le style y est aussi. C'est amusant, décalé, original sans être perturbant non plus, sans être culturellement inaccessible (pas besoin d'une connaissance approfondie, et le texte n'est pas du tout un amas d'éléments culurels.) C'est une finesse du quotidien, de petites touches. Qui montrent une différence.

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