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3.74/5 (sur 240 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 29/09/1925
Mort(e) à : Paris , le 30/04/2013
Biographie :

Viviane Forrester née Viviane Dreyfus est une écrivaine, essayiste, romancière et critique littéraire, née le 29 septembre 1925 à Paris.

En 1943, elle a dû s’exiler en Espagne pour échapper aux rafles antijuives.

Elle est critique littéraire au quotidien Le Monde. Elle collabore également à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur et à La Quinzaine littéraire. Après un grand succès en tant que romancière, lauréate du prix Femina Vacaresco en 1983, pour son livre Van Gogh ou l'Enterrement dans les blés, elle devient elle-même membre du jury de ce prix. Elle est considérée comme une spécialiste de Virginia Woolf et de Vincent Van Gogh.

Elle a été connue au plan international par ses livres politiques. Dans L'Horreur économique (prix Médicis 1996) et Une étrange dictature elle critique la mondialisation de la société. Elle fait partie des membres fondateurs d’Attac. Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.
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Source : wikipédia
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Patrick Lapeyre Prix Femina Patrick Lapeyre Prix Femina 2010 pour "La Vie est brève et le désir sans fin" paru aux éditions POL - Remise du Prix le 2 novembre 2010 à l'Hotel Crillon -Paris : Membres du Jury Femina : Diane de Margerie - Viviane Forrester - Claire Gallois - Benoîte Groult - Paula Jacques - Christine Jordis - Mona Ozouf - Danièle Sallenave - Chantal Thomas -Paule Constant - Camille Laurens - Solange Fasquelle - Prix Femina Etranger: Sofi Oksanen "Purge" éditions Stock - AFP TV

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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
La délivrance du labeur obligé, de la malédiction biblique, ne devait-elle pas logiquement conduire à vivre plus libre la gestion de son temps, l'aptitude à respirer, à se sentir vivant, à traverser des émotions sans être autant commandé, exploité, dépendant, sans avoir à subir tant de fatigue ? N'avait-on pas, depuis la nuit des temps, espéré une telle mutation en la tenant pour un rêve inaccessible, désirable comme aucun ?
Ce passage d'un ordre d'existence à celui qui s'établit de nos jours, et que nous refusons de découvrir, paraissait appartenir à l'ordre de l'utopie, mais, y songeait-on, c'était pour l'imaginer pris en charge par les travailleurs eux-mêmes, par tous les habitants, et non imposé par quelques-uns, en nombre infime, qui se comporteraient en maîtres d'esclaves désormais inutiles, en propriétaires d'une planète qu'ils seraient seuls à gérer et qu'ils aménageraient pour eux seuls, selon leurs seuls intérêts, des auxiliaires humains en nombre ne leur étant plus nécessaires.
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Carlos Ghosn a osé là où d'autres auraient transigé: 21 000 suppressions de postes à travers le monde sur 148 000 salariés, trois usines d'assemblages et deux unités mécaniques fermées.

Autrefois, c'était déjà dur, on licenciait quand l'affaire marchait mal, c'était discutable mais on pouvait comprendre; maintenant c'est même quand elle marche bien.
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Nos concepts du travail et donc du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer), sont devenus illusoires, et nos luttes à leur propos aussi hallucinées que celles du Quichotte contre ses moulins. Mais nous posons toujours les mêmes questions fantômes auxquelles, beaucoup le savent, rien ne répondra, sinon le désastre des vies que ce silence ravage et dont on oublie qu'elles représentent chacune un destin.
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Peut être l’intérêt véritable de la publicité reside-t-il de plus en plus dans ces dernières fonctions : dans la distraction puissante qu’elle suscite; dans l'environnement culturel qu'elle sature, le maintenant au plus près du degré zéro; mais, surtout, dans le détournement du désir, dans cette science du désir qui permet de le conditionner, de persuader d’abord qu'il y en a; ensuite, qu'il y en a seulement là où il est indiqué. Et surtout pas ailleurs.
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Leonard ne la voit pas, épuisée, solitaire, aller à la dérive ; il ne la voit pas se laisser aspirer par les lignes qu'elle trace. Il trouve normal de la voir frotter les parquets pour atténuer son angoisse. Il ne la voit pas dépérir loin des autres, isolée avec lui. Il insiste au contraire pour la faire demeurer au calme et dans l'isolement suscité par la guerre. (...)
Il ne l'observe pas, la surveille seulement, au nom de ses vieilles théories ; le verre de lait demeure, liturgique, scellé dans leur routine. Elle est sans appui. Leonard poursuit la vie qu'elle lui a permis de mener, qu'il a su conduire, qui le comble et qu'il a poursuivie avec constance près d'elle, à une distance jusqu'ici propice. Mais à présent, il ne la voit plus, semble lassé d'elle.
Et puis... et puis... le prestige de Virginia Woolf ne la défend plus, aujourd'hui sans écho, sans audience, du moins perceptibles comme avant. L'entourage est dispersé, qui permettait à la femme brillante d'étinceler (sous le regard réprobateur mais impressionné de Leonard), et de s'affirmer, de compter aux yeux de tous, protégée par eux. Le rempart du public, de Bloomsbury a disparu. Elle est seule avec son mari, et semble s'estomper à ses yeux. (...)
Si Leonard connaît, et comme nul autre, la valeur de l'oeuvre, elle est à ses yeux le produit du "génie" de sa femme, et le génie étant lié pour lui à la folie, cette oeuvre ne la protège pas.
Impensable : en janvier 1941, Harper's Bazaar retourne à Virginia Woolf une nouvelle qu'il lui avait commandée. Refusée. "Je bataille contre la dépression, et la mets en déroute (j'espère) en nettoyant la cuisine. En envoyant un article (nul) au N.S. (New Statesman) et en me jetant pour deux jours dans P.H. (Point'z hall) ou dans mes souvenirs. Cet accès de désespoir ne m'engloutira pas, je le jure. La solitude est grande." Et, déjà, ce qu'elle répétera dans trois mois à Leonard : "Nous vivons sans futur. Le nez pressé contre une porte close."

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Le cri de Van Gogh est indépassable, dont les toiles sont le résidu.
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"Mallarmé is a machine gun!"
p 100
Les mitrailleuses sont violentes, parfois indispensables pour éviter le pire, mais leur violence est prévue, elle fait partie du jeu et sert presque toujours le retour éternel des mêmes changements. On aura déplacé les termes, sans changer l'équation. L'histoire est faite de ces sursauts. La hiérarchie se porte bien.
Mallarmé lu, cela suppose acquises certaines facultés qui pourraient conduire à certaines maîtrises et, par là, à l'approche de certains droits? Faculté de ne pas répondre au système dans les termes réducteurs seuls offerts par lui, et qui annulent toute contradiction. Faculté de dénoncer la version démente du monde dans laquelle on nous fige, et que les pouvoirs se plaignent d'avoir à charge alors qu'ils l'ont délibérément instaurée.
Mais pour mieux embrigader, asservir, et cela de quelque bord que soient les pouvoirs, on détourne l'organisme humain de l'exercice ardu, viscéral, dangereux de la pensée, on fuit l'exactitude si rare; sa recherche, afin de mieux manœuvrer les masses.
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Nous sommes réticents aux meurtres particuliers, mais permissifs aux génocides et résignés au meurtre général, biologique.
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Tyrannique, l'écriture est libératrice des obsacles, qu'elle traite de secondaires une fois qu'elle les a absorbés pour les définir. Elle a possédé Virginia comme aucun homme ni aucune femme ne l'a jamais possédée.
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"Tonique, vigoureuse même, dynamique, elle a souffert d'états de dépression, de désespoir, traversé les "horreurs" qu'elle redoutait; elle a subi des maux de tête, s'est évanouie deux ou trois fois, elle a vécu des problèmes récurrents de santé, mais rien d'analogue à "la folie". Mais la tension de n'avoir pas écarté la souffrance ou l'extase, de les avoir subis pour aller, démunie de toute défense, à vif et à nu, vers son travail, sa quête, ont sollicité ses nerfs à l'extrême. Elle a vécu de toutes ses fibres. Telle quelle. Et elle était fragile."
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