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Critiques de Walter Scott (155)
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Ivanhoé

Souvenir médiéval, souvenir génial ; souvenir d’enfance, souvenir intense !



Qu’il est loin le temps où pendant les vacances d’été chez mes grands-parents, je me repassais inlassablement ce roman illustré sur ce qui constituait, sans que je le sache, l’archétype du héros romantique ! Hauts faits chevaleresques, ambiances de tournois et attrait pour le Moyen Âge : tout m’a tout de suite charmé dans l’Ivanhoé de Walter Scott. Il est vrai qu’avec le temps, de nombreux détails et personnages passent à la trappe, comme la jeune Rebecca ou la dénonciation des inégalités de cette société anglaise (qu’elles soient entre Saxons et Normands ou bien entre chevaliers et paysans, voire même entre chrétiens et juifs).

Pour autant, je ne saurais davantage conseiller d’aborder le Moyen Âge par la vision romantique des auteurs français et anglais du XIXe siècle : bien sûr, ça pullule d’archétypes à chaque page, mais ici au moins on ne parle pas de vision « moyenâgeuse ». Seules les inégalités mises en avant peuvent faire figure de critiques, mais renvoient bien souvent à celles largement présentes dans nos sociétés actuelles. Au moins, avec Walter Scott comme figure de proue de ce renouveau du Moyen Âge il y a 150 ans, on sait ce qu’on peut aimer dans cette période : les actes héroïques et les belles parades ; c’est déjà pas mal.



Evidemment, le lien est très fort avec le fameux Robin Hood et des thèmes lourds sont évoqués dans ces pages : le retour malheureux de la croisade, les amours contrariées, le poids de la religion. C’est ce qui fait naturellement le charme de ce genre de littérature : les clichés sont légion, mais l’ambiance est telle que cela se lit toujours avec un grand plaisir.



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Ivanhoé

Ce qui est bien avec "Ivanhoé" - en plus de m'évoquer quelques uns de mes plus beaux souvenirs d'enfance - c'est qu'on a quasiment deux romans pour le prix d'un. En effet, un autre héros anglais, non moins légendaire que le preux chevalier amant de la belle Lady Rowena, parcourt ses pages : Robin des Bois. Ajoutons à ces deux joyeux compères le fier roi Richard Coeur de Lion, et le tiercé est complet.



Et en parlant de tiercé, il est bien sûr beaucoup question de chevaux et d'héraldique dans ce joli pavé écrit d'une main de maître (et traduit par Alexandre Dumas et sbires, pour mon édition, excusez du peu). Combats singuliers sanglants, tournois flamboyants, batailles féodales, hors-la-loi réprouvés mais valeureux... ah ça, on ne peut pas dire que la période ait été tranquille, loin s'en faut, mais, soyons honnête, c'est bien cela que je cherchais en me plongeant dans les aventures du chevalier Wilfried d'Ivanhoé, le noble saxon, bras droit de Richard Plantagenêt.



En cette fin du 12ème siècle, en Occident, mieux vaut en effet être rangé du côté du fort et du puissant. Mieux vaut aussi ne pas être femme, ni juif, et encore moins une femme juive, comme le prouve le récit de Walter Scott, très intéressant sous cet aspect historico-social.



Je me suis vraiment régalée des aventures d'Ivanhoé et de Robin des Bois, et des amours de Rowena et de Rebecca, prenant plaisir à me remémorer le film grand spectacle de Richard Thorpe, vu et revu enfant, avec mes frères.



Du grand roman d'aventures, résolument indémodable.





Challenge PAVES 2015 - 2016

Challenge 19ème siècle
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Ivanhoé

Par Saint Georges ! Ainsi voilà le fameux récit chanté à la face de la Terre par le fameux ménestrel Walter Scott. Par ma foi, il m’a été donné de lire une bien belle prose en ce jour d’hui, assez belle pour suggérer cette fantaisie au style de ma plume.



Le barde a dessiné une Angleterre qui, tout en suivant les routes principales de la réalité, s’en écarte néanmoins pour s'égarer par les chemins de traverse du rêve.

Le temps est celui de Richard 1er que l’on surnommait « Cœur de Lion », et bien que cent années soient devenues poussière depuis la conquête de l’île par les Normands, les Saxons continuent à les nommer « envahisseurs », ou plus grave « Français », et à espérer qu’un valeureux descendant des Sept Royaumes les rejettera à la mer. Ces Saxons ont l’âme conservatrice, eux qui ont gardé les noms que leurs ancêtres se donnaient quand ils affrontaient Charlemagne : Athelstane, Wilfried, Rowenna, eux qui ont oublié qu’en leur temps ils étaient aussi des envahisseurs en Angleterre.



Dans ce chant, ces Saxons sont preux, qu’ils soient nobles ou serviles. Les Normands sont marqués du sceau de l’infamie : nobles méprisants, vils, brutaux ou sournois, à l’instar du prince Jean qui se veut leur chef et compte bien supplanter définitivement son frère Richard disparu lors de son retour de la croisade. Richard, néanmoins, échappe à ce jugement félon. Il est Normand, mais il est le roi, un roi à l’âme de chevalier errant, aimant la mêlée, la bière et le chant avec de braves compagnons. Un roi qui n’est pas un roi en somme, qui peut être accepté par les Saxons.



En dessous de ces deux races se tient une troisième, méprisée et haï par les deux autres et cependant indispensables à leur économie : ce sont les Juifs. Quel sort est le leur ici, alors que le serf Saxon le plus débile refuse de partager une chambre avec le plus prospère d’entre eux. Ils sont obligés de plier le genou, d’arrondir le dos, d’employer une voix humble et mielleuse et d’écouter les sempiternelles insultes des Normands aussi bien que des Saxons guère moins arrogants à leur égard.



Walter Scott a écrit là un roman, certes, et cependant il ne peut échapper qu’il s’agit aussi d’une volumineuse pièce théâtrale prenant appui sur la tragédie aussi bien que sur la comédie. La prose de Shakespeare irrigue le récit comme un système sanguin ; les héros de l’histoire portent leurs sentiments au-delà du raisonnable et déclament des tirades insensées à la face du monde. Certaines mises en scène ne sauraient que rappeler le théâtre antique ou classique, telle la description de la bataille du château de Torquilstone que la superbe juive Rébecca fait pour les oreilles d’un Ivanhoé blessé incapable de se déplacer. Pour aimer ce long conte, il faut aimer le théâtre, il faut aimer les personnages surjoués. Et par ma barbe, j’aime cela.



Ivanhoé, Ivanhoé. Nonobstant les qualités déployées au plus haut degré par cet idéal chevaleresque, il m’apparaît que nommer ce chant du nom de ce personnage sonne comme une duperie. Car il s’agit ici d’un roman dit « choral », où nombreux sont les personnages qui marquent l’esprit bien plus que le valeureux paladin. Faut-il tous les nommer ? Point ! J’évoque les incontournables : Cédric, père d’Ivanhoé, Saxon presque fanatique quoique noble, implacable dans les arrêts de sa conscience et si peu disposé à accorder son pardon. Wamba le fou, au verbe impertinent et drôle, fils spirituel du fou du Roi Lear et père spirituel du fou de l’Assassin Royal. Athelstane, ultime descendant des rois Saxons, espoir de Cédric de rétablir la dynastie mais plus intéressé par l’heure du souper, un Averell Dalton en somme. Et Isaac le Juif, partagé et parfois écartelé entre l’amour de l’or et l’amour pour sa fille. Et bien d’autres encore qui épicent vigoureusement ce récit.



Ce roman plaira à ceux qui aiment la chevalerie et ne sont pas rebutés par le style 19ème siècle. Il est long, de temps en temps ennuyeux, mais le plus souvent plaisant, irrigué d’humour, d’épiques batailles et de chanson. Gageons que je n’en ai pas fini avec Walter Scott.



Que cet humble avis vous ait plu ou non, je ne saurai trop vous conseiller d’aller consulter celui de la Dame du Vent. Lady TheWind m’a accompagné tout le long de ce voyage en ce Moyen-Age fantasmé. Et elle a souvent dû m’attendre sur la route alors que je paraissais ne plus avancer. Je lui présente ici mes plus sincères hommages.

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Ivanhoé

Si on n'en a pas lu à l'adolescence une version raccourcie, peut-on encore lire Ivanhoé* à l'âge adulte ? Eh bien oui : je viens de le faire, et avec plaisir. Avec le genre de plaisir qu'on a à lire de la littérature « pour jeune adulte », qui ne prend pas la tête. Mais je ne recommanderais pas cette lecture à mes enfants : langue trop complexe, pages de dialogues trop pleins de sous-entendus et trop longs.

Je suppose qu'il n'est pas nécessaire de décrire la situation et la base de l'histoire, tout le monde a vu un film parlant de Robin des bois. Ivanhoé est quand même plus complexe, avec nombre de jolis rebondissements. On y trouve les scènes typiques du roman médiéval moyen, elles sont toutes très réussies : tournoi, attaque du château fort, rencontre des hors-la-loi dans la forêt, ordalie... Et surtout une galerie de personnages saisissants, pas tous chevaliers au grand coeur et au bras fort.

Le plus effrayant est le templier religieux fanatique, dont les raisonnements hallucinés et la volonté meurtrière nous rappellent d'autres fous de dieu plus près de nous. La caricature de l'usurier juif rejeté par la société est sans doute dans l'esprit de l'époque où se situe l'action. Il me semble pourtant que ces pages assez imbuvables (avarice, dissimulation des richesses, hypocrisie, faiblesse de caractère) tiennent encore aux préjugés de l'écrivain et de son époque à lui.

L'attachement des serfs à leur maître, leur courage et leur loyauté, le sens de l'honneur des chevaliers, des brigands, et globalement de tous les personnages, traîtres compris - sauf quelques religieux - sont difficilement crédibles. L'invraisemblance permanente est une des limites du livre (le nationalisme saxon en est une autre), mais ces 700 pages s'avalent facilement, si on a l'habitude d'une langue trop classique. Et il y a des pointes d'humour.



Mais pourquoi l'ai-je ouvert ? J'ai voulu chercher les sources de Han d'Islande ; le jeune Hugo a certainement été nourri de Walter Scott, mais je devrai chercher ailleurs des oeuvres plus typiques du roman gothique, et en particulier essayer de mettre la main sur Bertram, de Charles Robert Maturin. En effet, malgré quelques culs de basse fosse, avec squelette, un revenant (vrai?), quelques allusions à orgie et parricide, le texte reste assez propre sur soi, ce qui m'a un peu déçu.



*Je me souviens de la première fois que j'ai entendu un britannique parler de Aïe vanne (h)où. C'est bien de notre chevalier qu'il s'agissait. Pas d'accent aigu sur le e, bien sûr.

Je précise que je n'ai sans doute pas lu la traduction de Dumas mais une édition (XIXe siècle?) reliée mais sans date, ni éditeur, ni traducteur. Ah, les bouquinistes béarnais !
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Ivanhoé

Ivanhoé.

Ce mot à lui seul fleure bon le Moyen-âge, évoque les aventures chevaleresques, les tournois, les châteaux-forts assiégés et nous rappelle combien on a aimé ces personnages valeureux du Moyen-âge : Robin des bois, Quentin Durward...



Tout d'abord, resituons un peu l'histoire :

Cela se passe en 1194. Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, de retour de la Terre Sainte, est retenu captif en Autriche. Son frère, le prince Jean, tente de s'emparer du trône. Deux camps opposés, chacun tenant pour l'un des frères, s'affrontent. Ajoutez à cela, l'éternelle bataille entre Normands et Saxons et vous comprendrez l'ambiance joliment querelleuse de l'époque.

ivanhoé, fidèle bras droit de Richard, rentre secrètement en Angleterre et participe à un tournoi où il défie de nombreux partisans du prince Jean, sous les yeux émerveillés de deux belles jeunes femmes : Lady Rowena, son aimée depuis toujours mais promise à un noble saxon et Rebecca, fille d'un marchand juif, dont la beauté attise bien des regards et convoitises.



A la fin du roman ( Non, non, rassurez-vous, je ne vais rien dévoiler..), Walter Scott qualifie l'un de ses personnages héroïques de « généreux, téméraire et romanesque ». Je reprendrai bien ces adjectifs à mon propre compte pour qualifier son roman.



Généreux, dans le sens où on sent bien tout au long du roman une volonté de la part de l'auteur de faire triompher la bravoure, la fidélité et le pardon. Il est également porteur d'un message de tolérance à l'égard de la communauté juive mais aussi de réconciliation entre Saxons et Normands.



Téméraire, bien sûr, à l'image de ces hardis chevaliers du Moyen-âge qui n'hésitent pas à combattre en lice au péril de leur vie pour l'honneur d'une dame. Ce roman historique se joue parfois de la vraisemblance des faits et tente de surprendre à bien des moments le lecteur par des rebondissements parfois curieux. Je dis bien « tente » car le dénouement général de l'histoire est plutôt prévisible. On sent bien une volonté de la part de Walter Scott d'étonner et de prendre au dépourvu ses lecteurs mais il aurait dû déposer son armure imposante et bruyante avant de crier : « Surprise ! Regardez qui voilà ! ». Oui, les révélations sur l'identité de certains personnages sont plutôt des secrets de Polichinelle et ne viennent que confirmer ce que le lecteur supputait déjà.



Oeuvre romanesque, au sens où elle s'inscrit dans les romans d'aventures largement empreints d'histoires sentimentales et passionnelles. Ici, les histoires galantes passent au second plan mais l'amour n'en reste pas moins le moteur de certains des personnages du roman. Cependant, mon côté fleur bleue se désole un peu de la platitude des aventures amoureuses des héros..On est loin de la tragédie amoureuse shakespearienne ! Et pourtant, il y avait matière à rendre l'histoire bien plus épicée côté romance en donnant une place plus importante à Rebecca et à Lady Rowena. Si j'en crois quelques extraits du film, celui-ci donne la part plus belle aux personnages féminins.



Au final, même si certains dialogues m'ont paru bien longs, je me suis laissée séduire par ce roman, qui a certes un peu vieilli mais n'en reste pas moins un roman historique de qualité qui m'a énormément fait penser à la plume d'Alexandre Dumas.Ce sont aussi ses personnages pittoresques au caractère bien prononcé, voire un peu « frappé » qui le rendent bien attrayant. Walter Scott ne fait pas dans la dentelle lorsqu'il met en scène des personnages religieux. Les moines et les Templiers sont souvent dépeints comme vils et peu consciencieux, et si ces préjugés peuvent paraître exagérés, ils m'ont plutôt amusée.





Ce roman traînait dans ma pal depuis très longtemps. Il était temps de le lire ! Merci à Relax qui m'a incité à cette lecture commune, chose que je n'ai pas l'habitude de faire mais qui fut très appréciable et intéressante.

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Rob Roy

J’avais bien aimé le film Rob-Roy, l’adaptation de 1995 mettant en vedette Liam Neeson. C’est ce qui m’a poussé à lire le roman historique de Walter Scott duquel il était tiré. Assez déstabilisant comme lecture ! Pourquoi ? Parce que les deux œuvres divergent énormément. Oui, le hors-a-loi et héros populaire Rob-Roy (Robert MacGregor) est présent dans le livre, mais il s’agit surtout de brèves apparitions (presque qu’une ombre, une figure énigmatique omniprésente) et ses meilleurs coups sont racontés par-après. De ce fait, exit les hauts faits d’armes, on plonge dans un récit où l’activité économique et l’honneur de la famille prédominent. Pas tout-à-fait le récit d’aventures rocambolesques de capes et d’épées à la Ivanhoé auquel je m’attendais…



Frank Osbaldistone n’est pas intéressé par les affaires. Son père, riche et industrieux négociant établi à Londres, l’envoie donc chez son frère, un seigneur vivant en Écosse, et fait venir à lui Rashleigh, un intriguant cultivé mais retors. Bref, un échange d’héritiers entre cousins. Le jeune londonien découvre la mode de vie aristocratique et oisif de sa famille un peu rustre et inculte, partagée entre les beuveries et la chasse. C’est le choc des cultures, l’éternel Sud contre Nord. L’auteur en profite pour nous décrire la région, les mont Cheviots, Glasgow, la populace locale, les chefs de clans, les paysans, une situation misérable, etc. Malheureusement, comme dans beaucoup de romans de cette époque, les descriptions sont parfois longues et pas toujours nécessaires. Toutefois, Walter Scott excelle à nous raconter un peu d’histoire. C’est que, en 1715, année à laquelle se déroule l’intrigue, a lieu la rébellion jacobite. Les Highlanders avaient pris les armes pour annuler l’Acte d’Union et renverser la monarchie anglaise pour tenter de restaurer les Stuarts sur le trône d’Écosse. Bref, une époque troublée et passionante.



Pour en revenir à l’intrigue, Frank Osbaldistone apprend que son père est ruiné et tous les indices convergent vers Rashleigh, le cousin hargneux et jaloux. Un combat en duel entre les deux ne mène à rien, alors le jeune londonien se risque dans les Highlands pour tenter de récupérer sa fortune. S’ensuit péripéties et retournements de situations, trahisons et doubles-trahisons, comme sait si bien le faire Walter Scott. C’est que les esprits de tous s’échauffent, les mésaventures entre les membres de la famille Osbaldistone sont à l’image de celles entre les Anglais (commerçants protestants) et les Écossais (éleveurs catholiques). La rébellion jacobite a lieu, chacun choisit son camp et le dénouement est assez surprenant. Je dois donner une mention spéciale à l’auteur qui a su présenter des modèles de femmes fortes, courageuses (comme Diana Vernon et Helen Campbell), pas seulement des jolis trophées. Elles ont leurs propres aspirations et suivent leur propre agenda. Pas évident à l’époque…



Bref, même si cette lecture était assez loin de ce à quoi je m’attendais, je l’ai tout de même appréciée. D’ailleurs, je crois que j’ai préféré ce roman à Ivanhoé, pourtant l’œuvre préférée des fans de l’auteur. Selon moi, Rob-Roy est plus accompli et convient davantage à un public adulte, ses personnages sont complexes, son intrigue est mieux développée et collée sur des événements historiques avérés. En d’autres mots, il mérite qu’on le déterre du cimetière des livres oubliés.
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Ivanhoé

Il m'aura fallu la pioche d'octobre pour revenir vers Ivanhoé, que j'avais lâchement laissé tomber au bout d'une dizaine de pages voilà plusieurs mois (la faute sans doute à un grand nombre de personnages et une action tardant à se mettre en place). Mais je suis au regret de vous apprendre que le phénomène s'est reproduit, même si je suis allée jusqu'au bout cette fois-ci.



Oserais-je remettre en cause la traduction, effectuée dans ma très vieille édition par un illustre inconnu (enfin si je compare avec Dumas, autre traducteur de Walter Scott) ?



Je doute cependant que mon ennui ait été amoindri par une meilleure traduction. Car il est moins lié au style littéraire qu'aux longueurs narratives. Je me suis vue obligée de survoler de nombreux passages dans lesquels il ne se passait strictement rien.



A l'inverse, certains m'ont fortement marquée (d'où les trois étoiles quand-même) : le tournoi d'Ashby bien-sûr, tous les passages dans lesquels un certain Locksley* prend une part active au récit, et ceux où Wamba et Gurth sont présents. Ce sont, à mon sens, les seuls personnages qui méritent que l'on s'atèle à cette lecture. Ivanhoé (étonnamment absent sur de longues durées alors que le livre porte son nom) , Rowena ou Rebecca sont par trop insipides et attendus.



Le côté "peinture historique de l'Angleterre en l'année 1194" aurait pu être intéressant si toutefois Walter Scott avait choisi d'être fidèle à l'Histoire, ce qui n'est pas tout à fait le cas. D'ailleurs, les personnages réels ne sont pas du tout nuancés mais au contraire très caricaturaux, comme celui de Richard Coeur de Lion, Jean sans Terre ou le templier Bois-Guilbert.



Je me dois d'ajouter qu'à mon sens, Walter Scott tente d'adoucir les idées de son époque sur la communauté juive. S'il transpose fidèlement les points de vue antisémites d'alors, il me semble que c'est pour mieux les nuancer et montrer, à travers les personnages d'Isaac et surtout de Rebecca, à quel point ces jugements sont ridicules et complètement fantaisistes.

Je ne peux cependant nier que la façon dont le père et sa fille sont traités dans ce récit participe sans doute aussi au déplaisir qui m'est resté à la fin de ma lecture.



*Locksley ne m'a donné qu'une envie : sortir de ma PAL les deux opus que j'ai sur Robin des Bois, la version d'Alexandre Dumas et celle de Mickael Morpurgo.
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Quentin Durward

Enfin fini ! Ce n'est pas que je me sois ennuyée, mais il est vrai qu'il y a quelques longueurs...



Je n'avais de Quentin Durward qu'un vague souvenir de vieille série, à dire vrai. Je ne me souvenais ni de ce Louis XI si retors, ni de ce Charles le Téméraire si bouillant ! Quel bonheur de lire ces démêlés d'hommes de pouvoir, ces intrigues, ces retournements de situation.



Le plus impressionnant dans tout ça c'est la profondeur du personnage de Louis XI, savant mélange d'intrigant politique et de superstition "surnaturelle", eût égard à sa relation à Galeotti l'astrologue génial de duplicité et d'ingéniosité. D'ailleurs les scènes entre les deux sont vraiment un régal.



De mon point de vue, l'histoire de Durward n'est qu'un prétexte à camper les personnages plus historiques d'une façon tout à fait vraisemblable et on suit avec intérêt leur jeu d'échec qui ne s'arrête jamais ! le tout servi par un style plutôt agréable à lire, bien tourné, malgré des phrases parfois "à rallonge", et des passages un brin "gavant" que, je l'avoue, j'ai lus en diagonale...



Le seul hic dans cette traduction "gratuite" : un instant qui devient des instans, un tourment des tourmens, et tous ces événemens orthographiques dramatiques m'ont quelque peu gâché la lecture, c'est extrêmement désagréable.
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Quentin Durward

Il est toujours difficile de critiquer un livre lu il y a belle lurette lors de nos premières années de lecture. En jeune passionné d'histoire, ce Quentin Durward du même auteur que le grand Ivanhoé, sir Walter Scott, m'apparût comme une nouvelle aventure romantico-médiévale cherchant à sublimer l'héritage du Moyen Âge (ce qui est somme toute assez rare déjà quand on voit comment est "valorisé" ces temps dits "moyens") dans l'histoire du Royaume-Uni. C'est exactement cela ici aussi, comme dans Ivanhoé. Un jeune Ecossais sans le sou se fait sa place à la cour de Bourgogne et au cœur des intrigues politiques et matrimoniales du XVe siècle français.

De l'aventure chevaleresque, de l'amour contrarié, du complot politique : Quentin Durward me laisse en mémoire les principaux ingrédients voulus marquants par son auteur. N'est-ce pas là un gage d'efficacité après tant d'années sans plus s'intéresser à cette histoire ?
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Quentin Durward

Quentin Durward est, avec Ivanhoé, l'un des héros les plus fameux des romans de chevalerie de Sir Walter Scott. Les deux personnages ont en commun leur bravoure - ou devrais-je dire leur folle témérité pour être dans le ton - et leur vision romanesque du monde : l'honneur avant tout !



Les aventures de Quentin Durward promènent ce jeune homme de vingt ans des brumes de l'Ecosse aux bords de la Loire, puis en Flandres jusqu'à la belle ville de Liège. Tombé en cet an de grâce 1468 comme un chien dans un jeu de quilles dans une situation politique complexe entre le royaume de France et le grand-duché de Bourgogne, le jeune preux goûte aux plaisirs âpres des jeux de pouvoir, tout en tombant amoureux, cela va de soi, d'une belle damoiselle en détresse.



Bien que convenu, le récit tient ses promesses de récréation littéraire, je ne lui en demandais pas plus. Aussi ai-je pris plaisir à suivre Quentin Durward aux cours royale et ducale comme sur le champ de bataille. Le parfum de nostalgie qui accompagne ce type de lecture n'est pas non plus pour me déplaire et si Walter Scott possède le talent de nous transporter au Moyen Age, son héros possède celui de me ramener en enfance pendant quelques instants. Aucune raison de bouder ce plaisir !





Challenge PAVES 2019

Challenge XIXème siècle 2019
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Le Talisman

Je ne cacherai pas que c'est avec le ferme espoir de retrouver l'ambiance d'"Ivanhoé" que j'ai ouvert "Le talisman" ; espoir qui se doublait de la joie de découvrir une nouvelle pépite littéraire dépoussiérée par les excellentes éditions Libretto qui usent efficacement de ce don hérité des éditions Phébus.



Pourtant... sans que cette lecture ait tourné à la catastrophe, elle fut surtout dominée par un ennui croissant (d'ailleurs, ça se passe en Orient ! ok, je sors) car si la langue de Scott est superbe et fait mouche, le manque d'action et la surabondance de dialogues, bavards pour la plupart, ont eu sur moi l'effet d'un puissant narcotique.



On retrouve dans "Le talisman" la représentation sublimée du Moyen Age tel qu'il se concevait en Europe au début du XIXème siècle dans les milieux lettrés et artistiques, quand le courant romantique émergeait avec la force d'un geyser et amorçait un vrai tournant dans le monde littéraire, développant notamment le roman d'aventures, historique si possible. Et l'on peut dire que Sir Walter Scott est bien la parangon de cette tendance.



Le roi anglais Richard Coeur de Lion, qui possède à lui seul des épaules bien faites pour soutenir les légendes les plus enluminées, se trouve en Orient et mène la Croisade avec son armée pour reconquérir Jérusalem, alors sous la domination de Saladin, le plus grand guerrier musulman de tous les temps (elle sonne un peu comme le générique d'un dessin animé nippon, cette phrase...). Il n'est pas seul, notre roi Philippe-Auguste et plusieurs princes allemands et autrichiens se sont joints à lui pour écrire ce qui est sans doute le chapitre le moins glorieux du Christianisme.



Traversant le désert et évoluant parmi les grands de ce monde, Sir Kenneth est notre brave chevalier fort comme un léopard - dont il porte l'emblème sur son écu - et loyal comme un preux. Malheureux en amour, cela va sans dire, courageux jusqu'au sacrifice et homme d'honneur jusqu'au bout des gantelets. Voilà, inutile d'en dire davantage, je pense que vous aurez compris l'idée générale.



Beaucoup de beaux et bons ingrédients dans ce roman, en plus de l'atmosphère mauresque bien retranscrite, de quoi faire un grand roman d'aventures mais comme je vous le disais en introduction, j'ai été frustrée de passer plus de temps à écouter palabrer le roi Richard - assez antipathique au demeurant - qu'à caracoler sur les dunes pour sauver une damoiselle en détresse.



Un rendez-vous partiellement manqué mais dont je suis heureuse d'avoir été jusqu'au bout car c'est bien à l'ultime chapitre que l'action s'anime ; et elle fut la récompense de ma persévérance.





Challenge XIXème siècle 2018
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L'antiquaire

Quelle découverte! C'est en 1816 que Walter Scott publie l'Antiquaire, succès immédiat et important pour ce roman, le préféré de l'auteur.Nous sommes en Ecosse, fin des années 1700, les français vont ils débarquer en Ecosse ?

L'antiquaire, devrais-je dire le collectionneur s'appelle Mr Oldbuck, il fait la connaissance de Mr Lovel dans la diligence qui les mènent d'Edimbourg à Fairport. Une connivence s'instaure aussitôt entre eux. Bientôt Mr Lovel fait la connaissance de Sir Arthur, chevalier baronnet et de sa fille miss Wardour.

Sir Arthur est aux prises d'un infâme escroc, charlatan,Doustersvisel qui l'amène doucement mais sûrement à la faillite.

Peinture sans concessions d'un microcosme écossais avec en figure de proue Ochiltree, le mendiant du roi ou manteau bleu, ce roman, roman de moeurs nous dépeint une société à plusieurs niveaux mais avec ses règles bien établies qui ne laissent aucun sur le chemin de la misère malgré les difficultés quotidiennes. Bien sûr les ficelles du récit sont "énormes" mais j'y ai pris beaucoup de plaisir et me suis laissée emportée consentante dans un univers mêlant légendes,traditions et réalité un moment très plaisant de lecture d'un autre siècle où l'on savait encore rêver, bigre que cela fait du bien !
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Le miroir de ma tante Marguerite

Walter Scott en personne n'aura pas manqué de succomber à la séduction du fantastique et du spiritisme qui se répandit comme une traînée de poudre parmi la société européenne du XIXème siècle. Tables qui tournent, communication avec les défunts... l'ésotérisme attirait et les écrivains n'étaient pas en reste, surtout que Walter Scott est d'une génération héritière du courant littéraire gothique qui permit au genre roman de se populariser.



Walter Scott, donc, s'essaie dans cette nouvelle au genre noir et fantastique. Lady Forrester se rend chez un médecin-mage après que son époux se soit enfui sur le Continent sous prétexte de guerroyer dans les Flandres. Sans nouvelles de lui, elle est prête à toutes les extrémités pour savoir quel est son sort. Mal lui en prend quand elle découvre à travers un soi-disant miroir magique que son mari volage est candidat à la bigamie outre-Manche...



A dire vrai, je n'ai pas réellement su sur quel pied danser pendant cette lecture. J'incline à penser que le célèbre écrivain écossais s'est prêté à une sorte d'exercice de style et dans cette veine, sa plume n'est pas sans évoquer d'autres qu'elle inspirera plus tard, à commencer par Stevenson, mais je ne peux m'empêcher d'imaginer une pointe de facétie voire de moquerie dans son récit, ciblant la crédulité tout en lui donnant la couleur d'une aventure. Ce schéma correspond bien au genre de la nouvelle. "Le miroir de ma tante Marguerite" est une "petite chose" divertissante et intriguante.





Challenge SOLIDAIRE 2021

Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXème siècle 2021
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Ivanhoé

Nous sommes à l'époque de la chevalerie, des tournois et des duels, l'époque de la bravoure. Un homme brave est avant un homme fort, ayant un physique imposant et une intelligence subtile car c'est avec circonspection que l'on sort vainqueur dans un combat surtout face à un adversaire redoutable.

Entre la conquête des terres et du pouvoir, entre les batailles et les croisades, Scott peint la trame de différents conflits qui se dégénèrent de part et d'autres dans ce monde médiéval ce qui conduit à une guerre culturelle ou une guerre religieuse, normands contre saxons, chrétiens contre juifs, et pour couronner le tout on a le plaisir de retrouver certains moments de l'histoire avec certains personnages comme le grand Richard dit Coeur de lion, le fils D'Aliénor D'Aquitaine, on parle de lui au moment où il est tenu captif auprès de l’empereur Henri VI, pendant ce temps son frère Jean le jeune veut s'emparer du pouvoir, mais quand s'ébruite un retour imminent de Richard , la crainte de Jean est notoire car c'est quand même un Richard avec un cœur de lion , surtout qu'il est accompagné de son vaillant serviteur Ivanhoé.

Plusieurs thèmes qui marquent cette vieille époque sont abordés, l'amour impossible, le reniement d'un fils par le père à la moindre contradiction, la soif du pouvoir, le plus fort est cette description déroutante du juif qui reste du moins inchangée jusqu'à nos jours. Des juifs apparaissent déjà comme des hommes riches et avares, ferreux en affaires et en multiples négociations, ils tiennent des pouvoirs entre leurs mains pleines de ruses par des emprunts qu'ils octroient, ils restent aussi fermes quant à intégrer d'autres cultures, même en amour!
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La fiancée de Lammermoor

Il faut beaucoup de patience avant d’arriver au cœur de l’intrigue. Les premières pages commencent par les réflexions de l’auteur présumé, Pierre Pattieson, ainsi que par ses discussions avec un de ses amis.

Edgar Ravenswood vient d’enterrer son père, il jure de se venger de la famille Ashton à qui il attribue la ruine de sa famille. Comme souvent la vérité est plus complexe bien que le jeune homme n’en connaisse qu’une partie. Edgar ne mettra pas son serment à exécution, bien au contraire. Lors d’une partie de chasse, il sauve William Ashton et sa fille de l’attaque d’un taureau sauvage. Edgar tombe sous le charme du lord et encore davantage sous celui de sa fille. Les personnages sont à la limite de la caricature, et on ne les comprend pas toujours.

La fiancée de Lammermoor est une tragédie. Des passages pourraient être hilarants, mais comme c’est une tragédie, ils sont surtout pathétiques.

Enfin, l’auteur fait de nombreuses digressions qui ne sont pas passionnantes et le style est souvent lourd.

À lire pour la description de l’Écosse au XVIIe siècle.


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Ivanhoé

Évidemment, on ne peut s'empêcher d'imaginer les visages de Robert Taylor, Liz Taylor (aucun lien de parenté) et Joan Fontaine pendant toute cette lecture. le film, je l'ai vu il y a déjà bien longtemps, pourtant je n'ai pas oublié les joutes chevaleresques, les oriflammes colorés, les joues roses des actrices et l'impassibilité de Robert Taylor. le roman est bien kitsch aussi, mais pas au même niveau.



Il y a quelques différences scénaristiques importantes dans le film, beaucoup d'éléments superflus ont été enlevés, quelques raccourcis apportent plus de dynamisme au déroulé de l'intrigue. Et ce qui n'est pas dans le film m'a bien déçu.



Le personnage d'Ivanhoe est assez en retrait, il est blessé et au repos pendant presque la moitié du roman, il n'a pas beaucoup de personnalité, c'est juste le bon héros bien lisse qui apparaît au bon moment. Rowena (Joan Fontaine dans le film) n'a pas beaucoup plus d'intérêt, simple potiche à marier. Seul Bois Guilbert, le méchant absolu a un peu plus de contenance, mais c'est une caricature, le salaud de français (écrit en 1819).



Le personnage d'Isaac, le juif, est persécuté par les méchants, mais il n'est pas ménagé ni par les bons, ni par l'auteur. Il y a bien sûr la description physique qui n'est pas sans rappeler les caricatures antisémites nauséabondes. Il est dans cette histoire, le bouc émissaire de tout le monde, pourquoi, lorsque Robin de Locksley libère le château, il est le seul prisonnier libéré à qui on demande une rançon. L'auteur semble presque s'en excuser, normal, ce n'est qu'un juif. Rebecca n'est pas non plus totalement ménagée, sa romance avec Ivanhoe est bien sûr contre nature, qu'elle ne se fasse pas d'illusions ! Pourtant, pour l'époque, ce roman est vu comme favorable aux juifs. Qu'est-ce que ça aurait été sinon !



Ensuite, le roman semble participer au “roman national”, cette vision des choses qui enjolive l'histoire avec d'un côté les bons, de l'autre les méchants, destinée à promouvoir un patriotisme idéalisé. Il fait de Richard Coeur de Lion, le chantre de la réconciliation nationale, théorie très contestable.



Pour finir, la religion est très pesante, l'humour tourne uniquement autour du style de vie d'un clergé épicurien, et un salaud catholique vaut quand même mieux que le meilleur des juifs. Seul l'honneur représente une valeur noble. On dirait même que c'est le thème principal du roman, alors forcément, les juifs n'y ont pas leur place.



Je sais bien qu'il y a l'excuse du contexte historique, ce roman a été publié pour la première fois en 1819, mais ça n'efface pas le déplaisir de lire certaines scènes, et de supporter sa philosophie. J'ai parfois éprouvé de la gêne à sa lecture.



L'écriture non plus ne m'a pas emballé, les descriptions n'apportent pas une ambiance, une atmosphère, seule la valeur des objets semble mériter qu'on s'y attarde, pas un arbre, pas un sentier n'est décrit, par contre les mises de la table, la quantité de gibier, le prix des rançons, la qualité des étoffes, les pierreries des parures… La seule lumière qui mérite qu'on s'y attarde, est celle des reflets des pierres précieuses. Les dialogues font dans le théâtral, mais il n'y a pas la pertinence d'un Shakespeare, il y a beaucoup de redites, ça tourne souvent en rond, tout ça n'est pas vraiment passionnant.



Il reste l'ambiance de chevalerie avec ses tournois, ses règles, sa mise en scène spectaculaire, mais si c'est pour le kitsch, autant voir le film qui va bien plus loin dans ce domaine.



Je ressors de cette lecture très déçu, ce n'est pas ce que j'attendais, le plaisir n'était pas au rendez-vous, j'ai trouvé long, pas si épique que ça. Bref, ce n'était pas une lecture nécessaire.
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Quentin Durward

De l'histoire, j'adore! Du vieillot, j'aime bien! Du Walter Scott, c'est toute une kyrielle de descriptions, des longueurs, sur des personnages, des costumes, des lieux, sur chaque trait d'émotion, ça aussi, je sais m'y plaire en tout cas! Quentin Durward nous parle de la France à la sortie de la guerre des cent ans. Une France dirigée avec grands malices par Louis XI dit le prudent, un souverain félin qui sait se glisser dans le peuple sans se faire repérer. Il sait aussi retourner les flèches de ses ennemies contre eux-mêmes. Il est en conflit permanent avec Charles le téméraire. C'est sous cette tension que va surgir Quentin Durward, un vaillant chavalier écossais qui croise le roi sur sa route dans des circonstances les plus surprenantes, et qui se trouve astreint de le servir par des circonstances les plus coercitives, en dépit de ses protestations. Le roi Louis XI confie à Quentin Durward la mission d'escorter à Liège la comtesse Isabelle de Croye et sa tante, qui ont fuit la cour de Charles le téméraire. Cette longue route sera jalonnée d'embuches , il va se dessiner par la suite une terrible machination politique que notre chevalier écossais va chercher à déjouer...

Une fois de plus, l'auteur d'Ivanhoé nous entraine dans une autre fresque médiévale truffée d'aventures chevaleresques, des repères historiques avec des personnages illustres de l'époque, et aussi de l'amour!!!



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Ivanhoé

❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️



Ivanhoé de Walter Scott



Ah! ce retour vers mes lectures d'ado me font des signes en ce moment .

En fait Ivanhoé c'est un livre qui je m'en rappelle ,ne m'avait pas emballé !!

Je sais pourquoi , il est écrit en français ancien ,c'est très simple, j'ai eu l'impression de lire

deux livres différents en comparant ma lecture d'aujourd'hui aux souvenirs de celle d'avant.

j'accepte cette revisitation de l auteur qui nous livre une espèce de mélange entre roman

courtois et chanson de geste peaufiné de romantisme.

Par comparaison ; les romans de Chétiens de Troyes sur la chevalerie sont gigantesques ,

plus profonds , surtout ceux du roi Arthur , Lancelot , etc..

Les faiblesses et les vices des chevaliers sont les mêmes que les personnages de Chrétiens de Troyes

mais plus proche du lecteur : un juif et sa fille, des paysans et serfs, etc.

Ainsi, Rebecca jouit d'un poids littéraire aussi (voire plus) important que Rowena.

il est temps que je vous présente les personnages sommairement :

-Cédric de Rotherwood, dit le Saxon,et sa pupille Rowena

-Wilfrid le fils de Cédric qui s'est mis sous le service du roi Richard coeur de lion le Normand

-Isaak le juif et sa fille Rebecca

-Gurth et Wamba des serfs de Cédric

-Yamer le prieur et son homme de main le templier Brian De Bois Guilbert

-Jean le frère de Richard coeur de Lion

-le chevalier Noir

Véritable roman d'aventure, "Ivanhoé "est parfaitement clair au lecteur.

Dès les premiers chapitres, les caractères, l'intrigue principale, les rôles de chacun

des protagonistes et antagonistes sont pleinements justifiés.

Pour Ivanhoé vous verrez vous même !!!!! ah ! ah! je ne vous le dis pas (mais vous devez le savoir déja )



On entre dans le vif du sujet grace à un tournoi donné sous les yeux de Cédric et du prince Jean .

Un chevalier gagne le tournoi , il se nomme le désérithé !et il nomme Rowena "la belle reine de l'amour"

mais ne se dévoile pas en gardant son haume ? qui c'est ?

Dans ce livre il ya des choses simples , qui sont matière de rêves et des dures qui nous rappelle

les règles strictes de la chevalerie !

Cela est beau , et j'ai pris beaucoup de plaisir à le relire



En cela, je pense qu'il faut profiter de sa jeunesse de coeur pour lire Ivanhoé qui propose,

beaucoup plus que de nombreux livres que j'ai lus enfant, cette matière au rêve qui font que

je n'ai pas eu l'impression de lire le même livre la seconde fois.

Ce livre est comme une partie de jeu d'échec,chaque personnage avance , et ban!

arrive ce qui doit arriver .

Enfait une belle enquête moyenageuse ,un excellent exercice de littérature,

un livre ancien magnifique à lire et relire aoportant une richesse de langage

dignement donné par son auteur Walter Scott et merveilleusement recu par nous lecteur !

Qui est Ivanhoé ? pas moi , je serais plutôt Wamba !!!LOL

Content que ces anciens romans ne se démodent pas , lisez le !!sinon vous aurez droit au cachot !



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La fiancée de Lammermoor

Dans une gorge des montagnes de Lammermoor gisent les ruines d'un ancien château gothique.



Ce château était celui des Ravenswood, race de barons remontant à l'Antiquité. Mais au XVIIe siècle la Glorieuse Révolution fit déchoir le dernier propriétaire, lord Ravenswood, qui dut se retirer de ses terres et fut dégradé de son titre de noblesse. Après de vains procès pour obtenir réparation, lord Ravenswood décède et le jour des funérailles, son fils Edgar, prenant le ciel à témoin, jure de venger son père. Tous ses ressentiments se tournent alors vers sir William Ashton, nouvel acquéreur des domaines, qui, lui, a su tirer profit de la situation du pays et s'associer à des combines plus ou moins honnêtes pour amasser des richesses et asseoir son importance politique en devenant lord garde des sceaux d'Écosse.

Dans sa tour lugubre construite par ses ancêtres sur un promontoire rocheux contre lequel les vagues viennent se briser, Edgar rumine son désespoir et ses désirs de vengeance. Avec la brillante écriture de l'écrivain, on devine sans effort la morosité des lieux « le murmure sourd des flots qui frappaient continuellement contre le rocher était pour l'oreille ce que le site était pour la vue : un symbole de deuil, de monotonie, et même d'horreur. »

Le jour où Edgar décide d'aller s'expliquer, la fureur d'un taureau en a décidé autrement en lui donnant la malencontreuse occasion de sauver la vie de son pire ennemi et de sa fille Lucie.

Cette noble conduite ne laissera pas indifférente la jeune fille. Walter Scott nous la fait découvrir sous des traits doux, fragiles et délicats. Son caractère docile qui semble apathique peut néanmoins cacher une âme romanesque qu'elle laisse s'envoler dans ses lectures et qui ne demande qu'à se réveiller dans la réalité.

L'auteur esquisse rapidement la fulgurante relation amoureuse entre Edgar et Lucie. Vite installée, il la laisse en arrière plan pour se concentrer sur les manipulations des uns et des autres afin de favoriser ou de déjouer les desseins de rapprochements de ces deux noms pourtant voués à une haine réciproque.

Même dans une chaumière dissimulée au fin fond d'une vallée sombre du domaine, d'où s'échappe une fumée bleutée, la vieille Alix avertit aussi sir Ashton que le besoin de justice des Ravenswood n'est pas à prendre à la légère, citant leur devise « J'attends le moment. »



Rien de bien extraordinaire ne va traverser cette histoire écossaise dramatique mais le grand talent de conteur de Walter Scott m'a emportée sur ces collines de Lammermoor. On y sent une influence Shakespearienne augmentée par les nombreuses épigraphes extraites des célèbres pièces du dramaturge.

Deux grandes passions contradictoires s'y affrontent, l'amour et la haine. Cette contradiction sera merveilleusement alimentée par la faiblesse de certains personnages ou par l'ascendance machiavélique de certains autres.

Même déchu, la noblesse se lit dans l'attitude d'Edgar et l'orgueil de sa naissance aura du mal à faire taire sa fierté.

Chez sir William Ashton, c'est tout l'état du parvenu que l'auteur lui fait endosser. Cet homme, flatteur et beau parleur, d'un caractère versatile autant sur le plan politique qu'humain, se range rapidement et sans honte derrière les ordres et les agissements de sa femme assoiffée de grandeur. Totalement hermétiques aux inclinations de leur fille, ces parents odieux ne la voient que pour mieux servir leurs intérêts et leurs propres convenances.



À côté de ces viles manoeuvres humaines, Walter Scott a su ménager pour ses lecteurs quelques bouffées humoristiques avec Caleb, le vieux et rusé serviteur d'Edgar. Pour sauver coûte que coûte l'honneur de la maison et ne jamais discréditer le nom des Ravenswood, ses paroles font naître des subterfuges mensongers pour cacher la désolation de la forteresse, l'absence de domestiques et surtout le manque de vivres dans cette triste demeure dépourvue de tout. Son ingénuité à se défiler pour servir à boire et à manger aux éventuels visiteurs est tout à fait récréative au beau milieu de cette tragédie qui couve derrière ces murailles décrépites.



Cette histoire fait résonner les épées qui se croisent suite à des paroles ou des attitudes outrageuses et m'a fait grimacer lors des chasses, amusements et privilèges des grands de cette époque. Sur une trame politique qui ficèle une grande partie du destin de nos jeunes amoureux, ce roman historique empreinte des éléments intéressants aux légendes d'Écosse, aux superstitions et aux prophéties qu'il ne faut pas sous-estimer.

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Ivanhoé

Ivanhoé ! Ivanhoé !



Quand retentissait ce générique dans les années 1960, nous les enfants nous empressions d'être devant nos écrans en noir et blanc pour suivre ses aventures où ce beau chevalier sur son cheval blanc venait au secours des déshérités.



Ai déniché ce petit livre de 92 pages agréablement illustré par Edouard Riou et Frédéric Lix de belles planches en noir et blanc.



J'ai retrouvé plusieurs héros qui ont bercé mon enfance, non seulement Ivanhoé mais également Robin de Locksley dit Robin des bois, le roi Richard coeur de lion et le méchant prince Jean.



Le rôle d'Ivanhoé était tenu par un grand acteur aujourd'hui disparu Roger Moore (né en 1927 en Angleterre, et décédé en 2017 en Suisse) et par ce petit billet je lui rend un hommage chaleureux pour toutes ces heures de vrai bonheur et surtout d'aventures qu'il m'a fait vivre dans mon enfance.



C'est peut-être pour cela que les petites filles de mon âge (à l'époque) qui aimaient autre chose que les poupées et les dentelles ont longtemps rêver d'un prince charmant sur son beau cheval blanc !



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