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Critiques de Xavier Mauméjean (283)
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Le Jour des fous

Le jour des fous est un livre que j'ai lu en format de poche alors que j etais ado dans les années 70.

Je n'ai jamais oublié cette intrigue ou seuls les gens atteints de folie essaient de survivre. En fait en y réfléchissant bien ça fait beaucoup de monde 😃

J avais adoré ce roman !

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Le Jour des fous

Lu il y a des lustres (j'étais lycéen ...) j'ai le souvenir d'un brillant récit post-apocalypse, qui m'avait totalement envouté et emporté. L'un de ces livres qui font de vous ensuite un lecteur assidu de SF, de récits dérangeants, de fantastique et horreur.
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Bloodsilver

J'aime faire des lectures qui remettent en question certaines certitudes, je pensais ne pas avoir d'intérêt pour les uchronies, j'évitais d'ailleurs consciencieusement le genre jusqu'à présent, il me manquait simplement le bon titre et le malentendu qui a permis cette rencontre.

Pour ce qui est de l'uchronie, l'auteur revisite la colonisation du nouveau monde par les européens du 17ème siècle et parcourt l'histoire de ce qui deviendra les Etats-Unis d'Amérique jusqu'en 1907 en y ajoutant un ingrédient supplémentaire de taille.

Que se serait-il passé si les vampires de la vieille Europe avaient débarqué en même temps que les premiers colons ?

La très bonne idée de Johan Heliot sera de mettre en scène plusieurs figures emblématiques de l'Amérique, et ce, de façon chronologique en commençant par le procès des sorcières de Salem, le règlement de compte à OK Coral avec Doc Holliday et les frères Earp, ou encore le massacre de Wounded Knee. L'auteur va aussi revisiter les biographies de Billy the kid, des frères Dalton ou encore Mark Twain (l'auteur des "Aventures de Tom Sawyer"), j'ai aussi beaucoup apprécié l'histoire de la firme "Winchester", très instructive.

Du point de vue scénaristique c'est parfait ! La lente progression de l'emprise sur le nouveau monde des "Brookes", surnom donné aux vampires, est d'une logique implacable et inéluctable. Ils ont pour ainsi dire l'éternité devant eux et finiront probablement par épuiser toute résistance, notamment celle de la "Horde sauvage" créée pour éradiquer les vampires et que nous verrons s'opposer à l'avancée du convoi.

Le convoi transportant l'argent est le fil rouge du récit, car le nerf de la guerre est la seule arme efficace contre les vampires : l'argent, celui qui permet de fabriquer les seules balles létales contre cet adversaire immortel ou presque, argent que les brookes chercheront à s'accaparer partout où des gisements seront découverts...

Les brookes auront aussi besoin d'étendre leur influence pour asseoir leur emprise et se parer d'une aura de respectabilité, il faudra donc "museler" la presse et la littérature, ce qui sera évoqué dans les chapitres consacrés à Mark Twain, ce scénario ne laisse rien au hasard, et à l'arrivée cette lecture se révèle addictive !

Si j'ai aimé cette lecture, c'est aussi en raison du style qui me convient à merveille, clair et concis, agréable et bien écrit, bref, pour ce qui me concerne c'est parfait.
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Car je suis légion

Comment dire... c'est assez bien écrit mais c'est long...long...long...vraiment long avant qu'on puisse comprendre l'intrigue au bout de la moitié du livre. Alors oui l'environnement historique est bien décrit, en detail, mais comme vous l'aurez compris, c'est long...trop long...

Donc - ça ne donne pas envie de le lire.
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El Gordo

Dans El Gordo, sublime rman de Xavier Mauméjean, on suit William, qui, du haut de ses 12 ans en 1936, va entreprendre un périple de l'Angleterre à l'Espagne pour toucher le gros lot, El Gordo, un billet de loterie de 15 millions.

En 1936 néanmoins, la guerre fait rage, et son escapade ne va pas être de tout repos, d'autant plus que l’ésotériste Julius Evola et le poète Federico García Lorca, chacun dans deux camps ennemis, sont également intéressés par El Gordo, censé être un attracteur de chance. Difficile de trancher, vu les déboires que William va vivre !

L'histoire ressemble à un conte, mais si la construction y fait penser, les événements eux sont empruntés à l'Histoire, la vraie, la cruelle, celle qui fait se dire qu'une guerre est absurde, et ne fait que des perdants, car tant d'horreur ne peut élever l'âme. La quatrième de couverture résume admirablement bien ce roman : "Disons qu’il sera question d’horreurs commises par tout le monde, mais aussi de beaux sentiments qui attendriront le cœur".

C'est exactement cela.

Au delà de l'Histoire avec un grand H, il y a aussi plein de clins d’œil, à la culture, à la mythologie, le tout avec du réalisme magique, et surtout énormément de talent. El Gordo est un roman qui se vit plus qu'il ne se lit : c'est une expérience, un voyage.

Et comme l’annonçait la quatrième de couverture, des passages qui attendriront le cœur. Et j'ajouterai : une fin sublime, qui fait verser quelques larmes.

Ça a en tout cas été mon cas !
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La Vénus anatomique

Au XVIIIe siècle Julien Offroy de la Mettrie, médecin chirurgien et philosophe, a connu l’exil et la guerre, a beaucoup exercé son art sur les blessés des champs de bataille. Un jour le Roi Louis XV le convoque par l’intermédiaire du marquis de la Rothière, le chemin est semé d’embûches.

Cette uchronie est élégante avec une touche de maniérisme et un humour constant, alliant l’extravagance de l’époque et une action sans répit, pleine de vitalité et d’esprit caustique, donnant une grande place à la sexualité. Cette aventure rocambolesque flirte avec le steampunk, peuplée d’automates et de personnages historiques fameux, entre rétrofuturisme et spiritualité rabelaisienne. C’est un exercice de style très travaillé dans l’expression littéraire, l’ingénierie, l’anatomie et l’escrime, l’humour conceptuel réjouissant qui s’appuie sur l’histoire de la philosophie, et des réflexions sociopolitiques émergent avec emphase. Dénué de cohérence et de réalisme le texte est consacré au divertissement plein d’esprit et d’action un peu dérisoire, atteignant un agréable équilibre foisonnant, sorte d’introduction amusée à la robotique moderne.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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El Gordo

Xavier Mauméjan est un auteur que j’ai eu la chance de rencontrer et d’écouter à plusieurs reprises lors de différentes Imaginales ces dernières années. Il est passionnant de l’écouter, dans son style accessible et très humain. J’ai déjà apprécié plusieurs de ses ouvrages, aussi suite à une conférence sur la fantasy et l’histoire je me suis procuré El Gordo, roman sur la Guerre d’Espagne, période tragique que je connaissais assez mal. Le procédé se rapproche de Rosée de feu, qui déroulait au sein du corps des Kamikazé Japonais pendant la seconde guerre mondiale, dans une version où des dragons auraient remplacé les avions. Ici point de dragon, mais un narrateur extérieur (quoique !) qui raconterait la vision de la guerre civile espagnole par un jeune adolescent Anglais au cours de sa traversée de l’Espagne en 1936 pour récupérer El Gordo, le prix du gros lot de la loterie de Madrid…



On découvre donc le personnage principal, William, dans son Angleterre rurale du milieu des années 30. Il se retrouve à partir en bateau avec quelques économies, direction Gibraltar, où son aventure commence : comment rejoindre Madrid, en plein centre d’un pays dans lequel une guerre civile vient de démarrer, quand on n’a que 12 ans, que l’on ne connaît pas le pays ni aucun de ses habitants ? Heureusement pour lui, son périple va être simplifié par certaines rencontres et des coups du sorts, qui vont lui tracer son chemin à travers un pays ravagé.



Xavier Mauméjan a choisi d’inclure les destinées de deux artistes de l’époque, le poète Federico Garcia Lorca et Julius Evola, en imaginant des circonstances pour les rapprocher ou les faire intervenir autour de William. Le jeune personnage principal va aussi rencontrer l’énigmatique Passe-montagne, protagoniste aussi étonnant que muet durant (presque) tout le livre, de même que plusieurs compagnons d’aventures, connaissant tous (ou presque) des destins funestes. On retrouve bien dans ce livre toute la justesse historique de l’auteur, qui nous fait revivre certaines scènes de la guerre civile, ou le quotidien et les questionnements que se posaient les belligérants des deux camps. Il est très utile en lisant El Gordo d’avoir à portée de main un petit précis d’histoire ou une fenêtre wiki ouverte pour remettre chaque nom dans le bon (?!) camp.



El Gordo est un livre particulier, on sent que l’auteur a cherché à ne pas prendre partie pour un camp en particulier, les actes de chaque faction Nationaliste ou Républicain sont décrits crûment, c’est choquant puis semble rentrer dans une routine à mesure que les pages se suivent, comme si on rentrait dans une logique et une spirale de l’horreur que vont imposer les belligérants. Il y a assez rarement des parenthèses plus humaines (à défaut d’être plus joyeuses), et quelques épisodes qui seraient drôles s’ils n’intervenaient pas dans un contexte toujours pesant.



El Gordo est donc un récit intime, quand on sait que l’auteur avait des parents dans chacun des camps. Un livre intelligent et plein d’humanité, qui se lit vite et fait réfléchir. Le fait d’avoir choisi de relater les agissements d’un innocent suivant une quête a priori dénuée d’enjeu, le tout dans ce contexte difficile, permet de faire passer plus de messages, et fait mouche.
Lien : http://aupaysdescavetrolls.f..
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El Gordo

Aujourd’hui j’avais envie de vous présenter un de mes achats compulsifs (il y en a beaucoup).

Dès que j’ai lu le résumé, j’ai décidé de l’acheter. Vous conviendrez que dans le cas présent, ce n’est pas la couverture qui attirera le chaland.

Bon, pour être honnête, il n’y a pas QUE la quatrième de couverture qui m’a attirée. C’est que je connaissais déjà la plume de Xavier Mauméjean que j’avais découverte il n’y a pas longtemps à la lecture de Lilliputia.

L’auteur mêle avec brio réalité historique et fiction, redonnant vie avec son imagination et les livres d’Histoire à des personnages réels, dans des décors qui existent vraiment.

Ainsi on croisera dans ce long périple, Garcia Lorca dans ses derniers mois avant son exécution, ainsi que Julius Evola, entre autres.

Les romans de Xavier Mauméjean n’en sont que plus passionnants. Avec son écriture teintée d’une fausse légèreté, il a imaginé ce voyage d’un gamin qui a tout d’un Don Quichotte, avec son fidèle ami muet Passe-Montagne, mais aussi une touche de MacGyver avec son « Mecanismo », un objet secret qui vient à bout de tout, répare tout.

C’est parfois drôle, souvent touchant, toujours intéressant. C’est un excellent moyen d’aborder un pan de l’Histoire de l’Espagne, de ses personnages connus. J’ai adoré faire ce périple avec William.



Et pour en savoir plus c'est juste là 👇


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Freakshow !

Dans cet épisode (le 8e apparemment mais, en ce qui me concerne, le premier… et probablement le dernier), Van Helsing et ses équipes sont attaqués par une coalition de vampires et loups-garous. Ce court roman est donc une version assez moderne du personnage créé par Bram Stoker.



S’il commence fort avec une attaque féroce, il ne se passe ensuite plus grand-chose : Van Helsing prépare sa contre-attaque, l'armement est détaillé, on insiste notamment assez longuement sur des exo-squelettes… qui apparaîtront à peine par la suite puisque, en 3 pages, tout se termine ! Frustrant.

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La société des faux visages

J’ai découvert la plume de Xavier Mauméjan très récemment avec Lilliputia. J’en suis tombée sous le charme et j’ai donc acheté certains de ses autres romans.

J’ai commencé par La société des faux visages en partie parce que je n’ai pas pu résister à sa quatrième de couverture :

Sigmund Freud, le maître de la psychanalyse et Harry Houdini, le roi de l'escapologie, enquêtent à New York, au temps des gangs, des premiers gratte-ciels et des milliardaires de légende.

New York 1909. Pour enquêter sur la disparition de son fils Stuart, le milliardaire Vandergraaf recrute un duo surprenant : Sigmund Freud, le médecin et Harry Houdini, l'illusionniste. L'un prétend explorer les méandres de l'esprit. L'autre affirme pouvoir s'échapper des lieux les plus hermétiquement clos.

Ils disposent d'un seul indice : un conteneur scellé, sur les docks. C'est le temps des premiers gratte-ciels, des puissantes familles et des gangs. Au fil d'un jeu de pistes ébouriffant, où le portrait d'une femme joue un rôle décisif, Freud et Houdini affrontent les sommets aussi bien que les bas-fonds new-yorkais.



Non seulement l’auteur nous tisse une trame policière excellente mais il fait également revivre non pas deux mais plusieurs personnages célèbres. On découvre un peu de la biographie du plus célèbre des magiciens et du précurseur de la psychanalyse.

Et on se prend à se passionner tant pour l’histoire que pour ces deux hommes on ne peut plus différents et qui cohabitent le temps d’une enquête.

En plus d’être passionnant, c’est souvent drôle du fait de ce face à face improbable entre un artiste un peu déjanté, qui aime à être toujours en avant, un homme de spectacle, et un homme qui aime à percer les secrets de l’âme, un homme réfléchi, calme, au flegme inébranlable tout en étant aussi sûr de lui que l’est son comparse.

Un roman où on ne s’ennuie pas une seconde et à découvrir absolument.

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L’Echiquier du Roi

Le dieu du random m’a également embarqué pour un voyage dans le temps à l’ère élisabéthaine pour une enquête haute en couleur avec un corsaire et un poète dramaturge au service de la reine...



En vérité, l’échiquier du roi de Mauméjean comporte trois pièces radiophoniques distinctes, et j’aime toujours autant le soin apporté à l’ambiance sonore, aux bruitages, ainsi qu’au jeu des comédiens et comédiennes. Tellement immersif qu’on s’y croirait. Parfait pour accompagner une activité comme un brin de gribouillage, ou du ménage, voire une vadrouille. Un bon moment en somme, remplaçant aisément une série tv ou un film.
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Lilliputia

Oyé, oyé mesdames et messieurs.

Venez découvrir Dreamland et son parc de « petits » Lilliputia.

Quand un handicap devient un spectacle de foire dans une Amérique du début du XXème siècle.

On les a souvent achetés à leur famille ne sachant que faire d’un ado de moins d’un mètre de haut, on les a enlevés et traités comme du bétail. On les a ensuite installés dans une ville à leur taille avec un Maire, une institutrice et même une compagnie de pompiers-pyromanes.

Mais très vite il apparait que cette ville de « petits » n’est qu’en fait une partie d’un Parc D’attractions pour les « grands » qui viennent voir, se moquer, maltraiter ceux qu’ils considèrent comme des monstres, des bêtes de foire ou pire, des animaux.

Jusqu’à ce que ça ait trop duré et que la communauté Lilliputienne se révolte.

On est loin d’une farce burlesque et ce pour plusieurs raisons.

Peut-être que la raison principale est que Lilliputia a bel et bien existé et était effectivement une attraction de Coney Island. Quand on lit ce roman et qu’on a un minimum de curiosité pour aller vérifier, on est révolté et profondément choqué mais sachant ce dont est capable l’être humain on n’est pas surpris.

La seconde raison est aussi cette allégorie du monde capitaliste. Les « grands » règnent sur le peuple sans réellement leur laisser de choix même si le système porte le nom pompeux de République, parce qu’on continue à cacher dans des instituts ceux qui sont nés avec des « défauts », qu’ils soient physiques ou mentaux, parce que l’argent décide de qui subit et de qui s’amuse.

Enfin, l’écriture est si fine que même les passages un peu difficiles passent facilement. On dévore ce roman comme une pomme d’amour pendant une fête foraine.

La prouesse de l’auteur ? Nous faire oublier totalement que les personnages sont des nains ou personnes de petite taille comme il sied de dire maintenant. On l’occulte totalement et on s’immerge avec eux dans leur ville et dans leurs vies.

Un roman très original à découvrir absolument !

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Bloodsilver

Dans Bloodsilver, l'énigmatique auteur, Wayne Barrow (chapeau bas, les auteurs), nous conte l'histoire d'un immense convoi, celui de la famille, une communauté de vampires plus communément nommée les brookes. Débarqués sur le continent américain vers la fin du 17ème siècle, ils vont traverser le nouveau monde d'Est en Ouest en réécrivant son histoire et en donnant une autre lecture aux plus grands mythes du pays qui font encore écho aujourd'hui : Les Légendes de l'Ouest.

D'Abraham Lincoln à Theodore Roosevelt, en passant par les plus emblématiques figures du far west, c'est avant tout l'histoire d'une nation en devenir qui nous est contée. Un monde sauvage, en ébullition constante, une terre d'abondance où les principes fondamentaux sont dictés par les plus forts, selon les règles de survie imposées à l'homme depuis la nuit des temps. Telle est la loi des pionniers, des hors-la-loi et des brookes, ceux-là même qui forgeront l'histoire de la future plus grande puissance mondiale.

Mais le convoi devra faire face à une bande de pistoleros, bien décidés à exterminer la famille. Comptant dans leurs rangs les plus fines gâchettes de l'Ouest, ils formeront la Confrérie des Chasseurs.

Bloodsilver, ou comment une uchronie réinterprète la plus célèbre conquête de grands espaces jamais faite par l'homme : La Conquête de l'Ouest. Wayne Barrow nous prouve, au passage - fallait-il encore le démontrer ? -, que c'est par la violence, l'ambition, le courage et une volonté de progrès que se bâtit une civilisation.



Les "presque" 5 étoiles affichées en entête de cette critique suffisent-elles à rendre clair ce que je ressens à l'égard de ce bouquin où dois-je tuer le suspens dès à présent en affirmant que ce livre est juste une tuerie ?!



Le temps, c'est l'ordre...

Construit à la manière des Chroniques Martiennes de Ray Bradbury, - si, si, vous lisez bien ; non, non, je ne divague pas -, l'histoire évolue pas à pas par le biais d'une série de nouvelles plus ou moins longues, chacune ayant un impact plus ou moins important sur la trame de fond qui se tisse naturellement en un arrière plan très discret, celui de l'avancée du convoi des brookes. En fait, les nouvelles pourrait être lues indépendamment comme c'est le cas pour celles des Chroniques Martiennes. Sauf que, comme dans le roman de Ray Bradbury, une certaine temporalité impose un ordre précis. Surtout que des personnages et des événements sont amenés à s'entremêler vers la fin du récit. de fait, les nouvelles forment réellement un tout, un ensemble de chroniques et non une simple compilation de nouvelles.

Ceci assimilé, notre approche du roman et donc sa lecture en demeurent changées, notre implication n'étant plus la même puisqu'elle requiert un recoupement des évènements et des dates. Ce qui est très amusant et stimulant, Wayne Barrow - je vais rester sur ce pseudo qui claque comme une balle de Winchester - nous obligeant quelque part à faire un effort de mémorisation voire même à revenir de temps en temps en arrière pour faire le point sur la situation...



Un gros calibre...

La première chose qui nous saute aux yeux dès qu'on entame la lecture de Bloodsilver, c'est le style. Bien que composé à quatre mains, le livre est d'une qualité d'écriture remarquable. C'est bien simple, au fil des pages, que dis-je ? des nouvelles qu'on dévore littéralement, on prend conscience du travail phénoménal effectué par le binôme. Que ce soit par ses qualités intrinsèques ou par le travail de documentation monstrueux qui a été fait, Bloodsilver est un petit pavé généreux et jubilatoire. Personnellement, en tant que fan de western et aficionado de films de vampire, je me réjouis de cette découverte que je dois en grande partie au flash que j'ai eu en posant mon regard sur la couverture. Une fois de plus. Pourtant, il ne faut pas juger un livre à sa couverture, soi-disant. Tiens, mon oeil ! Comme sophisme, y a pas mieux...



L'histoire américaine pour les nuls...

Bloodsilver est riche, c'est presque un roman historique. Une uchronie certes, mais très loin d'être fantaisiste. Les auteurs sont sur tous les fronts, ils abordent tous les thèmes, developpent tous les sujets, se penchent sur tous les symboles d'une nation alors en pleine essor, ouvrant ainsi une voie de réflexion sur un pays immense qui, en dépit de sa jeunesse, a posé une empreinte indélébile  - écrasante ! - sur la culture mondiale. Et sur la culture de Wayne Barrow, il faut croire, puisque toute cette force, tous les enjeux de l'histoire américaine sont omniprésents - dans chaque nouvelle - et retranscrits de façon admirable. Les auteurs sont des passionnés, en plus d'être des férus d'histoire, et ça se ressent...



Chroniques sanguinaires...

Les nouvelles, justement. Au nombre de 16, elles sont de longeurs variées et de belle intensité. Elles ont aussi le mérite de ne pas être redondantes. Chacune d'entre elles est une brique aux divers pans de mur sur lequel s'affiche successivement les grandes périodes de la conquête de l'Ouest. Tous les genres sont effleurés, du fantastique au drame, en passant par l'horreur et l'action pure avec de bons gros gunfights. Les nouvelles ne sont pas avare en rebondissements et autres révélations. Les émotions fortes ne manqueront pas aux lecteurs. Il est a noté, cependant, qu'une certaine mélancolie parcourt l'ensemble du livre. La plupart des protagonniste sont touchés de plein fouet par le spleen, et le lecteur finit par être atteint, forcément. C'est assez déroutant par moment, c'est la marque d'une certaine inéluctabilité, les stigmates de la fatalité. A cet égard, les nouvelles finissent généralement très mal, créant de temps à autre un curieux malaise. Il faut dire aussi que "conquête de l'Ouest" ne rime pas avec "longévité", alors en version vampirique, je ne vous dis pas. Bref, Bloodsilver, c'est pas pour les pieds-tendres....



A qui profite le sang ? A qui profite l'argent ?

Comme je lai précisé en début de critique, une pléthore de personnages célèbres interviennent tout au long de l'histoire. Des figures légendaires de l'Ouest telles que Billy le Kid, Doc Holliday ou encore les frères Dalton ainsi que des personnages moins attendus comme Mark Twain et la famille Winchester. Ainsi, c'est le portrait de l'Amérique toute entière qui est brossé.

En ce qui concerne les brookes, ils n'interviennent que rarement - on pourra le regretter - et les informations concernant leur nombre et l'avancée du convoi sont distillées au compte gouttes, de manière très discrète, que ce soit au cours d'une brève rencontre avec la famille ou au détour d'une discussion entre deux personnages. Ceci dit, les rares apparitions des brookes sont marquantes. Aucune interaction avec les humains n'est négligée, les auteurs ont pensé à tout. Quoique, en écrivant ces lignes, je me souviens avoir regretté l'absence d'une attaque de train ou de diligence. Aussi, je me suis consolé avec une attaque de banque par les redoutables Dalton (sourire)...



Une dernière balle d'argent...

Lorsque j'ai terminé la lecture de Bloodsilver, à l'instant même où j'ai rabattu le 4ème de couverture, j'ai su une chose : c'est un livre que je relierai. Voilà ce que je me suis dit, et à voix haute afin de mieux m'en imprégner. Et c'est tellement rare dans "une vie de lecteur" d'en arriver à ce constat-là, d'effleurer une forme d'apothéose. C'est la grande force de ce roman que de procurer une telle sensation. Quand un livre parvient à t'inspirer et à t'amener à pareille conclusion, c'est que l'auteur a tout gagné. Personnellement, j'ai vécu cela très peu de fois, peut-être autant de fois que le nombre de balles qu'il est possible de mettre dans le barillet du Colt rutilant de Billy le Kid...



Spleen...

Demeure malgré tout un regret ; un regret qui sonne un peu comme une malédiction brooke. Ce fabuleux roman qu'est Bloodsilver, s'il n'a rien à envier aux pavés de la littérature sf et fantasy anglo-saxonne - au contraire, il en écrase un bon paquet -, il restera hélas dans l'ombre, ne traversera jamais les frontières et ne sera jamais adapté au cinéma. Quel film cela aurait fait ! Wayne Barrow devrait s'en mordre les doigts griffés !
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Les nombreuses vies d'Hercule Poirot

Cet ouvrage est absolument passionnant et réjouira tous les fans d’Hercule Poirot.

La partie biographie est en effet tout à fait passionnante et écrite dans un style très agréable agrémenté d’un peu d’humour .

Ensuite, l’auteur aurait sans doute pu se passer de la partie historique dont on se demande un peu ce qu’elle vient faire à cet endroit, mais ce n’est pas bien grave car ensuite il revient sur des chapitres passionnants et érudits bien qu’un peu anecdotiques (par exemple les hôtels d’Hercule Poirot).

Enfin, cerise sur le gâteau, l’auteur analyse et questionne la thèse du livre de Pierre Bayard sur le meurtre de Roger Ackroyd, et comme je l’avais lu, cela m’a beaucoup intéressée.

Bon, j’avoue, il faut être un peu fan du petit détective belge pour apprécier tout cet ouvrage, mais vu que je le suis, je salue vraiment le travail de l’auteur.
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Bloodsilver

Bloodsilver, c'est un recueil de nouvelles qui fait la part belle aux légendes américaines ! Et je vous le dis : après les avoir découvertes sous l'angle de l'uchronie vampirique, je n'ai jamais été aussi curieuse de connaître la véritable histoire !



Certes, les vampires n'étaient pas assez présents à mon goût, mais j'ai apprécié la manière dont ils étaient représentés, l'aura de mystère les entourant, ni trop bestiale, ni trop idéalisée.



En bref, une réussite sublimée par le style de Wayne Barrow qui m'a sortie de ma zone de confort !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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El Gordo

Un roman d'une force incroyable. L'écriture amicale de Xavier Mauméjean emporte un lecteur complice.
Lien : https://www.lesoir.be/485941..
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Effluvium

Une véritable merveille.



Je ne crois pas avoir déjà vu un livre aussi beau, je suis éblouie.



Les illustrations sont absolument magnifiques, et les petits encarts, très poétiques, orientent l’interprétation de chaque dessin et donnent une ligne directrice sur leur contexte.



Ce livre est un vrai plaisir pour les yeux, j’ai particulièrement apprécié les deux premières sections, avec ces bateaux et ces dirigeables sublimes, poétiques, quelle évasion (Bello Horizonte, Codex et Sous les 72 💙) !



Le livre objet mérite d’être exposé dans une vitrine. C’est une très bonne idée pour un cadeau. Les amateurs de steampunk seront comblés !
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Bloodsilver

Amatrice de beaux livres et d'objets littéraires un peu WTF, il m'était impossible de résister à cette réédition de Bloodsilver, uchronie fantastique mélangeant western et vampires et signé sous pseudonyme par deux grands auteurs français de la scène imaginaire. Le dépaysement fut totalement au rendez-vous même si ce n'est pas été totalement comblée par l'aventure proposée.





Même si je n'ai encore rien lu de ces auteurs, malgré leur présence dans ma PAL, je connais leur goût commun pour la fiction historique. Je n'ai donc pas été surprise que le cadre de l'histoire soit aussi fouillé ici. J'ai même adoré cela. Ce fut un vrai plaisir de suivre cette grande Histoire américaine revisitée sous un prisme original : le débarquement au XVIIe siècle en Amérique d'une communauté de vampires avec lesquels il va falloir cohabiter. Les auteurs ont pris plaisir ainsi à replacer des événements clés de cette histoire mais aussi des acteurs majeurs, qu'on connaît bien souvent grâce à la pop culture (cinéma, séries, romans ou BD), en twistant la chose grâce à la présence des vampires, sortent de nouveaux amérindiens/nouveaux noirs dans cette histoire, c'est-à-dire nouvelle communauté à exclure et avec qui être en rivalité ou opposition. C'est génial !



Pour nous aider dans ce voyage qui aurait pu être complexe, il y a d'abord en fin de tome une chronologie essentielle, google bien sûr pour confirmer qui est un personnage fictif ou inspiré d'un personnage ayant réellement existé, et enfin la plume des auteurs. Bien qu'ayant été écrit à quatre mains, il fut impossible pour moi de le déceler. Les auteurs dans une belle symbiose ont écrit un récit qui saute d'une époque à l'autre, d'un lieu à l'autre (merci la carte en début de tome au passage !), d'un acteur à l'autre, où le lecteur suit sans la moindre difficulté, c'est assez chouette pour le souligner, ce qui est possible grâce au fait que chaque époque est comme une mini-histoire mettant en lumière une facette des relations vampires-humains et leur évolution.



Le revers de cette trouvaille, et c'est l'un des éléments qui a pêché pour moi, c'est qu'il est assez difficile de ressentir de l'attachement pour ces personnages qu'on ne fait au final que croiser. Alors oui, c'est amusant de retrouver des figures connues et des événements clés comme le premier procès de Salem, le règlement de compte de OK Corral, la fin des Dalton à Coffeyville ou l'entreprise de Sarah Winchester, mais que sait-on vraiment des personnages qu'on croise ? Pas grand-chose si ce n'est ce que disait déjà les livres d'Histoire. Il n'y a pas de réel approfondissements psychologiques ou c'est bien trop léger à mon goût. J'ai donc plutôt regardé passer ces grandes figures.



De la même façon, alors qu'ils sont l'élément déclencheur et l'élément agitateur, on n'a aucune figure vampirique / Brooke (le nom qu'on leur donne) qui ressort vraiment et ceux-ci n'ont la plupart du temps qu'une existence à travers le regard des humains, ce qui est fort frustrant. J'aurais aimé qu'on développe aussi des personnages, des figures chez eux, leur société et l'évolution de celle-ci. C'est bien trop léger. J'ai eu l'impression que les auteurs prenaient bien plus de plaisir à développer une ambiance western et qu'ils s'étaient focalisés là-dessus oubliant le côté uchronique porté par les vampires. Oui, il y a des événements différents à cause d'eux. Oui, les tensions en Amérique ont d'autres origines à cause d'eux. Mais ça se limite à ça...



J'ai pourtant adoré cette ambiance poussiéreuse qui nous poursuit de bout en bout, des premiers instants au XVIIe jusqu'au basculement au début XXe. J'ai aimé plonger dans cette Amérique profonde pas encore vraiment civilisée puis avec un cran de retard par rapport à nous européen, toujours en décalage. Les auteurs nous font vivre cette époque de la conquête de l'Amérique, de ses droits et ses devoirs, de son indépendance et sa liberté de penser et d'entreprendre, puis de sa tolérance. C'est très bien rendu. On sent bien les tensions que ça occasionne. Ils décrivent bien les différents camps et leur façon de voir les choses. Mais j'attendais une part de fantastique plus importante.





Je comprends donc le prix reçu par l'ouvrage en 2008 (Grand Prix de l'Imaginaire) car c'était une sacrée gageure. Cependant en tant que lectrice, j'avais certaines attentes et toutes n'ont pas été comblées. J'ai adoré ce portrait différent et pourtant connu de l'Amérique. J'ai aimé cette ambiance poussiéreuse et reculée. Mais je suis frustrée par le faible espace occupé par les Brookes (= vampires) dans l'histoire. J'aurais aimé avoir des figures plus fortes dans leur communauté, des figures plus mises en avant, une société et une culture plus creusée. Le fantastique m'a manqué tandis que j'ai adoré l'uchronie historique. Il me faut maintenant vraiment découvrir chaque auteur séparément.
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Effluvium

Ce livre est à mon sens un incontournable pour les amoureux de l'esthétique Steampunk. Le très grand format de l'album permet de s'immerger dans cet univers rétro futuriste, où dominent vaisseaux volants, dirigeables et locomotives à vapeur rutilantes.Les illustrations de Didier Graffet sont époustouflantes, et l'on découvre de nouveaux détails à chaque lecture.
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Bloodsilver

Seize nouvelles sont au programme de ce recueil et s'attachent à retracer les grandes étapes de la construction du Nouveau Monde en s'intéressant tout particulièrement à la Conquête de l'Ouest.



Bloodsilver est donc une uchronie fantastique dans laquelle les vampires se sont invités au casting et ce dès la première nouvelle, "Nouveau Monde", qui donne d'emblée le ton à l'ensemble du livre. En effet, on y rencontre un individu se faisant appeler le Grec qui vient témoigner du massacre dont a été victime son village après le naufrage d'un bateau venant du vieux continent. Dans ce village indien, nul n'a vu venir le danger de la part de ces naufragés que tous croyaient bel et bien morts. Erreur fatale pour cette petite communauté qui va payer le prix du sang, excepté le Grec, seul survivant de ce génocide. Or, c'est avec un désir de vengeance chevillé au corps qu'il va prendre la route pour traquer ces créatures de la nuit et se joindre à la communauté de chasseurs fondée par un certain Cotton Mather.



Célèbre pasteur qui s'est illustré lors des procès des sorcières de Salem et que l'on retrouve présentement dans cette ville maudite du Massachusetts pour "Le Jour du Jugement". Première étape pour cet homme de foi qui s'est donné pour mission de purger le malin véhiculé par ce convoi considéré comme maléfique et engagé sur la route de l'Ouest.



Quoi de mieux que des hors-la-loi, têtes brûlées à la gâchette facile pour rejoindre les rangs de ces chasseurs hors-normes à l'image d'un certain Doc Holliday, de Jesse James, des frères Dalton ou encore de Billy the Kid. Justement la nouvelle "Kid Caesar" est consacrée aux frasques du jeune Billy qui l'ont bien des fois conduit à la prison. Or, c'est fraîchement amnistié qu'il s'engage dans la traque de ces ombres aux dents longues, au moins pendant tout le temps qu'ils étaient considérés comme ennemis de l'Etat.



Plus que de s'insinuer dans le paysage, ces derniers s'imposent peu à peu dans le destin politique du pays. Ils ont la faveur de certains présidents à l'image de Thomas Jefferson qui ordonne la fondation de Silver City comme zone franche où les chasseurs doivent cohabiter avec les vampires, appelés ici les brookes. Plus tard, Abraham Lincolm prononcera un discours de tolérance en faveur de ces brookes. Enfin, Théodore Rossevelt permettra à un état brooke de voir le jour à Bloodsilver comme en témoigne la nouvelle "Silver City" à travers les souvenirs d'un certain Samuel Clemens, plus connu sous le pseudonyme de Mark Twain qui n'aura de cesse d'empêcher l'avènement de cet état au risque de se faire tuer. Une quête qu'il a entamé très jeune puisque dans "La part d'ombre", il est déjà à l'oeuvre à forger la légende d'un jeune homme que ses écrits ont transformé en héros luttant contre la menace vampirique. Mais, il n'est pas bon d'attirer leur attention, d'ailleurs lui-même en fera les frais tout au long de sa vie.



A travers Bloodsilver, Xavier Mauméjean et Johan Heliot revisitent avec beaucoup de talent les grands moments de la conquête de l'Ouest en s'appuyant sur les destins d'hommes et de femmes devenus légendaires qu'ils confrontent bien volontiers au surnaturel.



L'ambiance western qui sied si bien à cette période charnière de l'Histoire des Etats-Unis d'Amérique, s'entremêle habilement avec le fantastique pour nous livrer un patchwork de morceaux choisis au goût acre de la poudre et métallique du sang.



Derrière ces nouveaux colons, les auteurs questionnent la problématique de l'immigration à travers la notion du partage des terres ou de la tolérance en mettant en miroir le point de vue des vampires et celui des indiens face aux Américains natifs.



Dans Bloodsilver, on saute à pieds joints dans ce périple américain en suivant certains des plus célèbres pistoleros qui nous entraînent à perdre haleine dans cette aventure au goût de souffre... suite sur Fantasy à la Carte.




Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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