AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Yves Swolfs (377)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Prince de la nuit, tome 6 : Retour à Ruhen..

Un tome très haut en couleur et en rebondissement.



J'ai adoré l'analogie SS et vampire.. quoi de plus vrai après tout : des êtres sanguinaires et sans pitié l'un comme l'autre



L'épilogue est digne d'une grande fin de cinéma néanmoins juste un détail me déplait un peu





Je ne reviendrais par sur les graphismes qui pour moi sont de la bombe.
Commenter  J’apprécie          230
Vlad, tome 6 : Opération Déluge

Vlad , Simon et Igor partent ensembles pour donner la malette aux Européens afin que les complots ourdis par les grands magnats de la planète soient stoppés.



Un tome qui va bien avec notre héros, plein de force.

C'est surtout un épisode qui devrait plaire au puriste de la théorie du complot.

Les fameuses manipulations génétiques refont surface .



Je ne suis toujours pas très adepte des graphismes de cette BD. Si l'histoire est intéressante mais parfois un peu longuette, elle aurait pu gagner en qualité avec des dessins plus fins.
Commenter  J’apprécie          220
Le Prince de la nuit, tome 3 : Pleine lune

Et c’est déjà la fin d’un premier cycle. Si tôt, je ne m’y attendais pas.



Mais c’est cohérent. Après un rapide passage historique auprès d’un ancêtre Rougemont affrontant Kergan pendant la Révolution française, le tome se concentre sur l’affrontement final entre notre vampire musicologue préféré et Vincent, le dernier des Rougemont. C’est un affrontement essentiellement psychologique, de haute volée, très intense. J’ai adoré.



C’est fou ce que j’ai évolué dans mon interprétation de la série durant la lecture de ce tome. Après le face à face entre Kergan et Armand Rougemont – aristo passé aux révolutionnaires qui a passé par la lame de la guillotine nombre de pauvres hères, y compris d’anciennes connaissances chéries – je me figurais que le vampire était surtout un miroir qui reflétait dans les yeux des Rougemont leur propre malignité : le seigneur médiéval intransigeant, l’inquisiteur, le révolutionnaire. Qui de ces gens ou du vampire a le plus versé le sang des êtres humains ? Qui est le plus condamnable devant le grand jury des puissances de l’Univers ? L’implication de ce point de vue était la réduction de la responsabilité de Kergan, qui en échange d’un peu de sang fournissait au monde des hommes une musique incroyablement harmonieuse.



Mais c’était par trop réduire la force de ce personnage ; l’affrontement avec le dernier des Rougemont le démontre. Kergan reflète la malignité de ses adversaires humains, mais il en absorbe une partie. Il en a besoin. Il a besoin de sentir que l’homme est une créature aussi infâme que lui, que le vampire n’irait pas vivre son éternité dans un cercle plus profond de l’Enfer. Avant d’anéantir un Rougemont, il doit lui mettre le nez dans sa propre ignominie et le démolir psychologiquement. C’est sur ce terrain que se joue le combat final avec Vincent Rougemont. Combattre des adversaires « purs » lui évoque seulement l’ennui.



Le combat est d’ailleurs tellement psychologique que j’en suis venu à me demander pourquoi les symboles de la pureté continuaient d’être représentés par les objets chrétiens comme la croix, l’Ostie, l’eau bénite. La religion aura toujours des comptes à rendre sur le plan des homicides. A partir de là, quelle est sa légitimité à donner des leçons au vampire ?



Le dessin est toujours génial. Mention spéciale au commissaire qui est une copie conforme de Jean Gabin jouant Maigret.

Vivement la suite !

Commenter  J’apprécie          2214
Le Prince de la nuit, tome 1 : Le Chasseur

Vous cultivez le regret éternel des choses du passé et le refus de voir au-delà des apparences.

-

Il s’agit d’un premier tome d’une série indépendante de toute autre. Sa parution initiale date de 1994. Il a été réalisé par Yves Swolfs pour le scénario et le dessin, et par Sophie Swolfs pour la mise en couleurs. Il compte 46 pages de bande dessinée en couleurs.



Quand les hommes renient ou dénaturent les valeurs et les idéaux qui ont fait naître et grandir leur civilisation… Quand surviennent les grands bouleversements, les épidémies… Alors il sort de l’ombre pour prendre part à l’œuvre de destruction, pour récolter sa part de sang, pour corrompre les âmes en détresse… Car c’est l’heure du prince de la nuit. Un homme s’avance à la nuit tombante dans une forêt vers un château médiéval alors qu’une brume commence à monter et que des chauves-souris passent devant la Lune. Jehan de Rougemont accepte de recevoir cet homme aux yeux rouges. Ce dernier explique qu’il va de château en château, et de bourg en bourg, porter chants et nouvelles, bonnes et mauvaises. Peut-être plaira-t-il au seigneur de ces lieux de se divertir en l’écoutant ? Jehan répond qu’il a perdu le goût des ritournelles depuis longtemps. Quant au reste, peu lui importe ce qui se trame dans ce damné monde. Les gens et les affaires de son domaine lui suffisent. Son épouse Marianne intervient pour dire qu’elle a grande envie de chansons et de récits qui lui feront oublier pour un soir l’ennui et la tristesse de son existence.



Jehan donne sa permission : dame Marianne et son dame Clothilde montent dans les appartements de la première, suivie par le visiteur. Après leur départ, Jehan se confie à frère Thibaut : depuis la naissance de leur fils, son épouse, cette mégère, lui refuse ses faveurs et ne lui adresse plus qu’amers propos et récriminations. Qu’elle fasse à sa guise tant que son honneur à lui n’a pas à en souffrir. Le frère lui confie qu’il est inquiet car le regard de l’hôte n’a rien d’humain. Jehan l’écoute et il demande à un garde de monter de ce pas à la chambre de ces dames : il doit veiller devant la porte et s’il entend du le moindre bruit de mauvais augure ou un appel à l’aide, il doit se porter à leur secours sans attendre. Le garde s’exécute. Il monte et il est surpris : pas de musique, point de bavardage, des gémissements. Il entre dans la pièce et découvre l’hôte penché sur dame Marianne et du sang sur les lèvres. Il descend en courant et alerte Jehan : un démon, il lui buvait le sang à même la gorge !… Ses… ses dents pareilles à celles d’un loup… et ses yeux écarlates… Jamais il ne pourra les oublier… Jehan et frère Thibaut montent et ne peuvent que constater le carnage. Le lendemain, Marianne est portée dans le caveau familial, Jehan ne souhaitant pas écouter les conseils de frère Thibaut sur les rites à réaliser sur la dépouille. Quelque temps plus tard, le seigneur se rend dans un des villages de son domaine. Les paysans se plaignent : leurs enfants disparaissent, autant que les doigts de la main, en quelques jours à peine… Ou plutôt quelques nuits. C’est toujours de nuit que ça se passe. Le seigneur promet qu’il va organiser une battue, et la fourrure du maudit animal qui rôde alentours ornera l’entrée du bourg dès demain. Il en fait le serment.



Une belle peinture en couverture avec une jeune femme allongée, la gorge offerte au monsieur ténébreux avec de grandes canines, une draperie en arrière-plan. Le rapprochement avec la version classique de Dracula est automatique : Bela Lugosi avec une chevelure plus abondante, dans les films Universal, ou peut-être plutôt Christopher Lee dans les films de la Hammer. Un noble issu d’une époque vaguement moyenâgeuse, avec cette domination sensuelle, voire sexuelle, sur les femmes, assez datée. D’un côté, cet aspect peut attirer le lecteur pour sa qualité iconique ou classique. D’un autre côté, Ann Rice (1941-2021) est passée par là avec Lestat débutant en 1976 dans Entretien avec un vampire. Puis une diversification entre les films de Blade avec Wesley Snipes, une série comme Vampire Diaries, les films Twilight, et de nombreuses variations. La séquence d’ouverture conforte le lecteur dans son a priori : une version très classique, peut-être usée jusqu’à la corde. De fait, l’auteur met en œuvre les conventions basiques du suceur de sang, de l’ail et des crucifix, du cercueil et de l’activité nocturne, sans oublier les pieux au travers du cœur, et les victimes qui reviennent en tant que vampire.



Pour autant, il ne se produit pas une véritable impression de déjà vu, ou de collection de stéréotypes. Dans la première page, le vampire s’avance dans un grand manteau à capuche enveloppant sa silhouette jusqu’aux pieds et le lecteur apprécie le soin apporté aux formes torturées des racines et des branches des arbres, finement représentés. En page 9, Jehan de Rougemont avance lentement sur un lourd cheval, sans idéalisation de la forme de l’animal. La neige recouvre le sol, et les arbres ont perdu tout leur feuillage, pour une véritable vision de l’hiver. Il en va de même en page quinze, alors que Jehan toujours sur sa monture, mais maintenant seul, traverse une zone enneigée et désolée. Un peu plus tard, il effectue un plus long voyage vers le village au pied du château du vampire, alors que le soleil commence à décliner : là aussi, le lecteur ressent bien le froid émanant de la neige, la sensation d’isolement. Les scènes d’intérieur bénéficient du même soin naturaliste sans apprêt romantique. Pour commencer, les salles du château des Rougemont sentent la pierre humide et froide, sans draperie mirifique, sans une foule d’invités richement vêtus. Les trois masures du hameau apparaissent simples et fonctionnelles, faisant ressortir la pauvreté des paysans. Cet état de fait est encore plus mis en évidence par contraste avec le riche cabinet du psychothérapeute de Vincent Rougemont, et l’appartement du père de Vincent, les deux endroits bénéficiant de tout le confort moderne. Même si elle est en pierres, la maisonnette d’Enora ne comporte qu’une seule pièce, et son exiguïté est rendue apparente par l’entassement des objets.



De même, l’artiste représente les personnages dans une veine réaliste, sans les embellir physiquement. Jehan de Rougemont présente un visage aux traits durs, aux expressions quelque peu résignées, attestant d’une forme de mal être latent dont il a conscience et avec lequel il sait qu’il doit vivre. La silhouette de son épouse Marianne est affinée, avec un visage plus épuré, mais sans aller jusqu’à une douceur exagérée. Il porte également la forme d’une rancœur sourde. Elle porte une tenue finement ouvragée qui atteste de son rang et de la fortune de son époux, d’autant plus remarquable comparée à la bure toute simple de frère Thibaut. La tenue du garde est également détaillée, en cohérence avec l’époque, tout en présentant des détails qui attestent d’une forme de sobriété, voire d’économie. Dans la scène finale, le seigneur vampire apparaît dans une tenue noire et sobre. Par ces choix, le récit se démarque des récits de vampire traditionnels, en se tenant à distance des effets de manche et de tout clinquant visuel. Cela fait d’autant plus ressortir la façon très formelle dont chaque personnage s’exprime, avec un phrasé parfois un tantinet grandiloquent, un rien empesé, pour un effet théâtral, emprunté, un peu artificiel.



En entamant cette histoire, le lecteur se doute bien de ce au quoi il va au-devant : un vampire ténébreux et immoral, buvant le sang de jeunes femmes faibles et séduisantes, prêt à bondir férocement sur tout homme tentant de l’attaquer. C’est plié d’avance. En effet, dame Marianne est la première victime mordue au cou et sucé sur son lit. Dans un premier temps, Jehan de Rougement ne peut pas croire à l’existence d’une créature telle qu’un vampire, puis il doit se rendre à l’évidence, et il l’accepte, l’époque se prêtant bien aux croyances en des créatures surnaturelles. Seul, il se met alors en route sur le chemin de la vengeance. C’est plié… Pas tout à fait, le lecteur est pris par surprise par un intermède de quatre pages se déroulant en 1933. Puis le récit reprend son chemin bien balisé, mais en réalité pas tout à fait : le regard de Jehan s’est fait plus froid comme si une étincelle de chaleur humaine y faisait défaut, et une séquence révèle l’origine de son mal être. Le vampire ne joue qu’un rôle en arrière-plan, la lutte contre lui servant de révélateur à la nature profonde de Jehan. Arrivé à la fin, le lecteur se rend compte qu’il a voyagé dans un récit aussi sombre que prévu, mais pas de la manière dont il l’avait anticipée. Sa curiosité est aiguisée pour la suite, à la fois intrigué par la lignée des Rougemont, à la fois dubitatif quant aux interjections du vampire qui en appelle à Belzébuth son maître, au risque d’intégrer une dimension démoniaque de pacotille avec marchandage d’âmes au rabais.



La couverture promet un vampire dans la plus pure tradition romantique macabre, avec chemise à jabot et tout le toutim. La narration visuelle s’avère d’un classicisme prévisible, avec des dessins descriptifs finement exécutés. Pourtant, l’investissement de l’artiste dans la représentation des environnements tire la narration visuelle vers le haut, au-dessus des clichés visuels prêts à l’emploi, vidés de toute saveur. Le scénariste se retient de tout miser sur le vampire, focalisant son récit sur le chasseur très humain, et montrant un individu ayant accepté sa part de ténèbres, sans pour autant avoir réussi à se pardonner. Un vague doute subsiste chez le lecteur quant à la direction que prendra la suite, mais sa curiosité est éveillée.
Commenter  J’apprécie          210
Le Prince de la nuit, tome 1 : Le Chasseur

J'ai bien aimé, à tous les niveaux.



Bien que classique, le scénario reste intéressant du fait de la construction du récit, je ne m'attendais pas à ça (comme je ne lis pas les 4ème de couverture des bouquins que j'ai dans ma PAL depuis des lustres avant de les lire, ça aide à être surpris. de toute façon s'ils sont dans ma PAL, même depuis des lustres, c'est qu'il y a de bonnes raisons, mdr !).

Revisite du vrai méchant vampire à la Dracula et des chasseurs de vampires à la van Helsing, c'est plaisant, j'aime beaucoup.



Je ne connaissais pas l'auteur/dessinateur, j'avoue que je suis séduite par ses dessins, et par la colorisation de ceux-ci, j'ai trouvé l'ensemble juste dans l'ambiance et beau la plupart du temps, avec des personnages bien caractérisés, tous différents.

J'ai particulièrement apprécié les petits détails des armures (le bas des tissus élimés, les bottes crottées) ou les dents qui manquent aux troufions, dans le contexte du moyen-âge, c'est vraiment réaliste. Tous les décors sont superbes, mais plus particulièrement les extérieurs, que ce soit dans le passé ou dans le futur (encore que j'ai souvenir d'une bibliothèque (page 17, je suis allée voir exprès pour vous) tout à fait sympa, qui fait envie, ou de l'intérieur du château de Jehan ou de la casba d'Enora. Bref, tout est beau ! Mdr !). On sent une grande maîtrise de la perspective et de la composition, c'est du travail soigné, pour moi ça a été un vrai plaisir des yeux.



J'ai le tome 2 qui m'attend lui aussi dans ma PAL depuis des lustres, cependant j'espère que le premier cycle s'arrête au tome 3, n'étant pas Crésus. Il faudrait que je me re-inscrive à la bibliothèque du village rien que pour les séries BDs, je crois qu'ils inaugurent ses nouveaux locaux et sa transformation en petite médiathèque ce mois-ci, ça tombe bien.

Ceci était une lecture commune imaginaire du mois d'Avril du Forum des Trolls de Babel.

Commenter  J’apprécie          210
Lonesome, tome 1 : La piste du prêcheur

Kansas, un peu avant la guerre de sécession. Un prêcheur attise la haine entre sudiste et nordiste, entre pro-esclavagiste et pro-abolitionniste. Et dans son sillage un homme solitaire le suit.



A première vue, un western des plus classique. Notre héros est un homme taciturne, taiseux mais beau gosse et très doué avec une arme à feu dans les mains. Il suit le méchant, pour une affaire personnelle, mais ne peut s'empêcher de sauver la veuve et l'orphelin sur son chemin. ce qui lui vaudra quelques mésaventures car le méchant prêcheur aura laissé quelques sbires pour se débarrasser de lui. Il s'ensuit quelques duels et batailles armés digne d'un bon vieux western.

Pas vraiment de quoi surprendre. Une petite innovation dans le don de voyance de notre héros, à voir ce que les auteurs en font par la suite.

Après cela reste une lecture plus qu'agréable. Ce premier tome a bien planté le décor et les personnages. Une très bonne introduction et j'espère que maintenant l'histoire va se développer.



Swolfs nous livre un travail toujours sérieux au niveau des dessins. Malgré cette petite habitude des ombres hachurées que je n'aime pas trop et une colorisation qui peut manquer un peu de relief.
Commenter  J’apprécie          212
Le Prince de la nuit, tome 7 : La première mort

A mon grand regret, je n’ai pas été aussi emballé par ce dernier tome que par le reste de cette superbe série. Les raisons sont de l’ordre du subjectif et du contraste.



Swolfs nous présente ici les origines de son vampire mélomane Kergan. Ces origines remontent à une époque où l’Empire romain était puissant et cherchait à s’emparer des terres daces, peuple auquel Kergan appartient (Dacie, Transylvanie, cela se tient).

On ne peut rien reprocher à cette histoire qui nous présente un homme fier, ambitieux et amoureux et qui se révèle être une gêne pour certains membres de sa famille tout aussi ambitieux, voire pervers. Pour la première fois on éprouve de l’empathie pour Kergan ; on voit les trahisons, le désespoir, l’insatiable envie de vengeance et le reniement de l’humanité décidément indigne d’occuper le sommet de la chaine alimentaire ; et on comprend sa décision de devenir vampire.

Le dessin est toujours de qualité, même si les maisons de bois ne peuvent pas se comparer aux châteaux et aux décors urbains des épisodes précédents.



Objectivement, en écrivant ces lignes, je me dis que c’était encore de la bombe. Et pourtant j’ai ramé pour éprouver un soupçon de plaisir pendant la lecture. Il m’a laissé relativement froid. Et je suis persuadé que c’est parce que le reste de la série m’a placé sur un mode très exigeant. La force des personnages comme Vincent, le commissaire et bien sûr Kergan lui-même est absente. Ou alors elle est là mais dans des personnages qui ne font que passer et avec lesquels nous n’avons pas le temps d’établir un contact empathique.



Cet album datant de l’an dernier, je me demande si Swolfs a dans l’idée de poursuivre les mémoires de Kergan. A suivre.

Commenter  J’apprécie          213
Le prince de la nuit, tome 4 : Le journal d..

Un tome que je qualifierais de transition après les fureurs du précédent.



Vincent Rougemont est incarcéré dans un asile psychiatrique. Allez faire croire à un vampire, vous, et on vous enfermera aussi sec ! Tout n’est pas rose là-bas, mais bon, il a le temps de bouquiner le journal de son ancêtre Maximilien en attendant de trouver un moyen de filer à l’anglaise.



Ce brave Maximilien ! Il est ancré dans la réalité, lui. Il n’a jamais cru à ces boniments sur Kergan le vampire. Pourtant quand il entend parler d’un Kergan, compositeur célèbre, il lui faut bien admettre son existence. Mais bon, on est entre gens civilisés, on peut régler ça en devisant autour d’une bonne bouteille. Maximilien prend contact par lettre et, ni une ni deux, Kergan l’invite dans son beau château.

Là évidemment, il faut lui faudra bien laisser son rationalisme à l’entrée. Tout son être déborde rapidement d’amour pour Héléna, la nièce de Kergan. Nièce qui cache… des choses.



Un tome tout en ambiance, où notre vampire musicien n’apparaît pas. Et pour cause, Maximilien est vraiment brave, dans le sens trop gentil. Il n’y a aucune perversité à extraire de ce bloc de morale pure. Comment pourrait-il intéresser Kergan qui prend tellement son pied à mettre le nez de chaque Rougemont dans la part de diable qui vit en lui ? En revanche, c’est une proie rêvée pour d’autres.



Je n’en dis pas plus, même si – horreur suprême ! – la couverture version réédition 2015 dévoile tout le sel de l’histoire sur un détail. C’est une erreur d’édition un spoil pareil, même si les secrets n’étaient pas bien difficile à deviner. L’ancienne couverture (avec Vanessa Paradis dans le rôle d’Héléna) laissait plus à découvrir.



Boaf, tant pis ! Ça reste top. Mais j’ai hâte de revoir mon Kergan préféré. J’espère qu’il aime mon groupe sanguin…

Commenter  J’apprécie          210
Vlad, tome 2 : Le Maître de Novijanka

Vlad est toujours a la recherche de son frère jumeau Igor. Son enquête le mène dans une forteresse Novijanka qui est la propriété d'un Tchéchène musulman. Ses recherches vont le mener bien loin.



Un épisode un peu trop tiré par les cheveux à mon goût, mais qui ne fait rien perdre du supens et de l'intrigue de cette Bd
Commenter  J’apprécie          210
Lonesome, tome 1 : La piste du prêcheur

C’est en tout logique que les éditions Lombard confient à Yves Swolfs le soin de prendre une main une série de western, à une époque où le genre est de devenu tendance. Toutefois, devant la profusion de titres aujourd’hui disponibles, la question de a pertinence peut légitiment se poser.



La réponse sera facile à faire et ce dès la première planche ! Nous nous retrouvons ici entre le Kansas et le Missouri à la veille de la Guerre de Sécession. Et cette fois-ci les Abolitionnistes n’ont pas forcément le bon rôle ! Nous voici aux prises avec une intrigue complexe, dans laquelle visiblement tous les acteurs ne veulent qu’une chose : s’enrichir et pour cela lancer une guerre !



Fort heureusement, une personne ne semble du même avis. Il s’agit d’une sorte de justicier solitaire, un baroudeur à fort potentiel, qui visiblement sait se servir de son arme et ne se fait pas prier pour en user. Et pour pimenter le tout, il peut également compter avec un certain pouvoir qui laisse la porte ouverte à des belles prescrives pour l’avenir.



Scénario et dessins sont ici à l’unisson pour ce premier volume d’une série qui mérite bien plus qu’un simple coup d’œil et qui recèle un sacré potentiel. C’est avec grand plaisir que le lecteur attendra la suite, même si l’album peut également être lu comme un volume d’un seul tenant.



Voici une bonne pioche, une pépite du genre. Plus qu’à voir comment la série évolue avec le temps !
Commenter  J’apprécie          200
Durango, tome 1 : Les Chiens meurent en hiver

Je n’avais jamais ouvert un album de Durango jusqu’à ce jour, et bien la surprise est plutôt agréable. On retrouve les clichés du bon vieux western hollywoodien, “L’homme des haute plaines” de Clint Eastwood n’est pas très loin, “Pale Rider” non plus, héros vengeur, taciturne, qui tire très vite et qui se bat comme un diable, dont le passé est très flou, il n’est pas “Le Bon” à 100%, mais les brutes et les truands le sont, eux. Durango sauve la veuve et l’orphelin, un peu plus “mauvais genre que les bande dessinées de western de cette époque, on est plus proche de l’univers du cinéma. C’est plutôt classique, mais le graphisme est fin, soigné, les couleurs nuancées avec justesse et raffinement créent une ambiance efficace. Un éleveur de bétail plus gourmand que les autres veut se débarrasser de tous le petits éleveurs de la région, c’est l’hiver, la neige, et Durango débarque, régler quelques comptes avec du plomb. Le rythme est soutenu, haletant, intense, comme dans les films que je viens de citer, du western pur et dur, et pour un fan du genre comme moi, il y a tout ce qu’il faut pour me combler, je ne vais pas m’arrêter là avec cette série.
Commenter  J’apprécie          200
Lonesome, tome 1 : La piste du prêcheur

UN NOUVEAU DURANGO !! me suis-je écriée en voyant la couverture sur une tête de gondole d'une grande enseigne.



Il devrait se couper les cheveux, il serait plus beau, mon Durango, me suis-je dis en plus, in petto.



Puis bardaf, l'embardée en lisant le titre : putain, c'est pas un Durango ! Pourtant, il lui ressemble comme deux gouttes d'eau.



Mince alors, un Canada Dry : ça a la couleur et le style de Durango, mais ce n'en est pas un. Et comme j'ai un gros faible pour les histoires et les dessins de Swolfs, ni une, ni deux, je le fourre sous mon bras. Le grand blond de Lonesome, pas l'auteur !



Verdict ? On sent que c'est du Swolfs, c'est son trait, ce sont ses paysages sous la neige (somptueux, rien à redire), ce sont ses têtes à lui et on reconnaît certains traits caractéristiques du dessinateur car des personnages ont des traits de familles avec ceux des autres séries.



Niveau scénario, on pourrait croire au départ que l'on ne s'écarte pas de l'habituel : un cavalier seul, taciturne, poursuit des salopards de tueurs sanguinaires dans la poudreuse, il sait se servir de ses armes, fait des cartons à faire pâlir de jalousie Lucky Luke (sauf que Luke ne tue pas les gens) et on apprend ensuite que les salopards de tueurs sont à la solde d'un riche homme de la ville voisine.



Oui mais, y'a pas que ça ! Ici, on atteint une profondeur dans la recherche scénaristique en ce sens que l'on va plus loin que les mercenaires à la solde du maire ou gros éleveur richissime du coin.



Plus haut, je dirais même, puisque les ramifications sont autrement plus malsaines et ne se limitent pas à la ville ou à la région.



Nous sommes à quelques années de la Guerre de Sécession, au moment où le Kansas et le Missouri sont mis à feu et à sang par des bandes de fanatiques qui sont soit pour l'abolitionnisme, soit pour l'esclavagisme (les Jayhawkers et les Border Ruffians) mais tous les deux pour le pillage et le boxon.



Si vis pacem, para bellum... Si tu veux la paix, prépare la guerre, mais dans notre cas, on devrait plutôt dire "Si tu veux la guerre, prépare le bordel et les exactions et fait en sorte que l'on accuse le voisin".



Parce que si la guerre ne nous rapporte rien, à nous, petites gens, elle rempli les poches des marchands d'armes, des banquiers et autres hyènes qui se repaissent sur les cadavres.



Alors si je me désole de ne plus avoir de nouveau Durango, si je me désole que Légende soit au point mort après un départ tonitruant, je me réjouis de cette nouvelle série western, qui, malgré le fait qu'elle mette de nouveau en avant un grand blond aux yeux bleus et aux pétoires qui visent juste, a tout d'un récit profond et qui explore une autre face sombre des États-Unis.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          200
Durango, tome 16 : Le Crépuscule du vautour

Les dérives capitalistes au Far West cela aurait pu être le titre de ce tome 16, qui s'inscrit dans la continuité des deux tomes précédents. Notre cavalier solitaire atteint son but « la vengeance » est consommé. Toujours dans l'esprit du western spaghetti ce western est de bonne facture, seule la fin aurait sans doute mérité un plus grand développement.
Commenter  J’apprécie          200
Durango, tome 1 : Les Chiens meurent en hiver

Très curieusement j'étais passé à coté de cette bd.

L'histoire est classique et bien menée (j'avais la bande-son dans la tête, celle de Morricone bien sur!). Le seul bémol c'est d'avoir l'impression de déjà-vu. Cela doit être dû à mon grand âge, en effet la découverte n'en est pas une lorsque l'on a vu les films de Leone, Eastwood et autre western spaghettis.



Cela reste une belle émotion qui m'a rappelé beaucoup de souvenirs. Je vais me plonger dans le tome 2 en espérant y trouver de nouvelles émotions.
Commenter  J’apprécie          200
Légende, tome 6 : Le secret des Eïles

Les quelques critiques de ce nouveau cycle de Légende sont bien sévères.

Certes, le scénario paraît un peu facile et ne correspond pas à la suite attendue du 1er cycle, mais, ce côté onirique ne m'a pas du tout déçue. On comprend bien qu'il s'agit d'un rêve alors forcément, on ne doit pas s'attendre à un comportement raisonnable et judicieux de la part de Tristan.

J'ai bien aimé cette parenthèse dans cette forêt dense et touffue, sa rencontre avec la fée mystérieuse et surtout ce dénouement où on en apprend un peu plus sur son enfance et ses racines.

J'ai hâte de connaître la suite !
Commenter  J’apprécie          190
Black Hills, tome 2 : La voie du guerrier

J’avais bien apprécié le 1er tome de « Black Hills ». Son classicisme et sa maitrise de l’intrigue m’avaient séduite. Hélas, il n’en est pas de même avec ce 2ème volet qui m’a beaucoup déçue. L’histoire est très mal menée, le début de l’album est vraiment laborieux, ça patine sévère, et la suite n’est pas vraiment plus convaincante. Je me suis beaucoup ennuyée. Quand une B.D de 48 planches parait interminable c’est qu’il y a un problème.



Du coup, je vais laisser là « Black Hills ». Je n’ai aucune envie de me forcer à poursuivre une série juste pour la finir.

Commenter  J’apprécie          190
Durango, tome 1 : Les Chiens meurent en hiver

Vous aimez le western?

Durango est pour vous! En effet, vous y trouverez l'essence même du Western Spaghetti. Un héros justicier au visage de marbre et aux yeux de braises, savant mélange de Clint Eastwood, Charles Bronson, Terence Hill et Lucky Luke.

Voilà pour le héros.

Comme décor, une obscure bourgade vivant sous le joug d'un vilain sans coeur ayant à sa solde une horde d'assassins cruels dont le chef espère trouver un adversaire à sa mesure.

Puis nous avons l'inévitable belle compagne, à la fois victime, forte et insoumise.

Voilà, comme je disais, c'est de l'extrait d'essence de Western, rien de plus, rien de moins et c'est tout ce qu'on lui demande. Ca n'a absolument rien d'original mais ça se lit avec plaisir.

Côté dessin, c'est très typé années 80 (y compris dans la mise en couleurs) mais c'est plutôt bon dans le genre et ça se regarde sans déplaisir.

Commenter  J’apprécie          190
Vlad, tome 7 : 15 Novembre

Le dernier tome d'un cycle. Rien de bien transcendant dasns celui ci d'ailleurs. Des courses poursuites, une traque, comme dans les précédnets et un final en queue de poisson.

Donc oui je suis déçue par ce dernier tome, mais également par le caractère du héros Vlad, qui est certe un guerrier mais qui préfère perdre son temps à cause de sa vénalité plustôt que de sauvé le monde. Comme on dit le fric on le l'emporte pas au paradis... je m'attendais franchement à mieux pour un tome bouclan un cycle.
Commenter  J’apprécie          190
Le Prince de la nuit, tome 2 : La lettre de..

Un bon second tome, bâti sur le même principe que le premier.

Grâce aux cauchemars de Vincent, on en apprend sur un autre "De Rougement", inquisiteur de son état, et appréciant pleinement son dur métier...



Si le début est convenu, les développements sont intéressants. Les personnages se révèlent plus complexes et plus profonds qu'on ne le croit (c'est assez rare dans les BDs).

De manichéen, on passe au gris, vu qu'on ne sait plus trop qui apprécier dans l'histoire, on en viendrait presque à préférer Kergan le vampire esthète et artiste aux humains bien pitoyables, qui peinent à s'expliquer, que ce soit Vincent face à sa fiancée, ou Aymar face à ses "péchés"...



C'est vraiment bien fait, j'aime toujours beaucoup les dessins. Le tome 3 m'attend, j'espère qu'il clôt le cycle. Bon j'avoue je ne me ferai sans doute pas prier pour acheter la suite, si ça reste aussi bien... :)
Commenter  J’apprécie          180
Lonesome, tome 1 : La piste du prêcheur

Swolfs de retour au scénario et au dessin sur un western : chouette ! Évidemment cela aurait pu être pour poursuivre sa série phare Durango. Mais non, c’est un nouveau héro : Lonesome.

En quoi est-ce différent de Durango ? Euh, euh, comment dire… Attendez un peu je suis sûr que je vais trouver...

C’est l’histoire d’un cavalier solitaire, peu disert, animé par la vengeance et qui se mêle de défendre la veuve et l’orphelin…. Bon c’est vrai, rien de neuf pour Swolfs...

Ah si il me vient quelque chose, le gars a le pouvoir de voir le futur des gens qu’il touche (si, si...).

Heureusement qu’il n’en abuse pas trop dans ce tome, car moi c’est le genre de mélange des genres qui me fait fuir.

Swolfs ajoute aussi quelques considérations sur des pressions d’infâmes capitalistes nordistes pour que la population du Kansas, nouvel État des États-Unis en 1861, fasse basculer cet État dans le camp des abolitionnistes. Les exactions commises par les porte-flingues soutenant le Nord au nom de la liberté sont assez ignobles.

Même s’il est vrai qu'historiquement l’arrivée de nouveaux États dans l’Union a été l’enjeu de luttes entre États esclavagistes du Sud contre États abolitionnistes du Nord, cette présentation qui indirectement donne le mauvais rôle au Nord m’a un peu gêné.

D’où la note, car pour le dessin Swolfs sur un western spaghetti c’est un régal.
Commenter  J’apprécie          182




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Yves Swolfs (820)Voir plus

Quiz Voir plus

Animaux dans des titres de chansons/chansonnettes (2e)

Michel Polnareff te donnera tous les bateaux, tous les...

crapauds
mulots
oiseaux
turbots

12 questions
374 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson , animaux , comptinesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}