Peaceful Church… Petite ville perdue du Wyoming et paisible bourgade. Peaceful Church… Son église, ses pénitents, ses croyants, ses âmes fidèles, son curé, non, son révérend.
Une petite ville peuplée de bon chrétiens pacifiques et sans défense.
C’est aussi à quelques heures de marche que Durango, blessé, s’est fait recueillir par un vieux fermier qui le soigne, contre l’avis des culs bénis.
C’est dans cette ville de cul bénis que la bande de Joe Callahan va aller se réfugier après le casse spectaculaire d’une banque. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas de shérif, les grenouilles de bénitier.
Tiens, au fait, le jour où une bande d’assassins hors-la-loi en cavale débarque chez des culs bénis, ces gentilles brebis n’aimeraient-elles pas voir arriver le loup Durango pour les sauver ??
Car c’est bien joli d’être pieux, mais faut éviter de devenir con aussi ! Lorsqu’on ouvre sa porte à des bandits pour la nuit, faut pas s’étonner d’avoir des emmerdes ou des tentatives de viol. Eux, ils s’étonnent !
Le dessin entre les deux albums n’a pas trop évolué, sauf qu’ici, pas de paysages recouverts par la neige, mais des paysages dégagés, laissant place à la créativité du dessinateur, nous proposant à la page 37 un fond de ciel plombé, comme une vision de l’apocalypse qui va se déclencher.
Le scénario, lui, il est basique et même "classique" : un affrontement entre un as de la gâchette, blessé aux mains, et une bande de hors-la-loi sans foi ni loi. Des assassins, des brutes épaisses et sans pitié, le tout lâché au sein d’une communauté plus pieuse que tout le Vatican réuni.
En tout cas, pas de risque de confondre les bandits avec les bonnes gens, les méchants sont mal rasés, parlent mal, sont pouilleux à mort, portent des fripes usées par les longues chevauchées, ils n’ont aucune morale et certains sont édentés. Bref, ils possèdent la gueule de l’emploi.
C’est aussi un album à ne pas mettre dans les mains d’un enfant : fusillades, sang, tueries, massacres d’une famille entière, enfants compris, tentative de viol, pendaison, violence gratuite… Ici, tout est sans concession !
Un bandit, c’est comme ça : lui, il peut tuer tout le monde, mais si on tue un de ses fils, il éparpille les gentils façon puzzle !
Durango était tranquille, était pénard, il ne cherchait pas la bagarre, même avec les culs bénis, mais que où qu’il se trouve, il attire les confrontations comme le miel attire les mouches.
Dans le précédent tome, Swolfs s’inspirait grandement du film "Le Grand Silence".
Pour le tome 2, qui nous offre un western rugueux et très violent, c’est à "Django" que l’on pense (celui de 1966, avec Franco Nero) car tout comme Durango qui a été blessé aux mains, Django arrivait à se servir de son pistolet bien que ses mains soient cassées.
Ce tome est intéressant aussi pour savoir de quoi les gens pieux sont capables lorsqu’on les pousse à bout, lorsque leurs vies sont menacées. Tout ces bons paroissiens qui sont prêts à livrer une gamine de 18 ans pour sauver leur peau… Charité quand tu nous tiens…
Ils ne seront pas nombreux à empoigner la carabine. Allez les gars, tuez-les tous, ces bandits, le Diable reconnaîtra les siens…
La fin est logique aussi : Durango est un homme solitaire, loin de chez lui et il va continuer son errance, seul.
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