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Critiques de Éric Corbeyran (2269)
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14-18, tome 3 : Le Champ d'honneur (janvier..

Avec ce tome 3 on est dans les trancher avec les personnages, «en immersion». Dans ce tome on voit les conséquences de la vie de nos huit héros avant la mobilisation et c'est un aller-retour entre les époques réalisé avec brio on est au cœur de l'horreur des combats, mais aussi à l'arrière tout cela est dessiné avec brio. Formidable...

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Elfes, tome 14 : Le Jugement de la fosse

Quoi ma Goule, qu'est-ce qu'elle a ma Goule ?

T'en as pas un peu marre ?

Qu'est-ce tu veux qu'on y fasse ?

Oh je sais qu' c'est le fil du scénar

C'est Lahsaa qui vient et toi tu trépasses

Souvent elle nous revient dare dare

Pour vous croquer la face.



Quoi ma Goule, qu'est-ce qu'elle a ma Goule ?

Si t'en as marre d'la voir

Faut pas lire cette Bd

Mais tout d'même c'est bien le panard

Tous ces Elfes que j'ai admirés

Il faut bien que je les compare

Mais voilà j'crois qu'ils sont parfaits.



Quoi ma Goule, mais qu'est-ce qu'elle a ma Goule ?



(Désolée, mais je n'ai pas pu m'empêcher ... C'était trop tentant :-) )



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Châteaux Bordeaux, tome 1 : Le domaine

Le vignoble bordelais inspire aujourd'hui la bande dessinée. Châteaux Bordeaux, deux mots qui, réunis, évoquent d'intimes jouissances gustatives et qui attisent la convoitise d'investisseurs. Pourtant, rien n'est simple dans la vie de l'héroïne, Alexandra Baudricourt. Jeune, enthousiaste, volontaire et déterminée, elle va se battre pour conserver l'héritage de son père, affronter l'hostilité de son entourage, et pérenniser le domaine viticole familial. Elle va devoir tout apprendre, car la fabrication d'un grand cru ne s'improvise pas et va aller de surprise en surprise en découvrant les traditions, les jalousies, les impondérables de la vigne et les obstacles et difficultés qu'elle va rencontrer dans sa gestion du domaine. Conflits d'intérêt, trahisons, secrets vont se succéder au fil des albums mais elle saura s'entourer d'excellents professionnels locaux.



Cette saga familiale nous entraine sous forme d'enquête dans les coulisses des vignobles bordelais, le lecteur apprend beaucoup de choses passionnantes. Les auteurs ont pris le temps d'effectuer un travail d'observation précis et minutieux afin de restituer subtilement l'ambiance de ces vignobles bordelais. Chaque tome est une rencontre passionnante et apporte sa pierre à l'édifice avec de nouvelles informations concernant la vigne et son environnement, ainsi que des retournements de situation.



A l'intérieur de chaque vignette les bulles et la typographie sont très petites, afin de laisser une large place au dessin. Celui-ci est séduisant, expressif et élégant. le coloriste utilise des teintes assombries avec une dominante sépia afin de conférer un climat d'incertitude et de risque éventuel. L'ensemble sert judicieusement l'histoire et apporte un remarquable cadre à cette intéressante fresque familiale.

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14-18, tome 6 : La photo (août 1916)

Avec ce tome six on entre de plein pieds dans les questions de la place de l'homme sur terre et de sa croyance en dieu, l'auteur nous entraine dans les profondeurs de l'âme humaine confrontée à l'horreur.
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Poil de Carotte (BD)

En général, j'aime bien les adaptations en bades-dessinées de romans célèbres, cela permet de les rendre accessibles à tout un chacun et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains enfants (ou pas d'ailleurs) les empruntent, dans l'idée (ou pas) de lire l'oeuvre originale plus tard) . Depuis que ma médiathèque (celle dans laquelle je travaille) est passée en réseau, je vois régulièrement transiter ce genre d'ouvrages qui ont été empruntés dans d'autres médiathèques du secteur et qui transitent par la mienne. Aussi, lorsque l'occasion se présente, je ne rate jamais une occasion d'emprunter ledit ouvrage au passage. C'est ce qui s'est passé ici avec l'adaptation de Poil de Carotte par Corbeyran au scénario, Renaud Collard pour le dessin et Isabelle Rabarot pour la mise en couleur.



Ici, le lecteur découvre la vie de Poil de Carotte (François de son vrai prénom) à travers de courtes saynètes où il est sans cesse persécuté par sa mère, Madame Lepic. Ses frère et sœur, Félix et Augustine profitent d'ailleurs bien de la situation et s'en amusent souvent. Si Félix à une hache en fer pour labourer les champs, Poil de Carotte, lui, doit se contenter d'une hache qu'il a fabriqué lui-même avec du bois. Bref, la différence est flagrante et , s'agissant d'une autobiographie, le lecteur ne peut que plaindre le pauvre Jules Renard qui fut lui-même le souffre-douleur au sein de sa propre famille.

Ici, mise en couleurs et en images, cette bande-dessinée pourrait porter à sourire effectivement mais en la replaçant dans le contexte, il n'en n'est rien !



Une bande-dessinée avec des personnages (surtout celui de la mère) assez caricaturés mais bien dessinée et une adaptation relativement réussie à mon avis ! Une lecture que je vous recommande donc, petits ou grands, et vous invite surtout, si ce n'est pas déjà fait, de poursuivre par la suite avec l'oeuvre de Jules Renard !
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Les véritables légendes urbaines, tome 1

Cet album propose quatre légendes urbaines, toutes recueillies et mises en scène par Corbeyran et Rémi Guérin.



On se retrouve donc avec :



La baby-sitter : vous pensez que baby-sitter est le job tranquille et idéal pour avoir un peu d'argent de poche ? N'en soyez pas si sûr, une soirée banale peut très vite déraper...



Le téléphone portable : parfois, une vie humaine ne tient à rien du tout. Un simple téléphone portable hors de portée, par exemple... Après cette histoire, qui ira encore dire que les mobiles sont dangereux pour la santé...



Terreurs nocturnes : des terreurs nocturnes d'une enfant au pire des cauchemars vivants, il n'y a qu'un pas. La frontière qui délimite un esprit sain de la folie se franchit avec une facilité déconcertante.



Le gang des phares : on raconte qu'il ne faut jamais faire d'appels de phares à une voiture que vous croiseriez tous feux éteints. Jamais... Pourquoi ? Découvrez la réponse dans ce récit... Si vous l'osez.



Certaines histoires sont meilleurs que d’autres, et on peut en connaitre certaines si on aime bien les légendes urbaines.



Néanmoins, c’est vraiment bien écrit, habilement mis en scène, et même si les histoires sont courtes, j’ai bien aimé ces lectures, qui réussissent à être très intéressantes, en seulement quelques pages.
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Châteaux Bordeaux, tome 12 : Le sommelier

Châteaux Bordeaux devait se terminer avec le neuvième tome mais il a fait une saison de plus avec trois tomes supplémentaires. Celui-ci est le dernier de cette saga familiale dans le Médoc à moins qu'une troisième saison ne redémarre.



Cependant, on ressent comme une espèce de lassitude, de poésie qui marque la fin d'une époque pour Alexandra Baudricourt dans le monde impitoyable du vin. C'est la fin des illusions avec son divorce qui est désormais inévitable.



C'est également les poursuites en justice qui ne se concluront pas forcément par une victoire car il faut bien apprendre de ses erreurs. Et puis, il y a les réconciliations qui sont impossibles avec certaines familles de vignerons face à des rancœurs trop anciennes.



J'ai bien aimé le ton de ce tome qui me semblait plus réaliste. Tout ne sera pas forcément rose. C'est un peu doux-amer comme certains vins. L'intrigue ne décolle pas vraiment car c'est plutôt le moment des révélations.



On retrouve encore une fois une grande quantité d'information sur la vie d'un vignoble. Je regrette un peu que le sommelier qui porte le titre de ce tome soit juste un peu évoqué sans réel approfondissement.



L'essentiel est la transmission de la passion du vin, d'une génération à l'autre. C'est ce que semble opérer Alexandra avec son fils qui est pour la première fois sur la couverture.



A noter également un dessin qui est toujours aussi séduisant pour notre plus grand plaisir de lecteur. C'est précis dans un certain classicisme. L'élégance du trait se ressent à travers de magnifiques paysages de la région de Bordeaux.



J'aimerais à titre personnel que cela soit la fin définitive pour terminer sur une bonne note et ainsi éviter la lassitude. Bref, une lecture à déguster mais avec modération !

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En chemin, elle rencontre

Voilà un BD, dont l'éditrice Marie Moinard est l'initiatrice, qu'on devrait faire lire dans les lycées, dans le monde du travail, dans des associations de femmes battues pourquoi pas ?

A travers un collectif (Kris, Charles Matton, Nicoby, Isabelle Bauthian, Eric Corbeyran, Aude Samama Renaud Dillies et de nombreux autres dessinateurs, scénaristes, coloristes), tous ont mis leur talent pour dénoncer, faire réagir, libérer la parole. Pour ne pas se réfugier dans la honte, le déni, la culpabilité. On lit ces témoignages, ces histoires, la rage au ventre, le cœur serré devant la lâcheté et la bêtise des hommes. Alors oui, lisez ce remarquable ouvrage, faites partager pour mettre fin à la violence que subissent les femmes sous toutes ces formes. C'est tout simplement intolérable.

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Hérauts, tome 1 : La brisure

BD HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.

Les auteurs se gardent bien de situer dans le temps leur intrigue, mais on comprendre très rapidement qu’on est au temps des Rois Maudits de Maurice Druon. L’enquête donc le récit est d’un grand classicisme, on se croirait dans un mélange d’une aventure de "Vasco" de Gilles Martin et un cosy mystery à la Agatha Christie. Du coup on était plus ou moins dans un épisode de "Frère Cadfael" et Peter Ellis / Edith Pargeter.

Éric Corbeyran est un auteur expérimenté et prolifique qui réalise pendant 56 pages un bon travail dans la scénarisation, la caractérisation et la dialoguisation (c’est une à citation). Je ne connaissais pas Nicolas Bègue, mais assisté ici par Jean-Paul Fernandez il livre ici un très joli travail. C’est une série que je vais suivre, d’autant plus que SPOILERS !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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La désobéissance d'Andreas Kuppler (BD)

Quelques beaux passages dans cette bande dessinée sur l'attitude à adopter face à un mouvement de masse comme le fût le national socialisme.

Mais passer par le prisme de l'attirance sexuelle du héros pour la belle juive étasunienne m'a semblé un peu réducteur et ne servant pas le sujet de la réflexion autour de la responsabilité individuelle.

C'est certes une adaptation de roman que Corbeyran nous propose ici et la société allemande est assez bien rendue (autant que possible dans ce genre de format) et l'ensemble est plutôt agréable à lire. Mais je crois que j'aurais aimé un développement plus long...

Les dessins de Manuel Garcia m'ont semblé assez classiques. Les expressions des personnages sont parfois plus suggérées que vraiment détaillées, il y a pas mal de rayures, de zones sombres qui accentuent la tension dramatique. La mise en couleur de Degreff amplifie le décalage entre les scènes tourmentées vécues par le héros et les rappels d'un bonheur allemand disparu.

Globalement sympa.
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Le port de la lune, tome 2 : Le miroir d'eau

Les pistes des différentes enquêtes suivies par l'équipe de Maya convergent toutes vers la même adresse... Mais c'est la mort d'un SDF, connu par Maya, qui permet à cette dernière de trouver la victime emprisonnée et dont seul le lecteur (et le SDF) avait "entendu" les plaintes dans le tome précédent...

Les indices menant à une conclusion restent brouillons jusqu'au moment où Maya puisse (enfin) interroger la personne sauvée par son intervention, à l'hôpital Pellegrin, et qu'elle découvre le lourd passé psychiatrique de la victime... L'histoire se termine alors rapidement sur le Pont de pierre...



L'intrigue, quoique confuse, sait néanmoins maintenir l'intérêt, mais le lecteur doit rester concentré. Par contre, on peut regretter deux, trois maladresses dans le scénario et quelques questions restées sans réponses (concernant l'enlèvement de la victime, p.e.)

Dans le premier tome, l'accent était mis sur la surdité de Maya...Corbeyran confirme dans ce volume du diptyque son attirance pour l'univers des personnes marginalisées, et aborde, en collaboration avec la psychologue et co-auteur Bénédicte Gourdon, la "folie" et la psychiatrie.



Cependant, c'est Maya, engagée, passionnée et altruiste, qui reste le personnage principal que les dessins toujours réalistes d'Horne met avantageusement en relief...dans ce "Port de la lune", cher à Bordeaux !
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Mort aux cons

Etude en pastel. Sur la connerie. Le héros cherche à définir le con, à brosser le portrait du con parfait. Chacun a bien sûr sa petite idée à ce sujet mais lui va au bout de la recherche. Il élimine à tour de bras, nettoie, fait le vide...

Humour froid comme un buffet. Ironie grinçante.

On décèle beaucoup d'allusions à des oeuvres de référence jusqu'au « con ultime » Bernard-Pierre Brunchstein dont je ne suis pas sûr d'avoir assemblé toutes les références...

Manque un peu de piment, scénaristiquement comme graphiquement, même si l'interaction avec le flic que l'on soupçonne de cacher son jeu n'est pas dénuée d'intérêt.

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Le Maître Chocolatier, tome 1 : La boutique

Comment lire une BD sur le chocolat sans en avoir sous la main ? Tant pis, je vais déguster les dessins virtuellement. Potentiel d’un jeune chocolatier dont le patron se prend les éloges lors d’un concours et ne partage pas les bénéfices qui augmentent grâce à Alexis. Ingrat ! Deux femmes autour de lui. La plantureuse Clémence dont l’origine lui inspire des créations, et une stagiaire muette. Un type en dette avec la mafia bruxelloise lui propose une association pour ouvrir une boutique. Ce premier tome est bon et prometteur mais me reste quand même un goût amer des mêmes auteurs sur le vin et qui s’est centré sur une romance tordue.
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Dracula - L'ordre des dragons, tome 1 : L'e..

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Soleil ont mis au point par l’intermédiaire de Jean-Luc Istin et Denis Rodier la collection "1800", toujours au point niveaux design et illustrations de couverture, qui revisite les grands classiques du XIXe adaptée dans une perspective résolument dreadful punk, d’où les ressemblances avec la série anglo-américaine "Dracula" ou la série 100% USA "Penny Dreadful", mais comme trop souvent dans les œuvres rétrofuturistes on reste dans la zone de confort du sempiternel « Londres 1880… »





Je reste partagé sur cette série vampirique qui alterne le bien et le moyen…

On part d'une suite à "L'Invité de Dracula" de Bram Stoker avec une introduction en 2 temps pleine de promesses :

- Novembre 1444, dans un beau flashback le plus célèbre des vampires nous raconte la vie de Vlad avant qu'il ne devienne Dracula…

- Juin 1899, retour au présent avec une épidémie de vampirisme frappant la cité des doges… La jeune et talentueuse medium Letizia Giordano fait appel à l'Ordre du Dragon pour combattre une nouvelle fois le Prince des Ténèbres…

D'un côté nous avons un van Helsing version baroudeur badass (oui nous te voyons Hugh Jackman ^^) et une Strong Independant Woman des familles qui partent à la chasse au vampire à Venise (remember le jds "La Fureur de Dracula" ^^), d'un autre côté nous avons Bram Stoker et Lady Darmanson qui consultent Sigmund Freund avant de partir en Turquie débusquer l'horreur qui a transformé Vlad en Dracula (à mi chemin entre les goules de H.P. Lovecraft et les morlocks de H.G. Wells). L'idée de combattre l'homme plutôt que le vampire est bien sentie, mais la partie vénitienne flirte de trop près les stéréotypes des films de la Hammer pour que la magie opère vraiment, sans parler de l'héroïne italienne qui se cruchifise au fur à mesure que le récit avance... Affaire à suivre ?



Par contre les dessins réalistes de l’italien Sergio Fino sont agréables, et le travail du français Oliver Héban sur les couleurs n’est pas en reste !
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Châteaux Bordeaux, tome 3 : L'amateur

De l'essence a été versée dans les cuves et c'est toute la production de l'année qui est totalement perdue. Un acte malveillant, semble-t-il... Alexandra est en plein désarroi, d'autant plus que tous les employés lui remettent leurs démissions. Seul Charles, son frère, décide malgré tout de rester à ses côtés. La jeune femme continue de lire les écrits de son père et en apprend un peu plus sur le passé, notamment sur les différentes épidémies qui ont saccagé les récoltes. Il y est cependant mention de la récolte provenant de l'île de la Chartreuse qui y échappa. C'est là qu'Alexandra avait découvert quelques bouteilles, aussi décide-t-elle d'en faire analyser le contenu. Elle fait également la connaissance d'un Américain qu'elle a surpris en train de photographier le domaine avec un appareil photo accroché à un cerf-volant. Il compte photographier les différentes propriétés viticoles afin d'en faire un livre. Mais, la jeune femme va vite se rendre compte qu'il a un tout autre projet en tête...



On s'immisce de plus en plus dans l'histoire du Château, notamment grâce aux écrits de René Baudricourt. Corbeyran nous dévoile de nombreux événements tragiques qui ont dévasté de multiples vignobles au cours des années 1800. Ce troisième tome se veut donc plus intéressant et enrichissant de ce côté-là. De plus, l'auteur nous invite à une dégustation de grands crus en compagnie de l'Américain. Alléchant! L'intrigue est toujours aussi bien ficelée. Alexandra, quant à elle, subit de nombreux aléas mais elle ne compte pas renoncer à son projet quoi qu'il en coûte. Le trait d'Espé se fait plus précis et encore plus réaliste. Comme le vin, il se bonifie au fil des albums.



Châteaux Bordeaux, L'amateur... une autre leçon?
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14-18, tome 1 : Le Petit Soldat (août 1914)

Merci aux 48h BD de m’avoir permis de découvrir cette série à prix réduit ! Beau scénario d’Eric Corbeyran semble-il fort inspiré par le sujet, chouettes dessins d’Etienne Le Roux passé de la l’illustration à la BD ici assisté aux décors de Loïc Chevallier et de Jérôme Brizard à la colorisation



Paris, février 1919 : une gueule cassée gravement mutilée dans sa chair et dans son âme essaie de se reconstruire à l’aide de son épouse et des médecins, mais il ne peut plus prononcer qu’une seule phrase qu’à part lui personne ne comprend le sens…

Un bourg perdu franco-français, 1er août 1914 : la vie est belle d’un côté pour Pierre, Jules, Louis, Maurice, Arsène, Denis, Armand et Jacques, et d’un autre côté pour Hermeline, Bernadette, Gilberte, Nicole, Lucie, Rose, Jocelyne… Cette mise en place qui fait la part belle à la bagatelle est mine de rien un peu ardue : on présente simultanément tous les personnages qui se ressemblent peu ou prou pour cause de charadesign fluctuant pas assez différencié, et ce malgré le who’s who offert par les couvertures intérieures. Toujours est-il que l’ordre de mobilisation est donné est que rapidement les personnages doit faire face davantage à une hiérarchie incompétente et tyrannique qu’à l’ennemi honni… Car oui, les mêmes officiers prêts à faire fusiller leurs propres subordonnés pour de simples retards auraient préféré se bouffer un bras plutôt que de reconnaître qu’ils ont fait n’importe quoi (et puis de toutes les manières ils en ont rien à foutre, c’est les sans-dents qui paieront leurs pots cassés ! Maudits, soyez tous maudis vous et vos semblables !!!). Rien que pour l’année 1914, 162 généraux ont été « limogés » pour faute professionnelle (c’est-à-dire mutés à Limoges et ses environs plutôt que d’être virés à coups de pieds dans le cul ou passés au peloton d’exécution, qu’ils auraient largement mérité, en raison de leur appartenance aux classes sociales privilégiées et du 2 poids 2 mesures si cher auxdites classes sociales privilégiées)… Mais qu’est-ce que c’est que cette armée mexicaine à la noix ??? Et mêmes les mêmes causes produisant les mêmes effets les pauvres soldats français auront ensuite droit OMG aux boucheries de masse des Dardanelles, de Verdun et du Chemin des Dames…



J’ai une infinie compassion pour ces générations qui ont été élevées dans le mensonge : la revanche ardemment attendue, la prétendue supériorité de la race française, la haine du voisin allemand qualifié à la fois de barbare et d’Antéchrist, tout cela attisé à grand renfort d’éducation nationale plus nationaliste tu meurs, de presse chauvine complètement délirante et de littérature jeunesse militariste, xénophobe et raciste ! A tous ces Français on avait vendu une victoire rapide et facile, beaucoup d’entre eux n’en revinrent pas et ceux beaucoup de ceux qui en revinrent auraient préféré y rester… Ne remercions pas ces élites planquées qui ont envoyé à la mort et à la souffrance des millions de gens en lieu et place d’eux-mêmes ! (refrain trop malheureusement connu…)

Les pamphlets au vitriol de Humphrey Cobb et de Stanley Kubrick, le livre et son adaptation cinématographique pareillement intitulés "Les Sentiers de la gloire", censurés en France pour laisser tranquille des bouchers appartenant aux très hautes classes sociales, sont largement en dessous de la vérité… Car il faut dire les choses, une caste pourrie gâtée a envoyé à la mort des millions de gens, et a condamné à la souffrance des dizaines des millions de gens juste pour satisfaire son ego démesuré (et aussi pour augmenter ses avoirs bancaires soit dit en passant). J’ai honte qu’un Président de la République française ose commémorer ce qu’il n’a jamais été autre chose qu’une boucherie sans nom commanditée par des incompétents sociopathes pour qui le peuple n’a jamais été autre chose qu’un ressource humaine corvéable à merci ne servant pas à grand-chose d’autre que de chair à canon… Oh oui j’ai honte, et je maudis cette caste à jamais, car leurs descendants continuent à prendre les peuples de haut en osant encore dire qu’il suffit d’une bonne guerre pour remettre les choses dans en ordre et faire repartir la machine économique (en ciblant untel ou untel comme ennemi héréditaire du moment)… Pour ces gens-là il ne reste plus que deux solutions : l’hôpital psychiatrique ou la guillotine ! (la première solution a ma préférence car s’il existe des camisoles chimiques pour les criminels sexuels, on doit bien pouvoir élaborer des camisoles chimiques pour les criminels politiques et économiques…)
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Le Chant des Stryges (saison 1), tome 6 : E..

Ce sixième tome, publié en 2002, clôt le premier cycle de "Le chant des Stryges", série de BD's que le scénariste Éric Corbeyran et le dessinateur Richard Guérineau avaient débuté en 1997.



Une sombre histoire de complots, dans lesquels sont impliqués les plus hauts dignitaires américains, met à jour l'existence vérifiée d'un être légendaire : le Stryge... Comparée au vampire, cette créature maléfique semblerait déployer ses ailes sur les humains avides de gloire et de pouvoir.

L'attentat contre le président etatzunien dans une base militaire "secrète" est à l'origine de la rencontre des deux protagonistes principales : Kevin Nivek (on retient l'originalité du nom...), garde du corps licencié du président et "l'Ombre". Cette dernière œuvre pour une société inavouée au buts soi-disant altruistes, mais plutôt obscurs.

"L'Ombre" est une femme, variété de Lara Crofft, toute de noir vêtue et dont les courbes et galbes ne seront qu'occasionnellement dévoilés.

Nivek, un "héros réaliste" avec ses faiblesses et ses doutes (et par conséquent sympathique) et "l'Ombre" vont à la chasse aux Stryges...leurs relations, professionnelles au départ, vont à travers les six tomes, devenir de plus en plus ambigües...



Cette série qui mélange subtilement pouvoir politique, fantastique et ésotérisme, sait à merveille entretenir le suspense et le mystère. Que ce soit au niveau des complots (mais il ne faut pas perdre le fil ! même si des flash-backs aident le lecteur à suivre) ou des relations humaines souvent équivoques... ainsi que -bien sur- des Stryges... ces êtres presque mythologiques qui, dans ce 6e tome, nous apparaissent (enfin) dans toute leur morbidesse envoûtante... bien qu'ils nous font entendre ici que les prémices de leur chant... malveillant ?
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Black Stone, tome 1 : Les magiciens

Jean-Jacques s'active dans la rue à jouer au bonneteau. Avec la complicité de ses amis Nelson, bien caché dans la foule et qui feint d'être un passant et Jenny, déguisée en policière dès que la situation tourne mal et que les esprits des mauvais perdants s'échauffent, il tente de vivre de petites arnaques. Mais, ses deux amis en ont marre de cette vie. En effet, ils voudraient enfin que les gens reconnaissent qu'ils sont de bons magiciens et vivre de leur art. Un soir qu'ils sont tous les trois réunis, ils lui avouent qu'ils ne veulent plus travailler avec lui mais rester tous les deux en amoureux. Ils projettent de quitter Paris et aller à Londres pour jouer leur nouveau spectacle. Ils laissent ainsi Jean-Jacques, seul avec son chien Muscade, dans la rue...

Quelques mois plus tard, Jenny et Nelson ont trouvé un petit boulot dans un bar où règne malheureusement la soûlerie et la prostitution. Un soir qu'ils font leur fameux tour de magie de la malle, un problème survient tragiquement. En effet, y ayant fait entrer un enfant, Oscar, celui-ci a mystérieusement disparu au moment où Jenny ouvre la boîte... Envolé comme par magie. Ils ne trouvent qu'un étrange caillou noir à sa place. Sa maman, Mary, est dans tous ses états, Nelson parvient à s'enfuir alors que Jenny se fait attraper par la police. Tandis qu'elle se morfond en prison, il reste toujours introuvable ...



Comme par magie, Corbeyran nous enchante avec cette fresque d'une tout autre époque où se croisent magiciens et arnaqueurs. Nous suivons ici le destin de trois d'entre eux dont le sort restera étroitement lié de nombreuses années, grâce à ce petit garçon qui a disparu tragiquement et cette pierre qui semble receler de bien étranges pouvoirs. Dans ce Paris et ce Londres du 19ème siècle, on est trimballé de ville en ville, suivant les uns ou les autres, dans des décors vraiment somptueux. L'intrigue est rondement menée, les personnages terriblement attachants et bien mystérieux. Il plane tout au long de ce premier tome une atmosphère pesante et ésotérique. Le dessin est des plus magiques, de superbes planches, des plongées à vous faire tourner de l'oeil et des perspectives ébouriffantes. L'auteur nous offre ainsi un premier album vraiment original et entraînant.



Blackstone, Les magiciens...abracadabra...
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Zélie & compagnie, tome 1 : Einstein et les r..

Le premier "Zélie et compagnie" avait été édité en 2011.

Cette fois, on retrouve la petite bande d'amis solidaires aux éditions " Des ronds dans l'eau ".

Les illustrations sont toujours assurées par David le Thuin et le scénario par Éric Corbeyran.

L'album est sorti le 24 novembre 2021 sous le titre " Einstein et les robots"

Il est constitué de plusieurs histoires qui nous présentent à chaque fois les personnages de la petite bande d'Einstein, soudés entre eux, solidaires.

Einstein invente un tas de robots mais ceux-ci ne répondent pas aux attentes de son créateur. Nous avons droit à des situations cocasses. Ma préférée est celle où Benoît dit "Laglu" est accro aux jeux vidéo au point de ne participer à rien. Einstein fait intervenir un robot " Trobot" pour l'éloigner de son addiction mais c'est le contraire qui se passe.

De petits gags agréables à découvrir, dessinés en ligne claires avec les bulles faciles à situer pour les relier à leurs personnages. Pour les jeunes enfants, ils n'ont pas trop à lire. Cela leur convient.

Les couleurs sont très vivantes et les personnages bien sympathiques.

Ah! J'oubliais ! Le choix des minuscules imprimées présentées ici plaisent mieux aux jeunes enfants que les majuscules imprimées. C'est plus proche de l'écriture qu'ils connaissent. Je ne l'invente pas. Ce sont des réflexions qui ont été faites dans mes classes, même par des enfants du CM2.



Merci à Babelio et Masse critique graphique pour l'envoi de l'album.
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L'homme-bouc

Plongée au cœur des forêts du Limousin, ce polar graphique mêle fantastique et sorcellerie. Les illustrations en noir et blanc ajoute une plus-value à l’histoire. Le fil de l’enquête se déroule en toute simplicité, pas de rebondissement redondant, ni de suspense insoutenable. Et ça me plait.

Lors d’une balade en forêt, Adèle Foueix perd son chien et le recherche. Sur son chemin, elle croise un homme assis…nu à la tête de bouc !!!

Peu de temps après, Adèle et son chien Lucky disparaissent.

Les bois seraient animés d’une force propre et peuplée d’innombrables créatures sauvages. Le chien est retrouvé, décapité et cloué sur une porte.

Épaulée de Blanche une chamane, les lieutenants Gaëlle Demeter et Damien Fabre mènent l’enquête dans ce milieu rural empli de superstitions.

Une inconnue est retrouvée au bord d’une voiture accidentée, est-elle liée à l’enlèvement d’Adèle, ? est-ce la victime d’un rapt remontant une dizaine d’année ? Pourquoi a-t-elle dessiné une chapelle abandonnée au milieu des bois ?

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