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Critiques de Éric Corbeyran (2269)
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14-18, tome 1 : Le Petit Soldat (août 1914)

La fête foraine bat sont plein dans un petit village de la France profonde. Ils sont huit amis à prendre du bon temps entre le flirt, les tours de manège et le tir à la carabine. Riches ou pauvres, forts en gueule ou réservés, ils aiment prendre une cuite, rire, se confier, se quereller, parfois même en venir aux mains, unis depuis les bancs de l'école communale. Mais en ce 1er août 1914, la fête est gâchée par l'appel à la mobilisation générale. Ils le savent, ils vont devoir combattre contre les allemands. Et, le 3 août, Louis, Jacques, Maurice, Armand, Denis, Arsène, Pierre et Jules partent pour le front, certains d'être de retour dans quelques semaines...



Une bonne entrée en matière pour cette série qui se propose de raconter, de manière très réaliste, la première guerre mondiale. Ce premier tome montre le contraste entre l'état d'esprit des soldats, persuadés que le conflit ne saurait s'éterniser, et la confrontation avec la dure réalité d'une guerre, meurtrière dès les premiers jours. Corbeyran insiste aussi sur l'incompétence des gradés, prêts à sacrifier leurs hommes plutôt que de reconnaître leurs erreurs. Nos huit héros se rendent vite compte qu'ils ne sont que de la chair à canon et que les allemands ne seront pas leurs seuls ennemis.

Le scénario est efficace, bien documenté, très rythmé. Les décors sont très réalistes. En revanche, le nombre important de personnages porte à confusion. On a du mal, de prime abord, à différencier les huit jeunes hommes et leurs petites amies.

Pas original mais instructif.
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Le port de la lune, tome 1 : Rue Abbé de l'épée

On attend Maya au commissariat de la rue de l'Abbé de l'épée de Bordeaux pour le briefing quotidien. Maya est femme-flic et sourde. De son petit deux-pièces-cuisine, on l'accompagne dans sa courte promenade matinale jusqu'à son travail...le temps pour Maya d'expliquer au lecteur l'importance de l'Abbé de l'épée pour la communauté sourde au 18e siècle et l'historique de l'hôtel de police, "qui fût jusqu'en 1956, une école pour jeunes filles sourdes et muettes de la Gironde".



Entourée de ses cinq collègues masculins, Maya prend connaissance des affaires courantes : lettre anonyme avec menace, tapage nocturne avec délit de fuite...les équipes sont constitués...la journée peut commencer...



Dans ce premier tome l'intrigue n'est pas prépondérante. C'est à travers le travail d'équipe que la trame de l'histoire prend forme. L'accent est mis sur les rapports entre les flics et surtout sur le ressenti de Maya qui en tant que femme, sourde de surcroît, doit s'imposer dans ce milieu mâle et ses blagues salaces...

Parfois un peu susceptible, Maya sait réagir au quart de tour et on s'attache rapidement à cette jeune femme qui a du répondant.



Une BD d'un grand réalisme, aussi bien dans le récit (relations humaines, le quotidien des flics "ordinaires", les problèmes auxquels peut se heurter une personne sourde) que dans le cadrage et les dessins sobres et réalistes (des personnages bien sur, mais également des rues et bâtiments de Bordeaux).



Or, l'histoire se présente avant tout comme une enquête policière...le lecteur n'a pas oublié cette personne emprisonnée, au début du récit, qui se "dévoile" par des propos propres à la folie pure, sur des pages d'un noir abyssal...

Mais qui est-elle ?
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Elfes, tome 4 : L'Élu des semi-Elfes

BD FANTASY / HEROIC FANTASY.

Avant toutes choses, j'ai essayé de présenter la série pour amateurs easy readers devenue véritable belle et grande saga pour toutes et tous ici :

http://www.portesdumultivers.fr/project/elfe-serie/

C’est quand même complètement frustrant que les points les plus intéressants du récit soient traités hors-champ : la quête de liberté de Nah-Thaal, la quête de guerre de Sanah-Liih entre haine et ambition, la quête de paix de Borh-Naha entre empathie et rédemption… Mais de manière générale on est effectivement entre deux époques de la BD Fantasy, et ici Eric Corbeyran appartient encore au monde d’avant !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Châteaux Bordeaux, tome 2 : L'œnologue

Au domaine des Deux Tours, François et sa femme se disputent à propos du Chêne Courbe. En effet, comme il en était convenu, François laisse un an à Alexandra pour faire ses preuves et faire grimper les ventes de vin. Quant à sa femme, elle regrette amèrement cette décision et voit ainsi son héritage partir en fumée. Elle fulmine contre Alex et ne compte visiblement pas se laisser marcher sur les pieds et part retrouver le fils Dorgemont afin de comploter contre cette dernière. Au Chêne Courbe, Alex a l'air bien décidée à prendre possession du domaine viticole. Pour cela, elle fait appel à un grand œnologue pour apprendre à goûter le vin. Le soir, elle se plonge dans les écrits de son père et en apprend ainsi beaucoup plus sur le Château. Elle se rend compte aussi qu'un des chapitre manque à l'appel et se doute immédiatement qu'il pourrait bien s'agir d'un coup foireux de la part de Dorgemont...



Maintenant que l'on a fait connaissance avec les différents protagonistes et que la trame s'est installée progressivement, l'on en apprend un peu plus ici sur le mystère planant autour de la mort du père d'Alexandra. La tension est palpable, les querelles et les rancoeurs bien plus présentes et l'on sent qu'Alex ne va pas se faire que des amis dans le domaine. Dans ce tome très instructif, l'on en apprend aussi sur les origines du domaine du Chêne Courbe ainsi que sur les cépages, ce qui fait la qualité d'un vin ou encore la méthode de fabrication. Loin d'être rébarbatif, cela est passionnant et permet d'en connaître un peu plus sur l'élaboration d'un grand cru. Toujours dans cette ambiance fidèle à la région de Bordeaux, le dessin et les couleurs collent parfaitement et pimentent encore plus cette saga.



Châteaux Bordeaux, L'oenologue... a du nez!
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Uchronie(s) - New Byzance, Tome 1 : Ruines

Il fallait bien un Français pour oser une uchronie voyant New York devenir New Byzance par l’intermédiaire des attentats du 11 septembre 2001 qui ont placé Ben Laden dans le rôle du libérateur et l’Utopie fondamentaliste dans celui du pouvoir en place.



Ce premier tome de la trilogie New Byzance, intitulé Ruines (tous les titres commenceront par un R d’ailleurs, sans plus de justification, à part que ça fait joli) lance également la méga-série Uchronie[s] qui doit révolutionner la façon d’aborder la bande dessinée franco-belge (en tout cas, c’est ce dont je me souviens de la promo de l’époque).

Le pitch de départ est captivant, Eric Corbeyran ne nous enfume pas sur ce point : dans cette New York alternative, au fort accent islamiste, un jeune prescient (sorte de « mutant » pouvant percevoir des réalités alternatives) voit son univers s’effondrer quand ses pouvoirs semblent se dérégler et un mandat d’arrêt être publié à son égard par le pouvoir en place. On est là dans un classique du genre, mais le traitement est intéressant car non content de lancer une trilogie de bande dessinée, cette intrigue commence déjà à tisser des liens sur plusieurs des réalités alternatives déjà évoquées. On sent bien que ce Zach Kosinski est bien l’air d’avoir trouvé la paix. Les dessins d’Eric Chabbert sont eux aussi d’un genre assez classique, mais ils sont agréables, c’est bien l’essentiel dans une histoire qui peut déjà être difficile à suivre pour certains, rien qu’avec ce scénario.



Beaucoup d’attentes de ma part vis-à-vis de ce premier tome qui semble pouvoir nous emmener n’importe où avec cette série et le résultat est pour l’instant positif, car le rendu est honnête et bien rythmé. Une introduction réussie donc pour cet univers d’Uchronie[s] qui appelle de bons développement pour bien cerner les enjeux de cette série particulière.



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Le chant des Stryges (Saison 3), tome 16 : ..

Les dessins dans ce 4ème tome du 3ème cycle (toujours pas fini avec ce dernier album paru), diffèrent (une fois de plus) par rapport à la BD précédente. Si la palette des couleurs reste chaude et réaliste, les personnages sont esquissés de façon plus brute, leurs visages comme coupés à la serpe. Mais ces traits soulignent parfaitement les tensions qui existent désormais entre les divers protagonistes.



La camaraderie et la bonne entente (fortement ressenti dans les deux premiers cycles) entre Nivek (ex-garde de corps) et la très féminine et mystérieuse "Ombre" font maintenant partie du passé... Suspicion et rancune les ont remplacées... et la trahison (voir tome 14) à laissé des traces qui déteignent également sur les autres membres du groupe qui "étudient" les Stryges.



Sans vouloir dévoiler qui (!) il est sensé tuer, le meurtrier particulièrement cruel qui a été lâché dans la nature (tome 15) est "responsable" de quelques scènes "sangulièrement" gores et peuvent heurter la sensibilité de lecteurs non-avertis.



Sinon, le bon suspense est toujours au rendez-vous... et c'est ce qui me rend grognon sur le moment, parce que je vais devoir attendre le saint-glin-glin pour la suite !

Allez, messieurs les auteurs : Exécution !
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Le chant des Stryges (Saison 3), tome 15 : ..

Ce tome quinze est le dernier paru (mars 2013) de la troisième saison... un cycle qui est loin d'être terminé. (Soupir !) Parce que quinze albums en presque 17 ans... j'espère vivre encore la fin de cette série !



D'autant que dans les trois derniers tomes je me suis réconciliée avec ce nouveau (!) graphisme : lignes sobres et couleurs naturelles, parfois sombres, en adéquation avec l'histoire. Mon seul reproche ? Ces visages trop lisses qui ne vieillissent pas... depuis la première saison, quatorze années d'histoire(s), d'amitiés, de rancœurs, et d'enquêtes sont passées quand même...



Kevin Nivek (ex-garde de corps ; voir saison 1), dont les femmes-de-sa-vie meurent l'une après l'autre, doit avoir la quarantaine maintenant et est toujours intégralement châtain clair...

"L'Ombre" dont prénom, véritable identité et (presque !) agréable physique sont dévoilés dans le deuxième cycle... Debrah, donc... a gardé sa chevelure noire et singulièrement toute sa souplesse de wonder-woman. Bon ! Il est vrai que la constitution étrange dont elle a hérité y est pour beaucoup...



Debrah à d'ailleurs hérité également de l'empire du magnat ambivalent Weltman. Puissance tentaculaire qu'elle se dépêche de démanteler tout en continuant la chasse aux Stryges et ... aux hybrides. Cela sous-entend la copulation entre deux espèces pour la raison qui est -ici- la clef de voûte dans cette (dernière ?) saison plus violente que la précédente.
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Châteaux Bordeaux, tome 4 : Les millésimes

Rien ne va plus pour la pauvre Alexandra. Alors que tout semblait repartir de bon pied avec la nouvelle équipe et la possibilité d'exploiter les terres de l'île de la Chartreuse et faire ainsi un vin prometteur, les ennuis s'accumulent. Tout d'abord, le père Dorgemont a un terrible accident de voiture qui le plonge dans le coma. Encore une chance qui s'échappe pour la jeune femme d'en savoir un peu plus sur le soi-disant accident de son père qui lui a causé sa mort. D'autre part, Claire demande purement et simplement le divorce avec François, réclamant par la même sa part du Chêne Courbe ainsi que celle des Deux Tours. Enfin, un homme qui louait une partie des terres fait savoir à Alexandra qu'il veut récupérer ses terres pour pouvoir les exploiter seul, étant donné les mauvais résultats des années précédentes. La jeune femme aura-t-elle suffisamment d'énergie pour surmonter tous ces problèmes et mener à bien son projet?



Corbeyran, une fois de plus, nous offre un album dans la continuité des précédents. L'intrigue est moins présente ici, l'auteur a pris le temps de nous faire participer à une séance de dégustation. Mais, les rebondissements se multiplient malgré tout, des liens se font et se défont et la personnalité de chacun se montre au grand jour. Un quatrième opus qui promet une suite palpitante car l'on tarde de savoir le fin mot de l'histoire. Une cuvée qui se déguste avec plaisir...



Châteaux Bordeaux, Les Millésimes... à savourer...
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Une balle dans la tête, tome 1 : Angus

Irlande, années 70. La guerre fait rage en Irlande. Petite île où l'histoire s'écrit en lettres de sang... Rouge, comme le liquide qui coule des veines. Les forces de l'ordre et l'Armée Républicaine Irlandaise se livrent bataille dans les rues. Mais, tragiquement, Nick, l'un des leaders d'un commando, se fait toucher en pleine tête. Il est gravement blessé. Pour Angus, l'un des partisans, rien ne se déroule comme il était convenu. En effet, la police était sensée tirer à blanc. Flic infiltré dans l'IRA, il redoute les représailles de ses comparses. Graham, le frère de Nick, ne tarde pas à lui faire part de ses projets, à savoir venger coûte que coûte son frangin. Il prend ainsi le pouvoir, au grand dam d'Angus qui n'aura pas d'autres choix que de défendre ses terres et d'éviter un nouveau bain de sang...



Un diptyque de Corbeyran dont la quatrième de couverture semblait alléchante: une histoire ancrée dans les terres irlandaises, le combat entre les forces de l'ordre et l'IRA, un héros charismatique aux faux airs écolo, une ambiance très 70's, une vengeance probable, une pincée de sorcellerie... Aucune question à se poser, je me jette dessus. Et petite déception au final! Le scénario est soigné et bien documenté, les protagonistes au passé douloureux et aux convictions bien trempées sont convaincants, le dessin est très réaliste, les couleurs sont sombres et la voix-off n'est pas sans me déplaire... Et la fin du premier volet n'a fait qu'attiser ma curiosité pour me lancer sur le deuxième, objectif atteint donc! Malgré toutes ces qualités, il a manqué quelque chose pour que je sois littéralement conquise. Le scénario s'affaiblit et le dessin en pâtit dans le second tome.



Une balle dans la tête... Non, je n'irai pas jusque là!
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Thomas Carnacki, détective de l'occulte, tome..

Club N°55 : BD non sélectionnée

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Kenneth Branagh aurait dû lire cette BD avant de réaliser son huis-clos claustro à Venise.



Une bonne BD à l'ancienne où le dessin est "fait main", les vues en perspective déroutantes et les poursuites haletantes.



Ce n'est pas du niveau de BATTAGLIA et l'histoire est peu originale mais c'est ma petite "madeleine de Proust".



Benoit

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De mon point de vu, c'est une histoire à la Hercule Poirot sur fond de fantôme déguisé où le détective ingénu élucide avec brio les petits détails à découvrir tout au long de l'enquête...



Sympa pour le dimanche soir où tu es un peu fatigué...



JH

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Elfes, tome 4 : L'Élu des semi-Elfes

Comment ? Vous êtes un semi-Elfe ? Pas de chance pour vous ! Les hommes vous détestent et vous accablent de tous les maux et les Elfes ne veulent pas de vous !

J’ai entendu dire qu’un certain Nah-Thaal rassemble tous les semi-Elfes et cherche à se rendre sur une terre où se trouve une ancienne ville elfique à l’abandon. Petit problème : elle se trouve sur les terres des Elfes sylvains…



Critique :



Tout de go, je trouve que cet album est le meilleur des quatre premiers. Les dessins de Bordier font vraiment honneur à ce qui se fait de mieux, alors même que les éditions Soleil ont déjà placé la barre très haut pour les séries des Terres d’Arran. Digikore Studios rehausse encore l’œuvre par des couleurs magnifiques tout en dégradés du plus bel effet.

Le scénario de Corbeyran, le scénariste, pose la question du métissage en prenant pour héros de cette aventure des semi-Elfes. Dans des sociétés aussi fermées, les hommes d’un côté, les Elfes de l’autre, quelle place pour ceux qui sont le fruit des amours de deux races différentes ? Et si encore, les hommes se contentaient de les rejeter, mais hélas, ils trouvent la mesure insuffisante… La plupart du temps, les massacrer leur semble dès lors la meilleure voie. Faut-il s’étonner alors qu’une légende voie le jour ? Une légende qui verrait un élu, une sorte de messie, guider son peuple vers une terre promise…

Les humains sont foncièrement mauvais à quelques exceptions près. Soit ! Et les Elfes, alors ? Tout Sylvains qu’ils sont, ils n’en sont pas pour autant, tous, foncièrement honnêtes…

Bien entendu, cet album peut se lire indépendamment des autres récits des Terres d’Arran, même si pour ma part, je préfère les lire tous, les uns après les autres, histoire de ne pas perdre une miette de ce splendide univers.

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Vinifera - Les Amphores de Pompéi

Glénat vient de lancer une nouvelle et a priori courte (4 volumes prévus à ce jour) collection consacrée à la viticulture à travers les âges. Sans être un poivrot j’aime bien le vin. Curieux, j’ai donc décidé d’aller jeter un œil.



Le premier tome est consacré à la culture du vin dans l’empire romain, illustré par un récit prenant pied à Pompéi peu avant l’éruption. Corbeyran est plutôt inspiré. Il ne se contente pas de développer une courte anecdote telle qu’on en trouve dans les bandes dessinées comme Rouen en BD. L’histoire, classique mais bien menée – entre meurtre et romance – s’appuie sur la culture de la vigne en Campanie. On pourrait presque penser à la série française « Le sang de la vigne » (presque, d’assez loin quand même). La catastrophe à venir plane comme une épée de Damoclès et vient relativiser les turpitudes humaines. Au début, l’apparition d’une belle rouquine qui semble une maîtresse viticultrice doublée d’un maître-chai m’a inquiété à cause de l’invraisemblance de la chose pour l’époque, mais j’ai assez vite compris l’usage fait de ce personnage et l’ai trouvé très pertinent. Entre les lignes, on en apprend beaucoup sur la viticulture, le commerce du vin et les modes de consommation romains. Le dossier en fin de volume, plutôt pointu pour un rookie en œnologie comme moi, reprend et étoffe le sujet.



Le point faible est plutôt dans le dessin d’Alexis Robin, surtout celui des personnages aux visages variables. Robin est plus à son aise sur les décors. Là il met à profit les connaissances que nous possédons sur Pompéi et propose des dessins précis.



Test réussi pour moi donc. Je lirai certainement la suite qui est sortie en même temps. Les deux tomes suivants devraient être publiés ensemble en novembre.

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Elfes, tome 4 : L'Élu des semi-Elfes

Semi, semi...il faut le dire vite !



Car ces semi-elfes n'ont vraiment rien à envier aux Elfes purs. Ils sont tout aussi valeureux, fiers et magnifiques ! Ils ont même un petit côté sauvageon qui les rend encore plus charismatiques !

Bon et bien voilà, j'en suis au 4ème tome de la série Elfes et plus j'en lis, plus j'ai envie d'en lire !

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Garrigue personne n'est à l'abri d'une mauvai..

Août 99, en pleine garrigue. Un homme marche le long de la route, un bidon d'essence à la main et sa voiture garée sur la bas-côté. Il se dirige vers la station essence la plus proche, station-essence qui fait également office de bar et d'hôtel. C'est dans une de ces chambres que Frantz avait rendez-vous avec une jolie jeune femme. Après avoir fait l'amour, ils descendent prendre un verre au bar, où ils semblent être des habitués. Frantz se rend alors dans les toilettes pour se rafraîchir le visage et tombe nez à nez avec l'homme au bidon d'essence. Aussitôt, il le reconnaît, panique un peu et somme immédiatement la jeune femme de quitter les lieux au plus vite. Il la laisse alors sur la route et suit l'homme qui a bientôt rejoint sa voiture. Ce dernier s'empare de sa carabine, une bagarre éclate entre eux et Frantz finit par l'abattre froidement. Aussitôt, il appelle son copain Rémi pour venir l'aider.

Septembre 2008, Frantz, Martial et Dédé assistent aux funérailles de leur ami Rémi. Martial demande alors à la femme du défunt s'il peut passer chez elle le lendemain pour récupérer des cartons de vin qui lui appartiennent. C'est derrière une pierre du mur de la cave qu'il découvre un dossier contenant des papiers d'identité au nom de Jean-François Redon. Ancien gendarme mais également magouilleur avec ses amis, Martial se demande aussitôt pourquoi Rémi gardait ces papiers, jusqu'à ce que ce nom lui rappelle de vagues souvenirs. Il décide alors de mener son enquête...



Encore une jolie collaboration entre Corbeyran et Berlion! Après nous avoir envoûtés avec Rosangella, on est ici plongé dans la chaleur moite et étouffante de la garrigue où magouilles et compagnie font bon ménage. Le récit alterne trois périodes différentes: la jeunesse des quatre amis, les années 90 et 2000, donnant un certain relief à ce scénario finement et richement travaillé et digne d'un vrai polar. Le premier tome met en place gentiment les différentes pièces du puzzle puis avec une approche plus psychologique dans le second tome, l'on comprend mieux aussi les différents entre les amis et les enjeux qui en découlent. Sous une chaleur écrasante parfaitement mise en lumière par Berlion, la tension est d'autant plus palpable et le secret d'autant plus lourd à porter. Le dessin est réaliste et maîtrisé, les couleurs directes éclatent sous le soleil.

Un diptyque haletant, presque suffocant...



Garrigue... j'ai pris un coup de chaud!
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L'homme-bouc

Lorsqu’on lui signale la disparition d’une adolescente au coeur de la forêt limousine, l’enquêtrice Gaëlle Demeter affronte une étrange réalité où se mêlent traditions et superstitions.



Face à l’inconnu, elle fait appel à son amie, Blanche. Blanche est cha-mane. Elle connaît certains chemins qui mènent aux replis du monde..



Avec L’Homme Bouc , plongée dans un univers rural pétri de croyances et de superstitions, Eric Corbeyran - Les griffes du Marais, Château Bordeaux signe ici son 400e scenario, l'occasion pour cet artiste chevronné d'explorer encore de nouveaux territoires.





Le dessin, en noir et blanc, de ce roman graphique à la lisière du réel, a été confié à Aurélien Morinière.



Ce dernier, illustrateur à l'univers bien marqué, magnifie l'univers onirique et fantastique de ce polar d'ambiance qui nous immerge dans une enquête se déroulant dans des bois aussi fascinants que terrifiants.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Elfes, tome 24 : Le bagne de Komoorth

Faute de réel fil directeur les semi-elfes ont toujours été le maillon faible de la série, et après avoir réalisé 3 sad end d’affilée je n’étais pas loin de penser qu’Eric Corbeyran était une victime de plus du TINA ploutocratique portée par la Macronie unifiée… Voyons voir, qu’avais-je dit à la fin du tome précédent d’Eric Corbeyran :

"Au fond de la boîte de Pandore reste-il l'Espoir ? La mort des justiciers punks trahis par les policiers politiques elfes blancs n'est pas sûre à 100% (sans parler de cette joyeuse allusion à notre triste réalité néocons)... Quel pied cela serait une suite avec ces personnages qui viendrait totalement invalider le sad end !"

Si vous n’avez pas lu le tome 19 tome intitulé "L’Ermite de l’Ourann", attention tout ce qui suit est SPOILER !!!



Et OMG il l’a fait !!! Transformer le Désespoir en Nouvel Espoir alors que nous sommes plongés dans une réalité anxiogène où le « diviser pour régner » n’a jamais été autant d’actualité et que des élites autoproclamées nostalgiques de l’Ancien Régime détruisent un à un tous les progrès réalisées durant tant et tant d’années… Comment a-t-il fait ? En transposant tous les ingrédients de la série "Spartacus" à un univers heroic fantasy !

A la fin du tome 19 Cleeris nous a montré sa vérité mais pas la vérité : Tein-Nooh et Oranth'al ne sont pas morts, et la brute et la vamp, et Haarn’al le premier semi-elfe non plus ! Tein-Nooh est persuadé que ce dernier plus qu’un symbole de paix est la pierre angulaire de son peuple : rien ne peut l’arrêter et c’est elle qui le dirige vers la terre promise, en délivrant son frère et ses compagnons de chaîne puis les prisonniers du bagne de Komoorth avant que les réfugiés n’affluent du monde entier… Le tout est entrecoupé de flashbacks qui nous montre comment la gladiatrice punk et le moine-guerrier défroqué sont passés de criminels à rebelles, de rebelles à leaders, et de leaders à sauveurs, et jusqu’au bout on laisse planer le doute sur Haarn’al : messie humaniste ou antéchrist vendu aux forces obscure de la crevardise ? Bien évidemment on lance contre eux les chiens de garde pour ne pas dire les chiens de guerre du Grand Capital suprématiste, et quand tout semble perdu arrive à la rescousse Heymy-Li et les survivants de Trein Er’Madenn Fern, le sanctuaire semi-elfe fondé dans le tome 4 et détruit dans le tome 14 !

Je ne lâche pas les étoiles parce que 56 pages n’étaient pas assez pour caser tout ça, et que ce chouette tome souffre quand même de l’inaboutissement de ceux qui l’ont précédés. Mais Eric Corbeyran est le premier des scénaristes des Terres d’Arran à aborder frontalement la thématique du Grand Soir, donc il reste à ces collègues qui n’ont cessé de filer les thématiques de la lutte des classes à suivre le mouvement en ces d’impasse ploutocratique validée par la macronie unifiée (travailler plus pour gagner moins et engraisser d’autres, comme au XIXe siècle)… Le dessinateur serbe Bojan Vukic est associé pour la 3e fois à Eric Corbeyran, et force est de constater qu’il continue de s’améliorer avec des graphismes qui ne cessent de gagner en homogénéité : que lui aussi poursuive dans sa voie !
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Le chant des Stryges (Saison 2), tome 12 : ..

Ce deuxième cycle (tome 7 à 12) se focalise sur l'ésotérisme et la mystification qui s'expriment à travers le personnage central d'un magnat quasi immortel, imprégné de son pouvoir, au nom de Weltman (joli jeu de mots puisque ça signifie "homme du monde").



Ce multimilliardaire, impliqué dans tout ce qui est vil et vilain (guerres, trafic d'armes, pharmacologie illicite...), s'intéressant aussi à la recherche médicale, avait conclu un pacte avec les Stryges...accord que Weltman a décidé de ne pas honorer...



Bien que l'ésotérisme est un thème qui est loin d'avoir ma préférence, l'histoire reste captivante dans sa globalité. L'auteur abuse néanmoins de quelques redits et de "bla-bla" nébuleux superflu.



Mais c'est surtout le graphisme que je n'ai pas apprécié.

Si, dans la 1er saison, les dessins et couleurs étaient ajustés de façon classique, on peut se demander, dans ce 2ème cycle, si R. Guérineau n'a pas voulu s'essayer à des ébauches plus empiriques. De mon point de vue, le résultat n'est pas très heureux : couleurs agressives et traits approximatifs, voir brouillons.

...et si un dessinateur n'est même plus capable p.e. d'esquisser une jolie bouche pulpeuse, mais lui préfère des lèvres surbotoxés... c'est la chute !
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Marie Tudor - La reine sanglante, tome 1

Grâce aux éditions Delcourt, que je remercie, j'ai eu le plaisir de lire le premier tome de la bande dessinée Marie Tudor, La reine sanglante.

Lorsqu'elle nait le 18 février 1516, Mary succède à quatre frères et sœurs, tous morts en bas âge.

Henry VIII, son père, la comble d'attention et semble croire qu'une femme pourrait un jour régner sur l'Angleterre.

Mais le temps passant, il vit l'absence de fils comme un affront. Influencé par sa maîtresse, Ann Boleyn, il répudie Catherine d'Aragon mettant un frein au destin royal de sa fille..

Marie Tudor, La reine sanglante est une bande dessinée historique qui m'a intéressée car je ne suis pas très calée en histoire. Surtout en ce qui concerne les rois et reines qui ont pu exercer en France, ou en Europe en général.

A l'école cela ne m'a jamais intéressé, je n'ai pas eu de professeur me donnant envie d'en apprendre plus.

En vieillissant, je m'intéresse à beaucoup plus de choses, y compris à.. l'histoire !

Aimant les bandes dessinées, je trouve que ce genre d'ouvrage historique permet d'en apprendre plus, de façon ludique.

Je connaissais évidemment le personnage de Marie Tudor, mais je suis bien incapable de résumer sa vie. J'ignorais même qu'on la surnommait la reine sanglante !

Autant vous dire qu'avec ce premier tome, j'ai appris pas mal de choses.

J'ai donc découvert l'histoire de Marie Tudor et cela m'a captivé.

C'est un premier tome très réussi, qui m'a donné envie de lire les prochains.

J'ai bien aimé les illustrations toutefois par moment j'ai trouvé les traits de Marie assez inégaux. En effet, dans certaines cases elle apparait comme vieillie alors quand deux ou trois cases avant elle paraissait beaucoup plus jeune, c'est surprenant.

A par ça, les illustrations sont réussies, et j'ai apprécié la colorisation.

Pas de coup de cœur mais une bonne surprise que ce premier tome de Marie Tudor, la reine sanglante.

Ma note : quatre étoiles :)



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Uchronie(s) - New Harlem, Tome 1 : Rapt

C'est le titre de cette bande dessinée qui m'a le plus attiré. New Harlem avec uchronies en nom de collection et à l'arrière, des séries New Byzance, New York et des développements New Beijing, new Moscow et New Delhi. Ca sentait bon les scénario originaux et s'imaginer un New York sous plusieurs versions.



Le système se comprend vite quand on voit qu'ici ce sont les Noirs qui sont "au pouvoir" de cette société new-yorkaise alternative et que la présence de prescients permet d'ajouter une touche intéressante dans le développement du scénario. Apparemment la partie New Byzance a été la première mais je ne suis pas sûr que l'ordre non suivi empêche la compréhension, on saisit tout malgré une intrigue dense et des sauts dans le temps. Le changement de point de vue donne des scènes savoureuses avec des voleurs plus facilement ciblés quand ils sont blancs et un Ku Klux Klan bien de retour mais en mode gangster des rues.



Le dessin est plutôt agréable également.... mais avec un hic qu'on ne sait pas s'il faut attribuer au dessinateur Tiberiu Beka ou à un choix commun avec Corbeyran le scénariste : l'utilisation systématique de la femme sexy comme ornement tape à l’œil au fil des pages. Je ne suis pas particulièrement prude et la scène de sexe du tome était plutôt "logique"... mais quand on croise successivement une amie qui se baigne topless et discute tranquillement ensuite sans se rhabiller, une infirmière forcément en mini-jupe et décolleté plongeant, une rencontre avec un médecin spécialiste qui se fait tout naturellement dans une boîte échangiste sans aucune back room mais où tout se passe dans la salle principale... on se dit quand même qu'il y a un petit biais pris et qu'on cherche peut-être à flatter le mâle testostéroné... S'il y avait encore une justification autour de cette nouvelle société qui serait plus libérée et plus portée sur le sexe... mais la seule justification que je puisse imaginer aurait plutôt toutes les chances d'être en plus raciste, donc on ne va pas aller sur ce terrain là non plus.



Dommage que ce soit l'impression principale qui reste parce que le scénario et l'idée de départ méritent mieux. J'irais tout de même me rincer l'... euh, suivre les autres tomes pour voir si cela se perpétue, en tout cas dans la partie New Harlem.
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Bob Morane, tome 1 : Les 100 démons de l'ombr..

On avait fini par croire que, comme son "commandant" de héros, il était éternel.

Henri Verne nous a quitté l'été dernier, après avoir empli plus d'un siècle d'aventures écrites et vécues, réelles ou fantasmées.

Car, comme Jean Ray qu'il nous fit découvrir, Henri Vernes se voulait être un aventurier.

Mais où commence la légende, où finit la réalité.

Comme dans bon nombre de ses romans, un brouillard épais estompe la frontière entre les deux.

Henri Verne nous a laissé dans cet album, "les 100 démons de l'Ombre jaune" un dernier petit mot en guise d'adieu.

C'est que cet album de bande-dessinée est à la fois une fin et un recommencement.

Il est d'abord un retour au source par rapport aux adaptations précédentes qui étaient loin d'être convaincantes pour un fan de la première heure, ou de la deuxième tel que moi.

Mais l'on sent pourtant ici à quelques détails qu'un chapitre vient de se refermer définitivement.

Bill Ballantine, tout pâle, un peu barbouillé avant un premier saut en parachute, voilà qui a de quoi étonner !

Une première aventure qui commencerait sans l'entendre râler après la faculté du "commandant" de venir s'empêtrer dans le danger et les embrouilles, voilà qui a de quoi rendre perplexe !

Ceci étant dit, le scénario est bien dans la veine.

Le dessin, très modernisé, est splendide.

Le découpage et la colorisation, judicieusement assortis, ajoutent à la fluidité et à la rapidité du récit.

Pourtant ce dernier est teinté d'une sorte de violence dont on n'avait pas l'habitude, et qui éloigne la série du roman populaire dont elle issue.

Cet album est donc un peu déconcertant mais assez réussi.

La bande-dessinée est un habit qui colle bien aux aventures de Bob Morane.

De nombreux dessinateurs et quelques scénaristes se sont frottés au mythe avec plus ou moins de réussite.

Quelques uns des nombreux albums, comme pour les romans d'ailleurs, sont incontournables.

"Les bulles de l'Ombre jaune", de ceux-là, est peut-être le plus remarquable.

Car plus encore que dans "les sortilèges de l'Ombre jaune" auquel il donne suite, le style et la manière de William Vance y font sensation, collent au récit comme une deuxième peau.

Pour en revenir à cet album, "les 100 démons de l'Ombre jaune", il est donc assez réussi et agréable à lire.

Il est une bonne surprise après le gâchis entamé avec "renaissance" qui m'avait littéralement sidéré.

Et puis, l'album m'a été offert pour Noël par la même personne qui, il y a près de cinquante ans, m'avait ouvert, avec un petit roman à la couverture chatoyante -"le tigre des lagunes"-, les portes de l'imaginaire d'Henri Verne.

Merci tonton !

Voilà qui ne nous rajeunit pas ...



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