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Critiques de Éric Corbeyran (2269)
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Dracula - L'ordre des dragons, tome 2 : Cau..

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Soleil ont mis au point par l’intermédiaire de Jean-Luc Istin et Denis Rodier la collection "1800", toujours au point niveaux design et illustrations de couverture, qui revisite les grands classiques du XIXe adaptée dans une perspective résolument dreadful punk, d’où les ressemblances avec la série anglo-américaine "Dracula" ou la série 100% USA "Penny Dreadful", mais comme trop souvent dans les œuvres rétrofuturistes on reste dans la zone de confort du sempiternel « Londres 1880… »





Je suis entre plus partagé avec le tome 2 intitulé, "Cauchemar chtonien", qu’avec tome 1, intitulé "L’Ordre des dragons", sur cette série vampirique qui alterne le bien et le moyen…

D’un côté on pioche dans les classiques lovecraftiens pour nous livrer un remake anatolien de "The Descent" de Neil Marshall où l’expédition menée par Bram Stoker et Lady Darmanson essaye de capturer la monstre anthrophophage qui a traumatisé Vlad l’enfant innocent au point de le transformer en Dracula le tyran sanguinaire…

D’un côté on reprend le traditionnel cahier des charges vampirique, et si on pioche dans les films d’Universal, dans les films de la Hammer et dans le "Dracula" de Coppola on se retrouve avec le "Van Helsing" de Stephen Sommers avec un mâle alpha entouré de son harem de bombasses à poil et son armée de sbires buveurs de sang… et un manbat tout cracra !



A voir si le tome 3 permettra de finir honnêtement cette série qui ici s’enlise un peu dans les rebondissements forcés, les explications capillotractées et les bons vieux clichés sans parler de la medium Letizia Giordano présentée comme forte et rusé et mais qui ne voit rien arriver en se faisant duper et manipuler par tout le monde. Autre point faible, les nouveaux dessinateurs Giulano Piccininno et Sofia Terzo essayent de coller au style de Serge Fino, mais nous seulement on est un ton en dessous mais en plus on est clairement en voit de mainstreamisation… (Ce qui n’est pas le cas de la belle illustration de couverture de Grzesiek Krysinski ! je déteste quand les graphismes extérieurs ne sont pas ceux qu’on retrouve à l’intérieur car j’ai toujours l’impression de me faire arnaquer sur la marchandise)
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Elfes, tome 9 : Le Siège de Cadanla

Ce tome 9 de la saga "Elfes", signé par le duo formé par le scénariste Eric Corbeyran et le dessinateur Gwendal Lemercier, est intitulé "Le Siège de Cadanla". Le titre est un peu trompeur puisque l’aspect épique n’est finalement pas majoritaire, et que l’action et la baston se concentrent plutôt sur la fin du récit.



Nous entrons dans l’histoire par l’histoire d’amour entre le fort Fah-Laën et la belle Mei-Hood, qui a préféré le ghetto de son prolétaire, délégué syndical des équarisseurs, au palais du frère du régent qui lorgnait sur elle… Racisme, ségrégation, ghettoïsation… on peut facilement remplacer les métis elfes par des minorités ethniques ou religieuses IRL.

La cité est menacée par une épidémie apparue dans le Four, le complexe agro-industriel souterrain qui fait vivre la cité (un peu à la manière des porcheries de "Mad Max III" ^^)… C’est donc tout naturellement que les notables locaux décident de sacrifier les travailleurs pauvres pour assurer la réussite de la quarantaine en mentant et en manipulant à qui mieux-mieux pour éviter la panique et la baisse de la productivité. Averti par sa bien-aimée, le héros endosse alors le rôle de délégué syndical de ses camarades...

C’était sans compter sur l’arrivée d’une horde de goules qui va obliger prolétaires et bourgeois à faire cause commune pour avoir une chance de survivre à ce remake horrifique de la bataille du Gouffre de Helm.

Alors que les défenseurs rejouent la vieille histoire du peu contre beaucoup, la magie de l’epicness to the max finit par s’estomper…





On reconnaît le vieux routard de la BD qu’est Eric Corbeyran dans la liaison entre les phylactères du prologue et de l’épilogue, qui puise dans les plus belles heures de la littérature romantique voire gothique du XIXe siècle… Je vous laisse le plaisir de la découverte !

Les dessins de Gwendal Lemercier, colorisés par Digikore Studios, sont très agréables. On reste dans les nouveaux standards de qualité de Soleil, mais force est de reconnaître que le bonhomme ne cesse de progresser, et toutes ses images pleines pages en jettent sacrément ! (comme la page 53 qui semble avoir invoqué les mânes d’un Frazetta).

Un bon one-shot fantasy, mais un one-shot quand même avec toutes ses limitations par rapport à un véritable feuilleton.





Cela devient récurrent dans la BD française : j’ai l’impression que certains scénaristes ont biberonné à Marx et Engels tellement les dialogues transpirent la lutte des classes. C’est un phénomène mondial car on retrouve la même chose avec des séries américaines ou asiatiques clairement antisystème (l’adaptation en manga du "Capital" de Karl Marx a même été best-seller au Japon !). Cela ne me dérange pas du tout, bien au contraire car je n’ai jamais été un adorateur du Veau d’Or, et je n’ai jamais pratiqué l’onanisme en lisant Adam Smith… Et puis il faut bien quelque chose pour faire contrepoids aux mantras de la pensée unique constamment relayés par les médias prestitués.

Je serais un intellectuel, je me pencherais urgemment sur ce phénomène d’émergence d’une culture populaire mondiale ouvertement en conflit avec la pensée fric du top 1%.
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Elle ne pleure pas elle chante

Il était une fois une gentille Princesse , belle comme le jour d'une nuit sans lune , croquant la vie à pleines dents sans qu'aucune vilaine carie ne vienne noircir son si délicieux sourire ultrabright fraîcheur fraiche senteur petit furet des Balkans...

Non , c'est trop pour une seule personne , ça transpire l'excès de bonheur , on n'y croit pas un seul instant .



Il était une fois la rencontre entre Amélie Sarn , douloureuse porteuse de cette histoire autobiographique , et Murat / Corbeyran , dessinateur et scénariste très inspirés ayant su poser des images et des mots à la hauteur du délicat sujet abordé .



Laura traine son mal-être depuis toute petite .

Laura s'embourbe un peu plus chaque jour dans une vie qui n'est que questionnement et tourment .

Laura jubile à l'annonce du coma de son père .

Laura a connu l'inceste .



Étrangère à sa propre famille , prise en étau entre un frère ressemblant de plus en plus à leur monstrueux géniteur et une mère passive et soumise , elle décidera cependant d'affronter ses peurs , d'exorciser ses fantômes en se rendant régulièrement à son chevet afin de vider son trop plein de souffrances pour , allez savoir , enfin réussir à tourner la page !

Pouvoir enfin , non pas pardonner à ce père haï et vénéré , figure ogresque et démiurge idolâtré tout la fois , mais tenter de lui inoculer un peu de sa journalière affliction , de ses quotidiennes tortures physiques et mentales avant qu'il ne se décide à calancher .

Trouver le courage de vider son sac , de se confier , de comprendre...pour avancer .



Sujet difficile , écriture sublime .

Des dessins épurés , tout en rondeur , pour traiter d'un sujet âpre , bouleversant , lié à l'intime .

Un encrage lumineux au service d'un thème à la noirceur ténébreuse .

Et que dire des textes ! Simples , touchants , puissants , dignes des plus beaux uppercuts d'Ali versus Foreman à Kinshasa ! Ils vous surprennent , vous cueillent , vous émeuvent , pour finalement vous laisser étendu pour le compte , la gorge serrée , l'esprit battant la campagne à la recherche d'une once d'humanité et de repentir salvateurs .

Ni voyeurisme outrancier , ni pathos dégoulinant mais la mise en album délicate et intelligente d'une blessure de l'enfance qui , à défaut d'avoir été – dans le cas présent - mortelle , n'occasionna pas moins de dégâts irréparables . Dire pour se reconstruire . Album magistral...



Elle ne pleure pas elle chante : prévoir un kleenex ou deux , au cas ou...
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Bob Morane, tome 1 : Les 100 démons de l'ombr..

Pour la petite histoire, il faut savoir que les auteurs Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray avait repris la série des Bob Morane dans une renaissance en 2015-2016 qui ressemblait plus à un enterrement du personnage principale Bob Morane. L'auteur des romans originels Henri Verne n'avait pas du tout apprécié cette reprise qui dénaturait son œuvre. Au bout du diptyque, les auteurs ont été débarqué du projet.



6 ans après, voilà un nouveau duo et pas des moindres qui s’attelle à la reprise sous la bénédiction de l'auteur Henri Verne qui souligne bien dans la préface qu'il confie les rênes l'esprit tranquille sachant que son œuvre et ses personnages seront enfin respectés. Cela peut être analysé comme un cinglant message aux auteurs précédents. D'ailleurs, dans les remerciements des deux scénaristes Bec et Corbeyran ainsi que ceux du dessinateur Grella, tout ceux qui avaient fait vivre ce personnage mythique sont cités sauf Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray qui avaient pourtant réalisé un très bon travail. C'est le monde impitoyable de l'édition.



Déjà à l'époque, certains lecteurs pensaient qu'on avaient échappé au pire en ne confiant pas le scénario à Christophe Bec qui peinait avec une série dénommé « Lancaster ». Leur pire cauchemar s'est réalisé. Moi, je n'ai rien contre cet auteur prolifique dont je suis plutôt acheteur. Pour autant, je juge aux résultats et je dois bien avoué que c'est mauvais après lecture.



Je vais commencer par le personnage de Bill qui est le compagnon de route de Bob Morane. Ce dernier fait sa chochotte pour ne pas sauter en parachute au-dessus de la jungle d'Indochine. Résultat: tout le régiment se trouve être massacré sans qu'il éprouve d'ailleurs le moindre remord. Pour autant, ce peureux change complètement de comportement quelques cases après en adoptant une position farouche de guerrier aventureux partant à l’assaut d'une base entière. Si on ajoute les nombreuses pitreries et autres imbécillités qu'il débite toutes les deux pages, on va toucher le pompon. J'ai rarement un personnage aussi stupide après 6350 lectures.



Que dire du reste du scénario concocté par les deux meilleurs de leur génération ? Improbable et complètement désincarné. Les explications sont vaseuses, on n'y croit pas une seule seconde.



Je vais donner un exemple: nous avons un général que Bob Morane a sauvé lors d'une attaque aérienne lors de la dernière guerre mondiale et ce général lui en veut beaucoup de l'avoir aidé au point de se montrer très désagréable et peu coopératif. Bref, l'explication ne m'a absolument pas convaincu car ce n'est pas une réaction normale. Si encore il n'y avait que cet exemple, mais cela va se déployer tout le long de cet album au point de rendre cette lecture assez pénible.



On ajoute un méchant très ridicule et des clones et on frise l'indigestion. C'est hautement paresseux dans la mise en scène. Peut-être fallait-il respecter un certain cahier des charges mais cela a rendu l'ensemble totalement imbuvable et risible entre des guerrières amazones sanguinaires et des monstres extra terrestres à la Alien.



Un mot sur le dessin pour dire qu'il est tout à fait convenable et dans l'esprit des Bob Morane avec une mystérieuse jungle cachant bien des secrets. Paolo Grella s'en sort honorablement. Je reste objectif dans mon analyse. Cependant, pour moi le graphisme ne suffit pas.



Bon, je sais que certains retrouveront la joie de revoir le Bob Morane qu'ils voulaient avoir. Moi, je préférais nettement la version de Brunschwig qui était résolument moderne. Là, on retourne dans le vieillot nostalgique d'une certaine époque disparue. C'est hautement naïf.



C'est clair que cela ne m'a pas du tout convaincu et je suis assez déçu par cette reprise. Espérons tout de même que les ventes seront au rendez-vous afin de relancer la franchise Bob Morane.

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Les véritables légendes urbaines, tome 3

On reste dans l’esprit du premier tome, avec des histoires très courtes mais toujours aussi intéressantes. Même si beaucoup de ces légendes urbaines sont connues, c’est toujours bien agréable de les voir ainsi mises en scènes par plusieurs auteurs et dessinateurs de BD.



Dommage qu’il n’y ait eu que trois tomes, car cela se lit beaucoup trop vite.
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Black Stone, tome 2 : New-York

Cela fait maintenant un an que Jean-Jacques sillonne l'Europe à la recherche de Nelson, son ancien collègue et ami magicien. Il commence à être à court d'argent et les petits tours de magie ne suffisent pas à survivre. C'est donc désemparé qu'il retourne à Londres et apporte ainsi une mauvaise nouvelle à Jenny. En effet, il devait retrouver Nelson afin qu'il aide à innocenter cette dernière et prouver qu'elle n'y est pour rien quant à la disparition du petit garçon lors du tour de magie. La pauvre femme désespère de passer le restant de sa vie derrière les barreaux. Elle se rappelle alors de la mystérieuse pierre qui se trouvait dans la malle à la place du garçonnet et en fait part à Jean-Jacques. Il fait également part de son échec auprès de Mary, la maman du petit garçon. Déçue, elle ne peut que s'en remettre à Jean-Jacques qui, malgré ses nombreuses tentatives, se remet à la recherche de Nelson...

De son côté, ce dernier a trouvé un employeur à New-York, exerce ses tours de magie qui deviennent de plus en plus impressionnants. Il fait salle comble tous les jours et se fait un nom. Bizarrement, il ne se sépare jamais de la pierre noire qu'il cache dans un coffre...



Dans cet album, nous suivons Jean-Jacques et Muscade lors de leurs nombreux voyages pour tenter de retrouver Nelson, son ancien partenaire qui a fui l'Angleterre. Le mystère plane de plus en plus autour de cette fameuse pierre noire, renforcé par les rêves étranges de Mary qui voit son fils accompagné d'une princesse. La magie opère cette fois encore. Corbeyran use et abuse de son talent de conteur pour nous envoûter avec cette histoire palpitante et réellement aboutie. Le dessin est encore plus réussi et plus réaliste qu'au premier tome, le trait est vraiment fin et moult détails sont présents. Un deuxième opus qui nous fait languir...



Blackstone, New-York... dépaysement garanti!
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Châteaux Bordeaux, tome 3 : L'amateur

âme

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3ème tome décidément très riche et offrant une véritable suite aux tomes 1 et 2.



Cette saga familiale est centrée sur les vignobles bordelais et on en apprend davantage dans ce dernier épisode :

- Pugnacité d’Alexandra à conserver le domaine « Le chêne courbe »,

- Envie de produire un vin extraordinaire et du terroir de surcroit,

- Découverte d’un secret qui pourrait bien amener à la notoriété malgré les embuches de personnes mal attentionnées et/ou vaniteuses.



J’attends la suite avec impatience.

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Elfes, tome 24 : Le bagne de Komoorth

Heureusement que dans la série Elfes, les tomes se suivent et ne se ressemblent pas !

Et pour cause, les auteurs et les dessinateurs ne sont pas toujours les mêmes en fonction des peuples (Elfes Blancs, Bleus, semi-Elfes, etc...)





Corbeyran, lui, suit les semi-elfes depuis le début et il le fait bien ! L'histoire est cohérente et chaque album peut se lire indépendamment des autres tout en gardant un lien avec l'histoire de fond.



Depuis le passage des goules,le peuple des Semi-Elfes a été de nouveau éparpillé et persécuté.

Tei-Nooh, une combattante hors-pair et son frère ont bien l'intention de rassembler à nouveau leur peuple. Pour cela, il compte sur Haar'nal le premier semi-elfe que tout le monde croit mort...



Le scénario est simple mais le traitement est fluide et très agréable à lire. Quant au graphisme, à première vue, il peut paraître un peu sombre mais une fois qu'on est bien rentré dans l'histoire, cela ne gêne en rien. Bien au contraire, les couleurs sombres et un peu ternes se marient très bien avec la destinée malheureuse des Semi-Elfes.



4 étoiles pour ce tome 24 et c'est bien mérité !

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Okhéania, Tome 1 : Le Tsunami

Okhéania est une planète entièrement recouverte par la végétation. A Okhéania, on vit sur d'immenses vaisseaux semblables à des villes flottantes et errantes. Ces lieux de vie s'avèrent plutôt ennuyeux pour les plus jeunes qui ne rêvent que d'une chose : transgresser les interdits et surfer sur les vagues de cet océan vert mû par le vent et les courants.

Jasper et Jon, habitants du "Vagabond" sont de ceux-là ; pour échapper à la routine, ils passent beaucoup de temps à pratiquer le surf'ace. .

Un jour, malheureusement, un tsunami les surprend. Jasper se retrouve à bord d'un vaisseau en mission commanditée par l'imperator. Quant à Jon, il a tout simplement disparu, avalé par le feuillage dense d'Okhéania...





Voilà un premier tome fort attrayant ! le décor très verdoyant et les vaisseaux qui semblent tout droit sorti de l'imagination de Jules Verne font rêver. Sans trop en dire, on a même l'impression que les auteurs se sont parfois inspirés de l'univers d'Avatar et pourtant la Bd est parue en 2008 alors que le film n'est sorti qu'en 2009.

Si le scénario et les dialogues restent un peu en surface, on passe tout de même un bon moment de lecture.

Je lirai la suite avec plaisir, en espérant, néanmoins, que les personnages et la vie sociale, politique et culturelle qui règne sur Okhéania soient un peu plus développés.
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Scarabée d'or, d'Edgar Allan Poe

William Legrand a trouvé un étrange scarabée doré sur la plage, près d'une carcasse de navire. L'insecte, en or massif, mourut après l'avoir mordu, et depuis, Legrand semble ne plus avoir toute sa tête...



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Un très bonne adaptation en BD dans cette collection Ex Libris qui donne à voir des classiques de la littérature.

Ici, les traits de Paul Marcel, s'ils sont déroutants au début, tout en onctuosité et fantasmagorie, se font plus classiques au fil des pages et parviennent rapidement à fournir un vrai plus au récit.

L'adaptation en elle-même est très fidèle et plaisante à lire, dans une langue accessible (ça change un peu de la traduction de Baudelaire^^).



Quant au récit, je renvoie à ma critique de la version texte, en rappelant simplement qu'il s'agit d'une énigme au trésor, mêlant une situation initiale fantastique (le scarabée en or massif qui mord celui qui le trouve) et enquête minutieuse.
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Elfes, tome 14 : Le Jugement de la fosse

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d’éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l’hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C’est dans cette optique que les éditions Soleil ont sortie les séries "Elfes" puis "Nains"…





Ce tome 14 revient dans la Cité-Etat semi-elfe de Trein Er’ Madenn Fern fondée dans le tome 4… Cela fait de bien de voir mise une en scène une République médiéval-fantastique car marre des monarchies de pacotille traditionnelles à mon genre de prédilection ! Au sein du conseil de la Cité, nous suivons les débats entre progressistes, menés par Urghain, Fergon et Heymy-Li (^^) et conservateurs, mené par l’hominus crevaricus Thorn’un, synthèse de la pourriture politicarde prête à tout et au reste pour conquérir le pouvoir et le conserver…

Le bouillant Urghain ne veut pas que son peuple métisse passe de victime à bourreau, car il voit très bien où peut conduire la pente glissante de l’isolationnisme et du racisme… Victime d’un complot, il est conduit au jugement de la fosse pour être sauvé par un mystérieux étranger qui va le conduire vers un complot plus terrible encore… Car la horde des morts-vivantes conduite par la nécromancienne elfe noire Lah’saa poursuit sa route vers le sud en semant mort et destruction sur son passage, et les représentants du Grand Capital sont prêts à faire alliance avec la Bête Immonde. Tout le monde sait comment cela va finir : dans le sang et les larmes, avec des rats ploutocratiques qui quittent le navire qu’ils ont eux-mêmes contribué à faire échouer par avidité en jouant à pile ou face aux games of thrones… Allez pourrir en enfer, messieurs les tocards politicards !!! MDM



Une assez bonne bande dessinée fantasy, qui ne démérite absolument pas, mais pour laquelle je n’ai pas réussi à m’emballer malgré les graphismes réussis du dessinateur serbe Vukic assisté aux couleurs de Digikore Studios. Déjà les semi-elfes sont le maillon faible de la série, avec aucun fil conducteur et aucune figure récurrente entre les différents tomes, tous dessinés par des artistes différents. De plus force est de constater que la Fantasy n’est pas le genre de prédilection du prolifique Eric Corbeyran : ici il emprunte à ses collègue Nicolas Jarry et Jean-Luc Istin leurs boîtes à outils, mais on reconnaît trop facilement Nicolas Sarkozy, François Hollande ou Marine Le Pen derrière les discours détestables de telle ou telle pourriture carriériste… C’est un peu le problème, avec la nouvelle génération de bandes dessinées fantasy les scenarii ont clairement gagné en qualité pour franchir un cap, mais ce n’est pas encore le cas des œuvres de l’auteur… Le narration se veut soignée avec prologue, tragédie en 3 actes présentant unité de lieu, de temps et d’action, et épilogue, mais la chute est un peu brutale et on se retrouve orphelin de figures auxquelles se raccrocher (les twists sanglants c’est bien, mais quand tu tues tout le monde et qu’il ne reste plus personne à suivre le destin c’est naze : j’ai un peu peur pour la fin de la saga de GRR Martin…).
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Elfes, tome 19 : L'ermite de l'Ourann

Ce tome 19 intitulé "L'Ermite de l'Ourann", aurait pu être très bon, malheureusement après un tome 18 ambitieux mais confus celui-ce est ambitieux mais déséquilibré (et ce n'est pas la première fois qu'Eric Corbeyran nous fait le coup dans la série).

Le récit est entièrement construit en analepse : dans une introduction à la Stephen King du plus bel effet la vieille pêcheuse de perles Cleeris va nous raconter l'année de ces 13 ans où pour elle tout a changé, pour le meilleur comme pour le pire... L'érudite exilée Nawel a été enlevée, et les elfes blancs Aaliatep et Galamnon louent ses services pour retrouver sa piste. Cette dernière travaille contre son gré pour les semi-elfes Oranth'al la brute et Tein-Nooh la vamp, et entre les uns et les autres poursuivis par des pirates boranais s'engage une course au trésor au coeur du Pays des Vents qui pourrait changer à jamais l'univers d'Arran !

Que c'est dommage ! La mise en place du récit est très longue et comporte pas mal de scènes qui n'apportent rien à l'histoire, du coup la partie Indiana Jones est scandaleusement tronquée (au point qu'après avoir révélé son secret de l'Ermite de l'Ourann, et les auteurs écrasent les personnages comme des mouches en 3 pages).

Niveau graphisme le serbe Bojan Vukic continue de me surprendre : d'album en album ses dessins continuent de s'améliorer... Mais il n'a pas encore trouver le bon dosage entres décors splendides, qui parfois pètent même une classe de ouf, et un charadesign plutôt comics certes assez joliment réussi (genre Galamnon qui entre Clark Kent et Lex Luthor affiche un look proche de celui de Ricardo Montalban dans "Star Strek II : La Colère de Khan" ^^) qui d'une planche à l'autre souffre de regrettables fluctuations...



PS: achtung spoilers


Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Pavillon noir, tome 1 : D'écume et de sang

Sur les conseils (toujours avisés) de mon mari, je me suis laissée embarquée par cette histoire de pirates et de chasse aux trésor.

Le capitaine de flotte Dan Dark est bien décidé à embarquer avec lui, de gré ou de force, celle qui fut jadis son esclave, Mahalia, sur son bateau car seul le grand-père de cette dernière pourra l'aider à déchiffrer une carte - mais pas n'importe quelle carte...une carte lui promettant richesse, il en est convaincu. Bien que le grand-père de Mahalia soit aveugle, Dan est persuadé que ce vieil homme saura déchiffrer cette dernière au-delà du visible car celle-ci n'a pas été faite pour les simples mortels. Dans son équipage, Dan embarque avec lui celui qui se fait surnommer Killing Howie, un majestueux colosse en qui il a parfaitement confiance et celle qui ne les quitte jamais, Bonnie, une redoutable femme pirate elle aussi.



Voici donc le lecteur embarqué lui aussi à bord de ce navire en partance pour un petit rocher situé au large de Madère où se trouve celui qui, bien qu'ayant perdu la vue, est le seul à pouvoir aider le capitaine et son équipage à pouvoir se rendre à destination. Ce dernier acceptera-t-il de les aider, et si oui, pourquoi le ferait-il ? Par amour pour sa petite-filles ? Certes, mais en l'emmenant avec lui comme monnaie afin d'inciter ce dernier à parler, notre capitaine ne s'attendait certainement pas à voir des vérités, qu'il aurait préférer ne jamais révéler à Mahalia, ressurgir à la surface, et plus que tout, il ne savait pas quel voyage plus que périlleux les attendait...



Un graphisme très bien travaillé, un scénario bien sanglant et rempli d'intrigues...Bref, tous les éléments sont réunis pour faire de cette série une véritable histoire de pirates. A découvrir !
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Un monde oublié, tome 1

Club N°55 : BD non sélectionnée

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Que dire d'un album dont la belle couverture n'est pas assurée par le dessinateur du livre ... Edgar R. Burroughs ne méritait pas ça.



On rêverait de le voir dessiné par Mathieu Lauffray, " Un Monde Oublié ", comme cet album.



Benoit

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Marie Tudor - La reine sanglante, tome 1

Marie Tudor , une vie incroyablement romanesque mais bien réelle , fille du roi d’Angleterre , Henri VIII et de Catherine d’Aragon ,elle passe une jeunesse heureuse , aimée , choyée même par son célèbre père .

Mais celui - ci tombe amoureux d’Anne Boylen qui rêve de réaliser l’ultime vœu du souverain , lui donner un fils .

L’histoire ne se passera pas comme ça, commence une période douloureuse pour Marie Tudor , le mariage de sa mère Catherine d’Aragon va être annulé , Henri VIII va s’écarter de Rome , ce qui va créer l’Anglicanisme .

Le destin terrible d’Anne Boylen ne va pas changer de suite le cours de la vie de Marie Tudor , elle va traverser de bien cruelles épreuves en ce premier tome ´ des reines de sang ´ consacré à son enfance et adolescence .

Je connaissais l’histoire de cette reine et j’ai trouvé très très réussie cette adaptation en roman graphique .

Un grand merci à #netgalley France et aux éditions Delcourt pour cette lecture .

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Garrigue personne n'est à l'abri d'une mauvai..

Une intrigue bien menée et élucidée où l’avidité de pouvoir et d’argent peut aller jusqu’au meurtre. L’histoire d’amour est un peu bancale et reste avec des questions. Dessins pour le plaisir des yeux.
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Zélie et Compagnie, tome 1 : En avant toute !

Lorsque j'étais plus jeune, j'ai longtemps été abonnée au magazine D'Lire (qui était un peu la continuité de J'aime Lire, pour les plus grand·e·s) et, à chaque fois, il y avait quelques pages de bande dessinée Zélie et compagnie.



Ainsi, j'ai lu plusieurs dizaines d'aventures avec la petite fille aux cheveux qui rebiquent, et c'était un véritable plaisir de retrouver ces histoires. Dans ce livre, il y en a douze, que je connaissais déjà. Ce fût donc une relecture pour moi.



Zélie veut devenir chirurgienne, comme son père, et (s')invente des histoires avec ses ami·e·s Einstein, Boycott, Coin-Coin et le petit frère de cette dernière, Laglu. Les personnalités très diverses des personnages amènent des situations amusantes, permettant de parler de tout un tas de sujet (additifs alimentaires, les pères Noël des supermarchés, rencontres sur Internet...).



Oui, ces aventures me faisaient réfléchir et rire, pouvant apporter une réflexion sur tel ou tel sujet pour les plus jeunes. C'était un véritable moment de plaisir de lire cet ouvrage à l'âge adulte, et de retrouver ces protagonistes que j'aimais tant.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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14-18, tome 7 :  Le Diable rouge (avril 1917)

Nouvel opus de la série "14-18" de Corbeyran et Le Roux. Un des meilleurs, selon moi.

Cette fois-ci, nos héros se retrouvent sur la bataille du Chemin des Dames. La boucherie continue. Les pertes dans leurs rangs également. Face à l'indignation, des mutineries s'organisent, vite répprimées par la force.

Dans le temps, pour ceux qui ne sont pas sur les champs de bataille : les femmes sont exploitées pour leur force de travail, et la foi catholique révoque, déshérite et décide du bien et du mal.

Avec la force, l'argent et l'Église contre eux. Comment vont-ils survivre dans cet étau ?



Lu en août 2017.
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Châteaux Bordeaux, tome 1 : Le domaine

Voici un premier tome, on ne peut plus prometteur qui nous fait découvrir le milieu viticole : "Le médoc est une presqu'île de 240 000 hectares dont 16 500 sont occupés par le vignoble.

Bordé a l'ouest par l'océan Atlantique et a l'est par l'estuaire de de la Gironde, la base de ce vaste triangle se situe au nord-est de Bordeaux et sa pointe au Verdon.

Entre ses deux points géographique, on dénombre 2000 exploitations reparties sur 57 communes et regroupés en 8 appellations, dont 2 régionales : Médoc et Haut-Médoc, et 6 communales : Pauillac, Saint -Estephe, Saint-Julien, Listrac, Moulis, Margaux.

De par leur finesse et leur grande qualités, les vins médocains ont acquis une renommée mondiale. Même si l'on n'a pas eu la chance d'y goûter, certains noms nous sont désormais familiers : Mouton-Rothschild, Latour, Léoville Las Casas, Palmer, Haut-Marbuzet, Chasse-Spleen, Beychevelle, Lagrange, Cos d'Estournel, et j'en passe...." Si j'apprécie boire un verre de vin avec le fromage, je n'y connais pas grand chose au final et j'ai beaucoup appris ici, et je ne doute pas que les prochains tomes seront eux aussi très instructif.



L'intrigue est elle aussi intéressante, le père, propriétaire du domaine vient de mourir ce qui est l'occasion de rassembler les trois enfants. Les deux fils aînés veulent vendre car selon eux le domaine n'est pas / plus rentable tandis que la cadette est déterminée a reprendre le flambeau. Un chemin qui j'en suis sur va être semé d'embûches car elle est plutôt mal entouré. Au final, on découvre un monde plein de concurrence, de mesquinerie et jalousie. J'espère que c'est juste pour la BD et qu'en réalité c'est un peu plus nuancé que ça.....



Les personnages sont attachants, surtout bien sur notre héroïne et j'ai hâte de découvrir si oui ou non elle va réussir. Les dessins m'ont aussi bien plus et je les trouve a la hauteur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Stonehenge, tome 1 : Erin

Stonehenge...retrouvons-nous au cœur de l'univers celte.



En 446, un puissant émissaire de l’église de Rome, Germain d'Auxerre vient perturber la quiétude d' un monastère pélagien afin de s’assurer que les dogmes et la pensée chrétienne y sont bien respectés. Il organise alors une fouille des cellules et des parties communes du monastère. Dans une des cellules, celle de Ninian, un jeune moine, les hommes de Germain trouvent un manuscrit que ce dernier avait dérobé dans un secteur interdit du monastère.

Ninian est jeté au cachot mais parviendra à s'en échapper grâce à un jeune novice, du nom de Kadog.

Ninian et Kadog, parviendront-ils à semer leurs poursuivants ? Quel est donc le contenu de ce manuscrit dérobé ? Que cache Ninian et pourquoi Kadog s'y intéresse tant au point de menacer son ami d'un poignard ?



Le scénario nous plonge dans un thriller mystérieux sur fond de mythologie celtique. Un univers qui peut paraître au premier abord plutôt complexe mais se révélant fort envoûtant.

Si Corbeyran n'est pas un novice en tant que scénariste de bande dessinée, on ne peut pas en dire autant du dessinateur Hugo Pinson qui signe là sa première bande dessinée. Il convient de saluer sa performance étonnante et le traitement de l'image peu ordinaire. En effet, chaque planche réalisée à la peinture à l'huile donne une intensité surprenante à cette BD. A travers les "tableaux " de Pinson, on ressent fortement l'influence sombre, tourmentée et confuse des tableaux de Velázquez ou encore de Rembrandt. Ce style baroque m'a perturbée dans un premier temps car les dessins manquant de clarté, j'avais du mal à fixer mon regard sur chacune des vignettes. Au fil de la bande dessinée, je me suis laissée envoûter par ce clair-obscur quasi permanent, et enveloppée par cette atmosphère sombre et inquiétante.



En attente du second tome !



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