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Critiques les plus appréciées

Beaucoup d'amour et quelques cendres

Bonjour,
Aujourd’hui je vous propose « Beaucoup d'amour et quelques cendres » de Julien Sandrel. Coup de cœur pour ce magnifique roman. Nous suivons cinq personnages qui ne se connaissent pas et qui ont reçu une invitation pour participer à une chasse au trésor tous frais payés aux États-Unis. Les protagonistes ont des personnalités originales et s’imbriquent à merveille dans une aventure incroyable, excitante mais nourrie d’événements inquiétants. Les personnages sont hauts en couleurs, très attachants, à la psychologie habilement disséquée. L’intrigue est passionnante, teintée de mystères, peuplée d’humour et d’émotions et au twist final bluffant. L’auteur m’a charmée grâce à un roman brillant et émouvant qui me sort de mon domaine de prédilection. Une très belle découverte et un excellent moment de lecture !
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La Main de Dante

Amatrices, amateurs de littérature calme, pondérée et convenue, passez votre chemin...
Nick Tosches se raconte avec une verve haute en couleur, un vocabulaire sans aucune censure, à travers une histoire où le qualificatif loufoque est faible pour décrire cet ouvrage atypique. Mais quel plaisir à lire !
Sur l’initiative de la mafia, une opération est montée afin de mettre la main sur le manuscrit original de « La Divine Comédie » de Dante (rien que ça), qu’un curé détaché auprès de la bibliothèque du Vatican a par hasard découvert. Nick Tosches est recruté par les malfrats pour authentifier le document et fournir une liste d’éventuels acquéreurs. Des millions de dollars sont en jeu... Mais Tosches ne se contente pas d’une banale histoire de gangsters, il raconte tout le cheminement du poète (Dante Alighieri) qui le conduit à l’élaboration de son œuvre magistrale et intemporelle : « La Divine Comédie ».
Si le début de cette fiction est particulièrement déstabilisant car on ne sait où son auteur veut nous emmener, on savoure sa prose triviale, ses réflexions choquantes et son vocabulaire obscène. Nick Tosches écrit par exemple : « Merde, voilà que ça me reprend. Chierie d’écriture. Même moi, je suis incapable de résister aux conneries genre « ne m’apportant d’autres offrande qu’un fruit ou une fleur en plus d’elle-même ». Mon cul, oui. Cette pétasse taillait des pipes convenables, c’est tout ». mais il n’est pas question de résumer le roman à ces quelques mots un peu verts, ils n’illustrent qu’une toute petite part de liberté que s’octroie l’auteur de temps en temps, c’est anecdotique. La majeure partie de l’ouvrage est remarquablement bien écrite. Ainsi : « Renonce à ta quête. Sors du tombeau de ton étude. Elève-toi dans la lumière et emplis-toi de l’odeur de chaque brin d’herbe de ton âme, de chaque brin d’herbe de tous les instants de la vie. Sors du tombeau et embrasse Sa cause. » Tosches sait manier les belles lettres et nous fait aussi étalage de son érudition (qui l’aurait cru ?).
On apprécie ses digressions notamment à propos du milieu de l’édition aux Etats-Unis, cette course effrénée au fric, cette volonté d’éditer les auteurs bankable souvent au détriment de la qualité, mais aussi concernant ses connaissances étendues des grands auteurs américains comme Faulkner, Selby jr, Pound... Et bien sûr Dante !
C’est un roman « fourre-tout ». le lecteur est souvent éconduit, malmené. Nick Tosches s’assied sur le petit confort des anagnostes que nous sommes. Il écrit avec beaucoup de talent ce qui lui passe par la tête et en profite pour régler ses comptes.
Le titre, « La main de Dante » est l’appât, l’histoire sur le thème du polar est le piège. Et quand il nous a bien embrouillé l’esprit avec la confusion et l’absence de lien entre les premiers chapitres, il nous a à sa merci. Il peut faire de nous ce que bon lui semble. C’est brillant !
C’est sous l’éclairage de la transgression et de la rébellion qu’il faut lire ce roman. Ce n’est pas un texte tout public.
Traduction de François Lasquin.
Editions Albin Michel, Le Livre de Poche, 473 pages.
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Entretien avec un cadavre : Un médecin légiste ..

Après avoir lu : les morts ont la paroles j’ai tout de suite lue celui-ci… je n’aurais peut-être pas dû.

C’est toujours intéressant, mais beaucoup de technique médicale se répète.
De plus, comme dis dans la précédente critique (moi aussi je me répète… ) je suis ses interview sur You tube et les récits sont répétés dans les vidéos et les livres.
Donc je fus déçu de connaître déjà les histoires…
Et puis, je ne sais pas si je peux me permettre de dire ça, moi qui aime tant la lecture. Mais il vaut mieux l’écouter, c’est plus intéressant, c’est un conteur hors paire et le côté inattendu donne plus de réalité au récit.

Bonne lecture ! ( tout de même)
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Fenêtres sur le Japon

C'est le soir, la nuit est tombée. Tout est à peu près calme. j'écoute quelques morceaux de musique de Toru Takemitsu, ce génial compositeur qui a su croiser la musique occidentale et japonaise pour en faire quelque chose d'unique, où l'on se sent en harmonie totale avec le cosmos, apaisé. On lui doit également les musiques des films "Ran" et "Kagemusha" de Akira Kurosawa. Ambiance ! Il me faut bien ça pour écrire cette critique sur le livre d'Eric Faye, à propos de ce pays étonnant, qui est, effectivement, une planète à lui tout seul. Eric Faye nous restitue brillamment une image de ce pays à travers sa culture, surtout littéraire et cinématographique, entremêlée des évènements historiques saillants. De Kamo no Chomei à Yoko Ogawa, de Mizogushi à Kitano . Il explore toutes les facettes de ces livres et films et de leurs auteurs pour nous en livrer des explications et interprétations liées à l'histoire du pays. E c'est vraiment très ingénieux car, resituées dans leur contexte historique, ces œuvres prennent une autre dimension. Cela nous permet de comprendre en partie l'état d'esprit des Japonais et l'origine de la spécificité culturelle du pays, qui ne s'est ouvert au monde qu'au milieu du XIXe siècle sous la menace américaine. On apprend énormément avec ce livre, tant la culture de l'auteur est phénoménale dans ce domaine. J'y ai retrouvé des œuvres qui m'avaient personnellement marqué, des auteurs comme Abe Kobo ou Tanizaki, ou des cinéastes comme Ozu ou Ichikawa, mais j'en également découvert beaucoup d'autres que j'ignorais. Ce livre est une véritable manne pour l'amoureux/se du Japon et de sa culture.
J'ai appris récemment que le Japon, notamment la ville de Kyoto, commençait à souffrir du surtourisme. Ainsi, le Japon qui était encore récemment une destination protégée s'ouvre encore une fois de plus au monde. Je comprends aisément cet engouement populaire pour ce pays mais je ne suis pas sûr que tous ces touristes, comme pour d'autres contrées d'ailleurs, connaissent la culture plusieurs fois millénaire de ce pays. Le livre d'Eric Faye vient combler ce vide. Il constitue à ce titre un excellent guide culturel que je ne peux que recommander.
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Les morts ont la parole

J’ai découvert ce cher Dr Boxho grâce à ma fille qui regarde You Tube, et en voyant une de ses interview, elle a pensé à moi. Depuis je les regarde avec elle. Cette dernière s’ennuie lors de la diffusion, moi ça me passionne.
Et bien sûr étant une férue de lecture, elle m’a aussi indiqué qu’il y avait des livres. Alors je les ai évidemment acheté.
J’ai bien aimé les anecdote sur ses crimes, ses suicides, ses morts inattendus…
Je ne vais pas vous les raconter, ça serait gâcher tout les plaisirs ou les horreurs… une chose est sûr je vais lire le prochains numéro : entretien avec un cadavre. Tous en sachant que le troisième sort en juin…

Extrait :

Il me faut conclure, non que je n'aie plus d'histoires à raconter, mais parce que tout a une fin, non seulement ce livre, mais même la vie, alors n'oubliez pas d'en profiter tant qu'elle vous sourit, dans le respect des autres et de vous-même, avant que ce soit la mort qui vous sourie. 


Bonne lecture !
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Au revoir là-haut

Un roman excellent qui sait capter le lecteur malgré une histoire sordide. Il faut dire que l’auteur sait illuminer par instants un univers dans l’ensemble plutôt sombre et lugubre. Le début est magistral, écrit dans un style limpide, un vrai morceau d’anthologie qui nous fait entrer dans le vif du sujet et découvrir les trois principaux protagonistes en pleine action, sur le terrain de la guerre de 14-18. Le décor est planté, l’amnistie n’est qu’une question de quelques heures, mais certains aimeraient encore laisser leur nom à une action d’éclat. Il y a Albert, ancien comptable, pas très courageux et encore moins chanceux, il y a Edouard, fils de famille bourgeoise, artiste talentueux, efféminé, jusque là très chanceux, et puis il y a le lieutenant Henry d'Aulnay-Pradelle, de vieille noblesse déchue, fauché, revanchard, ambitieux, arriviste, qui aimerait finir la guerre en capitaine. Albert et Edouard sont attachants, Henry est exécrable. Avec la démobilisation tout réussit à Henry au-delà de toute espérance. Quant à Albert et Edouard, que les derniers jours de la guerre ont rendus inséparables, au contraire, ils sombrent, incapables de se réadapter, comme bien des soldats après un conflit… jusqu’à ce qu’Edouard est une idée guère moins amorale que celles d’Henry, sur un autre versant du juteux marché de la mort ouvert par la guerre. Tout cela sent le souffre et est fascinant..
Gros bémol, le traitement psychologique des personnages est inégal, et entre les personnages (celui de Madeleine en particulier est très sommaire, et Henry, ainsi que beaucoup de personnages secondaires sont caricaturaux) et dans le temps (le père d’Edouard n’est trop longtemps vu par le lecteur que par les yeux et le point de vue de son fils).
Un autre bémol est dans le dénouement, pas tant celui des arnaques, mais plutôt dans l’épilogue. C’est un peu bâclé comme si ça ne servait qu’à clore un chapitre avant d’annoncer un deuxième tome. Bref, les dernières pages sont un peu décevantes, pas du tout à la hauteur de l’ensemble du roman.
En tout cas j’ai pris beaucoup de plaisir à lire un roman sur cette époque-là (les années folles) qui m’intéresse de plus en plus.
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Kek Huuygens : Passe-Partout

Passe partout, rien ne l'arrête. Kek Huygens réussit à passer tout ce qu'il veut sous le nez et la barbe des douaniers, que ce soit l'original d'une cantate inconnue de Bach ou un éléphant des Indes. L'expert commence à se lasser de ce boulot si facile lorsqu'un de ses vieux copains l'appelle pour une affaire de précieuses miniatures Hochman à faire passer en fraude. Kek va se rendre à Lisbonne pour rencontrer le propriétaire qui n'est pas sans lui rappeler l'homme qui lui a ravi il y a dix ans tout ce qu'il avait de plus cher au monde...
Robert L. Fish est connu pour avoir écrit Un Silence de mort (introuvable ) qui a été adapté au cinéma par Peter Yates sous le titre Bullitt avec Steve McQueen. Mais aussi pour avoir terminé en 1963 le Bureau des assassinats , roman inachevé de Jack London. Par ailleurs, dans ses années passées au Brésil, Robert l'Fish a créé une série avec pourpersonnage principal José Da Silva, capitaine de police de Rio Janeiro . J'ai dévoré trois de ses enquêtes (Le Leurre, Cobra-Cabana et la Petite tête) qui se déroulent dans la jungle ou dans l'île aux serpents de Queimade Grande. Sensation garantie . Il a aussi composé un autre personnage Kek Huygens, un contrebandier amateur d'art que l'on découvre ici. Il n'est pas question d'enquête mais d'une histoire de vengeance...Frisson garanti aussi ! le final est des plus explosifs. Ce Passe-Partout , si vous le trouvez, ne le laissez pas filer.
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La forteresse volante

Club N°56 : BD non sélectionnée
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Le graphisme, les couleurs, les mises en page m'intriguent dans un premier temps.

Ensuite l'histoire m'apparait bien longue et les retournements de situation, des collabos qui sont en fait des résistants..., très tirés par les cheveux.

Enfin les mises en page rappellent un peu, de loin celles de Chris Ware mais ne sont pas toujours pertinentes, après je confondais certains personnages et je me suis perdu dans le sujet du livre.

Benoit
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Bonne surprise avec cet ODNI (Objet Dessiné Non Identifié), à découvrir !

Clément
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Mélange d'Histoire et de science-fiction...

Je n'ai pas aimé.

Sophie
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Le Lierre et l'Araignée

Club N°56 : BD sélectionnée
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Sacrée histoire des alsaciens ballottés pendant des siècles d'un pays à l'autre.

BD très bien documentée, on apprend plein de choses...

Le dessin est difficile, la couleur aussi.

Croyant savoir pas mal de choses sur cette période de l'histoire on prend une bonne claque à la lecture de ce texte.

PS : Des notions d'allemand ne sont pas superflues pour la compréhension.

Un sacré travail.

JB
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Une BD très bien documentée et exceptionnelle sur des évènements qui sont peu relatés - la résistance alsacienne à Strasbourg en 1940.

Prenant, intime, réaliste, terrible.

Lorenzo
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Bouquin intéressant sur le parcours des résistants et la relation entre un petit garçon et son grand père.

HJ
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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It's Lonely at the Centre of the Earth

Club N°56 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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Oh la la, ces premières pages me disaient que ça allait être plombant, mais que... peut-être pas.

Au final, c'est un vrai coup de coeur !

Faut-il avoir connu soi-même un état dépressif pour être à ce point touché ?

La dépression avec une créativité graphique débordante, de l'autodérision à haute dose, une grande finesse et tellement de sensibilité.

Une jeune autrice que j'ai maintenant envie de suivre.

JF
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BD auto-biographique, BD où l'on couche son mal-être comme sur une sorte de psychanalyse ouverte au regard de tous, l'exercice est de plus en plus courant et souvent assez casse-gueule.

Zoe Thorogood est une jeune autrice Britannique qui nous parle ici de la dépression qui l'habite depuis l'enfance et ce sentiment d'imposture dans sa carrière naissante.

Le format visuel qui mêle de nombreuses influences et un découpage très original offre une vitrine intéressante sur sa psyché.

Malgré le thème lourd, c'est donc plutôt captivant et bien écrit.

Un exercice difficile, mais vraiment bien réalisé.

Belle petite découverte.

Greg
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Récit difficile à suivre sur la dépression et la tentative de suicide de l'autrice, pour lecteurs avertis...

Benoit
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Gouverneurs de la rosée

Ô mon Pays si triste est la saison

Qu'il est venu le temps de se parler par signes

Je continue ma lente marche de Poète
A travers les forêts de ta nuit
Province d'ombre peuplée d'aphones

À quoi bon ce passé de douleurs et de gloire
Et à quoi bon dix huit cent quatre

Ô mon Pays je t'aime comme un être de chair
Et je sais ta souffrance et je vois ta misère

Et me demande la rage au coeur

Quelle main a tracé sur le registre des nations

Une petite étoile à côté de ton nom.
"Mon pays que voici"
Anthony Phelps

La perle des Antilles, elle est là
dans ce récit véritablement sublime !
Seul un poète, un auteur hors du commun, a le pouvoir d'ouvrir ainsi le coeur du lecteur, l'imprégner de cette puissance émotionnelle, délivrer ce magnifique message d'amour porté par une langue très belle, très colorée, vivante, par le battement des tambours.
Chaque ligne, chaque page est un ravissement!

Dès les premières pages, je me suis immergée dans la beauté de cette culture Haïtienne, dans ce village de Fonds Rouge, au plus près des habitants.
J'ai fait la connaissance de ce couple émouvant Délira et Bienaimé. Ils sont vieux, observent leur terre épuisée par des déboisements hâtifs, portent leur regard vers le ciel sans nuage, pas une goutte de pluie malgré les prières.
Une sècheresse dévastatrice !
Ils se rappellent ce temps où la terre les nourrissait : la récompense d'un dur labeur. Ils évoquent ces paysages d'antan, je les découvre.
Mais tout ça c'était le passé, il n'en restait qu'un goût amer.
Délira espère le retour de Manuel, son fils parti à Cuba couper la canne à sucre il y a une quinzaine d'années.
Cette femme a éveillé ma compassion, elle connaît la misère, tout son corps lui fait mal, son visage est froissé mais son rire est étonnamment jeune "elle n'a pas eu le temps de l'user !".
Bienaimé, il m'amuse, me fait rire : il ronchonne, il bougonne à la Bacri
mais il a bon coeur.
L'émotion les étreint tous les deux lorsque Manuel, sans prévenir, arrive. Alors les pleurs coulent ! Et le clairin circule à la ronde !...
Manuel ne reconnaît plus le paysage, ce village qu'il aime, cette terre qu'il a dans le sang.
Il mesure la souffrance et la misère des ses frères, compères, commères, cousins, cousines, amis, ennemis, tous enlisés dans la résignation.
Cet immobilisme dicté par les autorités car un peuple est plus facilement exploitable et manipulable lorsqu'il "crève" de faim. Et quand ils ont perdu courage et espoir, on leur rafle leurs terres.
Il est un paysan Haïtien très attaché à son terroir, parti en exil à Cuba. Il était plus proche de l'esclavagisme que du travail agricole. Cette expérience lui a apporté une conscience hautement révolutionnaire.
Il décide de lutter en rassemblant les hommes, animé par la passion du bien collectif.
Il part à la recherche de l'eau, sur son chemin il trouve l'Amour d'Annaïse, fille du clan ennemi.

La télégueule propage la nouvelle : Manuel a trouvé une source ! Alors les rêves viennent frapper à la porte de chaque case : relancer les plantations du village, manger à sa faim, se vêtir. Chacun entend le son de l'eau, son clapotis dans le canal du jardin.
"C'est la vie qui commande et l'eau, c'est la réponse de la vie."
Manuel veut profiter de cette aubaine pour faire cesser les rivalités entre familles, les réunir et relancer le coumbite, ciment de leur communauté.
J'ai aimé ce Manu des sources "le bon nègre qui pense profond" son sang bouillant, sa rage chevillée au corps et son coeur rempli d'amour pour ses semblables.

Ce livre est un coup au coeur.
J'y ai trouvé tout ce qui me fait vibrer : un cri d'amour, de dignité, de respect, de révolte et d'entraide.
J'ai beaucoup ri aussi ...

Je remercie l'ami sensible à ce pays Haïti, pour son conseil. Ce livre était sur ma liste depuis quelques temps et j'ignore pourquoi je ne l'ai pas lu avant !
Mais sans doute que ce voyage méritait cette attente...
J'envie maintenant tous ceux qui liront
"Ce chef-d'oeuvre"
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La Mère au foyer

Andrea pense que les ennuis sont finis depuis qu’elle a emménagé dans cette nouvelle maison avec son fils Jack et son mari, Terry. Ce dernier, joueur invétéré, lui a promis de se tenir à carreaux, allant même aux réunions de joueurs anonymes. Andrea, enceinte de son deuxième enfant, devrait pouvoir mener à terme sa grossesse et repartir ainsi sur de bonnes bases. Sa nouvelle voisine est charmante et elle sait qu’elle pourra compter sur elle en cas de déprime. Cependant, elle a observé une voiture rouge qui semble la suivre. Et si tout recommençait ?

J’avais vraiment aimé le roman précédent, "La Famille d’en face", j’ai adoré également celui-ci ! Encore une fois, j’ai été happée par le récit, j’ai tourné les pages frénétiquement, voulant savoir. Et la chute, mes aïeux ! L’estocade finale !

Un grand bravo à Nicole Trope !
Lien : https://promenadesculturelle..
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La sacrifiée du Vercors

Je n'ai pas beaucoup lu sur la Résistance, que j'ai surtout connue à travers le cinéma, français ou italien. Ce livre arrive à temps pour me rafraichir un peu la mémoire, à travers un cas particulier qui a valeur d'universalité. La place pas toujours très nette entre l'armée allemande et française, la police, la milice, la Résistance et les Alliés Anglo-saxons. Dans cette région du Vercors, particulièrement touchée par les massacres en tous genres par les différents protagonistes de l'Histoire, où François Médéline situe son histoire. Pour enquêter sur un assassinat, le commissaire Duroy va devoir affronter les FFI (Résistants des Forces Françaises intérieures) particulièrement actives dans le Vercors. L'intrigue et la reconstitution sont remarquables. L'auteure sait manifestement faire ressentir toute la tension et l'opposition entre les différents groupes en action. On a l'impression de plans cinématographiques, parfois au ralenti, comme cette allumette que laisse tomber Duroy, tout en observant la scène autour de lui, prêt à réagir. C'est même parfois à la limite du baroque tant l'arrêt sur image est appuyé, conférent ainsi à la scène une force d'adhésion à ce qui va suivre. Toute proportion gardée, un peu à la manière des plans des westerns de Sergio Leone. On retrouve cette technique plusieurs fois dans le livre, la première étant l'accident de vélo de Judith auquel on s'attend. Il décrit aussi parfois la scène selon des points de vue différents, également un procédé cinématographie (L'ultime razzia de Kubrick par exemple). C'est une construction scénique magistrale qui donne tout son poids à l'action. Pour le fond, l'auteur connait manifestement bien l'histoire de la région pendant la guerre. le lecteur y est littéralement immergé. Avec juste un zeste de romance, sans laquelle le livre serait plus un essai historique qu'une fiction. La relation entre Duroy et Judith est nécessaire pour contrebalancer les horreurs dont ils sont les témoins. Un livre, donc, qui m'a permis de réviser cette histoire apprise pendant ma scolarité mais peu à peu oubliée. Je le recommande vivement.
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La Vie heureuse

Éric Kherson quitte un poste prestigieux chez Decathlon pour rejoindre le cabinet du ministère du Commerce extérieur. Lors d’un voyage à Séoul, il fait une expérience étrange, il simule son propre enterrement. Il en ressort changé à jamais.

Si le sujet est inattendu, j’ai trouvé le roman dans son ensemble assez creux. David Foenkinos n’a pas réussi à me faire vivre cette expérience et à me convaincre qu’elle valait la peine d’être tentée.


La vie heureuse est un roman de David Foenkinos sur l’ambition et la quête de sens, une histoire de redécouverte de soi, entre Paris et Séoul, grâce à une simulation inattendue. Thème passionnant, mais les personnages sonnent creux.

Lien : https://dequoilire.com/faut-..
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Nous étions faits pour être heureux

« C’est ce que je vais faire, c’est ce qu’elle aurait fait. Il faut déchirer le voile. Déplacer le saccage. Oui, au lieu d’être bouffé de l’intérieur, je vais tout saccager autour... Elle avait raison ma mère, il faut vivre. »

Pourquoi pas ! Mais moi, j’aurais pas fait ça. Du coup, j’ai focalisé et je suis passé à côté.
C’est ballot ! Heureusement qu’on n’est pas obligé d’associer la qualité littéraire d’un roman au plaisir que l’on prend à le lire. Ou pas.

C’est sûr, enfant, Serge a vécu un traumatisme, mais a soixante balais, c’est vraiment trop tard pour tout balancer alors qu’il était fait pour être heureux avec jolie Lucie, amoureuse et trente ans de moins. Il aurait pu transiger, c’était pas l’amer à boire dans sa tempête de ciel bleu de pauvre petit mec nanti. Il aurait pu la remuer autrement sa petite cuillère en argent.
Philosophie à trois balles et considération à deux boules. Adultère comme un cautère sur une vieille jambe de bois. On sait pas pourquoi mais c’est sur cette brave et pas très belle Suzanne qu’il va fantasmer. Vie désaccordée pour l’accordeuse de piano qui va plus aller sano et pour lontano.
J’ai pas fait le tour, ça m’a saoulé. Je vais quand même pas en faire un pâté. Quoique !

Avec Mme Olmi, j’avais déjà eu un peu de mal avec ses « évasions particulières ».
J’envisage un « break » comme on dit pour pas rompre vraiment. Je ferai surement un come « Bakhita ». Tout compte fait comme Serge, vous verrez, qu’à trop peur de la solitude.
« La solitude est à vous, elle vous tient, et on ne sait jamais si c’est une délivrance ou une malédiction. Va-t-elle vous donner des ailes ou vous réduire à une existence de petits pas ? »

Par contre, il a pas peur des mensonges le Serge : « C’est fou comme on s’habitue aux mensonges, la vie inventée devient une histoire acceptable, on raconte des bobards, et à force notre véritable existence s’efface, on finit par être ce qu’on invente. »

Je vous jure que si vous vous y retrouver dans le fatras de mon commentaire, c’est que vous avez lu ce roman ou que vous irez lire quelques critiques sur le site, c’est plus raisonnable.
Il y a de quoi faire, il y en a plus de cent...

Moi, j’arrête de me mettre à l’envers. Au lieu d’être bouffé de l’intérieur, je vais tout saccager le réfrigérateur et tout bouffer à l’intérieur. Elle avait raison ma mère, il faut des vivres.
Et il est bientôt quatre heures.

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Arcadium

Club N°56 : BD non sélectionnée
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L'idée du départ est bonne : le jeu d'arcade qui vous plonge dans des mondes parallèles.

On retrouve avec plaisir l'ambiance des années 80.

Un petit air de déjà vu malgré tout : la série Stranger things n'est pas loin.

J'ai plutôt aimé cette BD, mais j'ai aussi eu l'impression de me perdre dans les différents plans.

C'est dommage !

Virginie
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Chic, une version gore et fantasmagorique de Jumanji, ambiance film d'horreur.

Mais déception : plus on avance dans le récit, plus je suis perdu.

J'ai souvent envie de revoir un film pour le comprendre, je n'ai aucune envie de relire cette BD pour y parvenir.

JF
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pour amateurs du genre.

J'étais curieux de cette histoire (version française de ce qui se fait en comics us) mais assez déçu du traitement graphique et complètement perdu dans cette histoire confuse de mise en abyme.

Benoit
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Bonne histoire au départ mais une fin désastreuse qui gâche tout.

JH
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La couverture était chouette, le début est prometteur mais la fin est vraiment décevante.

L'histoire devient incohérente et on peine à savoir où veut nous mener l'auteur.

Sam
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Solaris 230

Solaris est la plus vieille et plus prestigieuse revue de science-fiction/fantasy du Québec (tout de même disponible en France).

Dans cette édition #230, on retrouve plusieurs excellentes nouvelles.

Un truc cyberpunk plutôt trash sur la privatisation de la santé mentale.
Une nouvelle plutôt drôle sur la stratégie d'extraterrestres à tentacules pour se faire accepter parmi les humains.
Une autre sur un service de livraison instantané par portail et télépathie.

Et, sur le podium, une nouvelle hopepunk de @MarieLabrousse1, notre babelionaute préférée, qui nous parle de trois sujets importants : les étoiles, l'amour, et la nécessité de se débarasser des milliardaires.

Alléchant non?
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Shérif Junior, tome 1 : Il y a quelque chose ..

Club N°56 : BD non sélectionnée
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J'étais très curieux de lire cette BD.

Je vous jure que j'ai essayé mais c'est trop verbeux.

Il faudrait une deuxième vie pour lire toutes les bulles (j'ai même cru que Tarantino avait écrit les dialogues sans fin : trop de mots, pas assez de dessins)

Le pavé m'est tombé des mains et il est lourd...

Benoit
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Désorientale

Cette histoire familiale nous emmène en voyage dans le temps, dans les sociétés parisienne et iranienne.
Nous suivons le parcours de l’autrice, de Téhéran à Paris, en utilisant tous les moyens de transport, des plus archaïques aux plus modernes, qu’elle entrecroise avec son itinéraire de procréation médicalement assistée.

Certes Négar Djavadi fournit une généalogie des personnages principaux qui se révèle très utile, mais elle aurait pu faire plus simple pour éviter de me perdre dans les personnages.
Même la prise à témoin du lecteur n’est pas facilitatrice : “Souviens-toi lecteur, d’Ebrahim Shiravan, fils d’un hôtelier qazvini, obligé de se présenter devant Mirza-Ali comme prétendant.” Non, désolé, je ne m’en souviens pas car je ne l’ai pas lu dans la continuité !

Le fond du récit est passionnant, mais “Désorientale” m'a un peu désorienté.
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Veiller sur elle

1986 : Michelangelo Vitaliani est mourant : il se souvient de son passé, de sa vie et de ce qui l'a amené à finir ses jours dans une abbaye du Piémont.
Début du XXe siècle : Mimo nous raconte l'histoire de sa vie : homme de petite taille qui s'éprend de sculpture et d'aristocratie mal placée. Jeune garçon en colère face à l'injustice, intelligent et doué pour la taille mais si mal dégrossi... Lorsqu'il rencontre Viola, la fille du Marquis, tout son univers en est bouleversé, tout comme son destin d'homme et d'artiste. Leur amitié traversera les affres du XXe siècle italien, avec toutes les déflagrations sociales, religieuses et politiques qu'on connaît.

J'ai été emportée par la magnifique lecture de Léo Dussollier. Ses intonations sont toujours justes, tout comme son accent. Il réussit à changer de voix en fonction des personnages, leur donnant encore plus de profondeur. Il insuffle à cette longue histoire tout le dynamisme nécessaire pour nous tenir en haleine. Les quelques passages lus par Lila Tamazit, se situant en 1986, viennent éclaircir lentement les zones d'ombre et ponctuent le récit de douceur et d'apaisement.

Je suis heureuse d'avoir pu découvrir Jean-Baptiste Andrea en version audio grâce à #NetGalleyFrance et aux Éditions Lizzie. L'auteur primé nous propose ici la confession d'un sculpteur que toute sa vie a amené à cette ultime sculpture, née d'une tragédie au long court. C'est un beau roman, bien écrit, qui détoure les contours de l'amitié, de l'art et des vicissitudes de l'Italie durant les deux Guerres Mondiales (et surtout après et entre les guerres). Mimo et Viola sont des personnages attachants, plein de forces et de failles, de lucidité et de doute et surtout, de rêves et d'idéalisme. Le fait que Mimo se confie à la première personne au sujet de son admiration pour Viola le rend plus proche du lectorat. Pour autant, c'est bien Viola qui est au centre du roman : ses combats de femme savante, d'originale, d'ingénue en quête de libération ; et ses difficultés à atteindre ses objectifs, en tant que femme... Car comme conclue Mimo : "Si le Christ est souffrance, alors ne vous en déplaise, le Christ est une femme"...

#Veillersurelle #NetGalleyFrance
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