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EAN : 9782221134184
616 pages
Robert Laffont (28/03/2013)
3.6/5   326 notes
Résumé :
Miami. En moins d'une génération, les Cubains s'y sont taillés la part du lion.
Noirs, Haïtiens et "gringos" bon teint sont out, emportés par la vague latino. Toutes ces communautés sont à couteaux tirés et gare à qui s'en écarte ! Ainsi, pour s'être distingué de son clan, le policier cubain Nestor Camacho ne passe plus que pour un traître, aux yeux des uns, ou un indésirable, aux yeux des autres.
Le chaos appelant le chaos, sa sublime petite amie, qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (66) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 326 notes
Et si je commençais par une bière, pour détendre l'atmosphère, faire entrer le soleil dans mon verre. le soleil de la Floride se mélange au sang cubain, vision de pamplemousse rose et culs des cubaines. Sueur ! Caramba, un Cuba Libre, por favor ! Parce que le voyage pour Miami ne sera pas de tout repos, parce que la plume de Tom Wolfe m'a encore ébloui, parce que mon coeur ne se remet pas de tous ces battements et de tous ces culs devant moi. Parce que Miami, c'est le paradis du string. Et qu'il me faut bien plusieurs bières pour étancher ma soif de ces nombreuses paires de fesses bien arrondies qui défilent tout au long des pages, un bout de ficelle dans la raie.

Les lumières clignotent dans le bar, sur le pont des navires, dans le ciel étoilé, dans ma tête. Des pétasses, des nichons, des culs, que demander de plus à un tel bouquin. Parce que le cul des latinas… ça reste des beaux culs enveloppés dans un micro micro short ou un simple bout de ficelle qu'on écarterait bien facilement pour s'ouvrir le passage. Tiens, rien que d'y penser, ça me fait frétiller mon majeur. D'ailleurs, tu penses certainement que je ne pense qu'à ça… Peut-être après tout, mais je ne peux lire un tel roman sans ces images-là où les postérieurs arrondis bronzent sous le soleil exactement, avant de se voir pénétrer par une horde de bites jeunes et fougueuses. Ah, le vieux Tom, et ses quatre-vingt balais, a une écriture bien portée sur le sexe sans sentiment.

Il y a une certaine rage dans cette histoire, totalement démesurée, cynique à outrance même, irrévérencieuse par sa folie sexuelle et ses culs qui se dandinent sous mon regard à peine lubrique. L'histoire entre Cuba et l'Amérique, la condition des réfugiés cubains, la haine anti-hispanique, la haine anti-noire, la haine anti-blanche (quoique, pas sûr qu'il reste des blancs à Miami, à part ceux qui font des fils à papa partouzeurs sur le pont des yachts à papa). Bref, il y a tout pour me plaire dans ce nouveau Tom Wolfe, l'histoire de l'Amérique, et une multitude de strings, de culs, de Bam, de Schlang, le beat de l'amour et de la passion latine. Pauvre Amérique… Jouissif, des bites dans des culs. Jubilatoire, des bites entre des nichons. Explosif, des culs, des culs, des cubains, des cubaines, des coups bas.
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Après New York et son bûcher des vanités, Tom Wolfe croque à belles dents Miami, cette ville bouillonnante si particulière car dominée par une population émigrée.

Voici l'agent Nestor Camacho, fils d'immigré cubain fier d'avoir intégré une des unités d'élite de la police de Miami, la patrouille maritime. Appelé sur un sauvetage – un homme, probablement un clandestin, s'est réfugié au sommet du mat d'un voilier à 25 mètres de hauteur et refuse de descendre –, il devient du jour au lendemain un héros pour les uns, un traître pour les autres (sa famille et les siens). C'est le début, pour le jeune Nestor, d'un long chemin de croix où se croiseront (et s'entrechoqueront) son ex-petite amie latina, infirmière embauchée comme assistante très personnelle d'un médecin spécialisé dans le traitement des addictions pornographiques, un jeune journaliste Wasp à la timidité maladive persuadé d'avoir découvert l'affaire de sa vie, un chef de la police représentant bien malgré lui la portion communautaire afro-américaine d'une population au bord de l'implosion, d'étranges Russes aux activités pour le moins étonnantes, un professeur soucieux de gommer ses origines haïtiennes, un rédacteur de journal Anglo nostalgique des charmes de la grande bourgeoisie blanche… Et tout ce petit monde se retrouve ballotté d'un retournement à l'autre dans une succession de scènes qui nous mèneront des arcanes gratinés du monde de l'art contemporain aux orgies débridées de la haute société, en passant par les maisons de retraite et les cabanes à crack.

Le contenu de ce foisonnant Bloody Miami est explosif. Tout un chacun en prend pour son grade, par un Tom Wolfe qui, malgré ses 82 ans, garde son sens de l'observation de la société américaine et de ses travers. Avec un regard toujours aussi acéré, il met au jour l'âme de Miami, révélant, entre autres, les tensions latentes entre les différentes communautés (notamment entre Cubains et Noirs américains) et au sein des mêmes communautés. Et tout cela est très drôle mais… Tom Wolfe en fait trop. Alors il y a des longueurs, des répétitions, des descriptions superfétatoires sans parler du style qui multiplie les ellipses , les points d'exclamation, de suspension, les italiques, les capitales, les onomatopées invraisemblables. Ce qui devient exaspérant car tout ceci court sur plus de 600 pages. Long, c'est bien trop long ! Dommage ! de bons moments de lecture pourtant mais on est loin du bûcher des vanités…
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Après nous avoir trimbalé dans un vieux bus conduit par un des personnages de sur la route, nous avoir fait survoler la Terre et envoyé la tête dans les étoiles, nous avoir fait découvrir la bourgeoisie d'Atlanta, le monde impitoyable de New- York, celui des universités américaines, sans compter les essais , voilà que le Dandy nous entraîne à la découverte de Miami Beach.

Un seul reproche Tom Wolfe écrit trop peu, le dernier était sorti en 2004, si l'on met de côté son essai sur le mouvement bahaus.

La voilà sa nouvelle héroïne après Charlotte, elle s'appelle Miami.

Nouvelle destination, à l'égal de ce que fût Los Angeles à une époque, à la mode et creuset où se rencontre moult générations, ethnies et classes sociales.

Ici l'intrigue ne revêt quasiment aucun intérêt bien qu'elle soit très sympa, ce qui fait le sel de ce roman, ce sont les galeries de personnages, le rendu des dialogues, le situations iconoclastes, on visite les bas-fonds, les restaurants huppés, les clubs de striptease, une rédaction de journal, un penthouse gigantesque, la mairie typique de Miami, vestige de la Pan-am, des accros à la pornographie, des psychiatres...

On pourrait reprocher à Wolfe d'être dans le cliché, mais à mon sens il ne fait que retranscrire les schémas véhiculés, les latinos sont des J.lo, les russes ressemblent à Poutine, etc..., mais ce n'est pas rédhibitoire

Tom Wolfe a fondé le Nouveau journalisme, plus de 40 ans après, il se bonifie et a toujours l'art de traquer le Détail qui sera toujours plus éloquent que l'accumulation de chiffres sans mise en perspective.
Le Dandy a l'âge de ses artères, et comble de bonheur, ce n'est pas devenu un cliché aigri et réac, il conserve un sens de l'observation intact et un humour que les anglais ne renierait pas.

Donc si vous n'avez jamais lu de Tom Wolfe, vous pouvez commencer par son dernier qui est révélateur de son style, si vous êtes fan de lui, vous pouvez y aller les yeux fermés, c'est toujours aussi bon, je me suis retenu de ne pas mettre plein d'autres citations, tellement il y en a de géniales.



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« Balzac sous amphétamines !» Tom Wolfe poursuit sa propre Comédie Humaine à Miami. Après le golden boy new-yorkais, le promoteur d'Atlanta, voici le petit flic de Miami.
Nestor Camacho est un bon gars, cubain de seconde génération (il faut dire Américain d'origine cubaine), parfaitement intégré, même s'il se sent parfois ostracisé par ses collègues Blancs (à Miami, on dit Americanos) lorsqu'ils le traitent, lui et les siens, de « Canadiens ». Il frime un peu, du haut de son mètre soixante-dix, sous son crâne rasé, derrière ses lunettes de soleil, au-dessus de son cou de taureau, dans son T-shirt une taille trop petit, prêt à exploser sous la pression de « formations massives et lisses, de vrais Gibraltar, trapèzes, deltoïdes, dorsaux, pectoraux, biceps, triceps, obliques, abdos, fessiers, quadriceps d'acier » forgés en « grimpant à la corde de huit mètres sans les jambes ! . le meilleur moyen de faire craquer toutes les jebitas dans la rue. C'était exactement comme ça qu'il avait fait la connaissance de Magdalena! » Ah, Magdalena…
Reprenons ! Nestor est vraiment un bon gars, bon fils, bon petit-fils (il habite encore chez ses parents et grands-parents parce que la paye n'est pas épaisse et parce que la famille, c'est sacré), bon…, enfin, voyez … avec Magdalena (« une nana plus canon, plus vive, plus brillante que… que… qu'une vedette de la télé »), bon flic de la Patrouille Maritime, courageux, ambitieux, obéissant et efficace ! Quand l'occasion se présente, Nestor ne recule pas, Nestor fonce, Nestor réussit, Nestor devient un héros avec sa photo à la une de la presse. Il savoure et va pouvoir retrouver Magdalena « qu'il n'avait pas tenue comme ça depuis presque deux semaines. Quand ce n'était pas ses horaires de travail à lui, c'étaient les siens à elle. Il n'aurait jamais cru que les infirmières en psychiatrie avaient des journées de travail aussi longues » Mais Nestor comprend les choses, décide et agit : « J'y ai pensé toute la journée. Tu sais bien, on dit toujours « Ce n'est pas le bon moment », on dit ça, hein ? Eh bien, Manena, je te le jure, je sais que ça y est ! C'est le bon moment ! Ce moment-ci !... Manena… marions-nous, maintenant, tout de suite ! » … Pendant un instant, Magdalena se contenta de le dévisager… d'un regard vide. Elle finit par murmurer « Ce n'est pas si simple, Nestor. Pas si simple ? » Il lui adressa son sourire le plus doux, le plus amoureux… Elle ne le regardait pas quand elle dit « Nous ne pouvons pas penser qu'à nous. _ Tu veux parler de nos parents ? Ils ne vont pas tomber des nues, tu sais. Ca fait trois ans qu'on est ensemble… » Cette fois, Magdalena le regarda dans les yeux. « Il n'y a pas qu'eux… Je vois quelqu'un d'autre… aussi ».
Aie, aie, aie ! Pauvre Nestor !
Ca ne fait que commencer, les ennuis vont s'enchainer, s'acharner sur le sympathique mais malheureux Nestor. Tom Wolfe le jette en pâture un peu partout dans un Miami qui ne manque pas de chausse-trappes, tandis que Magdalena poursuit son ascension sociale à marche forcée, « assise à ça d'un homme trop chic, trop beau gosse, trop riche, trop célèbre pour avoir pu lui téléphoner et l'inviter à sortir avec lui – et pourtant, il l'avait fait ! Lui, l'oligarque russe qui avait fait don de tableaux à soixante-dix millions de dollars au Musée des beaux-arts de Miami. » le rêve américain, non ?
Dangereux dealers de crack, petits caïds haïtiens, escrocs, faussaires et hommes de main russes, psychiatre fou, milliardaires vulgaires, jusqu'au maire prêt à tout pour « apaiser les communautés », vont rivaliser d'énergie pour causer tous les ennuis qu'ils peuvent à ce petit gars qui essaye juste de bien faire. Paradoxalement, et une fois n'est pas coutume chez Tom Wolfe habituel pourfendeur de la presse manipulatrice, le héros déchu trouvera un peu d'aide auprès d'un Rouletabille débutant, Tintin au visage pâle mais déterminé, lui-même en but aux tentatives d'étouffement de son rédacteur en chef.
Wolfe découpe au scalpel les dérives de la société américaine (ségrégations racistes assumées des différentes communautés entre elles, disparition de la notion de bien commun, appétits féroces pour l'argent, les drogues, le sexe, le pouvoir et les passe-droits), dans un roman épais mais fluide comme le polar qu'il est, très enlevé avec des scènes très cinématographiques et un humour toujours en arrière-plan. On ne s'ennuie jamais avec Tom Wolfe et comme le dit un des personnages clés de l'intrigue : « C'est un plaisir de vous retrouver, Camacho ».
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Cette grande fresque de 600 pages se déroule à Miami, la seule ville d'Amérique où une population venue d'un pays étranger (Cuba), dotée d'une langue et d'une culture étrangères, a immigré et établi sa domination en l'espace d'une génération à peine.

Le héros, Nestor Camacho, est un flic d'origine cubaine dont les parents ont fui le régime castriste, Il va commettre une boulette terrible en arrêtant un clandestin cubain, arrestation qui va faire de lui un traître à la communauté. C'est là-dessus que se bâtit une intrigue politique mais aussi très mondaine où vont se greffer un psychiatre spécialisé dans l'addiction à la pornographie, un universitaire haïtien, et un reporter du Miami Herald qui enquête sur un russe qui fait du trafic d'oeuvres d'art dont la maîtresse nous intéresse beaucoup puisqu'elle aussi est cubaine, et va passer de maitresse du psy spécialisé en détox pornographique au russe mafieux.

Malgré la présence permanente du sexe dans cette histoire, le lecteur se passionnera au fil des pages pour ce livre décapant au style puissant où l'auteur nous dépeint une ville de Miami comme une poudrière ethnique où toutes les communautés se détestent.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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critiques presse (7)
Lexpress
04 juillet 2014
Bref, une grosse friandise aux couleurs un peu fluo, mais qui se déguste avec bonheur.
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LaLibreBelgique
14 mai 2013
Certes, Tom Wolfe ne fait pas dans la nuance. Il distille sa bile comme son excitation sexuelle, avec jouissance. Contre un monde contemporain qu’il n’aime pas.
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Bibliobs
02 avril 2013
Il faut déambuler dans ce Miami comme à la Foire du Trône et déguster les attractions - le rush hilarant des milliardaires à l'ouverture d'Art Basel, la grand-messe de l'art contemporain [...] . Vulgaire, sublime, excessif, le Miami de Tom Wolfe est une montagne russe.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
29 mars 2013
Avec son habituelle écriture survitaminée, ses monologues rageurs, ses phrases criblées de mots en italiques, Wolfe, dernier trublion de l'Amérique assure le spectacle comme à l'époque du Bûcher des vanités.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
29 mars 2013
Il revient à la charge avec Bloody Miami, un brûlot déguisé en polar, où, cette fois, il dénonce les ravages du communautarisme dans la ville la plus chic des Etats-Unis, Miami, nouvelle "Immigration City" au coeur de laquelle "tout le monde déteste tout le monde", au nom de la mixité...
Lire la critique sur le site : Lexpress
LesEchos
28 mars 2013
Vous allez l'avaler d'une traite et l'adorer sans doute… « Bloody Miami », le nouveau roman choc de Tom Wolfe, est un cocktail d'Amérique bien frappé. [...] Quid de l'intrigue ? Elle est diablement efficace.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Liberation
25 mars 2013
Fan d’auteurs naturalistes comme Zola ou Balzac, le dandy américain signe un thriller bouillonnant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
En cette fin d’après-midi, tous les ponts étaient crasseux… jonchés de toutes les formes imaginables d’ordures, de déchets auxquels s’ajoutaient, ici et là, des flaques de vomi, certaines encore mouillées, d’autres séchées par le soleil… et jetés partout, des canettes de bière des bouteilles de bière des grands gobelets en plastique de bière… les emblématiques gobelets Solo… les favoris des beuveries et des chouilles… abandonnés par centaines sur tous les ponts… des gobelets Solo… rouge atelier-de-mécanique traditionnel… et dans toutes les autres teintes imaginables… rose pastel, jaune maïs, bleu roi, bleu marine, turquoise, vert émeraude, puce, fuchsia, gris sol-de-cave, brun sac-poubelle, toutes les couleurs sauf le noir… éparpillés, écrasés, fendus ou gisant sur le côté, intacts… et chaque fois qu’un bateau se balançait, généralement à cause du roulis provoqué par le sillage d’une vedette, les bouteilles et les canettes de bière roulaient d’un bout à l’autre du pont… les canettes dans un cliquètement de déchets d’aluminium à deux balles… les bouteilles dans un gémissement sourd de déchets de verre à deux balles… roulaient roulaient roulaient sur les détritus aplatis, les mégots écrasés, les perles de plastique bon marché, les trainées de bière renversée, les préservatifs usagés, les beignets de dégueulis… penchaient penchaient penchaient sur une paire de lunettes dont une branche était cassé, sur une tong abandonnée… entraient en collision collision collision avec les gobelets en plastique et bientôt les ponts GRINCERENT et SAUTERENT les sonos étaient à fond et balançaient le BEAT BAM schlang BAM schlang BAM schlang BAM schlang le BEAT et d’autres filles retirèrent leur haut, ne gardant que de petites ficelles qui disparaissaient dans la raie de leurs maintenant ! à cet instant précis tellement à vif gonflé labial melons mûrs… melons mûrs… et elles s’y mettaient… plus de pas de danse, plus de rock, plus de twist comme elles faisaient ensemble… non, elles s’y mettaient à fond… A ROULER DU CUL…
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« Oh, putain ! » Il avait certainement voulu le dire tout bas… C’était un oh, putain d’excitation. L’excitation s’était tellement emparée de lui que ce coassement étranglé s’était transformé en exclamation arraché à l’enveloppe du larynx. Ce n’était évidemment pas à elle qu’il s’adressait… Son sourire s’était transformé en pulsation… exultation excitation exultation excitation exultation excitation… Il avait les yeux rivés sur un couple à un mètre d’eux seulement – cet Americano, grand, les cheveux sable, une stature athlétique – cet Americano était derrière une fille Bam schlang BAM chlang BAM schlang BOURRE fourre BOURRE fourre BOURRE fourre fourre fourre DERRIERE elle FOURRE schlang BOURRE l’entrejambe turgide de son maillot de bain dans les fesses de la fille DEFONCE défonce défonce… avec une telle force que l’avant de son maillot disparaissait presque dans cette ravine mûre… Elle se penchait en avant pour élargir la ravine, faisant pendre ses seins nus… à chaque POUSSEE ils se balançaient en avant POUSSE fourre POUSSE schlang schlang schlang ils bondissaient en avant et revenaient en arrière…
Les Americanos ! Evidemment, les garçons cubains sont aussi – mais les Americanos sont… des chiens au parc ! L’idée que tout un pont couvert de jeunes gens et de jeunes femmes en train de faire ce qui était proche du vrai truc BAM schlang BAM schlang BAM schlang BAM schlang BOURRE fourre BOURRE fourre BOURRE fourre BOURRE fourre des chiens au parc BOURRE fourre BOURRE enfonce enfonce enfonce enfonçant leurs bites distendues quoique maintenues en place par leurs maillots de bain dans l’entrejambe des filles ENFONCE ENFONCE ENFONCE… ces gringas auraient aussi bien pu être complètement à poil !... Des maillots ? Des seins partout… ENFONCE. Tout ce qu’on distingue, c’est la lanière du string BAM schlang BAM schlang BAM schlang à peine visible au niveau des hanches… des filles à poil pour le reste avec ces gars qui les bourrent, fourrent, DEFONCENT BAM schlang BAM schlang…
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Les asticots... Un jour, elle devait avoir six ou sept ans, Magdalena était tombée sur un petit chien mort, un bâtard, sur un trottoir d'Hialeah. Tout un essaim d'insectes creusait des galeries dans une profonde entaille ouverte dans l’arrière-train du chien - enfin, pas tout à fait des insectes. Ces bestioles ressemblaient à des vers, des petits vers mous d'une pâleur morbide ; et ils étaient loin d'être aussi organisés qu'un essaim. C'était une masse frétillante, ondulante, grouillante, fourmillante, remuante, pullulante d'asticots qui fouissaient les uns au-dessus des autres dans une frénésie sans tête, littéralement écervelée, pour accéder à la viande morte. Elle avait appris plus tard que c'étaient des larves acéphales. Elles n'avaient pas de tête. La frénésie, elles n'avaient que ça. Elles n'avaient pas cinq sens, elles avaient une pulsion, une seule, et cette pulsion était tout ce qu'elles éprouvaient.
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Les yeux des deux filles étaient couverts d’une couche de mascara tellement épaisse qu’ils semblaient flotter au milieu de quatre flaques noires.
« Oh ! Très sexy », murmura Mac.
Ed n’arrivait pas à en détacher le regard. C’étaient des Latinas – il n’aurait pas su expliquer comment il le savait, pas plus qu’il n’aurait su dire comment il savait que Latina et Latino étaient des mots espagnols qui n’existaient qu’en Amérique. Ces deux Latinas – oui, elles étaient trash, c’est sûr, mais l’ironie de Mac était sans prise sur la réalité. Sexy ? « Sexy » n’arrivait pas à la cheville de ce qu’il éprouvait ! Quelles jolies tendres et longues jambes ! Quels micro micro-shorts ! Tellement micro qu’elles auraient pu les enlever juste comme ça. En un instant, elles auraient pu dévoiler leurs petits bas-ventres délicieux et leurs irréprochables petits culs en cupcakes… pour lui ! De toute évidence, elles ne demandaient que ça ! Il sentait la tumescence pour laquelle vivent tous les hommes se renfler sous son slip kangourou ! Oh, ineffables petites pétasses !
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Une minute à peine avant treize heures quinze, une fille sort de la bibliothèque - une apparition ! - vêtue en tout et pour tout d'un chapeau de paille orné d'un ruban noir à bord aussi large qu'un parasol, d'une chemise à manches longues très sage - sans rien d'autre ! Ghislaine ! - ::::: Tu as des visions, espèce de crétin. Imbécile tu ne vois que ce que tu as envie de voir ::::: Et l'imbécile se rend compte qu'un short blanc recouvre les délices indicibles qui ont éveillé un tel frémissement dans son bas-ventre... Comme ceux de la moitié des filles qu'il a vue depuis son arrivée, c'est un micro short. Il s'arrête à deux centimètres à peine sous son entrejambe. ::::: Toutes ces félicités lubriques à l'intérieur. Mais ses superbes jambes blanches, parfaites, lisses comme l'albâtre, sont bien réelles, et les courants qui les parcourent - pourl'amourdedieu, Camacho, arrête ! :::::
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Quel roman raconte la chute d'un trader qui se prenait pour le maître de l'univers et découvre que la justice vous broie inextricablement ? Par le grand maître de ce qu'on a appelé le nouveau journalisme ?
« le bûcher des vanités », de Tom Wolfe, c'est à lire au Livre de Poche.
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