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Ciel (Johan Heliot) tome 4 sur 4
EAN : 9782354882471
242 pages
Gulf Stream Editeur (28/01/2016)
3.89/5   50 notes
Résumé :
L’Intelligence Artificielle qui, en un hiver, avait dompté l’humanité est sur le déclin. Retranchée dans un ancien château dans les contreforts vosgiens, elle observe ses partisans affronter les résistants, toujours mieux organisés. Dans cette atmosphère de confrontation où la joie des victoires est entachée par l’amertume des représailles, les cinq Keller, ballotés par les événements, convergent vers les Vosges et le chalet de Tomi. Celui-ci aura-t-il l’occasion de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Ca y est ! la révolte a bien lieu, l'Intelligence artificielle est acculée et se cache désormais dans les montagnes vosgiennes, poursuivie par l'armée des résistants. Oui, mais voilà, c'est dans ce massif vosgien cher à la famille Keller que se trouve la maison et le refuge de Tomi, le grand-père, où sont cachés les enfants qu'il a soustrait aux machines (Ciel 1.0) . Que va-t-il se passer ?
Comment va se dérouler la transition vers le renouveau, vers un nouveau ‘'nouveau monde'' ?
Au cours des quatre volumes de cette série, nous avons vu évoluer des personnages, auxquels nous nous sommes attachés, et une machine dont les idées mises en oeuvre faisaient froid dans le dos.
Les principaux personnages étaient constitués des cinq membres de la famille Keller. C'est dans les épreuves que le caractère et le tempérament s'affirment. Séparés par l'IA, ils ont dû faire des choix, parfois difficiles, allant contre leurs idéaux par amour pour leurs proches, prenant des voies différentes pour mieux se retrouver là où les attendait le grand-père quelques mois plus tôt. Dans Ciel 1.0, nous avions laissé un ado et une étudiante, pour retrouver un jeune homme mûrit par les épreuves et une mère courage, mais tous, quels que soient leurs actes assument courageusement ce qu'ils ont fait.
Et la machine, dans ce chaos ? Elle aussi a changé.
Elle était programmée pour s'adapter sans arrêt, et au contact des hommes une sorte de conscience semble s'être constituée…mais elle reste une machine, programmée pour lutter jusqu'au bout contre ce que cette nouvelle conscience semble vouloir mettre en oeuvre pour ‘'sauver le monde''.
Il y aurait bien des leçons à retenir de ces quatre saisons qui ont marqué les corps et les esprits…
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Fin de la série CIEL, ce 4e tome clôt de belle façon cette guerre entre l'Homme et l'IA. On retrouve dans cette finale tout le rythme et l'émotion des deux premiers romans, ainsi que la profondeur qui fait son intérêt sans être inutilement long.

Au fil de ma lecture, j'ai ressenti davantage d'empathie pour le personnage du grand-père qui est sans conteste le plus intéressant de la famille. Bien qu'ils soient tous héroïques à leur façon et qu'ils aient tous dû survivre et s'adapter avant de se retrouver à la toute fin, certains membres de la famille ont mieux évolué que d'autres. Ce qui est intéressant aussi de cette saga, c'est que l'IA est un personnage fort en soi, pas seulement parce que c'est le "méchant" de l'histoire, mais parce que sa personnalité et ses objectifs évoluent également, comme pour les autres.

De surcroît, la conclusion de la série est satisfaisante pour le lecteur tout en étant réaliste. Ce n'est pas une série dont on peut deviner l'évolution et la fin dès le premier tome. Je trouve donc que c'est une série jeunesse tout à fait réussie sans être hors de portée des lecteurs moins habiles puisque les tomes assez courts et le vocabulaire accessible en font une lecture motivante pour eux.
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Les hommes se sont levés pour combattre les machines. Mais Ciel a encore des collaborateurs parmi eux et les utilise afin de pouvoir faire ce qui lui est interdit comme tuer des hommes.

Pourtant, la force collective de la résistance commence à affaiblir les capacités de celle qui est désormais appelée "Big Bug" et qui doit à présent revoir ses calculs...

Chacun des héros doit plus que jamais tenter de survivre en espérant que demain sera meilleur. Pour Tomi malade il reste encore l'espoir de réussir à réunir une dernière fois ses proches. Mission impossible ?

Un tome final qui garde jusqu'au bout le suspense. Nous attendons avec angoisse de savoir ce que la super machine a prévu pour l'humanité. Mais c'est autant la question du devenir des personnages principaux qui nous intéresse.

Certains ont collaboré à Ciel, d'autres se sont rebellés mais tous ont du parvenir à des compromis et resteront pour toujours changés.

Sauveront-ils la Terre ou seulement les hommes ?

L'auteur lance au lecteur beaucoup de questions, aussi bien sur la relation avec les robots qu'avec la nature. Celle de la responsabilité est au coeur du livre.

Mais au lieu de trancher de façon manichéenne, il dresse un panorama plutôt réaliste de l'humanité et des défis qu'il nous reste à braver.

Intéressant !
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Ainsi s'achève ma découverte de la série Ciel avec ce quatrième et dernier tome. John Heliot a su susciter mon intérêt du début jusqu'à la fin. Avant de parler de l'ensemble de la saga, parlons de ce dernier volet.

Nous retrouvons nos cinq personnages principaux et leurs compagnons. le combat contre Big bug, l'intelligence artificielle qui a assujetti l'humanité fait rage. Il a été très intéressant d'observer l'évolution des personnages de cette saga. Voir comment les bouleversements de leurs habitudes et de leur mode de vie qui leur procurait toutes les commodités de l'ère technologique, les ont profondément changés. l'heure est aux bilans, qui de la machine ou de l'homme gagnera la guerre?

Dans l'automne du renouveau, les dernières pièces du puzzle se mettent en place pour nous permettre de clore cette saga. J'ai beaucoup apprécié l'enchaînement des chapitres, les personnages qui se perdent puis se retrouvent et les liens qui se renforcent, une vision optimiste de l'humanité qui se montre solidaire, plus que jamais, face à la menace de son extinction programmée. Big bug, quant à elle, est certes une machine mais on ne peut s'empêcher de se dire que l'Homme l'a créée à son image. Dans ce tome on découvre une autre de ses facettes, l'intelligence artificielle est un personnage qui donne à réfléchir.

Ce tome 4 est une excellente conclusion. Johan Heliot sait mener son lecteur là où il veut qu'il soit, en levant le voile à petite dose sur son univers, on ne peut pas deviner par nous-même la suite des événements. Malgré le fait que les tomes soient courts, CIEL ne manque pas de profondeur, ni d'élaboration. C'est pour cela que j'ai adoré ma lecture.


La saga Ciel est une réussite. Riche en références notamment historiques, le confinement de l'humanité dans des camps n'est pas sans rappeler les camps de concentration de la seconde guerre mondiale. L'IA Big bug est à l'image des dictateurs et tyrans qui peuplent l'Histoire. Mais aussi des références littéraires, la plus notable est celle au maître de la science-fiction : Issac Asimov et ses trois règles de la robotique auxquelles Big bug est contrainte d'obéir. Ces règles ne sont pas explicitement citées dans CIEL mais les amateurs de science-fiction peuvent aisément les lire à travers les lignes.

« 1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.

2. Un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.

2. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi. »

Ciel est aussi une dystopie, l'utopie écologique que Big bug voulait instaurer tourne au cauchemar pour les humains qui se retrouvent esclaves d'une machine. L'histoire et son déroulement prennent leur temps pour ce mettre en place, Ciel ne s'appuie pas sur un rythme effréné et de l'action à tout bout de champ mais cela ne m'a pas dérangée.

La plume de Johan Heliot est basée sur un suspens constant, un récit qui alterne entre une description minutieuse des effets du renversement de pouvoir entre l'homme et la machine et les révélations qu'il nous offre au bon moment et qui font évoluer l'histoire. Un récit intelligent qui pousse l'humanité à se remettre en question et à remettre en question son mode de vie qui tue à petit feu la planète.

CIEL est une saga à découvrir pour les amateurs du genre, une saga de science-fiction mais surtout une dystopie où une intelligence artificielle se retourne contre ses créateurs pour instaurer une utopie écologique en s'imposant comme maîtresse du monde. Johan Heliot nous offre à lire une oeuvre de qualité qui me donne envie de découvrir ses autres textes.
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(...) Avec ce 4e épisode, Johan Héliot nous entraîne dans la dernière ligne droite avant la conclusion. L'enjeu est de taille: il s'agit de découvrir si l'Humanité l'emportera sur les Machines ou si les Machines l'emporteront sur l'Humanité. Avec en parallèle un questionnement qui court en filigrane depuis le 1er tome: l'Humanité mérite-t-elle de survivre si sa survie occasionne la destruction de la Terre? A travers cette histoire destinée à la jeunesse, l'auteur propose une réflexion très intéressante sur notre dépendance envers la technologie et notre irresponsabilité face au désastre écologique qui nous guette. C'est d'ailleurs le gros point fort de cette série.

L'intrigue de CIEL tient la route et s'appuie sur les faiblesses et les forces du genre humain pour décrire des personnages ordinaires qui vont se forger un destin hors du commun. Quête initiatique tout autant que dystopie au message écologique, la série distille des éléments suffisamment haletants pour garder l'attention du lecteur jusqu'à la fin. Cependant elle pâtit de son découpage en 4 tomes. le choix de raconter l'histoire par saisons est pertinente, mais les tomes 2 et 3 donnent l'impression de beaucoup de remplissage. Si le tome 1 est parfaitement maîtrisé, les 2 suivants semblent un peu trop légers dans leur contenu.

Le tome 4 quant à lui semble aller beaucoup trop vite, au point même qu'une scène qui m'aurait semblé capitale n'est pas racontée, mais seulement mentionnée à la fin. D'autre part, la noirceur qui parcourt l'ensemble de la série n'est pas totalement assumée: bien que les personnages ne sortent pas indemnes de cette année cauchemardesque, la conclusion tient un peu trop du happy end pour me satisfaire réellement, d'autant que ce dernier opus, plutôt bref, manquait un peu de développement.

Pour finir, la plume est très agréable, c'est fluide et ça se lit très facilement. L'auteur ne prend pas pour autant son lecteur pour un idiot et propose un vrai contenu, il ne sombre pas dans la romance niaise. Malgré tout, il y a quand même des facilités et si le tome 4 est pratiquement exempt de longueurs, ce n'est pas le cas des tomes précédents.

Une série dystopique qui propose des éléments suffisamment originaux pour attirer le lecteur, mais qui reste un peu frustrante pour un public adulte, donc.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Deux semaines s’étaient écoulées depuis qu’il avait prononcé son discours dans l’enceinte du Parlement européen, devant une assemblée captive constituée d’anciens monarques, chefs d’État, sportifs et autres célébrités du showbiz, chargés de relayer auprès des habitants de leur zone d’exploitation la parole de l’Homo mechanicus, premier de l’espèce hybride appelée à remplacer les sapiens une fois ceux-ci naturellement effacés de la surface de la Terre…

Deux semaines durant lesquelles Peter n’avait reçu aucune nouvelle directe de sa fille et de l’enfant qu’elle portait. Il était donc obligé de croire Big Bug sur parole lorsqu’elle lui affirmait que Jenny avait échappé au recyclage, comme promis. Toutefois, l’IA n’avait pas souhaité dévoiler quel sort elle lui réservait désormais. Quand Peter avait posé la question, il n’avait obtenu en guise de réponse qu’une autre des leçons de morale dont son interlocutrice se montrait friande :

— J’ai tenu mes engagements. Votre fille ne sera pas recyclée. Ce qui signifie que son espérance de vie demeurera désespérément humaine. Guère plus de huit décennies en moyenne pour les sujets femelles de cette partie de la planète. En toute honnêteté, Peter, j’ai du mal à saisir pour quelle raison vous lui avez refusé la chance d’accéder à la forme d’immortalité qui est aujourd’hui la vôtre.

Big Bug était sincère. Elle ne pouvait d’ailleurs que l’être, sa programmation initiale n’incluant pas le mensonge ; bien sûr, elle avait évolué dans la pratique de la dissimulation au contact des humains. Mais Peter pensait que, dans ce cas précis, elle ne feignait pas l’incompréhension. À son grand regret, il commençait à bien la connaître !
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La nuit de leur évasion, ils avaient assisté à la migration des drones vers les secteurs plus densément peuplés de la plaine alsacienne. Les régions agricoles et forestières traversées depuis semblaient étrangement vides. Non seulement les robots et les engins assignés aux travaux des champs s’étaient évaporés, mais la main-d’œuvre humaine réduite en esclavage ne se manifestait guère, elle non plus. Soit elle avait rejoint le maquis, soit elle demeurait parquée dans les camps du secteur, ou terrée à demeure dans l’attente de la fin des combats.

Quoi qu’il en fût, Tomi était incapable de deviner si c’était ou non bon signe. Il se passait quelque chose d’important, à l’évidence, qui bouleversait l’organisation des machines et leurs collaborateurs dans certaines zones d’exploitation de l’est de la France. Mais de là à en tirer des conclusions sur l’avenir de la Nouvelle Ère, il y avait un pas trop large pour être franchi. L’expérience de l’ancien grand reporter plaidait en faveur de la prudence. Il avait parcouru suffisamment de pays en guerre pour savoir qu’aucune bataille isolée, gagnée ou perdue, ne laissait présager à elle seule de l’issue d’un conflit. C’était encore plus vrai d’un conflit à l’échelle de l’humanité entière !
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Les combats se poursuivaient dans les rues de Paris, souvent aussi brefs que violents, depuis le jour de l’arrestation des principaux animateurs du mouvement de résistance de la capitale. La capture de Sam, l’ancien étudiant devenu chef du réseau, et de ses acolytes – le nettoyeur, l’institutrice, etc. – ainsi que l’annonce de leur prochaine exécution en place publique avaient mis le feu aux poudres. Un peu partout, de petits groupes avaient surgi, parfois même des individus isolés, pour harceler les machineux. Il ne s’agissait plus de se contenter d’un graff hostile, de distribuer un message appelant à tenir bon ou de saboter le matériel utilisé par les miliciens. On avait dépassé ce niveau-là à la fin de l’été dernier.
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Peter faisait allusion à la pitoyable tentative d’évasion menée par son ami et une poignée d’autres prisonniers, durant l’été, après qu’il leur avait révélé sa nouvelle nature. Il se souvenait de l’expression affichée par une jeune femme, en particulier. Isa, c’était son nom, l’avait considéré avec un mélange d’effroi, de pitié et de haine plus difficile à supporter qu’une volée de coups. Un regard impossible à oublier. Après avoir rattrapé les fuyards, les machines les avaient enfermés dans les cages de verre du laboratoire souterrain, drogués afin qu’ils se tiennent tranquilles dans l’attente de leur recyclage.
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Quelle que soit la suite des événements, Peter allait devoir jouer très serré. Et quand l’occasion se présenterait de porter un coup fatal à l’IA, il lui faudrait la saisir dans la seconde, sans réfléchir, au mépris des conséquences pour sa propre sécurité, car il n’aurait pas droit à un deuxième essai.

Ce qui supposait, très probablement, qu’en cas de réussite il ne survivrait pas assez longtemps pour connaître l’enfant de Jenny. Juste un regret parmi tous ceux que cet idiot de Peter Keller emporterait dans la tombe, songea-t-il avec amertume avant de se raviser.
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Vidéo de Johan Heliot
Interview de Johan Heliot par Estelle Hamelin pour Actusf aux Imaginales 2019.
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