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EAN : 9782754804097
128 pages
Futuropolis (16/09/2010)
3.66/5   103 notes
Résumé :
Un gamin africain se cache dans la soute d'un avion pour Paris. Il veut devenir footballeur, le voici travailleur clandestin, jusqu'à ce qu'il croise d'anciens gangsters prêts à sortir de leur retraite... En rendant hommage au cinéma français des années 1960, Baru, Grand Prix de la ville d'Angoulême, nous offre un récit réjouissant sur la France d'aujourd'hui.
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Wok'n'wooooll !

Prêt le gars . Santiags enfilées , jean et blouson cuir clouté itou , banane à la Dick Rivers de folie , tatouages Malabar en veux-tu en voilà apposés , fais péter les basses Bruno !!
Heuu , il est branché ton ampli là ? Ah ouais , ça doit être mon sonotone alors...
Tout faux , circulez , y a rien à écouter ! Enfin rien , pour ceux qui ne jurent que par les riffs assourdissants de kalach' et les délicats solos de beretta , c'est par ci...

Un jeune africain déraciné avec des rêves de footchébôl plein la tête , un ancien taulard , Zizou - exact opposé de son amorphe mais néanmoins célèbre homonyme surnommé tiroir-caisse - qui décide de remettre le couvert dès sa sortie de zonzon en proposant un coup forcément génial à une bande de braqueurs qui , vue la moyenne d'âge , devrait plutôt privilégier les dominos aux casses et un récit qui part en sucette , un ! C'est Annie qui va être contente . Lorsqu'un jeune caïd foufou - imaginez Taz avec un flingue - et une bande de papys flingueurs roublards s'associent , l'embrouille n'est jamais bien loin !
De filatures à la discrétion toute relative en poursuites rocambolesques , d'arrosages d'automatique en pluie de pruneaux , l'argent a bel et bien une odeur , celle du sang que Zizou rêverait de faire couler histoire de venger son honneur bafoué et accessoirement refaire main basse sur le butin .

Grand prix du festival d'Angoulême 2010 avec cet album , il possède ce petit arrière goût de films de truands alors pléthoriques dans les années 60 / 70 . Opposant deux idéologies diamétralement contraires à savoir code d'honneur à l'ancienne vs gros bourrin des banlieues irréfléchi , Baru se régale et nous régale en scénarisant un récit qui se pose clairement en véritable hommage au cinéma de Lautner et d'Audiard . Des bras cassés dirigés par une pub vivante pour la caféine à très haute dose , une joyeuse bande de vieux enfants du bon dieu qu'il faut pas prendre pour des canards sauvages , un soupçon d'actualité traitant du footballeur africain prenant l'Europe pour un nouvel eldorado et n'y trouvant que petits boulots à gogo , le tout servi par des dialogues truculents , ce cru Baru est excellent et se déguste avec grand plaisir .

Fais péter les basses Bruno : y a du gros larsen dans l'air !
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Lecture très ancienne, dans un hôtel où des vacanciers probablement déçus troquaient leurs livres contre ceux abandonnés par d'autres et ainsi de suite. J'ai admiré la lucidité et l'humour dénonciateur d'une société violente qui fait miroiter des rêves de réussite (par le foot en l'occurrence) à des jeunes venus d'ailleurs.
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Et dire que ma route n'avait jamais croisé celle de Baru !
Et pourtant, je voue la même adoration à celui que je considère aussi comme LE maître de l'humour noir, ce Reiser bien trop tôt disparu !
Cet album témoigne à la fois
de l'affection pour les truands d'hier et leur code de l'honneur ( simple nostalgie !),
de l'arrivisme des nouvelles bandes jouant avec la bêtise de leur main d'oeuvre se prenant pour des petits génies,
du pillage de l'Afrique pour servir des intérêts économiques et footballeux plus que douteux en exploitant une main d'oeuvre clandestine taillable et corvéable à merci.
Cet album nous dépeint notre quotidien à travers un dessin au service d'une histoire, un dessin vivant dont les couleurs nous renvoient à l'atmosphère du moment.
Merci Baru pour ce roman photo en direct de nos banlieues.
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Un aéropage de papys flingueurs retraités et malicieux, associent leur savoir-faire d'anciens voyous pour retrouver l'adrénaline d'un casse rondement mené. Nos artisans braqueurs au grand coeur, compagnons-orfèvres de la cambriole, Picasso de la dynamite ou Modigliani de la logistique, doivent composer avec de jeunes truands violents et sans panache, juste sortis de prison. Baru rejoue l'opposition de milieux sociaux que tout rassemble : celui de truands à l'ancienne, aristocrates du larcin et celui des caïds de cités, petites frappes survitaminées cherchant à percer dans le grand banditisme sur les pas de leurs augustes aïeux. Zinedine, truand sans foi ni loi, voulant organiser l'attaque d'un fourgon, est de ceux-là.

Notre trio de barbouzes pensionnés et oisifs renvoie à l'excellente bd de Wilfrid Lupano « Les vieux fourneaux ».

Baru se fend d'un polar social récréatif tel un hommage bienveillant et tendre au réalisateur George Lautner et au scénariste Michel Audiard, aux acteurs Lino Ventura, Bertrand Blier ou autre Francis Blanche. Tel un clin d'oeil au cinéma des années 60, aux vieux films en noir et blanc, les truands affublés de bonnes gueules burinées distillent une gouaille fleurie et truculente, un argot distingué. Une ode à l'amitié virile pour ces « gens de peu » dans un contexte matriarcal assumé : Nicole et Gisèle restent à la maison mais il ne faut pas leur en compter.

Slimane, footballeur africain prenant l'Europe pour un nouvel Eldorado et n'y trouvant que petits boulots successifs, se voit plongé malgré lui dans une course effrénée au grisbi.

Baru en profite pour décrire l'exploitation d'immigrés sans-papiers, les salaires de misère et l'esclavagisme moderne sur fond de déterminisme social pesant.

Le dessin enlevé et fiévreux, trituré dans les anatomies des personnages, épouse les rebondissements d'un scenario qui n'en manque pas. Des couleurs vives presque aveuglantes contribuent à planter cette gaudriole dans un tendre contexte populaire.

De toute beauté.
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A peine ouvre-t-on l'album, avant même d'en commencer la lecture, le ton est donné. D'entrée de jeu , dès la page de garde, Baru dédicace son livre au réalisateur Georges Lautner, au scénariste Michel Audiard, aux bonshommes d'acteurs qu'étaient les Lino Ventura, Bertrand Blier, Francis Blanche… et à bien d'autres artistes du même acabit.
On l'aura compris, Fais péter les Basses, Bruno sera donc une sorte d'hommage au cinéma de genre des années '60, à ses bons vieux films en noir et blanc où les truands avaient des bonnes gueules taillées à la serpe, et où les dialogues faisaient la part belle à la gouaille fleurie et à l'argot parigot !

Et ici, du truand, on en a une belle brochette !
D'un côté, du bon vieux truand de la grande époque. du qui braque du fourgon blindé à l'ancienne, s'il vous plait, sans lance-roquette ni ninjas volants à la Besson.
Amateurs du travail bien fait, nos trois vieux grigous ne se lanceront pas dans un casse sans avoir au préalable monté un plan millimétré au poil de cul ni recruté une équipe carrée : une place pour chacun et chacun à sa place ! Chez ces gars-là, on laisse rien au hasard et on apprécie la beauté du geste… A la rigueur, on ferait plus ça pour le sport que pour l'argent !
De l'autre côté, une poignée de lascars bien d'aujourd'hui, élevés au Scarface. Des sales gars obnubilés par le culte de l'argent, de c'qui brille, de c'qui claque, et prêts à tout pour devenir le boss. Pour eux, les maîtres mots sont violence, flingues, et meurtre. Pas de scrupules, pas de valeurs, pas d'amis.

On assistera donc à un clash des générations : les gangsters de papa face aux gangsta' west coast. Une sorte de Tontons Flingueurs versus La Haine !

Mais si Baru va piocher dans le cinéma d'hier et d'aujourd'hui, il n'en reste pas moins fidèle à ses thèmes de prédilections, et mâtinera son polar d'une touche de social. Ainsi, via le personnage d'un Africain clandestin croisant la route de nos briscards, l'auteur pourra traiter du thème des sans-papiers, de la façon dont il sont traités, traqués, parqués, exploités… et tout ça sans donner de leçon de morale, mais plutôt en se foutant gentiment de la gueule de notre société !

Un bien bel album que nous livre là monsieur le président (Angoulème 2011), drôle et divertissant, caustique et grinçant, mais aussi diablement moderne tout en rendant un savoureux hommage aux bon vieux polars d'autrefois. Une réussite !

Lien : http://www.anglesdevue.com/r..
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critiques presse (1)
Actualitte
10 janvier 2012
Une histoire à la Audiard - avec ses dialogues épicés et ses gueules d'acteurs de série B - menée tambour battant dans une ambiance sécuritaire plutôt pesante : entre délit de faciès et chasse aux sans-papiers, la police n'a pas le beau rôle dans la France d'aujourd'hui...
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Si, si, c'est lui ! Il est là, à 20 métres, et ce connard, il me reconnaît même pas !
- Et ça t'étonne ?
- Ben ...ouais ! Pourquoi, je devrais pas ?
- Mais parce qu'il faisait nuit et que t'avais une cagoule la seule fois où tu l'as vu connard !
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Par contre, toi, pour un rital, t'es fringué comme un pequenot, t'as perdus le gène ou quoi ?
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- Merde, le peugeot, il est déjà là !
- Ben !... Mais il y était pas t’à l’heure…
- Et y en a deux, bordel ! C’est lequel ?
- Le blanc.
- T’en es sûr ?
- Ouais ! Parce que si le Zine avait dit rouge, j’m’en rappellerais, tu penses… C’est la couleur préférée d’ma meuf !
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C'est pas pour l'argent que tu vas le faire, on en a assez... Tu t'en fiche de l'argent, tu t'en es toujours fichu... Tu vas le faire parce que t'en crèves tout simplement d'envie... "Enstein".
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- T’es ma mère ?
- Euh, je… Ben, non, pourquoi ?
- Alors, tu m’appelles pas Zizou, putain !
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Videos de Baru (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Baru
*Rediffusion du live du 27 janvier 2024 sur la chaîne Twitch de Glénat et de Ultia*
Du mercredi 24 au samedi 27 janvier 2024, Ultia vous fait vivre le Festival International de la BD d'Angoulême en direct sur Twitch. Présentation du stand, interview d'auteurs.ices et de dessinateurs.rices, visites d'expositions, tutos dessins...
Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Raphaël Pavard pour À mourir entre les bras de ma nourrice. Découvrez la BD : https://www.glenat.com/1000-feuilles/mourir-entre-les-bras-de-ma-nourrice-9782344031025
La trajectoire périlleuse d'une mère de famille dans une cité tenue par des trafiquants. Fatoumata, femme de ménage qui élève seule ses trois filles, n'aurait jamais dû accepter le marché des dealers de la cité. Rien ne se déroule comme prévu et elle se retrouve au coeur d'une guerre qui la dépasse... Une guerre dont elle devra se sortir, une fois de plus, toute seule. Roman noir, portrait de femme, À mourir entre les bras de ma nourrice est une oeuvre pleine de suspense et à la mise en scène remarquablement orchestrée. le duo de scénaristes Mark Eacersall et Henri Scala, qui a déjà fait ses preuves (GoSt 111, Cristal 417) est cette fois-ci accompagné du dessinateur Raphaël Pavard. Ce prodige signe ici son premier album, en couleurs directes, d'une force graphique sans précédent, rappelant parfois les grandes heures d'un Baru, version réaliste. le récit offre une immersion à hauteur d'homme (en l'occurrence ici, de femme) dans l'univers d'une cité de la drogue. Aussi documenté et haletant qu'une saison de The Wire ou un film de Jacques Audiard, À mourir entre les bras de ma nourrice met en scène une héroïne touchante et originale, prête à tout pour améliorer son quotidien et protéger les siens.
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