La collection Brading

Dix-huitième tome des enquêtes de Miss Silver.


Dans cette nouvelle enquête, le début est assez atypique puisque Mr Brading demande à Miss Silver d'enquêter sur des menaces le touchant. Dès le départ, Miss Silver n'apprécie pas cet homme imbu de sa personne, froid, distant, calculateur et refuse la mission. Quelques jours plus tard, elle apprend la mort de cet homme et reçoit une lettre de cet homme (via le notaire) lui demandant de mener l'enquête. Miss Silver accepte et la voilà dans un hôtel à côtoyer les suspects.


Bon globalement, l'intrigue est un peu dans la même veine que le Cluedo. Un type assassiné dans une pièce, plusieurs personnes lui ont rendu visite et affirment qu'il était vivant sauf la dernière qui elle, a signalé le meurtre. Les mobils possibles sont assez ordinaires : vengeance, cupidité, haine, mensonge. Bref, rien de vraiment inattendu.
Le final du roman est en complète opposition avec l'enquête : nous avons un crime qui a été monté et exécuté de main de maître et les coupables une fois démasqués cassent une fenêtre, volent une voiture et se jettent du haut d'une falaise.... D'un coup les as du crime deviennent des fous suicidaires ??? Ce n'est pas réaliste.


Côté personnages... Je me suis ennuyée :(
Entre Charles et Stacy, le couple divorcé qui m'ont fait penser à des enfants immatures... Lilias la soeur adoptive archétype de l'hystérique de service et les autres personnages secondaires stéréotypés avec comme toujours, le militaire, la vamp, les vieilles dames qui radotent....
Je ne vous parle pas non plus de Miss Silver qui du début à la fin passe son temps certes à parler aux suspects, mais également à tricoter une petite layette rose !!! le rose me sortait par les yeux à la fin !!!!! :D


Pour conclure, ce n'est certes pas la meilleure enquête de cette chère Miss Silver, mais il reste tout de même agréable à lire.

En premier lieu, je voudrais mentionner que je suis une grande amatrice de ce genre de romans. Les auteurs Agatha Christie, P.D. James, Patricia Wentworth, Anne Perry, Ann Granger ou encore Martha Grimes font partie de mes péchés mignons littéraires!
Donc c'est en toute confiance et en sachant que je vais passer de bons moments que je commence chaque roman d'un de ces auteurs.

Et dans une certaine mesure, celui-ci a répondu à mes attentes. L'intrigue était bien ficelée, et l'enquête menée comme je les aime, à petits pas, tranquillement, par une Maud Silver égale à elle-même.
L'auteur a vraiment le sens des coups de théâtre, car elle sait toujours à quel moment introduire les nouveaux éléments qui font avancer l'enquête ou lui faire faire des virages à 180°, pour nous faire repartir sur une nouvelle piste et donc un nouveau suspect.

L'atmosphère était aussi à la hauteur de mes espérances.
J'adore ces ambiances feutrées dans la bonne société anglaise, avec des valeurs encore très marquées par l'époque victorienne! J'aime également ces intrigues où les personnages sont réunis en un même lieu et n'en sortent presque pas, ou y reviennent très vite. Ainsi, toutes les conditions sont réunies pour avoir des quasi huis-clos bien oppressants, où l'on sait que le coupable est forcément l'un des protagonistes présents.

Les personnages, hauts en couleurs, sont admirablement bien dépeints, que ce soit physiquement ou au niveau de leur personnalité, certains étant très sympathiques, d'autres franchement déplaisants et d'autres encore complètement effacés (mais on sent que c'est volontaire de la part de l'auteur car cela sert l'histoire). Leur psychologie est également très travaillée, ce qui est indispensable dans un roman de ce genre.

La petite intrigue sentimentale présente en filigrane tout le long du roman, qui me paraissait inutile au départ, et dont je pensais qu'elle alourdissait la narration, m'est apparue salutaire et très rafraîchissante vers la fin, pour alléger l'ensemble de cette histoire, et redonner foi en l'être humain.


Et pourtant, malgré tous ces points positifs, il y a certaines choses qui m'ont gênée et qui en font une petite déception pour moi.

Tout d'abord, j'ai trouvé que l'intrigue avait été très longue à se mettre en place. Et si j'ai trouvé que c'était long alors que j'adore quand cela va lentement et que l'on a bien le temps de se plonger dans l'ambiance, je pense que cela veut dire que c'était vraiment trop long. Imaginez : le meurtre qui est le sujet central de ce type de roman et leur raison d'être n'arrive qu'à la page 134! Alors oui, cela peut se justifier par le désir de bien présenter les personnages, leur caractère, leur situation et tout et tout... D'accord! Il n'empêche que je me suis un peu ennuyée par moments et que je me demandais quand l'enquête proprement dite allait commencer!

Et le 2e gros point négatif de ce roman, ça a été le style, et là, je suis à peu près certaine que c'est en partie un problème de traduction, car c'est au moins le 3e livre que je lis de cet auteur, et je n'avais jamais ressenti ça. Il y avait des passages où je ne comprenais pas ce que je lisais! Des tournures de phrases bizarres ou tordues, qui rendaient la lecture confuse.

Après, il y a aussi des moments où je trouvais qu'on sautait du coq à l'âne sans avoir été "préparé" ou bien qu'il aurait fallu rajouter quelques mots, à certains endroits, pour permettre au lecteur de ne pas être perdu en route. Par exemple, je me souviens d'un passage où un policier vient chercher une femme chez elle pour l'emmener sur le lieu du crime afin de lui poser des questions sur certains détails. Et bien, on est au moment où le policier entre dans le salon de la femme et la phrase d'après, sans saut de ligne ou aucune indication que du temps s'est écoulé, on est au moment où la femme et le policier rentrent dans la pièce où a eu lieu le crime, alors que les deux sont éloignés de plusieurs kilomètres. Avec certains romans dont le rythme général est rapide, cela pourrait paraître normal. Mais ici, c'est assez déstabilisant vu le rythme très lent de l'ensemble et le fait que l'auteur détaille en principe les moindres faits et gestes de chacun.

Conclusion : Tout en ayant apprécié ma lecture, j'avoue que je m'attendais à y prendre plus de plaisir, comme c'est le cas d'habitude.

Je ne connaissais pas cette auteure et j'ai pris du plaisir à lire ce roman policier. Pourtant l'intrigue n'est pas très originale. Un collectionneur de bijoux historiques liés à des crimes odieux est assassiné dans son bureau. Comme chez Agatha Christie on trouve des fausses pistes, un défilé de suspects et aussi pour enrichir le tout une romance.
Pourtant le charme opère. le quasi huis clos entre gens de la bonne société anglaise, l'ambiance "cosy" des lieux installent cette enquête à petits pas dans une atmosphère sereine propice aux confidences et aux remue-méninges. Si cela fonctionne c'est grâce au talent de description de Patricia Wentworth. Elle sait camper un décor et construire des personnages. La première scène en est l'illustration parfaite. Lewis Brading, le collectionneur vient trouver Miss Maud Silver, ancienne préceptrice aujourd'hui détective privée, pour lui demander de l'aide. En quelques traits de plume les deux personnages sont croqués. Celui de Maud Silver est incroyable. Son aspect démodé et réservé lui permet de passer inaperçue et de recevoir les confidences de tous en sachant gagner leur confiance. Ses qualités d'observation impressionnantes, son raisonnement infaillible, sa ténacité, sa méticulosité et sa rigueur morale lui permettent de venir à bout des criminels les plus retors.
Agréable à lire avec une tasse de thé et quelques scones.

J'aime bien cet auteur et ses enquêtes un peu cosy mystery avec Miss Silver mais souvent je les trouve finalement longues et un peu cousues de fil blanc.

Alors cet opus ne révolutionne pas le style: on devine vite qui est l'assassin et la scène d'exposition est un peu longue.

Néanmoins j'ai trouvé l'intrigue intéressante, les personnages un peu mieux développés que d'habitude, l'enquête plus inspirée et le rôle de Miss Silver plus déterminant.

C'était donc un bon cru et un moment sympathique!

Je trouvais le quatrième de couverture très alléchant. le premier chapitre l'était aussi, et voyait la confrontation entre un Lewis Brading buté et une miss Silver particulièrement perspicace.
Puis, plus rien. le suspense retombe comme un soufflé. Nous découvrons une galerie de personnages pittoresques, telle Myra Constantine, une vieille femme excentrique, d'une laideur assumée, ou la jeune Sybille Wainwright. J'avais l'impression de lire un roman sentimental, et non un roman policier, car l'intrigue tourne autour de Sybille, jeune peintre de miniatures qui commence à se faire un nom. Celle-ci a divorcé trois ans de Charles Forrest, le cousin de Lewis, à cause d'un terrible secret qu'elle a découvert sur lui. Ce secret est si abominable qu'elle n'a même jamais voulu évoquer devant lui ce qui l'a fait quitter précipitamment le domaine et refuser de le revoir. Mais elle est toujours amoureuse de lui, et sa rencontre fortuite avec Charles la replonge dans les tourments du passé. J'ai envie de dire : n'en jetez plus, surtout que, comme dans les meilleurs romans à l'eau de rose, Sybille va reconnaître sa terrible erreur et … Je ne vais quand même pas tout vous raconter !
Du coup, quand, aux alentours de la page 115, je me suis retrouvée plongée dans l'intrigue policière, j'avais déjà décroché. le rythme reste lent, les interrogatoires succèdent aux interrogatoires, les révélations aux révélations, jusqu'au rebondissement final, bien trop tardif. Contrairement aux romans d'Agatha Christie, qui sait nous mener exactement là où l'auteur voulait que nous allions, ce roman dévoile rapidement ses cartes, et la découverte du coupable n'est pas une grande surprise. En lisant cette enquête, j'ai pensé constamment à d'autres romans policiers, qui comportaient de grands points communs avec ce livre. Je pense notamment au « malade à demeure », nouvelle de Sir Arthur Conan Doyle, ou le crime du golf d'Agatha Christie.
Si ce roman mèle amour et aventures policières, c'est sans doute parce que la résolution des énigmes n'est qu'un moyen pour la détective, non une fin en soi. Miss Silver est soucieuse de la justice, qui va apporter nécessairement apporter le bonheur (un point qui serait intéressant de discuter). Cette phrase, qui décrit son appartement, résume bien son rôle : « Chaque photo témoignait de la gratitude de quelqu'un qui était en sécurité, ou qui menait une existence heureuse et comblée parce que Miss Maud Silver avait mené un combat victorieux pour la justice ».
Quand j'étais étudiante, j'aimais beaucoup les enquêtes de Miss Silver. J'espère parvenir bientôt à apprécier ses romans comme je les appréciais à cette période de ma vie.
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