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EAN : 9782749133218
352 pages
Le Cherche midi (06/03/2014)
3.71/5   219 notes
Résumé :
Avec trois enfants au foyer et un métier à plein temps, Lisa Kallisto est une femme débordée. Elle a du mal à être à la fois la mère, l’épouse et l’amie idéale qu’elle voudrait être et se le reproche sans cesse. Aussi envie-t-elle la vie facile de sa meilleure amie, Kathy, mère au foyer, pour qui tout semble plus simple. Le jour où la fille de Kathy, Lucinda, qui devait dormir chez elle, disparaît mystérieusement, l’existence de Lisa tourne au cauchemar. L’adolescen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (60) Voir plus Ajouter une critique
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Vis TA vie ! Ne te laisse pas impressionner par les mères parfaites comme Kate, par les couples et familles modèles comme les Riverty et les Willard - blindés de thunes, puants de snobisme, toujours au top pour l'organisation et qui te font sentir d'un coup d'oeil ou d'une parole condescendante à quel point tu es à côté de la plaque.
Par rapport à eux, Lisa se sent minable, elle a bien du mal à mener de front son boulot dans un refuge pour animaux, son rôle de mère de trois enfants et sa vie de couple. Pas assez de temps pour cuisiner et briquer la maison du sol au plafond, pas assez de temps pour participer aux réunions et fêtes de l'école. Elle s'en veut, mais elle n'est pas mère au foyer comme Kate, elle - et toc, pense-t-elle pour se défouler et se rassurer quelques secondes.

Peut-on encore être agréablement surpris, intéressé et happé par un énième roman/thriller qui traite de disparition d'enfant et de pédophilie ? J'en ai lu des dizaines ces dernières années, je sature, mais celui-ci m'a vraiment semblé se détacher du lot. L'intrigue policière et la construction sont très classiques et le dénouement n'est pas vraiment crédible (quoique...), mais j'ai trouvé les protagonistes, leurs états d'âme et leurs échanges très convaincants. On peut se reconnaître dans ces deux femmes qui traînent leur lose avec humour : Lisa, épouse et maman débordée, et Joanne, inspectrice de police en manque affectif, trimbalant péniblement un 100H de poitrine qu'elle ne supporte plus.
Les problèmes de la "crise de la quarantaine" sont abordés de manière subtile, cynique et drôle - couple, famille et maternité, travail, "amitié" et mesquineries entre femmes, sentiment de culpabilité quand on se sent dépassée (mais comment font les autres ?).
Les considérations sur l'adolescence sont également intéressantes et pertinentes, notamment sur le désarroi des jeunes filles, victimes de blancs-becs machos hauts comme trois pommes :
« On subit des pressions terribles, dit-elle en reniflant. Les garçons se moquent de celles qui ne "font" rien. Ils disent que nous sommes... » Elle abrège et passe à la suite. « C'est difficile, maman. Parfois c'est vraiment difficile. Ils nous rendent la vie impossible. » Le calvaire de l'adolescence. Nul ne peut se figurer combien c'est pénible, encore moins votre mère. « Ils n'arrêtent pas de nous harceler. Ils traitent Lucinda de frigide, de chochotte, et elle déteste ça. » (p. 154)

Bref, au-delà d'un polar, un roman passionnant, pertinent, avec des coups de griffe sur notre société, le pouvoir des apparences et le rôle des femmes. J'ai souvent pensé à l'auteur Barbara Abel au cours de cette lecture, moins pour le côté sombre et oppressant de ses thrillers que pour les réflexions intéressantes sur la maternité et la féminité.
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Ah culpabilité quand tu nous tiens ! Qui n'a pas connu ce sentiment à un moment ou un autre de sa vie ? Il est donc facile de s'identifier à Lisa qui se sent coupable de la disparition de Lucinda, l'amie de sa fille.
La psychologie des personnages est bien travaillée et principalement celle de Lisa, la narratrice. On ressent bien ce qu'elle vit face au drame qui se passe chez son amie et dont elle se sent responsable.
La fin est surprenante , je ne m'y attendais pas, j'avais monté plusieurs scenarii mais pas celui-là !
C'est un thriller psychologique réussi qui nous tient et nous culpabilise à son tour de ne rien faire d'autre que lire tant que la dernière page n'est pas tournée.
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Ouawh, la claque ! Cet ouvrage m'a été prêté par une collègue de boulot avec laquelle je n'ai pas forcément l'habitude de parler littérature ni même d'échanger des bouquins mais qui, cette fois-ci, est venue instinctivement vers moi en me disant : "tiens, lis ceci, tu vas te régaler" ! Je dois avouer que non seulement elle avait raison mais qu'en plus de la monstruosité et l'angoisse omniprésentes dans cet ouvrage, j'avais hâte de reprendre ma lecture. Je voulais savoir, il fallait que je sache et j'étais frustrée lorsque je voyais la fatigue arriver et que je devais aller me coucher.
Ce n'est vraiment pas le genre de lecture que je lis d'habitude mais cela m'a changé et je vais, dès demain, remercier cette dite collègue de boulot de m'avoir dévier de mon train-train de lecture ordinaire !

Ici, l'auteure nous plonge dans une ambiance étouffante : la disparition d'une jeune fille de 13 ans surmontée de la culpabilité d'une mère, non pas celle de la dite jeune fille mais de celle d'une amie de celle-ci. Lisa Kallisto, la narratrice de cet ouvrage (enfin, pas uniquement puisque cet ouvrage est vu sous différents angles mais c'est la seule à parler à la première personne) est une mère de 3 enfants, dont Sally, l'une des plus proches amies de la jeune fille disparue. Elle est mariée à Joe et travaille dans un refuge pour animaux. C'est chez elle que devait venir dormir Lucinda, la jeune fille qui sera portée disparue dès le lendemain et c'est cette énorme culpabilité qui n'arrêtera pas de la ronger tout au long de l'histoire. Elle se met à la place de Kate, son amie et mère de Lucinda et se dit qu'à sa place, elle aurait déjà sombré dans la folie. Mais si c'était déjà le cas ? On dit que les apparences sont souvent trompeuses et c'est souvent le cas. Si derrière celle qui ressemble à la parfaite petite mère de famille, heureuse en ménage et ayant tout ce qu'une femme désire avoir se cachait en réalité une toute autre vérité, aussi terrible soit-elle ?

Je n'en dirai pas plus parce que sinon, je sens que je ne vais pas pouvoir m'arrêter et ce serait dommage car je voudrais vraiment avoir suscité en vous, chers lecteurs, une once de curiosité que ce serait vraiment dommage de tout gâcher en vous en dévoilant plus que je ne le voudrais ! Une écriture fluide et limpide et un roman dans lequel l'angoisse se fait sentir de la première à la dernière page ! A découvrir !
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"Rien n'est plus horrible que la disparition d'un enfant. Rien de rien."

Lisa a toujours été admirative de son amie Kate, de l'élégance de sa vie bourgeoise, de ses qualités de mère de famille attentive et toujours disponible.
Alors qu'elle est, elle-même épuisée, débordée par son métier, ses enfants et ses fins de mois difficiles.

Quand, par la négligence de Lisa, la fille de Kate, 13 ans, disparaît, la façade amicale va se lézarder, laissant échapper de nauséabonds relents familiaux.
Car, aucune famille n'est parfaite.

Sur fond d'enlèvements d'adolescentes et de bien d'autres perversions, l'enquête fait figure de huit clos, de marmite à secrets, où parents et enfants montrent des faces cachées, loin de l'image sociale de bon ton d'une petite ville britannique tranquille.

La lecture est addictive, perspicace, les thématiques du mariage, de la maternité, de l'éducation, de la culpabilité sont au coeur d'un thriller social très crédible dans sa banalité, à l'étude psychologique aiguisée.

Et vous , quel genre de mère êtes vous?
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Lisa Kallisto est une sorte d'équilibriste de la vie, elle jongle entre sa maison, qu'elle essaie d'entretenir à peu près correctement, ses trois enfants, qu'il faut nourrir, emmener à l'école ou ailleurs, les courses et la cuisine pour toute la famille, son travail dans un refuge animalier qui l'accapare, son mari qu'elle adore…
Alors parfois, c'est vrai, elle oublie d'acheter les ingrédients pour le cours de cuisine de sa fille ou de prévenir son amie que la soirée pyjama des filles est annulée, rien de bien méchant en somme…jusqu'au jour où la fille de son amie, une adolescente de 13 ans, disparaît alors qu'elle était censée passer la nuit chez Lisa.
Et là, l'angoisse commence, alliée à la culpabilité.
Le suspense est omniprésent, du début à la fin, et chaque fin de chapitre appelle le suivant avidement.
On suit ces deux familles et leurs affres durant quatre journées, les plus affreuses de leurs vies, jusqu'au dénouement qui est réussi, même si je me doutais un peu de la chute.
L'écriture est fluide et je me suis laissée complètement embarquée dans cette histoire bien menée.


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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Joanne a remarqué que les filles affirment leur personnalité vers douze ou treize ans. Elles font preuve d'une témérité et d'une assurance que les garçons n'acquièrent que plus tard, vers leur seizième année. C'est à cet âge critique qu'ils deviennent impertinents et que les garçons les plus sages et réservés se révèlent soudain capables d'agir comme des voyous.
Pas plus tard que la semaine dernière, ils avaient reçu au commissariat une circulaire de l'armée qui lançait une campagne de recrutement auprès des adolescents, se proposant de "changer radicalement leur vie pour peu qu'ils acceptent de suivre les règles".
Il était écrit : "Ces jeunes ont beaucoup à offrir à l'armée britannique." Elle en était persuadée : ces gamins, quasiment dépourvus d'instinct de conservation, se lanceraient à corps perdu dans la bataille, se croyant invulnérables, indestructibles. Pas étonnant qu'ils intéressent ces foutus militaires.
(p. 36)
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Qu'est-ce qu'ils ont, ces vieux bonshommes ?
Parfois, quand elle fait un créneau dans sa rue, ils s'arrêtent pour la regarder en branlant du chef comme si, d'après leurs estimations, l'espace était insuffisant. Une femme n'aurait jamais ce genre de comportement. Jamais une femme ne s'arrêterait pour vous avertir que vous allez heurter un obstacle ou vous aider à manoeuvrer en agitant les bras comme si vous pilotiez un putain d'avion.
(p. 139)
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J'entends quelques chose remuer à l'étage, des petits pieds martèlent le plancher, on tire la chasse d'eau, on souffle dans un mouchoir. Je me compose une attitude car j'ai lu quelque part que les enfants se basent sur l'expression de votre visage pour mesurer l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes. Or, à ma grande horreur, je me suis rendu compte que j'accueillais souvent mes enfants [le matin] avec un air plutôt vague.
(p. 20)
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« - Apparemment, elle prenait des antidépresseurs ?
- Oui.
- Vous paraissait-elle déprimée ?
- Pas du tout, mais vous savez, ça ne veut vraiment rien dire. Tout le monde en prend, de nos jours. Enfin, pas moi. Un jour, j'ai dit à mon médecin que je me sentais déprimée et il m'a répondu qu'en réalité je m'emmerdais... ce qui n'est pas exactement la même chose. »
Joanne sourit : « Je crois que nous avons le même généraliste. [...] »
(p. 288-289)
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Il a l'impression de faire de la figuration dans une émission de télé-réalité, un de ces trucs exaspérants qui consistent à reloger des familles, avec ces bonnes femmes qui répètent à tout bout de champ que la cuisine est « le coeur de la maison » car elles veulent « un endroit pratique où tout le monde peut se retrouver », pendant que les ados font la gueule en se demandant ce qu'il pourrait leur arriver de pire.
(p. 104)
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