La fille aux 100 visages

Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions Fleurus pour la lecture de #Lafilleaux100visages de Loïc le Borgne.

Soo ne trouve plus de MagikMask à son goût... Elle est fatiguée de devoir se choisir un nouveau visage tous les matins et craint la "déprimask". Lorsqu'elle surprend une conversation entre son père, créateur et PDG de MagikMask Univers, et Bao Gang, le président du Cénacle, elle commence à se poser des questions au sujet de Perfect City et de la disparition de sa mère, 3 ans plus tôt. A-t-elle vraiment été tuée par la piqûre d'un Mamba ? Les MagikMask sont-ils si sécurisés ? Et qu'en est-il de la sincérité de son père ? Grâce à Hiroshi et Loup, elle tentera de percer ces mystères. Mais pour cela, elle devra quitter le cocon rassurant de sa ville fortifiée, mentir à son célèbre paternel, frayer avec d'étranges personnages et s'engager dans une aventure bien dangereuse...

Mon avis sur ce court roman de Science-Fiction jeunesse est vraiment mitigé. Je me suis rapidement attachée à Soo, malgré les clichés qui l'entourent de prime abord. J'ai intégré l'univers post "Grand K.O." tout aussi rapidement, et j'ai apprécié les parallèles entre notre époque actuelle - le Gaspi-Age - et celle de Soo. L'originalité apparente du scénario m'a intriguée, tout comme l'enquête menée par l'héroïne. le rythme est entraînant, soutenu, mais ce n'est malheureusement pas le cas de l'écriture, que j'ai trouvée plutôt pauvre. Il m'a semblé que certaines tournures étaient maladroites, j'ai eu un peu de mal avec les scènes d'action et de combats. Ces petites faiblesses de style ont parfois gêné mon expérience de lecture, mais j'ai pourtant tenu à aller au bout pour connaître le fin mot des différentes intrigues.
Ce roman peut être un bon galop d'essai pour les jeunes lecteurices qui démarrent en SFF : l'univers est riche et attractif, ils et elles pourront facilement s'identifier aux personnages et les clins d'oeil à notre monde actuel pourront faire écho à leurs expériences. En revanche, pour les lecteurices plus aguerri.e.s, La fille aux 100 visages risque de manquer de piquant et de profondeur. Autre point positif : malgré mes remarques précédentes sur le style, le livre est suffisamment bien rythmé pour être englouti assez rapidement.

#Lafilleaux100visages #NetGalleyFrance

Dans un futur lointain, Green City, perdue au coeur de la jungle en Asie, est une métropole dotée d'une technologie spéciale : les résidents peuvent changer de visage quotidiennement grâce à des imprimantes 3D.

Cependant, cette avancée n'est accessible qu'aux privilégiés des hautes castes de la société. Parmi eux se trouve Soo, une jeune fille, qui lutte pour trouver son identité dans ce monde où les visages ne sont jamais les mêmes et où les inégalités sont légions.

Lorsque Soo croise le chemin de Loup, un jeune homme de la jungle qui refuse de porter un masque, sa vision de la réalité est bouleversée. Loup connaît le monde extérieur, qu'on qualifie de "sauvage" à Green City, mais qu'elle ignore.

Ensemble, ils se lancent dans une aventure pour percer un mystère familial. Leur périple les confronte aux habitants de la jungle, à la répression policière, et aux enjeux politiques et aux censures qui façonnent cette société.

L'intrigue du roman est intéressante, abordant les dérives de la consommation, de l'aliénation virtuelle, et de la perte d'identité dans une société obnubilée par l'apparence. L'argent, l'isolement politique, les jeux de pouvoir et les censures complètent le tableau de cette société dystopique.

Mais le manque de profondeur des personnages secondaires est une petite déception dans ce récit. Il y a par ailleurs beaucoup de répétitions qui m'ont dérangés. Mais la lecture fut fluide, j'ai beaucoup aimé le texte. Les deux personnages principaux sont en plus très attachants.

Le roman offre une belle réflexion sur les problèmes de notre monde moderne tout en nous entraînant dans une aventure fascinante à travers un futur incertain pour Soo et son ami.

PS : j'adore la relation qu'ils ont avec les animaux (vivants ou robotisés) qui les accompagnent 😍

Soo vit à Perfect City, sur une île quelque part en Asie. Cet endroit a réussi à survivre au grand K-O survenu il y a très longtemps, du temps du Gaspi-Âge. La technologie est partout et les gens changent chaque jour de masque grâce à l'appli MagikMask. Impensable de faire autrement mais le risque est grand de perdre jusqu'à sa propre identité. Bien que très privilégiée, son père est une personnalité très importante car il a inventé les MagikMask, elle se sent un peu perdue. Quand elle croise Loup, un jeune homme de la jungle voisine qui vit sans masque, elle est choquée puis intriguée. Sa curiosité va l'entrainer dans de folles aventures qui lui dévoileront le sombre envers de son décor idyllique…

Ce roman est prenant et propose une critique de notre société de consommation, connectée en permanence. Il met en garde sur les dangers des réseaux sociaux, sur l'obsession de l'apparence, de se conformer à des diktats pour être apprécié. Mais c'est aussi une belle aventure d'amitié puis d'amour entre deux adolescents terriblement différents qui ont soif de vérité et d'humanité.

J'ai passé un excellent moment de lecture !

Merci à Babelio et aux éditions Fleurus pour cette belle découverte.

De nos jours il faut avoir le dernier téléphone. Dans ce monde futuriste il faut changer de visages. Tous les jours une nouvelle tête à trouver, chercher et travailler avant de sortir. Soon n'en peut plus. Elle découvre alors que ce monde idyllique cache ses secrets… elle décide de les percer, quitte à se mettre en danger.

Je suis embêtée car je suis complètement passée à côté de ce roman. J'ai peiné à le finir, absolument pas captivée par l'intrigue, gênée (agacée parfois) par les trop nombreuses répétitions dans le texte, désintéressée par ce qui arrivait aux personnages… Je m'en excuse car d'autres lecteurs ont adoré. Je fais quand même un retour car je sais que ce roman peut trouver son public qui sera ravi de rencontrer ce texte. Ce n'est pas mon cas mais je suis une lectrice parmi tant d'autres. Donc ne vous arrêtez pas à ce retour de lecture. Peut-être qu'en lisant la suite vous serez convaincu que ce roman est fait pour vous.

Les dérives de la consommation (des visages)
C'est en substance le sujet de ce roman même si on aborde d'autres thématiques comme les secrets, la politique du mensonge, l'internement et l'isolement des opposants politiques, la censure, la tyrannie etc. Et la quête d'identité provoquée par ce produit de consommation précis mais j'en parle dans le prochain paragraphe.
Il faut être à la mode et tendance. Aujourd'hui il faut une tenue précise ou la nouvelle technologie. Dans ce monde il faut réfléchir à des visages et se renouveler en permanence. Ce diktat de la société pousse certaines personnes à la déprime car faire cette action tous les matins joue sur le moral, apporte du stress et retire parfois tout sens à la vie. Car impossible de ne pas se prêter à ce jeu au risque d'être jugé ou rejeté.
Tout le monde ne peut pas se permettre de tout changer dans la physionomie des visages car les propositions du logiciel sont payantes. C'est donc une nouvelle manière de créer des différences sociales. Comme certains produits de consommation d'aujourd'hui vous ne pouvez pas cacher de quelle caste vous êtes.

La quête d'identité
Comme il faut changer de visage tous les matins et qu'il est très mal vu voire tabou de montrer son vrai visage à qui que ce soit, il est normal de se questionner sur son identité. Qui sommes-nous vraiment ? Et qui sont vraiment les autres qui se cachent, comme nous, derrière une création d'une imprimante 3D. Personne ne se connaît vraiment et personne ne se connaît soi-même puisqu'il faut sans cesse être quelqu'un ou quelque chose d'autres.
Soo ne le supporte plus. Elle va vivre ces aventures pour se retrouver comme une quête initiatique à la recherche de sa mère, des vérités de ce monde et d'elle-même. Croiser une population qui vit sans masques lui permet d'accepter qu'elle peut aussi se détacher de ce qu'attend la société pour s'assumer comme elle est.

Le conseil de la bibliothécaire : “La fille aux 100 visages” peut être lu dès 11-12 ans sans problème. Il pourrait être pour les jeunes lecteurs un bon premier accès au genre de la dystopie. Les jeunes adolescents peuvent commencer par ce texte pour ensuite essayer d'autres titres à destination des plus âgés.
Lien : https://journaldunebibliothe..

Perfect City.... un nom parfait pour une cité ultra-moderne quelque part en Asie. Une des villes qui a su se renouveler après le "Grand K.O" et qui a bien évolué depuis la lointaine époque du Gaspi-Age ( notre époque évidemment ).

Soo, 14 ans, est l'une des habitantes de cette grande cité. Par contre, ce n'est pas n'importe laquelle... Elle est en effet la fille du célèbre PDG de MagikMask. Il faut dire que ce n'est pas rien, car dans la société actuelle, hors de question de sortir sans masque... Tout le monde utilise MagikMask, et tout les jours ! Son père a littéralement créé une application qui se renouvelle quasiment sans cesse et qui permet à tous ( contre de l'argent évidemment ) de changer de visage à sa guise jusque dans les moindres détails.
Mais voilà , après 14 ans à être tour à tour, une princesse au teint pâle et rosé, une ninja cagoulée ou encore affublée d'oreilles de chats et de sympathiques moustaches, Soo en a marre. Marre de changer et de réfléchir à une nouvelle apparence tout les jours, marre de ne plus savoir à quoi elle ressemble naturellement. Car après tout, en changeant tout le temps d'enveloppe physique, ne finit-on pas par perdre son identité ?

Sans parler de la conversation étrange qu'elle a surprise entre son père et Bao Gang, président du Cénacle l'autre jour.... Afin d'en découvrir plus sur ces mystères, elle rencontrera Loup, jeune homme qui vit dans la jungle extérieure. Se laisser guider par celui qu'elle trouve un peu "sauvage et particulier" n'est pas chose aisée, mais pourtant avec lui qui n'est jamais masqué, les masques vont tous tomber !

Un roman dystopique jeunesse qui fonctionne bien et qui regorge de pas mal de bonnes idées. Tout n'est pas forcément hyper détaillé mais ça n'a pas été un frein à ma lecture. C'est fluide, efficace et addictif même si Soo peut parfois taper sur les nerfs. J'ai tout de même trouvé la fin un peu précipitée et c'était dommage mais le livre reste intéressant pour un public assez jeune qui tend à découvrir la SFFF et tout ses dérivés.

Je tiens chaudement à remercier Babelio, les masses critiques ainsi que les éditions Fleurus pour l'envoi de ce roman. Et merci a Loïc Leborgne d'avoir eu toutes ces idées, qui permettront je l'espère à faire encore découvrir la science-fiction à certains.