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Francine Siéty (Traducteur)
EAN : 9782290020890
445 pages
J'ai lu (03/02/2010)
3.53/5   94 notes
Résumé :
Elevée par Andrew, son père, Delia Hopkins a connu une enfance heureuse dans le New Hampshire. C'est alors que, sur le point de se marier, elle découvre que son père est recherché depuis vingt-huit ans pour l'enlèvement d'une certaine petite Bethany... qui n'est autre qu'elle-même. Sous le choc, la jeune femme cherche la vérité, au risque de bouleverser sa vie et celle de ses proches. Un subtil roman choral sur les pièges de la mémoire, la subjectivité des souvenirs... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je reste sous le charme de l'écriture de Jodi Picoult qui avait été, il y a peu, ma découverte coup de coeur avec "La tristesse des éléphants". Encore un roman choral (est-ce son genre caractéristique ?) magnifique qui nous entraine dans les méandres de la mémoire et des souvenirs.

Alors qu'elle est prête à épouser Eric, le père de sa fille , qu'elle connait depuis l'enfance, Delia découvre que son propre père l'a enlevée alors qu'elle avait quatre ans, l'emmenant loin de sa mère pour commencer une autre vie dans le New Hampshire sous une nouvelle identité. Arrêté par la police, Andrews doit être jugé en Arizona, là où a été commis le rapt il y a plus de vingt-huit ans ; il choisit pour le défendre Eric, son futur gendre, qui est avocat. Accompagnée de Fitz, un autre ami d'enfance, Delia part pour Phoenix pour tenter d'obtenir des explications et surtout les raisons de cet acte illégal commis par ce père qu'elle vénérait. Elle va y retrouver également Elise, sa mère qu'elle croyait décédée comme il lui avait fait croire . Il va sans dire que chacun de ses parents a ses propres arguments pour rendre l'autre responsable. Ne pouvant désormais plus se fier aux dires ni de l'un, ni de l'autre, la jeune femme va devoir faire appel à des souvenirs enfouis depuis longtemps au fond de sa mémoire. Mais sont-ils bien réels ou sortent-ils de l'imagination d'une petite fille qui faisait confiance aux adultes ?

Jodi Picoult choisit un thème très actuel : l'enlèvement d'un enfant par un parent au mépris de la loi. En même temps, le fond reste intemporel : l'amour parental. Pour Delia, l'histoire se répète, elle a été au centre de la guerre entre son père et sa mère qui se disputaient son amour, là voilà au milieu du triangle amoureux qu'elle forme avec Eric et Fitz. Le roman choral remplit bien son rôle car chacun des protagonistes venant à son tour faire entendre sa voix, on s'aperçoit que les souvenirs sont subjectifs. L'auteure aime à entrainer son lecteur dans des mondes parallèles, comme celui des esprits des Indiens Hopis ou celui des "brujas"(sorcières) mexicaines. Si j'ai bien aimé le procès qui nous plonge au coeur de la justice américaine, j'ai moins apprécié la partie très longue qui décrit l'univers carcéral et les déboires d'Andrews en prison. J'ai été sensible à la détresse de Delia et même si la fin ne correspond pas vraiment à mes attentes, j'accorde un 16/20. J'ai hâte de découvrir les autres oeuvres de Jodi Picoult car elle me parait être une grande dame de la littérature américaine.
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Il s'agit ici du quatrième roman de Jodi Picoult que je lis. Et comme à son habitude, l'auteure parle d'un thème fort, ici le rapt d'enfant, plus particulièrement l'enlèvement d'un enfant par l'un de ses parents.

Delia mène une vie heureuse dans le New Hampshire. Maman d'une petite fille de quatre ans, elle exerce un métier qu'elle aime et est sur le point de se marier avec le père de son enfant. Quand le petit (gros) grain de sable vient mettre à mal cette harmonie et bouleverser la vie de la jeune femme: son père est arrêté sous ses yeux, coupable de kidnapping, son propre kidnapping 28 ans plus tôt. Et là, toutes les certitudes s'effondrent.

Comme elle le fait si bien, Jodi Picoult parvient à nous questionner, nous lecteurs, sur nos propres souvenirs, nos propres certitudes. Puis-je me fier à ma mémoire? Puis-je avoir confiance en ceux que j'aime le plus au monde? Est-ce que la fin justifie les moyens? Est-ce que l'amour que je ressens pour mon enfant me donne le droit de le priver d'une partie de sa vie? C'est un procédé qu'elle semble utiliser dans pas mal de ses bouquins, et j'avoue que cela fonctionne très bien sur moi. En prime, la narration, chorale, et la plume sont fluides, ce qui fait que ce roman se lit très facilement, qu'on est très rapidement totalement immergé dans le récit, qu'on a du mal à lâcher le bouquin avant de connaître le fin mot de l'histoire.

Même si j'ai beaucoup aimé ce roman, je lui trouve quand même quelques défauts. Déjà, les digressions, très intéressantes au demeurant mais pas forcément très utiles dans le cheminement de l'histoire, alourdissent le récit et ralentissent le rythme. Ensuite, les personnages qui auraient mérité d'être davantage fouillés, particulièrement Delia qui, au final, a fini par m'horripiler. Chose rare chez moi, je n'ai éprouvé aucune sympathie ou empathie pour elle alors que j'aime me trouver auprès des protagonistes lors de mes lectures. Mais surtout, la fin, la pirouette finale, la révélation m'a semblé sortie de nulle part - même si, paradoxalement, je m'y attendais - et j'ai trouvé la ficelle un peu grosse, et facile.

En bref, je continue à beaucoup aimer ce que propose cette auteure, je suis sûre, en prime, de ne pas avoir encore lu son meilleur roman.
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À 32 ans, Délia apprend qu'elle a été enlevée par son propre père alors qu'elle n'avait que 4 ans. Elle n'a gardé aucun souvenir de son kidnapping. Pourquoi son père l'a-t-il enlevée ? A-t-il eu raison ou tort ? Là sont les questions centrales de ce roman choral qui donne la voix à quatre personnages : Délia, Andrew, son père, Éric, son fiancé et père de sa fille, Fitz, son meilleur ami.

L'écriture de Jodi Picoult est toujours aussi agréable à lire. Comme à son habitude, son roman s'appuie sur un important travail de recherche. L'intrigue permet d'aborder différents faits de société, tels que l'enlèvement d'enfants et l'alcoolisme, l'univers carcéral, le système judiciaire américain, le fonctionnement de la mémoire et la subjectivité des souvenirs.

Néanmoins, l'ensemble ne m'a pas totalement convaincue. Certaines longueurs m'ont parfois ennuyée.

La digression la plus importante est la rencontre entre Délia et Ruthann. Celle-ci fait basculer le récit dans le domaine de la spiritualité amérindienne et mexicaine. Non seulement j'ai trouvé cette partie longue mais en plus, je ne m'attendais pas à l'évocation de tels sujets dans ce roman. Même si ce sont des thématiques intéressantes, je n'ai pas aimé le mélange des genres, d'autant plus que cela n'apporte rien à l'intrigue principale. J'avais déjà eu le même ressenti dans un autre livre de Jodi Picoult, La tristesse des éléphants.

La partie consacrée à l'incarcération d'Andrew aurait également gagné à être plus courte.

Le rideau déchiré reste tout de même un bon moment de lecture, même si ce n'est pas mon roman préféré de Jodi Picoult (qui est À l'intérieur, à ce jour).
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Auteur respectée de la littérature américaine mais jusqu'à présent inconnue pour moi, Jodi Picoult m'a attiré avec la couverture de son oeuvre « le rideau déchiré ».

Malgré un début un peu trop flegmatique, la romancière décrit avec talent les relations entre les personnages qui deviennent de plus en plus complexe dans l'histoire. Délia et son père avec une complicité père-fille idyllique mais mensongère, et le trio d'amis d'enfance, Délia, Fitz et Eric qui demeure par évidence un triangle amoureux.

Le kidnapping de Délia par son père est l'intrigue principale de cette histoire qui amène à des questions plus sérieuse tels que : Quelles sont les raisons qui peuvent pousser un père à commettre un enlèvement ? Peut-on enlever un enfant à sa mère ? Jusqu'ou peut-on aller pour protéger la personne que l'on aime ? Et surtout, quelle est la limite entre le bien et le mal ?

L'auteur a un style de rédaction particulièrement intéressant où chaque personnage décrit ce qu'il vit nous permettant de ressentir leurs émotions, de comprendre leurs sentiments. Ces différents points de vue nous emmènent dans des univers différents :
Andrew, père de famille prêt a tout pour protéger sa fille quitte a affronter le monde de la prison avec toutes ses contraintes de drogues, violences, meurtres.
Fitz, ami d'enfance d'Eric et de Délia, fidèle, loyal et prêt à renoncer a son travail de journaliste pour soutenir cette dernière dont il est amoureux depuis l'enfance.
Eric, petit-ami de Délia qui essaye de se prouver qu'il peut lutter contre les souvenirs de son enfance rappelé lors de la défense d'Andrew au tribunal.
Et enfin Délia qui cherche son identité mais surtout la vérité a l'aide des conseils de son amie Ruthann, une indienne très attachante et émouvante mais dont la vie ne s'accorde pas à l'histoire.

En conclusion, le rideau déchiré est un bon roman à condition de réussir à passer les 150 premières pages. L'histoire est intéressante, les protagonistes attachants mais la fin reste … plus ou moins décevante. Je suis malgré tout heureuse d'avoir pu découvrir cet auteur car j'aime beaucoup son style d'écriture. La prochaine fois, peut-être aurai-je un coup de coeur ^^
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Delia dévoue sa vie à retrouver les personnes disparues. Avec l'aide de sa chienne Greta et de son flair incroyable elle fouille sans relâche. Élevée par son père suite à la mort de sa mère elle a grandi entourée de ses meilleurs amis Eric et Fitz. de ce trio inséparable est née la petite Sophie, la fille d'Éric. Mais la vie et les sentiments sont compliqués.
Lorsque la police débarque un jour en accusant son père d'avoir kidnappé une petite fille Delia ne comprend pas... qui est Bethany ?

3ème livre de l'autrice que je lis et une fois de plus l'histoire et l'écriture sont totalement différents. On passe d'un point de vue à un autre ce qui nous permet de voir les intrigues dans leur ensemble avec tout le panel des émotions. La complexité que l'amour peut parfois avoir, la notion de bien et de mal qui se confond dans la zone la plus grise.... et une question essentielle : que seriez-vous prêts à faire par amour ? Pour protéger les personnes que vous aimez le plus ??
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Savez-vous ce qui arrive quand on laisse mijoter le sirop de la nostalgie sur les flammes du chagrin ? Il se fige et devient autre chose : ni le deuil, comme on aurait tendance à le croire, ni même le regret, mais une substance épaisse, couleur de cendre. Il faut avoir plongé le doigt dedans et senti son goût amer sur la langue pour réaliser qu'il s'agit de la colère à l'état brut.
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Je réalise que tout le monde ment. Les souvenirs sont comme des natures morts, peintes par dix artistes différents. Les souvenirs sont dans l’œil du spectateur ; quand on les juxtapose, ils ne coïncident jamais exactement.
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Votre vie peut tenir dans une seule et unique valise, en cas de nécessité.
Demandez-vous ce dont vous avez besoin à tout prix, la réponse ne sera pas celle que vous auriez pu imaginer. Vous vous passerez facilement du travail en cours, des factures et de votre agenda, mais vous garderez le pyjama de flanelle que vous portez les jours de pluie, la pierre en forme de cœur que vous a donné votre enfant et le vieux livre de poche dans lequel vous vous replongez toujours en avril, parce que vous le lisiez au moment de votre première histoire d'amour.
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Le destin n'est peut-être pas l'étang dans lequel vous nagez, mais le pêcheur, au bord, qui laisse flotter sa ligne jusqu'au moment où, par lassitude, vous vous laissez attraper.
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Eric hoche la tête : il sait ce qu'est la vie quotidienne avec une alcoolique. Vous avez décidé de la quitter, mais elle a soudain une idée formidable qui vous retient. Par exemple, elle organise un pique-nique sur le plancher du salon au mois de janvier, découvre le visage de Jésus sur une crêpe ou célèbre l'anniversaire du chat en invitant les chats du voisinage à manger une boîte de thon. Vous profitez de tous les bons moments pour compenser les mauvais, et vous faites semblant de ne plus distinguer le grain du bois dont elle est faite. Vous la voyez s'efforcer d'être sobre en espérant secrètement qu'elle boive, car elle devient, sous l'effet de l'alcool, la personne que vous aimez. Mais alors, vous vous détestez vous-même de penser ainsi, et vous la détestez parce qu'elle lit dans votre esprit.
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Videos de Jodi Picoult (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jodi Picoult
11 avr. 2023 #litterature #jodipicoult L'auteure de *Mille petits riens* revient avec un roman qui donne littéralement une bouffée d'oxygène ! 📘 **J'aimerais tant que tu sois là**, en librairie le 3 mai !
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