Dans cette suite des Pays lointains, on retrouve Elizabeth veuve.
Et on assiste à l'évolution d'une personnalité qui n'en finit pas d'évoluer.
Apres les événements tragiques des pays lointains, la jeune veuve tente de se reconstruire malgré le malheur qui l'a frappé. Est mis alors en avant, une relation troublante entre l'héroïne
et son fils de 4 ans.
Le processus de deuil, permet de confirmer qu'Elisabeth est une héroïne qui sort des sentiers battus. Elle me rappelle un peu Caroline de Caroline chérie (
Jacques Laurent).
Légère, pas très maligne mais d'un caractère entier.
(un uniforme la fait se pâmer, un homme qui ne correspond pas à ses critères physiques ne vaut pas la peine d'être connu, la politique elle s'en fou totalement etc...)
Dans ce deuxième tome, on retrouve un thème cher à Green ; le combat de la chair et de la foi.
L'histoire est toujours aussi présente ; on a droit à un récit sur le mystère de ce qui s'étais passé lors des révoltes à Haïti.
Une brève vision de l'histoire agitée des planteurs qui ont dû fuir la révolution.
On a pu voir une jeune Laura amoureuse et je n'ai pas pu m'empêcher de la comparer à Elizabeth.
Et encore une fois un personnage qu'on aurait pu croire sans consistance se révèle encore plus complexe (mr Hargrove).
L'imminence de la guerre civile lui donne presque la place d'un personnage. On s'impatiente.
Apres deux gros pavés d'environ 900 pages chacun, j'ai hâte de passer dans le vif du sujet.
Quelques bémols tout de même :
La scène des retrouvailles entre Elizabeth et Billy un cousin, qu'elle n'a que peu fréquenté, et qu'elle a connu alors qu'il était enfant.
Ils se revoient et après plusieurs années sans que jamais soit évoqué la moindre attirance, ils décident de se marier !
Etrange.
Second point faible ; j'aurais bien aimé avoir plus de points de vue des noirs/esclaves mais dans ce pavé de 866 pages, une seule conversation qui ne fait même pas une page. Mais bon, on ne peut pas tout avoir...