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EAN : 9782815900003
208 pages
L'Aube (21/01/2010)
4.19/5   42 notes
Résumé :

" Me couler dans le moule. Sourire quand j'avais envie de pleurer, me taire quand j'avais envie de crier. Mais c'était un autre temps. Le temps où le soleil éclairait encore le monde. Maintenant, je ne veux plus faire semblant. Que m'importent l'opprobre, l'exclusion ? Je n'ai plus rien à perdre puisque j'ai tout perdu. Puisque mon coeur est mort. " Aïda, algérienne, divorcée, quarante-huit ans, et maintenant orpheline d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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L 'écrivaine ,Maissa Bey , nous donne à lire un roman dur ,poignant et plus qu 'émouvant et comment lors qu 'il arrive à une mère qu 'on lui assassine son fils unique âgé d 'une vingtaine d 'années et par erreur d 'une manière bestiale et inhumaine .La mère Aida ,âgée de quarante-huit ans ,est une enseignante universitaire .Elle est divorcée et vit seul avec son fils Nadir .Ce dernier est promis à un bel avenir mais le destin a fait qu 'il soit arraché brutalement à la vie .
Qui va consoler cette mère éplorée et en détresse ? Un cahier intime où elle écrira tout ce qu 'elle ressent et éprouve à l 'endroit de son cher fils disparu .Elle a pensé à le venger . Vraiment un roman qui tente de nous décrire ce que ressent cette femme affligée et nous faire partager son indicible douleur .
Un roman fort ,puissant et intense qui secoue et ébranle
le lecteur devant l 'absurdité de l 'acte ignoble commis par
un fanatique et extrémiste .
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"Je t'écris parce que j'ai décidé de vivre, de partager avec toi chaque instant de ma vie"

C'est ainsi qu'Aïda communique avec son fils Nadir, promu à un brillant avenir, égorgé par un Islamiste. Sa douleur est telle que pour maintenir le lien qui les unissait, chaque jour elle lui écrit, exorcise sa souffrance en la couchant sur les pages d'un cahier d'école. le dialogue qu'elle instaure entre-eux passe par toutes sortes d'émotions et on peut ô combien la comprendre. La colère, la haine, le désir de vengeance et l'envie de mettre fin à ses jours, incapable de surmonter l'absence de ce fils radieux qui n'est plus.
Dans Ce récit de 50 petits chapitres, la douleur d'Aïda est terriblement palpable. Il s'agit là d'une mise à nue de sentiments humains et qui peu à peu, l'aideront à se reconstruire.

Un ouvrage fort, poignant que Maïssa Bey réussi à nous transmettre, un hommage aux mères confrontées au drame de la perte d'un enfant.
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Une véritable Mater Dolorosa que l' «héroïne» du livre. L'histoire d'une mère, veuve, enseignante d'université, qui perd son unique enfant, un grand garçon promis à un bel avenir, et assassiné par un terroriste islamiste (durant la décennie rouge). Elle raconte sa douleur. Elle décrit son calvaire quotidien dans un environnement désormais «autre». Elle écrit sa souffrance. Pour que son enfant «sache» qu'elle pense toujours à lui....et qu'elle va le venger… en préméditant la mort de l'assassin. Car, elle a réussi à obtenir une arme et à apprendre à s'en servir. Ainsi que l'identité et l'adresse de l'assassin, l' «égaré», devenu, par la grâce d'une réconciliation politicienne, un «repenti» vivant désormais «normalement» sa vie. Loin de la justice et de la vérité. Comme si rien ne s'était passé sans trace aucune de culpabilité. Au contraire !

Elle écrit et dialogue avec son fils pour ne pas crier sa peine, mais aussi pour transcrire (pacifiquement et secrètement, en attendant le jour J) sa haine de ceux qui assassinent sans comprendre tous ceux qui ne sont pas, croient-ils, comme eux : «Celui qui est désigné comme autre, celui qui ne s'habille pas comme nous, celui qui ne parle pas la même langue que nous , celui dont le mode de vie diffère tellement du nôtre que la distance paraît insurmontable, même s'il prie le même Dieu. Celui dont le regard qu'il pose sur nous, nous renvoie une image dans laquelle nous ne voulons pas nous reconnaître…»
Des mots forts. Des phrases courtes et directes. Des chapitres explicatifs de situations compliquées. Des pages sublimissimes !
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Je viens de lire Maïssa Bey pour la première fois. Première fois, cela appelle une suite. C'est toujours ainsi. Quand je découvre quelqu'un j'ai besoin de lire tout ce que cet auteur a écrit. Maïssa Bey est de ceux-là.

On est loin des soubresauts d'amoureux déçus, déconfits, malheureux pour quelque raison que ce soit : séparation, deuil… Ces choses-là font la trame de tant de romans !!, ont inspiré tant de poètes …

Le roman de Maïssa Bey est intense, terrible, courageux. La descente aux entrailles d'une mère dont le fils de 20 ans a été égorgé "par erreur". Une confrontation aux divers déchirements que cela provoque et la naissance d'une femme nouvelle, arrachée à la quiétude d'une vie dans son moule. Un maelström d'émotions qui me poursuivra longtemps.

Je ne sais comment vous parler de Maïssa Bey parce qu'elle m'a à la fois éblouie et bouleversée et j'ai peur de ne pas savoir dire ce qu'elle exhale.

Les silences de Maïssa sont des é-cri-ts qui ont la violence d'un enfantement. C'est cela, à travers le personnage d'Aïda, elle est une parturiente pendant 254 pages… qui accouche de son innommable douleur à la suite de la mort de son fils unique, égorgé par erreur…

Une situation que je suis absolument incapable de traiter ! Je ne connais rien de sa vie mais je me dis qu'il faut être mère pour écrire un tel livre mais que si on est mère, on ne peut le concevoir… par peur d'avoir à vivre cette horreur.

Plume trempée dans le feu...









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le dernier roman de Maissa Bey « Puisque mon coeur est mort » (Barzakh-183p) relate l'histoire d'Aida, une enseignante universitaire d'anglais divorcée qui ouvre, après l'assassinat de son cher fils Nadir, la porte pour accueillir le chagrin et la solitude sur sa vie. Depuis, confrontée à la solitude, cette femme de 48 ans commence à lui écrire dans un cahier pour chasser la douleur et le malheur qui l'envahissent tout en nourrissant sa volonté de le venger.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant, je ne veux plus, je ne veux plus faire semblant. Pour quel enjeu ? Que m'importe l'opprobre, l'exclusion ? Je n'ai plus rien à perdre, puisque j'ai tout perdu.

Vivant. Il est là. Quelque part, au détour d’un chemin bordé de pierres vives, croupissant dans l’ombre d’un terrain creux ou caché dans l’enchevêtrement d’un buisson de ronces, ou bien encore cloîtré dans une pièce sombre aux murs crasseux. Un jour, il sera face à moi. Fatalement. Parce que je le veux. Même si je connais maintenant le nom de celui qui m’a dépossédée de toi, de ta voix, de ton souffle, de ton odeur, je ne sais rien de lui. Pas encore. Et je ne veux pas le nommer. Je sais seulement qu’il ne venait pas de loin. Toi, tu le connais, forcément. Tu reconnaîtrais son visage même si tu ne l’as vu que furtivement, même s’il n’est pour toi qu’une ombre surgie des ténèbres. Peut-être même était-il si près de toi que tu as dû remarquer quelque détail qui m’a échappé sur la photo. Tu as sans doute entendu sa voix, perçu son souffle, respiré son odeur. Et ses mains. Oui, ses mains sur toi. Lui, quelque part dans l’écho répercuté des pas qui ont résonné à tes oreilles. Lui, vivant aujourd’hui. Oui, vivant. Sur la photo, le visage offert au soleil, il avait, au coin des lèvres, un léger sourire. Ce visage est gravé en moi, même si je ne l’ai vu que quelques secondes. pp.57-58.
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On a voulu bâillonner ma douleur .On a voulu me réduire au silence .M 'obliger à vivre ton départ sans bruit, sans éclat ,à jouer ma partition en sourdine .Et surtout ,me suppliait-on , tu ne dois proférer d 'imprécations ! Pas non plus de
démonstrations intempestives en ces temps de suspicion et de menaces ! Tout excès dans l 'expression de la souffrance est scandaleux !
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Je cherche comme on chercherait un brin d'espérance parmi les herbes sauvages qui envahissent les cimetières.
Dans le désastre des nuits
Dans les tressaillements des jours
Dans le silence grevé de cris étouffés
Dans les ruines calcinées qui parsèment nos campagnes.
Mais je n'entends que le bruit sec des armes que l'on recharge et les crissement acide des couteaux qu'on aiguise.
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Oui ,m 'ont manqué , ce premier soir sans toi ,les chants funèbres , les exhortations ,les vociférations ,les lacérations ,
les imprécations et même , oui ,même les incantations .
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Il leur faut des silences et des prières .Des visages fermés ,des yeux baissés et des formules conventionnelles .
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Vidéo de Maïssa Bey
Second extrait de la rencontre avec Maïssa Bey du 18 octobre à la librairie Petite Égypte.
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