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EAN : 9782072530821
Gallimard (05/05/2014)
3.65/5   77 notes
Résumé :
Vlad Eisinger, journaliste économique américain, publie une série d'articles sur le marché du "life settlement". Cette pratique, qui consiste à revendre à des tiers des assurances-vie en cours, est devenue un véritable marché aux États-Unis, sur lequel assureurs et investisseurs opposent leurs intérêts respectifs jusqu'aux limites de la légalité. Vlad étudie ce phénomène à travers le microcosme d'une résidence de Floride, Destin Terrace, où cohabitent des personnes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 77 notes
Après avoir lu l'homme qui s'envola d'Antoine Bello et rencontré l'auteur grâce à Babelio, j'ai entrepris de lire ses autres romans et de faire un quiz sur son oeuvre.
Le roman américain est un livre très bien écrit, très bien documenté, laissant place parfois à l'humour, sur un sujet dont je n'avais aucune idée.
L'action se déroule dans un univers clos, une résidence assez huppée en Floride, l'un des états les plus riches des USA, ce qui n'exclue pas que l'on y vive parfois par obligation et sans les moyens nécessaires pour survivre.
L'idée du roman s'inspire d'un fait réel ou d'événements réels, qui ont conduits dans les années 1990, certains malades du SIDA à spéculer sur leur mort probable en revendant leurs contrats d'assurance vie.
Le dispositif est simple, afin de pouvoir payer un traitement couteux dont la prise en charge n'est pas assurée aux USA, une personne atteinte du SIDA qui a souscrit un contrat d'assurance vie, le vend à un tiers qui s'engage à payer les annuités du contrat et à verser immédiatement un capital au bénéficiaire souscripteur qui lui cède les droits au capital prévu en cas de décès.
Cette transaction, limitée au début attire aussitôt les compagnies d'assurance qui en font un business, illustrant la philosophie du tout se vend ou du tout peut se vendre.
Un journaliste, Vlad Eisinger s'empare du sujet et le dénonce dans un article de presse retentissant, dans le Wal Street Tribune, « La mort et les impôts », sur cette technique ce que l'on appelle aux USA le « Life settlement ».
« Un marché méconnu dont l'essor s'il venait à se confirmer, pourrait avoir des conséquences capitales sur la façon dont les Américains préparent leurs retraite et leur succession… » écrit-il.
Son enquête se déroule à Destin ancien village de pêcheur, entre Pensacola et Panama City, qui a connu un essor sans précédent.
Bruce Webb, l'un des personnages du roman, séropositif, a vendu son contrat vie à Sunset Partners pour 160 000 $ sur la base d'une espérance de vie de 2 années en 1987, mais sélectionné pour un traitement de trithérapie, il est encore là 25 ans après.
Le roman donne la parole aux différents acteurs, interventions qui sont entrecoupés d'article de presse et des échanges d'emails entre Vlad et son ami Dan Silver qui se livre au jeu des anagrammes de noms d'auteurs célèbres. Dan est un écrivain en devenir.
Le roman est une illustration du « struggle for life » aux USA et montre la capacité d'adaptation d'un système économique qui se joue des évolutions et des révolutions. Rien ne l'arrête et il est à même de phagocyter tout ce qui le menace.
Un roman palpitant à découvrir.

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Vlad Eisinger est journaliste au Wall Street Tribune. Il publie une série d'articles sur la pratique du « life settlement », usuelle aux Etats-Unis. le « life settlement » consiste, pour un assuré généralement sur la fin de sa vie, à revendre à un tiers son assurance vie/santé, délégant ainsi le paiement des primes mensuelles ou annuelles et perdant du coup tout droit sur le futur capital versé par la compagnie d'assurance. Cette série d'articles trouve ses racines dans une résidence de Floride, Destin Terrace, dans laquelle vit, outre bon nombre de protagonistes du marché (assurés, agents, intermédiaires, assureurs…), un de ses amis d'université, Dan Siver, écrivain sans succès.

Le livre s'articule autour de trois temps qui s'enchaînent par chapitres découpés en semaines : un article de Vlad, un échange de mails entre Dan et Vlad puis le journal intime de Dan.

Le premier temps est celui de l'information : Vlad accumule les éléments d'explication du processus du « life settlement », des « premium finance ». le tout présenté sous la forme de vrais articles de journaux, avec graphiques, schémas,…

Le deuxième temps est celui de l'échange de mails entre Vlad et Dan : Vlad écrit sur Destin Terrace où vit Dan mais les échanges portent plus sur quinze ans d'acrimonie et de rancoeur entre un journaliste reconnu ayant bradé ses grandes idées d'écrivain et un écrivain qui n'a pas connu le succès mais en restant fidèle à ses principes.

Le troisième temps est celui du témoignage livré de l'intérieur par Dan sur ce qui se passe dans le petit monde de la résidence, sorte de microcosme représentatif de la société américaine.

Antoine Bello dit (à juste titre) de son livre qu' « on y retrouve de nombreuses caractéristiques de la société américaine : une foi quasi-inconditionnelle dans le marché ; un individualisme forcené ; le primat de la loi sur l'éthique, du légal sur le moral. » J'y ajouterai l'hypocrisie, toute de façade, des spéculateurs sur la mort. Certes nous connaissons le viager… mais il y a dans les « life settlement » quelque chose de plus pervers dans la mesure où le tiers rachète du vent (i.e. une potentialité de rentrée d'argent cash) quand dans le viager on vise à détenir un bien matériel palpable. Au-delà de cet aspect purement théorique, la pratique est bassement matérielle. Les assureurs ont tout fait pour interdire la pratique, obtenant un délai de deux ans pendant lequel un souscripteur ne peut pas revendre pour éviter les abus du style « achat-revente immédiate » ce qui n'a pas empêché les fonds de démarcher les futurs assurés pour qu'ils souscrivent des contrats financés par un prêt accordé par le même fond qui s'engageait à les racheter au bout de deux ans.

Ces méthodes sont dignes du capitalisme le plus échevelé, le plus infernal qui soit, dans toute sa perversité et son cynisme. Il ne faut toutefois pas être dupe et avoir conscience que les assurés, sans être forcément de mèche, n'en sont pas moins volontaires pour participer à cette dérégulation.

Les deux protagonistes se livrent une féroce bataille sur le rôle de l'écrivain (est-il étranger à son oeuvre ou au contraire partie prenante ?), sur le rôle d'un roman (est-il de rendre compte ou, par le style, d'aller au-delà d'une narration objective ?)… à coup de jeu d‘anagramme sur les noms des écrivains célèbres (Carmella Pong pour Marcel Pagnol, pour n'en citer qu'un facilement trouvable). A tel point que je n'ose imaginer – j'en serai plus que déçu – que Vlad Eisinger et Dan Siver (de son vrai nom Daniel Gerry Siver) ne soient pas eux-mêmes des anagrammes – que je suis au regret de ne point parvenir à démêler ! – d'écrivains, à tout le moins Vlad Eisinger, qui ne pourraient être alors que représentatifs de cette antinomie qui sépare Vlad et Dan. de Vlad Eisinger j'ai réussi à tirer Salinger mais je me trouve avec un VIDE sur les bras dont je ne sais que faire…

Dan Siver se livre à la falsification d'une fiche Wikipedia qui peut apparaitre subalterne à l'histoire mais qui est finalement assez symptomatique du monde dans lequel nous vivons, soumis à la loi de l'information immédiate, difficilement vérifiable et rarement vérifiée parce que l'instantanéité a pris le pas sur tout le reste et qu'on a tendance à prendre tout pour argent comptant… y compris ce que nous raconte Antoine Bello ?

En plus de cette histoire d'anagrammes (quoi de mieux pour tromper son monde) et de falsification (poussée assez loin et avec maestria par Dan), l'auteur nous donne lui-même plusieurs pistes vers la fin du livre dont je vous livre la première la plus évidente où Dan s'adresse à Vlad : « Je réfléchissais tout à l'heure à la façon dont j'aurais traité du life settlement dans un roman. J'imagine que j'aurais dû me livrer à de longues et barbantes digressions techniques, assommer mes lecteurs de chiffres et de pourcentages, convoquer des experts plous ou moins bidons. Peut-être sur un sujet comme celui-ci, la forme journalistique est-elle la plus appropriée. » Bello avoue ainsi plus qu'à demis mots le pourquoi de la structure choisie de son roman pour allier la présentation factuelle au récit romanesque sans trahir l'un ou l'autre de ce qui font l'essence de son être d'écrivain.

Enfin, mention spéciale aux pages 266 à 270 portant sur l'utilisation d'un logiciel de gestion de budget dans lesquelles Kafka rejoint Marx.

Cet opus d'Antoine Bello renoue avec la créativité et l'ingéniosité de l'auteur que l'on avait pu grandement apprécier dans « Les falsificateurs », par exemple. Un excellent livre à la fois divertissant (le journal intime de Dan recèle d'excellents passages, souvent drôles) et qui questionne sur la direction, dangereuse pour certains et inévitable pour d'autres, prise par notre société capitaliste, qu'elle soit américaine ou non. C'est enlevé, drôle, dramatique, réaliste, instructif.

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A la manière de Steinbeck et Faulkner qui peignaient l'Amérique en se focalisant sur la destinée d'un groupe, Antoine Bello écrit un Roman Américain contemporain, qui réunit audace, nouveauté, dimension littéraire, exploration sociétale et analyse des conséquences de la crise actuelle. Echange épistolaire entre deux comparses qui ont étudié et aimé la littérature, ensemble, la structure narrative excellente permet de comprendre les dégâts des excès de cette Amérique du fric. le thème: l'obligation pour les victimes de la crise des subprimes de brader leurs assurances-vie, ce qui enrichit des vautours. L'un des deux protagonistes écrit une série d'articles dans le Wall Streeet Tribune, l'autre, écrivain raté vit au centre du microcosme choisi pour illustrer cette Amérique des nouveaux laissés pour compte. L'Amérique des ruinés, l'Amérique de ceux qui ne peuvent pas se soigner, l'Amérique des victimes du capitalisme qui fait sombrer les classes moyennes de par son allure de cheval fou qu'on ne peut pas arrêter. Littéraire, puissant, novateur, ce Roman Américain est une splendide réussite.
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Croque-morts
ROMAN AMERICAINAntoine BELLO (Gallimard)

Roman américain d'Antoine Bello n'est pas un roman cynique. C'est un roman sur le cynisme de notre époque.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir, sans oser l'étudier sur la nouvelle génération d'assurances-vie (plutôt assurances viagères), qui sont indexées sur la très probable mort d'une personne âgée ou malade (surtout du sida ou du cancer) dans un délai donné, vous est grandement expliqué dans cette oeuvre littéraire. Comment ne pas penser à « Mort à Crédit » de Céline à qui l'auteur fait référence dès la première page de ce roman ? Eh oui, ce mélange des genres rondement construit propose aussi une discussion sur la littérature comparée. Quand il parle de Hermann Broch et son « Les Somnambules », comment ne pas penser au premier livre à être publié d'Antoine Bello lui-même « Les Funambules » et puis un livre d'histoire récemment publié « Les Somnambules - Eté 1914 : Comment l'Europe a marché vers la guerre » : « Sleepwalkers : How Europe Went to War in 1914 » de Christopher Clark ?

Étant une inconditionnelle de cet auteur, j'attendais impatiemment son dernier livre avec un plaisir mélangé de curiosité : Quels pièges allait-il nous tendre cette fois-ci ? Car il y a un thème cher à A . Bello qui revient régulièrement dans ses oeuvres : Qu'est-ce que la vérité ? Qui, comment et où il le dit ? Comment la modifie-t-on ? Pourquoi ? Pour le plaisir ? Pour pouvoir nuire ? Ou bien tout simplement pour nous aider à mieux vivre le présent avec un passé modifié ? Aujourd'hui avec Wikipédia, Facebook, etc. la tentation pour tordre le cou à la vérité devient presque un jeu d'enfant.
Dans ce livre, il est surtout question du Commerce de la Mort. Les nouveaux commerçants, statistiques à l'appui, calculent la probabilité sur le temps restant à vivre des personnes malades. Ils gagnent plutôt malhonnêtement leur vie tout en créant des emplois ici et là ! (Ne doit-on pas autoriser l'extraction du gaz de schiste pour créer des emplois tout en sachant que c'est du poison qui coule des robinets, surtout pour des pauvres gens ?). Il est aussi question de la bataille que les assureurs classiques livrent à ces nouveaux commerçants de la mort. Encore une fois A. Bello observe et analyse son temps et le restitue sous une forme littéraire comme le faisait les grands écrivains, Balzac par exemple. Il nous donne également quelques leçons de journalisme avec beaucoup d'élégance. Sans oublier une petite leçon sur les failles de nos démocraties actuelles.

Comment écrire et comprendre son époque si nos ignorons les mécanismes économiques qui sévissent en souterrain ? Comment parler du capitalisme aujourd'hui sans passer par un manuel d'économie, sans parler de ces croque-morts ? Pour eux, créer des conditions dans lesquelles un salarié rapporte plus à son employeur mort que vivant rabaisse la personne humaine à l'état de simple objet. La valeur de l'employé ne réside plus dans son savoir-faire mais dans son espérance de vie…

A bon Entendeur, Bonne Lecture !



PS Tomber sur des mots rares comme « souquer», «en loucedé » dans le texte nous donne encore une autre raison d'apprécier ce livre. Sans oublier un nouveau mot « lapser » que nous vous laissons découvrir lors de votre lecture. Nous vous laissons également découvrir les démêlés d'un homme avec un logiciel !!!

http://www.antoinebello.com/

le 9 juin 2014 
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Antoine Bello imagine un produit financier très particulier: les assurances-vies.
Selon un art de la Cour Suprême, l'assurance-vie est considérée comme un produit d'épargne comme un autre. Libre au souscripteur de la monétiser comme bon lui semble. Dans les années 80, lorsque le SIDA explosait, de nombreux séropositifs ont revendus leur assurance-vie afin de pouvoir se soigner. Si vous étiez assuré pour, disons 500.000 $, vous revendiez votre police pour 100.000$ et l'acheteur n'avait plus qu'à payer les cotisations jusqu'à la mort du souscripteur original. Un séropositif dans les années 80 ne faisait pas de vieux os. Un investissement de 100.000$ et quelques mois, au pire quelques années, de cotisation et vous recoltiez le pactole: 500.000$. Un rendement jamais vu.
Depuis, cette pratique est rentrée dans les moeurs, loin de toute considération éthique. Des courtiers poussent des gens à s'assurer pour la vie, avant de racheter les polices lorsque l'espérance de vie est faible. Des gens mentent sur leur état de santé réelle et leur patrimoine pour contracter des assurances les plus élevées possibles et les revendre plus cher. Les assureurs tentent par tous les moyens de ne pas verser les indemnités.
Spéculer sur la vie, la valeur ultime.
Remboursez quand vous êtes morts.
Le journaliste Vlad Eisinger se lance dans une série d'articles disséquant cette pratique. Pour illustrer son propos, il s'est intéressé à Destin terrace, un lotissement privilégié qui concentre toutes les composantes de ce petit commerce; assureurs, courtiers, propriétaired'un fond spéculatif d'assurance-vie, expert en estimation de longévité, simples quidams désireux de profiter de cet actif si longtemps negligé: leur mort.
Il s'avère que l'un de ces amis de longue date, mais perdu de vue, vit lui-même à Destin terrace. Entre les deux, une correspondance s'installe.
Excellente surprise que ce roman jubilatoire. je dois avouer que pendant quelques pages, j'y ai presque cru. Une telle entreprise est presque trop cynique pour être imaginaire. Mais il s'agit bien de fiction. A travers le life settlment et Dustin Terrace, Antoine Bello dresse un portrait féroce de la société actuelle et de la manière dont la finance l'influence. J'oserais même parler de perversion.
Mais le livre se se limite pas cette satire.
Il est construit selon un schéma rigoureux. Groupé par semaine, chaque section s'ouvre sur l'article hebdomadaire de la série écrite par Vlad. Suit une alternance d'emails échangés par Vlad et son ami Dave, ainsi que de longs extraits du journal de Dave, qui observe les conséquences des révélations distilléespar Vlad sur le microcosme de Destin terrace.
Très vite, Dave et Vlad se déchiré. Tous deux partageaient cette ambition de devenir écrivain. Vlad se sera finalement dirigé vers le journalisme, alors que Dave vivote, plubliant des romans au succès confidentiel. Ils s'accrochent sur leur approche de l'écriture, sur le moteur de la littérature, sur l'ambtion de Vlad d'écrire ce "grand roman américain".
Le résultat est un livre très malin, jouissif et intrigant et qui réserve encore quelques surprises.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Surpris plus tard un conciliabule entre Sharon Hess et Donna Phelps, la femme de Melvin, qui débinaient consciencieusement Jean-Michel. Elles lui trouvent tous les défauts de la terre : sa profession (odieuse), son accent (grotesque), sa femme vietnamienne (probablement communiste), ses enfants qui trustent tous les prix à l’école, et jusqu’à sa parcimonie, coupable d’affaiblir l’économie américaine. Donna s’est plainte que Jean-Michel ait refusé de contribuer à l’œuvre de charité qu’elle préside. "Il doit gagner des millions et il ne peut pas trouver 100 dollars pour nos vétérans ? Quelle honte ! Ce n’est pas comme ça qu’il va s’intégrer."
Chuck Patterson, qui profite d’habitude de ces garden-parties pour distribuer des cartes de visite, en a pris lui aussi pour son grade. Après avoir suivi d’un air inquiet le manège de la tribu Phelps, il a essuyé les foudres de Mrs Cunningham, qui exigeait de savoir combien d’argent il gagne chaque année sur ses polices auto et habitation. Mal à l’aise, il a botté en touche.
Mark Hansen, qui vient de souscrire une police d’assurance-vie, a demandé à Patterson s’il avait vraiment touché, sur son contrat, une commission équivalant à un an de prime. En homme au fait des réalités économiques, il ne paraissait pas choqué, juste curieux. Jennifer, sa femme, n’a pas montré la même largeur de vue. Elle a reproché à Chuck de ne pas avoir réduit son taux de commission, à titre amical. Chuck a rétorqué, sans rire, que tous ses clients étaient des amis. Mark est venu assez sportivement à sa rescousse en affirmant qu’il avait trouvé le prix de l’assurance très faible.
"Normal, lui a répondu Jeffrey qui passait par là, en tant que non-fumeur de 35 ans, tu n’as qu’une chance sur 700 de mourir dans l’année." (Je soupçonne les McGregor d’avoir un jeu de tables de mortalité affiché aux toilettes.)
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L'économique régit et façonne le monde, Dan. Il constitue à la fois le fondement des rapports sociaux et la clé du progrès de l'espèce humaine. Sans échanges, toi et moi nous balancerions encore aux branches, comme des chimpanzés. Les opposants au capitalisme oublient un peu vite qu'ils lui doivent leur cerveau.
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Misère et littérature ne font pas bon ménage, sans doute parce que la gestation d'un roman est plus longue que celle d'un poème ou d'un tableau. Van Gogh a révolutionné la peinture en vivant aux crochets de son frère ; curieusement, je n'arrive pas à imaginer Proust se lançant dans "A la recherche du temps perdu" avec un prêt étudiant sur le dos.
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" ... les assureurs ont besoin de règles du jeu claires et transparentes. "
( J'ai déjà noté cette tendance aux pléonasmes chez les politiciens. Pourquoi pas "claires, simples, transparentes et compréhensibles", tant qu'on y est ? )
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Une revue de la trilogie d'Antoine Bello (Les Falsificateurs, les Eclaireurs et les Producteurs).
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